La stratégie globaliste : utiliser des gauchistes et des provocateurs pour faire enrager les conservateurs et les diaboliser


Par Brandon Smith – Le 23 août 2017 – Source alt-market.com


Le faux paradigme gauche / droite est souvent un concept mal compris. Beaucoup de gens qui en sont conscient, ont parfois tort de croire l’idée qu’il n’y a pas de « spectre politique de gauche ou de droite » ; Que tout n’est qu’une farce. C’est incorrect. Dans la société normale, il existe en effet un spectre politique parmi la population en général et cela va du socialisme / communisme / gouvernement fort (gauche) au conservatisme / marchés libres / individualisme / gouvernement faible (à droite). Chaque citoyen se trouve quelque part sur l’échelle entre ces deux dynamiques. Le spectre gauche / droite est en fait réel pour une personne moyenne.


Nous ne trouvons pas de « faux » paradigme jusqu’à ce que nous examinions les croyances et les comportements, les élites et les classes politiques. Pour de nombreux oligarques bancaires et des politiciens de haut niveau, il n’y a pas de fidélité à un parti politique particulier ou à une idéologie de « gauche » ou de « droite » identifiable. Beaucoup de ces gens sont heureux d’exploiter les deux côtés du spectre, s’ils le peuvent, pour atteindre les objectifs du globalisme ; une idéologie distincte qui ne sert pas vraiment les intérêts des groupes de gauche ou de droite. Tout cela pour dire que les globalistes semblent s’occuper d’un côté ou de l’autre à l’occasion, mais en vérité, ils ne se soucient pas plus du succès de l’un ou de l’autre. Ils se préoccupent uniquement du succès de leur propre club élitiste exclusif.

Cette réalité a tendance à s’appliquer également à toute loyauté nationale. Les globalistes ne portent aucun amour idéologique pour une nation ou une culture particulière. Ils sont plus qu’heureux de sacrifier et de saboter un pays si cette action leur procure plus de puissance ou de centralisation en retour. Un globaliste n’est « démocrate » ou « républicain », ou américain ou russe ou chinois ou européen, etc., que dans la mesure où cette étiquette lui apporte quelque chose qu’il veut.

La raison pour laquelle les socialistes et les personnes qui travaillent pour eux adoptent certaines étiquettes, n’existe que parce que, par ce biais, ils peuvent servir de gardiens et mieux manipuler les masses. La question du point chaud de la semaine nous en fournit un exemple…

L’organisateur du groupe « Unite The Right » pendant le cirque de Charlottesville, qui s’est terminé par un mort et de nombreux blessés, se trouve avoir été un camarade de jeu idéologique de l’extrême gauche il y a un an seulement. Jason Kessler semble sortir de nulle part comme une figure de premier plan du mouvement identitaire blanc ou le mouvement « nationaliste blanc » en 2017, mais en 2016, il était un partisan avide de Barack Obama, et avant cela, un champion actif du mouvement Occupy Wall Street.

Je suppose que tout le monde peut changer de vision idéologique au fil du temps, mais je ne suis certainement pas assez stupide pour croire que Jason Kessler est passé de la gauche pure et dure au nationaliste blanc en moins d’un an. Bien qu’il ne soit pas prouvé de façon concluante que Kessler soit un provocateur, il a certainement recherché cette position. On peut citer Kessler depuis son propre blog le 12 décembre 2015 (maintenant fermé mais archivé) :

« Je ne peux penser à aucune occupation que j’admire plus que celle de provocateur professionnel, qui a le courage et la détermination personnelle pour rechercher la controverse malgré toutes les échardes et les flèches du monde. »

Ce n’est pas la première fois que les nationalistes blancs ont été exploités par des agents provocateurs pour salir la réputation de la « droite politique ». Et, ce n’est certainement pas la première fois que des nationalistes blancs ont découvert qu’ils travaillent directement pour le gouvernement fédéral. Le leader du Klu Klux Klan, Bill Wilkinson, a ouvertement admis avoir été un informateur et un collaborateur du FBI en 1981. Hal Turner, une personnalité notoire sur les ondes du suprématisme blanc ayant réclamé la mort des juges et des législateurs, s’est révélé être un provocateur payé par le FBI pour exciter l’extrémisme. Il a été exposé en 2009 après son arrestation qui a conduit à lui faire admettre que presque tout ce qu’il faisait était « à la demande du Bureau fédéral des enquêtes… ».

Pourquoi le gouvernement chercherait-il à inciter les groupes nationalistes blancs à être violents ? Eh bien, vous devez considérer le tableau de plus loin.

