Du rêve américain au cauchemar de l’humanité
Le Patriot Act en action
Français, voilà ce qui vous attend au quotidien

15  janvier 2015

Préambule

Je me souviens d’une époque, où les mots États-Unis et America sonnaient comme une promesse, avaient une consonance de liberté.
C’était le pays ou tout était possible, comparé à notre vieille Europe, avec ses frontières, ses règles, ses traditions immuables. Il y avait même un sens religieux. N’était-ce pas en effet vers les États-Unis que les Pères pèlerins (Pilgrim Fathers), avec leur voilier le Mayflower [1], s’étaient enfuis d’une Europe oppressive, avec ses rois ou républiques ne respectant pas la liberté de conscience ? Qu’est-ce qui a donc changé pour qu’en 2014, tellement de gens se réveillent comme des résistants à ce qui est perçu aujourd’hui comme l’Empire du Chaos, participant chacun à sa façon au mouvement alternatif, comme nous ici via le Saker francophone ? [4]

Jefke pour le Saker francophone

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Sommaire

Le précédent historique de la mort d’une constitution
La Constitution des États-Unis : les éléments de la liberté
États des lieux en 2014
La persécution aux États-Unis depuis la guerre du Vietnam
Les États-Unis, état policière
Témoignage du front : la répression en place
Conclusion : l’Amérique ne fait plus rêver

De l’euphorie au doute

Comme mon père me le répétait souvent : « les Américains nous ont libérés des Nazis, y ont mis le paquet avec le Plan Marschall [2] et nous ont permis de devenir riches, de développer la pauvre Flandre ». Oui, je suis né dans les Flandres, en Belgique, non loin de la mer du Nord, à Bruges. Les restes de la Seconde Guerre mondiale se trouvaient juste à coté de chez moi, sous la forme de sinistres bunkers allemands. Il y en avait aussi dans les dunes à Zeebruges.

Ma mère et sa sœur faisaient partie de ces jeunes femmes allemandes qui se sont mariées avec un soldat Belge, la mienne avec un Flamand, sa sœur avec un militaire belge Wallon. Elle me parlait en allemand, je répondais en flamand. Dès que j’ai pu lire, les livres sur la guerre, le nazisme et ses atrocités se sont présentés naturellement à moi.

J’avais la tête d’un petit Allemand blond, portant parfois des pantalons bavarois en cuir. Je me souviens des voisins, au retour de l’école, qui faisaient des remarques sur les sales boches, ce qui m’a marqué pour le reste de ma vie.
À l’âge de 12 ans, j’ai lu et commenté en classe le récit d’un soldat allemand, condamné à 25 années de travail forcé dans les camps en Sibérie, et qui avait réussi à s’enfuir et à rentrer chez lui à pied.

Dans les Flandres, toute la culture est imprégnée par l’américanisme, de la musique aux séries de télévision, et cela depuis les années cinquante. J’ai toujours cru à la supériorité de cette culture, au besoin d’une Europe sans frontières, au mélange des langues et des cultures, sans racisme, sans fascisme.

J’ai eu des moments de doute : la guerre du Vietnam, Reagan.
Mais le tournant est venu en 2003, à la suite des mensonges tellement grossiers [3] employés pour justifier la guerre en Irak, et la suite terrible des guerres sans fin, dépassant la Seconde Guerre mondiale en durée et en moyens financiers.

Mais l’année 2014 aura marqué un tournant pour moi. Elle a en effet ouvert une plaie béante et puante : cette nation exceptionnelle, et ses complices, c’est-à-dire nos dirigeants européens. En mars 2014, j’ai compris  que l’histoire est sur le point de se répéter.

Le précédent historique nazi de la MORT d’une constitution

Je voudrais d’abord me concentrer sur quelques aspects inquiétants de ce qui s’est passé chez nos partenaires en 2014. J’utiliserai exclusivement des sources venant des États-Unis, car le président des États-Unis est l’exemple le plus flagrant d’un dirigeant occidental bafouant (de plus en plus) la Constitution qu’il a été élu pour représenter et donc défendre. Pour moi, le peuple des États-Unis, comme jadis le peuple allemand, est la première victime de cette politique anticonstitutionnelle.

