Par Karine Bechet-Golovko – Le 1er decembre 2021 – Russie Politics
Dans son dernier avis, la CNIL insiste sur l’absence à ce jour d’évaluation d’une efficacité sanitaire des mesures de contrôle et des fichiers établis grâce au Covid en France, notamment concernant le fameux pass sanitaire. Puisque ces mesures sont globales, qu’une pression énorme est exercée en Russie pour qu’elles y soient implantées de force, il est intéressant de jeter un oeil sur ce texte.
Avec le Covid, l’on a l’impression que l’instauration de bases de données, notamment grâce au pass ou aux QR Codes, devant permettre de contrôler nos déplacements, nous transformant en fournisseur de cette nouvelle richesse du nouveau monde, sont devenus une fin en soi, que leur impact sanitaire n’a jamais été sérieusement évalué et finalement n’intéresse absolument personne. Or, ils sont justifiés dans le discours politique globaliste que, justement, en raison de leur impact sanitaire, a priori positif.
Pour autant, aucune évaluation indépendante et sérieuse n’a jamais été effectuée. En France, la CNIL, organe bien loin de toute résistance au pouvoir, ne cesse de souligner les dangers de fuites de données et de conservation trop longue de toutes ces données personnelles. Mais surtout, à chaque avis consultatif elle demande au Gouvernement d’établir des critères d’évaluation de l’efficacité de ces mesures, elle lui demande après 18 mois de fournir cette évaluation. Et rien. C’est un long processus d’ignorance volontaire, rendu possible par ce sentiment d’impunité, dont s’illusionnent et s’enivrent les dirigeants nationaux aujourd’hui. Illusion, car il faudra rendre des comptes et ils seront alors en première ligne pour prendre de plein fouet la rage populaire. C’est certainement ce qui rend d’ailleurs l’enivrement nécessaire.
Cette doléance insistante de la Cnil n’est pas récente, mais le ton monte. Dès son premier avis en septembre 2020, la commission « demande que des indicateurs soient mis en place ».
Le deuxième en janvier 2021, « estime qu’il est indispensable de développer des initiatives et des indicateurs permettant d’évaluer pleinement l’effectivité sanitaire du dispositif dans le cadre de la lutte contre l’épidémie de COVID-19 ».
Et le troisième en juin 2021 « attire l’attention du Gouvernement sur la nécessité de produire des éléments permettant d’évaluer pleinement l’efficacité des fichiers mis en œuvre […] plus d’un an après le début de la crise sanitaire ».
Dans son quatrième avis, la CNIL demande des comptes, après une énumération inquiétante de tous les fichers mis en place “pour notre bien”, qui regroupent une quantité d’informations personnelles et sensibles anormale :
“Enfin, la CNIL insiste sur la nécessité que les éléments qui permettent d’apprécier l’efficacité des traitements susmentionnés lui soient rapidement transmis, afin de continuer l’exercice de sa mission. En effet, malgré plusieurs demandes, une telle évaluation n’a, à ce jour, pas été transmise à la CNIL. À cet égard, elle tient à souligner que l’utilisation des dispositifs précités reste conditionnée à des garanties relatives à leur efficacité.”
J’espère sincèrement que le pass n’est pas considéré comme un “traitement”, mais de toute manière cela souligne bien l’absence totale d’évaluation sanitaire des méthodes expérimentales, qui sont imposées aux populations. Ce qui confirme que le sanitaire n’est qu’un prétexte à des changements de gouvernance, à un changement de société, à l’instauration de ce “nouveau monde”, de cette utopie triste et anti-humaine.
Karine Bechet-Golovko
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