La propagande anti-conservatrice a été massivement martelée d’un seul tenant au cours des dernières années. Si vous êtes bien informé sur les activités des machines à tromper comme le Southern Poverty Law Center (SPLC), vous comprenez que l’idée directrice de toutes leurs opérations a été de lier directement le nationalisme blanc aux organisations conservatrices, même s’il n’y a pas de connexion. J’appelle cela « la culpabilité par une fausse association ». Gardez à l’esprit que le SPLC coopère étroitement avec des organismes gouvernementaux comme le DHS et leur « groupe de travail pour lutter contre l’extrémisme violent » afin de créer des techniques de profilage visant à identifier les « extrémistes de droite ». En d’autres termes, leur propagande viciée est souvent ce que les médias et les organismes gouvernementaux utilisent comme référence lors de la rédaction d’articles ou de la mise en œuvre d’une politique.

Le SPLC est inséparable des principaux programmes médiatiques et gouvernementaux traitant des conservateurs.

Afin de justifier la folie et la violence de la gauche ces derniers mois, il est plus important que jamais pour l’establishment de maintenir le mensonge selon lequel les conservateurs sont aussi des racistes violents et des « fascistes » qui doivent être détruits. La propagande seule suffit rarement à implanter profondément de telles notions dans la conscience publique. Parfois, des provocateurs sont nécessaires pour « brouiller les cartes ».

Cependant, ce n’est que la moitié de l’équation de la guerre civile américaine en cours de fabrication sous nos yeux.

Dans mon article Le culte de la justice sociale devrait se reprocher la montée vers le pouvoir de Trump publié en août 2016, j’ai prévenu que Trump gagnerait effectivement l’élection présidentielle et que cela servirait réellement les intérêts des élites de l’establishment. Dans l’article, je décris la division classique que les globalistes utilisent depuis des décennies pour diviser et conquérir les sociétés, conjurer l’instabilité, et même les conflits géopolitiques, à savoir la division communisme contre fascisme.

La gauche politique aux États-Unis est passée « full retard » comme on dit, et je crois que c’est par conception. George Soros, un globaliste passionné et un collaborateur nazi qui prétend être un « démocrate » (souvenez-vous, en réalité, ces personnes n’ont pas de fidélité à l’un ou l’autre des deux côtés), est une figure importante derrière les initiatives de financement et de stratégie des groupes d’extrême-gauche comme Black Lives Matter et d’autres personnes liées aux activités Antifa.

Le comportement actuel des groupes SJW (Les Guerriers de la Justice Sociale) comme les Antifas est similaire à de nombreux égards aux actions des maoïstes en Chine pendant la Révolution culturelle. Les maoïstes ont cherché à effacer tous les vestiges de l’histoire « impérialiste » de la Chine dans une vague de violence qui a entraîné la destruction de pièces chinoises inestimables d’importance historique et la poursuite des opposants politiques. Cette ferveur incontrôlée a fini par aboutir au massacre de quiconque se trouvait être un hérétique de la nouvelle religion de la justice sociale. Le seul groupe à avoir bénéficié réellement de l’explosion de rage a été Mao et les élites de l’establishment politique chinois.

La guerre similaire de la gauche contre les statues confédérées en Amérique ne porte pas sur l’esclavage, et ce n’est certainement pas pour le respect de la vie (si tel était le cas, ils auraient hurlé contre l’attentat sur le député Steve Scalise par un partisan de Bernie Sanders, au moins autant qu’ils ont pleuré sur le meurtre de Heather Heyer par un nationaliste blanc). Où était l’indignation de la gauche concernant Scalise ? Et où était l’indignation contre des statues confédérées pendant la présidence de Barack Obama ? Pourquoi la gauche ne le blâme-t-elle pas pour avoir autorisé l’existence de ces repères « racistes » ?

De toute évidence, aucune de ces statues ne glorifie l’esclavage de quelque manière que ce soit, elles représentent simplement un morceau du passé de l’Amérique, qui était bien plus complexe que ce que ces lunatiques SJW mal éduqués sont capables de comprendre. Bien sûr, ils ne se soucient pas de l’histoire réelle, ils se demandent seulement si la question des statues confédérées est un moyen par lequel ils peuvent mettre en œuvre la déconstruction du patrimoine culturel américain, qui est principalement conservateur dans ses idéaux.

Ce que les gauchistes VEULENT, c’est commencer avec des statues confédérées car c’est plus facile pour eux à expliquer au public, puis passer aux pères fondateurs, puis à la Constitution et compléter leur assaut avec l’effacement de la pensée conservatrice.

Ce que veulent les globalistes comme George Soros, c’est encourager les gauchistes à poursuivre cet objectif, mais pas nécessairement dans l’espoir qu’ils réussiront. En fait, les globalistes sont capables de jeter les gauchistes aux loups.

Mes lecteurs sont bien conscients de ma position sur la présidence de Trump. Je l’ai dit avant son élection et je continue à camper sur ma position jusqu’à ce jour ; Trump est soit un patsy et un bouc émissaire pour la crise économique et sociale inévitable qui couve en Amérique depuis des années, soit c’est un joueur de flûte et un participant disposé dans le schéma. Quoi qu’il en soit, les conservateurs ont été attachés à la coque du Titanic Trump, et quand il coulera, nous sommes tous supposés le suivre.