La communauté internationale s’accorde à dire que le régime fasciste nazi devait être jugé devant une cour internationale (Nuremberg) [5], en conséquence des atrocités qu’il avait commises avant et durant la Seconde Guerre mondiale :

Un des quatre chefs d’accusations était défini comme la guerre d’agression.

Le procureur de la Cour suprême de justice des États-Unis (Supreme Court Justice), en 1945, Robert Jackson, a formulé un chef d’accusation éloquent contre ce qui est maintenant la politique américaine, l’immoralité d’une prétendue guerre préemptive.

La déclaration d’ouverture de Jackson à Nuremberg devrait être une lecture obligatoire pour les experts qui paradent à la télévision.

Ainsi, il a considéré la Nuit des Longs couteaux [6] du 30 juin 1934 comme un tournant dans la justice allemande .

Sans Commentaire

Sans charges formelles ni procès, Hitler a ordonné l’exécution des porteurs de chemises brunes nazis, qu’il soupçonnait de planifier une contre-révolution. “Dans cette heure j’étais responsable du destin du peuple allemand”, a dit plus tard Hitler au Reichstag et à la nation, “Et ainsi je suis devenu le juge Suprême”. En Allemagne, cette décision a été applaudie.

Mais Jackson affirme que c’est en abandonnant sa propre constitution que l’Allemagne a commencé sa descente dans l’anarchie.

La Constitution des États-Unis : les éléments de la liberté

On ne peux pas passer outre l’importance cruciale de la Constitution des États-Unis. C’est la pierre angulaire de tout le système et de la conscience du peuple.

Cette constitution, comme nous le rappelle The Rutherford Institute [7], définit des libertés spécifiques, entre autres :

Free speech
La liberté de parole ou d’opinion  renvoyant au 1er amendement de la Constitution.

Freedom of religion
La liberté religieuse , renvoyant au 1er Amendement de la Constitution

Search & Seizure
La protection contre des saisies ou l’intrusion par le gouvernement dans la sphère privée, renvoyant au 4e amendement de la Constitution.

État des lieux en 2014 ?

« Le Congrès ne fera aucune loi relative à l’établissement d’une religion, ou à l’interdiction de son libre exercice, ou pour limiter la liberté d’expression, de la presse ou le droit des citoyens de se réunir pacifiquement ou d’adresser à l’État des pétitions pour obtenir réparations des torts subis. »

La vie dans une république représentative signifie que chaque personne a le droit de prendre position pour ce qu’il pense être juste, que ce soit de marcher au pas à l’extérieur des bâtiments gouvernementaux (par des protestations), portant des vêtements avec des déclarations provocatrices, ou simplement en tenant une pancarte.

Voici la signification du premier Amendement.

Malheureusement, comme je le montre dans mon livre un Gouvernement de Loups, l’État policier américain émerge : par une série d’étapes législatives soigneusement mises en œuvre et de décisions de justice politiquement opportunes, les fonctionnaires ont réussi à étriper cette liberté fondamentale, diminuant significativement le droit d’intenter un procès contre des fonctionnaires. En fait, si les décisions de justice passées durant la dernière semaine de février 2014 sont avérées, le Premier Amendement, dans toutes ses intentions et ses buts, sera devenu un exercice futile. ” John W. Whitehead  [9]

La liberté de la presse

Obama , le pire ennemi des dissidents et des lanceurs d’alertes 

Le Président Obama a été le pire persécuteur [10] des lanceurs d’alertes aux États-Unis, et ce dès le début de sa présidence, malgré les promesses du genre de François Hollande  le changement c’est maintenant . « Yes we can!“.

