L’adolescence éternelle aux US : diagnostic…


Il est clair que l’Amérique souffre d’une épidémie d’arrêt du développement émotionnel, qui la détruira.


Par Dr. Paul Kindlon – Le 28 août 2017 – Source Russia Insider

J’ai eu l’occasion d’enseigner la psychologie et la socio-psychologie depuis plus de vingt ans. Parfois, les connaissances obtenues dans ces domaines me permettent d’analyser et de comprendre le comportement social et certaines tendances culturelles. En voici une occasion.

Si l’on est capable d’observer la société américaine d’une manière objective – tâche assurément difficile – il apparaît clairement que le pays souffre d’une épidémie d’arrêt du développement émotionnel arrêté (AED). Cette maladie particulière se caractérise par une combinaison de nombreux facteurs : la dépendance, la cupidité, l’immaturité, la peur, le blâme, la honte, le ressentiment, la colère, la confusion et la souffrance. Cela signifie que la grande majorité des Américains est bloquée à l’adolescence, présentant des comportements tels que le mensonge, les attitudes négatives, la désobéissance et le manque de respect, l’abus de drogues et d’alcool, la dépression et les questions de sexualité.

Il suffit de regarder des films américains ou des émissions de télévision pour obtenir un instantané des caractéristique basiques de la comédie de l’humour adolescent, juvénile et puéril. Ce n’est pas par hasard que Jimmy Fallon, âgé de 42 ans, est pour l’essentiel « un ado éternel » jouant des comédies truffées humour et de gags de salle de bain faisant appel à un niveau stupide d’immaturité. L’autre chéri des spectacles de fin de soirée en Amérique est Stephen Colbert qui se spécialise dans l’insulte aux personnages publics par une manifestation ouvertement adolescente d’attitude négative et de manque de respect.

Une autre caractéristique de l’AED est d’échapper à la responsabilité et de blâmer les autres pour ses échecs. Il suffit d’observer les millions de supporters de Hillary pour comprendre ce phénomène. Un autre symptôme, aussi fréquent pour les personnes atteintes d’AED, s’exprime par le manque de respect à des fins sophomoriques, généralement en endommageant les biens comme nous le voyons, les monuments étant défigurés et détruits.

Les adolescents, bien sûr, ont tendance à avoir des problèmes d’identité concernant souvent leur sexualité, ce qui est un autre phénomène tout à fait évident dans l’Amérique contemporaine. Il n’est presque pas « cool » de ne pas être LGBT ou de ne pas se sentir confus avec son genre aujourd’hui. Bientôt il y aura autant de genres que de saveurs de sorbets, car tout est une question de goût !

En termes d’activité cognitive, l’AED se caractérise par une exagération et une simplification excessive. Si vous êtes en colère contre l’un de vos parents, vous pouvez le cataloguer comme nazi ou fasciste.

Cette attitude négative est maintenant étendue à tous ceux qui ne sont pas d’accord avec vous et peut être constatée dans des slogans tels que « No Trump, No KKK, No Fascist USA ». Les adultes sont une espèce en voie de disparition. L’effet cognitif de l’exagération et de la simplification excessive entraîne une irrationalité et une confusion. En témoignent les millions de personnes qui pensent être antiracistes en s’opposant à « la suprématie blanche ». Aucun anthropologue sur terre ne prétend que « blanc » est une race – bien qu’un néo-nazi puisse le prétendre. Ce n’est même pas une couleur primaire. Les Irlandais ont été victimes de discrimination pendant plus de cent ans en Amérique en raison du racisme anglo-saxon, mais les Irlandais sont considérés comme « blancs ». Il y a des millions d’Américains d’origine allemande, polonaise et scandinave qui appartiennent à la classe ouvrière, ou même au sous-prolétariat, depuis très longtemps. Ces « blancs » sont-ils coupables de suprématisme ? Contre qui ? Eux-mêmes ?

Bien sûr, ce sur quoi les manifestants devraient se concentrer, c’est la classe sociale et non la race qui est vraiment une désignation arbitraire. Malheureusement. Le mouvement progressiste en Amérique est passé de « Occupy Wall Street » à « Occuper la salle de bain publique ». Lénine se retournerait dans sa tombe… s’il en avait une. En ce qui concerne l’alcoolisme et la toxicomanie en Amérique, les statistiques sont stupéfiantes [sans jeu de mot, NdT]. La dépendance aux opioïdes, à elle seule, devient un problème national de santé publique, tout comme la dépression. L’abus d’alcool, bien sûr, est également assez élevé. Mentir devient également monnaie courante. Il s’agissait simplement autrefois d’une habitude propre aux politiciens et aux avocats qui savaient « jouer avec la vérité ». De nos jours, les médias traditionnels sont largement considérés comme un courant dominant de mensonges avec CNN affublé maintenant du sobriquet FAKE NEWS.

La caractéristique, propre à l’adolescence, de se révolter et de désobéir, se manifeste souvent par l’usage de blasphèmes destinés à choquer l’ancienne génération. La profanation gratuite est omniprésente dans la culture américaine et a remplacé l’imagination comme une des formes de la créativité. Ce n’est pas un accident que Pussy Riot – un groupe d’artistes « performants » qui utilise le blasphème dans une cathédrale, considérée comme sacrée, pour « choquer » le public russe et « désobéir » aux autorités – s’est retrouvé chez lui aux États-Unis et a été pris en amitié par Madonna, elle-même autre symbole de l’adolescence éternelle. Son AED s’est manifesté en pleine lumière l’année dernière quand elle a offert publiquement une fellation à tous les hommes qui voteraient pour Hillary Clinton. Et comme n’importe quel adolescent rebelle essayant de choquer la « génération plus âgée », elle a cru devoir préciser qu’elle « avale ».
Restez chic, Madonna. Gardez à l’esprit que vous êtes une mère de 59 ans avec six enfants.

Alors, voyez-vous… Si tout le monde est adolescent, il n’y a plus de supervision adulte. Voilà le problème. Depuis des années qu’une autopsie est en cours pour déterminer comment et pourquoi l’empire américain a expiré, la nécrologie évoquera de multiples causes de décès et l’AED sera classé en bonne place.

Peut-être un adolescent précoce sera-t-il autorisé à écrire l’épitaphe qui se lirait ainsi :

« Lorsqu’il est prolongé, le pont entre l’adolescence et l’âge adulte peut coûter très cher. »

Dr Paul Kindlon

Traduit par jj, relu par Cat pour le Saker Francophone

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