Le culte de la justice sociale des gauchistes, de plus en plus odieux et illogique, PEUT pousser les conservateurs non seulement dans les bras de la Maison Blanche de Trump, mais aussi nous pousser vers une mentalité plus totalitaire. Plus ils deviennent agressifs, plus la droite sera encline à utiliser le gouvernement comme arme pour les pulvériser avec un poing de fer. C’est exactement ce que veulent les globalistes, car une fois que les conservateurs abandonneront leurs principes constitutionnels au nom de la bataille contre les gauchistes, nous serons devenus le monstre contre lequel nous avons toujours cherché à nous défendre. Nous aurons perdu le long jeu, et les globalistes nous auront amené exactement où ils le souhaitent.

Le communisme et le fascisme sont les deux côtés de la même pièce. Les deux idéologies ont été initialement développées et financées par des banques et des conglomérats internationaux au début du XXe siècle. Pour une preuve indéniable de cela, je recommande de lire les œuvres d’Antony Sutton, Wall Street et la Révolution bolchevique, ainsi que Wall Street et l’ascension de Hitler.

Le communisme est un modèle totalitaire / collectiviste basé sur la prémisse frauduleuse selon laquelle le plus fort et celui qui a le plus de succès dans une société doit être rabaissé ou effacé afin d’élever les faibles et ceux qui échouent. Tout en partant de l’hypothèse selon laquelle les forts doivent avoir atteint leur position par l’oppression et l’exploitation. Grâce à cet effacement, ils espèrent créer l’« égalité ».

Le fascisme est un modèle totalitaire / collectiviste basé sur la prémisse frauduleuse selon laquelle les faibles et ceux qui échouent dans une société doivent être rabaissés ou effacés car ils sont un poids mort parasite pour le fort.

Les deux dépendent fortement du pouvoir du gouvernement, de la servitude aveugle de la majorité et de l’utilisation de la terreur pour atteindre leurs objectifs.

Aucun de ces systèmes n’est compatible avec la philosophie conservatrice et les deux agissent comme un catalyseur pour une plus grande centralisation et moins de liberté, dont les globalistes bénéficient en grande partie. En fait, si vous croyez à la force du grand gouvernement et à la mentalité collectiviste, alors VOUS NE POUVEZ PAS vous appeler conservateur. Ces deux visions du monde sont mutuellement exclusives.

Des conservateurs peuvent cependant être corrompus, comme tout le monde. Dans le cas d’aujourd’hui, les conservateurs sont poignardés avec mille aiguilles par la gauche, nous incitant à avoir une mentalité de vengeance et de rage. Nous sommes également associés à des mouvements nationalistes blancs (dont beaucoup sont opérés par des agents provocateurs) qui favorisent souvent le fascisme comme s’il s’agissait d’une sorte d’élixir « mal compris » de stabilité et d’utopie. Je pense qu’il est clair que, indépendamment de qui gagne – fascistes ou communistes, les conservateurs sont la cible principale.

Je suis d’avis que les gauchistes sont de la chair à canon dans ce projet. Ils sont utilisés comme un instrument de torture ; un marteau composé d’idiots utiles, un bourdonnement de mouches et de moustiques. Les conservateurs seront encouragés à agir contre les valeurs constitutionnelles afin d’arrêter cette menace de la manière la plus brutale. Le moment est venu où nous devrons faire un choix : respecter nos valeurs et combattre la gauche de manière dure, ou abandonner nos valeurs et servir les globalistes en adoptant leurs méthodes du totalitarisme gouvernemental. J’espère que suffisamment d’entre nous respecteront la constitution et leur conscience dans cette période schizophrénique et empêcheront ces vagues de folie avant qu’elles n’érodent complètement notre nation.

Brandon Smith

Note du Saker Francophone

Brandon Smith est très percutant sur ce thème. Même si on en prend le chemin en Europe, on a encore rien vu de ce qui arrive côte marxisme culturel. Dans un système totalitaire, les lois se contredisent et l'incohérence est organisée pour que chacun soit forcément coupable de quelque chose. C'est la beauté d'un tel système, il sort de la raison. Brandon décrit finalement une forme de Guerre hybride chère à Andrew Korybko. Il s'agit ici de jeter des gauchistes chauffés à blanc sur tout ce qui va bouger, puis des identitaires sur les immigrés puis les islamistes sur tout le monde.

Chacun aura bientôt pleins de griefs à reprocher à d'autres. Là ou le système est pervers et habile c'est que pour prendre le cas des vagues de migrants à très forte majorité musulmane et donc plus difficiles à intégrer et encore plus à assimiler, cela va mécaniquement faire monter la pression sans que personne en bas de la pyramide n'en soit vraiment directement responsable structurellement mais que tous nous ayons la sensation, et parfois plus, de voir notre horizon rétrécir.

Traduit par Hervé, vérifié par Wayan ,relu par Catherine pour le Saker Francophone

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