Avant 2008 : La persécution aux États-Unis depuis la guerre du Vietnam

1971 : Daniel Ellsberg et Anthony Russo accusés
Deux analystes de la Rand Corporation, Daniel Ellsberg et Anthony Russo, ont été accusés d’avoir divulgué des documents secrets sur la guerre du Vietnam – ce qui est devenu célèbre sous le nom The Washington papers. L’affaire à été rejetée en 1973 à cause de la mauvaise conduite du gouvernement.

1985 Samuel Morison condamné
Samuel Loring Morisson, un fonctionnaire travaillant pour la Navy, a été condamné pour avoir divulgué des images satellites classifiées à un journal Anglais. Il a été condamné à deux années de prison puis finalement amnistié par Clinton en 2001.

Août 2005 Lawrence Franklin mis en examen
Franklin a plaidé coupable et a été condamné à 12 années de prison, qui ont été réduits plus tard à 10 mois d’assignation à domicile. Les deux lobbyistes ont aussi été mis en examen pour avoir reçu de l’information non autorisée – une accusation très rare – mais l’affaire a été abandonnée au mois de mai 2009.

Après 2008, La présidence de Barack Obama

Janvier 2010 Thomas Drake mis en examen
L’agent de la NSA Thomas Drake à été accusé d’avoir violé le Nation Espionage Act pour avoir divulgué des documents classés à des  destinataires non autorisés. Il a été suspecté d’avoir divulgué des information sur le programme de surveillance TrailBlazer.
L’affaire contre Drake à démarré sous l’administration Bush, des agents du FBI ont fait une descente dans sa maison en 2007. En 2011, Thomas Drake a plaidé coupable pour une affaire mineure, pas sous l’Espionage Act et n’est pas allé en prison. Le gouvernement a décidé qu’ils ne pouvaient pas le poursuivre sans révéler les détails sur les documents qu’il aurait divulgués. Ceci a été interprété comme un signe que le Gouvernement avait exagéré l’usage de l’Espionage Act.

Mai 2010 Shamai Leibnowitz condamné
Leibnowitz, un linguiste et traducteur pour la FBI, a plaidé coupable d’avoir divulgué de l’information classifiée à un blogueur. Il a été condamné à vingt mois de prison ferme. Au moment de sont jugement, même le juge n’ était pas au courant de ce qu’il avait exactement divulgué, mais d’autres divulgations ont indiqué qu’il s’agissait de conversations entre des diplomates Israéliens sur l’Iran.

2010 Bradley Manning
Bradley Manning a été arrêté après avoir avoué en ligne qu’il était la source de la grande divulgation des Wikileaks. En février 2013 il a plaidé coupable d’avoir divulgué des information à Wikileaks, mais non coupable envers l’ Espionage Act. Les tribunaux ont gardé un niveau de secret jamais vu auparavant, en retenant des documents et en gardant les témoignages secrets. Il est important de mentionner que Bradley Manning qui avait  prouvé l’existence de la torture aux États-Unis a lui même subi la torture. Il a été condamné à 35 années de prison en juillet 2013. Bradley a changé son nom en Chelsea Manning depuis sa prison.

Août 2010 Stephen King mis en examen
Kim, un analyste travaillant pour l’État, a été mis en examen pour avoir divulgué de l’information classifiée concernant la Corée du Nord à Fox News. Un tribunal en 2013 a statué que le gouvernement n’avait pas besoin de prouver que l’information fuitée pouvait avoir fait du tort à la sécurité nationale mais simplement que Kim, sachant que cela aurait pu être le cas, a malgré tout divulgué l’information.

Décembre 2010 Jeffrey Sterling mis en examen
Sterling, un officier de la CIA a été accusé d’avoir divulgué de l’information sur les  opérations de la CIA contre le programme nucléaire Iranien.

2012 John Kiriakou accusé
John Kiriakou a été accusé d’avoir divulgué de l’information sur l’interrogation d’un leader d’Al Quaeda et d’avoir également divulgué le nom de l’agent de la CIA impliqué. Kiriakou a donné un interview sur ABC News en 2007 sur l’utilisation par l’administration Bush du Waterboarding [Simulacre de noyade, NdT] en interrogeant des suspects de terrorisme.
Kiriakou a été jugé coupable d’avoir violé la loi Intelligence Identities Protection Act, le premier depuis 27 ans. Il a été condamné en janvier 2012 à deux ans et demi de prison

Janvier 2013 Aaron Swartz, mort suicidé

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Aaron Swartz, un activiste pour les droits d’internet et hacker, est retrouvé mort suicidé le 11 janvier 2013. Il avait été mis en examen pour avoir enfreint les droits d’auteur, il avait téléchargé des milliers de documents de recherche du réseau du Massachussetts Institute of Technology (MIT), estimant que les étudiants avaient un droit d’accès gratuit à la recherche public. Il risquait 35 années de prison ferme et 1 million de dollar d’amende. Sa compagne nie le fait qu’il était dépressif. Certains sources font le rapprochement avec Edward Snowden, qui l’aurait contacté.

Juin 2013 Michael Hastings mort dans un accident

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Le journaliste Michael Hasting, connu pour avoir déclenché le scandale de mœurs du général Stanley Mc Chrystal (chef militaire en Afghanistan), trouve la mort dans un accident suspect.  [13] En effet, l’explosion de la voiture laisse plutôt envisager une bombe ou une attaque par un drone. La nuit de sa mort, Hastings avait contacté l’avocat de Wikileaks, Jennifer Robinson et avait envoyé un courriel vers ses collègues du sit BuzzFeed, en disant qu’il avait une très grand histoire à raconter, disant qu’il allait se cacher par peur des autorités. Le rapprochement avec Edward Snowden est parfois effectué, Snowden s’enfuyant vers Hong Kong peu de temps après cet accident.

Juin 2013 Edward Snowden accusé
Edward Snowden, qui a divulgué des documents sur les programmes d’espionnage de la NSA a été incriminé de vol de documents appartenant à l’État et de deux autres chefs d’accusations sous le Espionage Act – des charges pouvant mener à 30 années d’emprisonnement.

Novembre 2013 Jeremy Hammond

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Jeremy Hammond (activiste politique et hacker) a été accusé et condamné en novembre 2013 à 10 années de prison ferme pour avoir hacké la société Stratfor et l’avoir divulgué à Wikileaks. L’administration a aussi visé des journalistes.


Mai 2014
En mai, il a été révélé que le Ministère de la Justice avait secrètement saisi les enregistrements téléphoniques de journalistes d’Associated Press au cours d’une enquête sur une fuite supposée de la C.I.A. et ont ciblé le journaliste de Fox News dans le cadre d’une inculpation pour fuite criminel. Aucun journaliste n’a été chargé d’ un crime. Mais les nouvelles ont provoqué un tollé disant que la ligne dure d’Obama sur les fuites pourrait avoir un effet dissuasif sur le journalisme d’investigation qui dépend de sources intérieures.

La liberté religieuse

Un élève du 8e degré giflé et arrêté par la police pour le port de perles de Rosaire (chapelet en souvenir de son frère décédé) durant un match de foot de son école. [15]

La protection contre les saisies et l’intrusion dans la vie privé 

Nous découvrons ici en 2014 une augmentation massive d’interventions de l’état foulant aux pieds cette liberté accordée par le 4e Amendement

« Entre la guerre contre le terrorisme et la militarisation de la police, les Américains font face à une intrusion gouvernementale croissante dans leur vie quotidienne. Avec le passage des lois radicales du Patriot Act beaucoup commencent à se poser la question de savoir s’ils vivent déjà sous le gouvernement du Big Brother d’Orwell. Beaucoup de nos journaux principaux nationaux sont encombrés de rapports de surveillance gouvernementale et d’atteintes à la vie privée. Les forces de police sont, dans tout les états de  la fédération, devenues plus militaristes et intrusives envers des citoyens ordinaires. Du contrôle de nos boîtes à gants dans une recherche aléatoire à la palpation de nos anatomies à l’aéroport, le gouvernement est très actif pour obtenir une variété d’informations sur nous tous. »  [7]

NEW YORK, N.Y. – Rejetant des affirmations formulées par des fonctionnaires de New York selon lesquelles les chauffeurs de taxi n’ont pratiquement aucun droit de vie privée sur le lieu de travail, les avocats de la Rutherford Institute ont demandé à une cour d’appel fédérale de déclarer inconstitutionnelle la pratique d’exiger que des conducteurs de taxi attachent des dispositifs GPS à leurs taxis pour faire suivre à la trace leurs mouvements. (Violation inconstitutionnelle du Quatrièmes Amendement des conducteurs.) [4]

« Vivre en démocratie c’est savoir que lorsque la sonnette retentit tôt dans la matinée il est probable que c’est le laitier. »
Winston Churchill

La pratique d’invasion des maisons  sans frapper par des SWAT Teams se propage aux États-Unis :

2015-01-16_11h37_17Des agents vêtus de noir, pointant des armes, rentrent dans une maison, en enfonçant la porte avec un bélier, laissant derrière eux un père mort, la famille traumatisée. “Quand ils sont entrés, ils nous ont pointés avec leurs armes comme si nous étions des membres d’un cartel de drogues.”

En 1980, il y eut environs 3000 interventions par des SWAT Teams
aux États-Unis. Il y en a plus de 80.000 en 2014. Ces interventions ciblent dans 79% des cas des maisons privées. Elles ciblent dans 50% des cas des noirs ou des latinos. Dans 65 % des cas, un bélier est utilisé. Plus de 100 familles par jour subissent une intervention par des SWAT teams. Seulement 7% des interventions concernent des cas d’otages, des barricades ou des tireurs impliqués.

La police aux États-Unis peut désormais confisquer des comptes bancaires ou de l’argent en espèce, sur simple suspicion.

La totalité d’un compte bancaire d’une femme a été saisi par le IRS [Fisc, NdT] sans charge criminelle, mais simplement parce que l’agence jugeait suspicieux les dépôts d’argent.

Témoignage du front : la répression en place

Témoignage d’un américain : comment se protéger de la police quand un subit un contrôle abusif :

 “Vous avez le droit de vous taire. Vous avez le droit d’enregistrer par vidéo et par audio ce qui se passe sur la voie publique.

(1e amendement). J’encourage ceux qui utilisent un smartphone à utiliser l’application Bambuser, car elle vous permet le stocker dans le cloud, pour que vous ne soyez pas inquiets qu’ils puissent vous confisquer l’enregistrement, le détruisent ou l’effacent. Une fois activée l’application envoie l’enregistrement en direct sur le cloud.

Prenez le temps de vous préparer. Vos actions peuvent faire la différence entre rentrer chez vous ou aller droit en prison. Ne jamais baisser la vitre plus bas que l’espace nécessaire pour glisser vos documents de bord et d’identité. L’abaisser plus bas pourrait vous exposer à la revendication qu’ils ont senti quelque chose, leur donnant le droit de vous demander de sortir de votre voiture pour qu’ils puissent faire une recherche…

Fermez votre portière ! Si un officier vous demande de sortir, demandez lui pourquoi. Ne sortez pas de votre voiture sans qu’il vous donne une raison. S’il vous oblige à sortir, il est tenu de répondre à vos questions. Attendez qu’il vous donne une raison pour que vous puissiez l’enregistrer. Ceci pourrait être utile devant les tribunaux. Rappelez-vous qu’il est légal pour un officier de police de vous mentir, c’est donc à vous de déterminer si ses demandes sont légales ou pas.
Note : s’il voit quelque chose dans votre voiture, genre canette de bière ouverte,  arme, pipe…il a légalement le droit de fouiller votre voiture sans votre permission. S’il voit quelque chose dans votre voiture, pointez le caméra vers la chose en question, pour que se soit enregistré. Documentez tout pour être sûr.

Si on vous demande de sortir de votre voiture, vérifiez de bien arrêter le moteur et de fermer la porte derrière vous. Laisser la porte ouverte est une invitation pour l’agent à commencer une recherche dans le véhicule.

Ne parlez jamais avec la police! Quand un agent vous pose une question, il cherche en réalité une corde pour vous pendre. Vous avez le 5e Amendement de la Constitution qui vous donne le droit de rester silencieux.

Exercez ce droit ! A chaque question, répliquez : je ne réponds pas aux questions , ils tentent n’importe quoi pour vous faire dire quelque chose de différent. Il n’a pas le droit de savoir d’où vous venez , ce que vous allez faire  ou si vous saviez à quelle vitesse vous conduisiez. Il essaye de vous faire accuser vous même avec quelque chose qui lui donnera le droit de continuer l’interrogatoire pour ensuite pouvoir vous arrêter pour n’importe quelle raison qu’il aura trouvée.

Il essaye aussi de voir si votre parole est cohérente, si vous avez des troubles de la parole. En disant seulement quatre mots vous limitez les chances de faire une erreur verbal. Je ne peux pas suffisamment mettre l’accent sur ce point. Restez silencieux même s’il vous menace de vous mettre en prison.

N’acceptez jamais une fouille de votre voiture sans un mandat ! Une fois dans votre voiture, il leur est très facile de planter n’importe quel preuve qu’il vont utiliser contre vous devant le tribunal.

N’avouez jamais avoir bu quelque chose d’alcoolique, même pas un verre ! Une fois admis, vous serez obligé de sortir de votre véhicule pour subir des test de sobriété/d’alcool qui pourraient vous coûter des milliers de dollars en amendes.

Gardez toujours vos mains en vue de la caméra, autant que possible, pour que l’agent ne puisse pas affirmer qu’il vous a vu chercher une arme, ou cacher quelque chose. Ne laissez jamais l’agent vous regarder dans les yeux, si oui, il peut affirmer que vos pupilles étaient dilatées, ce qui l’incitera à vous faire sortir de votre voiture ou ils vont vous faire subir un certain nombre de tests.

Ne soyez pas intimidés. C’est exactement ce qu’ils désirent. Rappelez-vous, ils sont des serviteurs du public et travaillent pour vous. Tenez-les pour responsables de leurs actes. Vous êtes innocent jusqu’à preuve du contraire. Ne plaidez  pas coupable  et laissez les gâcher leur jour de congés pour venir au tribunal, et prouvez-le. Imaginez que tous ceux qui sont verbalisés plaident non coupable. Votre amende sera pareil, que vous gagniez ou pas. Avec un peu de chance, les policiers n’apparaîtrons pas au Tribunal et vous gagnerez le procès.

Une autre chose dont il faut se rappeler : tous les agents sont des menteurs. Je sais que c’est une affirmation forte, mais je le redis. Tous les agents sont des menteurs. Ils vous arrêteront pour quelque chose, mentiront ensuite sur leur rapport, pour justifier leurs actions illégales et se protéger contre des suites judiciaires. C’est pourquoi vous devez impérativement enregistrer par vidéo vos rencontres avec la police. Sinon se sera votre parole contre leur parole.

Si vous avez du mal à croire ceci, demandez à tous ceux qui ont été arrêtés et ils vous diront que la police à menti dans leur rapport. Le fait est que les tribunaux ont déterminé qu’il est normal pour un agent de vous mentir. C’est à vous de déterminer si l’on vous ment ou pas. C’est aussi à vous de déterminer si leur demandes sont légales ou non.
Si vous n’êtes pas informés et si vous n’exercez pas vos droits, vous serez leur prochaine victime. Vous avez été averti. “

Vous trouvez ce témoignage exagéré?

Alors regardez ces quelques vidéos récentes:

-une caméra de voiture capte un agent de la police battant un homme âgé (Texas)

-un agent de police utilise son taser sur une femme enregistrant par vidéo l’arrestation d’un homme

-Un enfant enregistre par vidéo comment la police frappe un homme
avec une hache à travers la vitre, utilisant ensuite un taser. Son délit: il n’aurai pas porté la ceinture de sécurité…

-La Cour Suprême légalise le fait que la police peut violer le 4e Amendement s’ils ignorent la loi…  (ZeroHedge 27/12/2014)

Conclusion : l’Amérique ne fait plus rêver

La réalité aux États-Unis est sombre, l’état policier est désormais en place, des agents armés jusqu’au dents, sans gêne, au-dessus des lois (il suffit de suivre l’actualité récente: New York, Ferguson…)
En 2014, le gouvernement Obama affirme qu’il peut tuer des américains sur le sol américain [16]. Ceci rappelle des souvenirs de 1934…
Il y a en ce moment 2,3 millions d’américains derrière les barreaux dans les prisons des États-Unis. Les prisonniers font du travail forcé, ce qui arrange bien les contractors, comme Boeing, Victoria’s Secret, Mac Donald et d’autres sociétés privées. Il s’agit d’une version moderne de l’esclavage, car les prisonniers n’ont ni droit de gréve, ni droit à la retraite.
De plus en plus de gens, incapables de payer des amendes ou des taxes se retrouvent en prison.De retour vers Charles Dickens!

Un rapport sorti récemment montre qu’il y a en ce moment 2,5 million d’enfants sans domicile aux États-Unis, c’est à dire 1 sur 30 !
Début 2014, environ 20% des familles aux États-Unis survivaient avec des Food Stamps, des bons d’aide alimentaire, soit environs 23 millions de familles.

Entre temps les écoutes téléphoniques, l’enregistrement de toutes les conversations, la surveillance vidéo et l’espionnage des courriels continuent. [17].

Et c’est ce régime qui parle de démocratie et de liberté ?

L’Amérique ne fait plus rêver, non certainement pas.

Voici le pourcentage, par pays, des gens qui pensent que la jeunesse actuelle aura une meilleure vie que la génération de leurs parents.

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Source Ipsos Mori Global Trends 2014. 16.000 personnes sondées dans 20 pays
En gris: tous les gens  En Bleu: les moins de 30 ans.

Jefke Membre du Saker Francophone pour le Saker Francophone

Notes:

[1] Les Pères Pèlerins. Fondement du mythe américain
[2] Le plan Marshall
[3] Mensonge sur l’Irak
[4] Ce thème nécessiterait à lui seul un article entier, car le mouvement de dégoût pour les médias de masse dans le monde est avéré, il suffit de voir la descente aux enfers des ventes de la presse en France, l’Allemagne et dans d’autres pays.
[5] Le procès des vaincus
[6] La Nuit des Longs Couteaux
[7] The Rutherford Institute
[8] Un gouvernement de loups, l’émergence de l’état policier US
[9]Liberté d’expression- Requiem in Pace.une relique du passé de l’Amérique, John W. Whitehead
[10] La guerre d’Obama contre les lanceurs d’alerteCartographie de la répression d’Obama sur les lanceurs d’alertes
[11] La torture de Bradley Manning
Ron Paul : Bradley Manning torturé.
[12] L’amie de Aaron Schwartz explique les raisons de sa mortPersécution gouvernementale de Bradley Manning à Aaron Schwartz
[13] Qui a tué Michael Hastings
[14] http://www.propublica.org/special/sealing-loose-lips-charting-obamas-crackdown-on-national-security-leaks
[15]https://www.rutherford.org/publications_resources/Press%20Release/rutherford_institute_defends_8th_grader_body_slammed_arrested_by_police_for/
[16]Holder: Yep, Obama could kill Americans on U.S. soil
Le procureur général Holder l’affirme: oui, le président peut utiliser la force léthale sur le territoire des États-Unis, contre des citoyens américains.
[17] Au Sénat il manque deux voix pour arrêter le programme de surveillance massif par la NSA

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