Par Moon of Alabama – Le 13 septembre 2023

Les Démocrates ont un problème avec Biden :

Je ne sais pas qui est censé gérer les relations publiques de Biden, mais qui que ce soit, il fait du mauvais travail.

Les stratèges du Parti démocrate et ceux qui se préoccupent de gagner les élections devraient sérieusement envisager de remplacer Biden par quelqu’un qui sait mieux se débrouiller.

La situation va empirer :

Mardi, le président de la Chambre des représentants, Kevin McCarthy, a demandé aux principaux républicains du Congrès d’ouvrir une enquête de destitution à l’encontre du président Biden, revenant ainsi sur sa position antérieure selon laquelle une telle enquête ne devait être ouverte que par un vote de la Chambre des représentants.

Ce faisant, McCarthy a lancé une série d’accusations à l’encontre de Biden qui, selon lui, constituent “l’image d’une culture de la corruption” et justifient que la Chambre utilise son outil d’investigation le plus puissant pour tenter d’établir le bien-fondé d’une destitution du président.

La procédure de destitution, comme celle engagée à l’encontre de Donald Trump, est essentiellement un gadget de relations publiques. Mais elle devrait également montrer que la famille Biden est aussi corrompue que possible.

L’establishment britannique, qui penche en grande partie du côté des Démocrates, est clairement inquiet.

The Economist prédit que :

Les malheurs de Hunter Biden, et une nouvelle saga de destitution, vont continuer

Bien que l’enquête de M. Comer ne parvienne pas à prouver l’existence de ce que Donald Trump appelle la “criminelle famille Biden“, les enquêtes du Congrès vont maintenant se multiplier.

…

En effet, les problèmes juridiques du jeune Biden s’intensifient. Le 6 septembre, les procureurs de David Weiss, l’avocat spécial chargé de l’enquête sur Hunter, ont annoncé qu’ils s’attendaient à un acte d’accusation d’ici la fin du mois. Le fils du président sera probablement accusé de ne pas avoir payé d’impôts et d’avoir menti sur un formulaire lors de l’achat d’une arme à feu à une époque où il était dépendant du crack. Un accord de plaidoyer qui lui aurait permis d’éviter la prison pour ces chefs d’accusation a échoué en juillet. D’autres accusations plus graves, telles que le lobbying pour un gouvernement étranger sans s’enregistrer, ne sont donc pas exclues.

Rien de tout cela n’implique le président. Mais il risque néanmoins d’en pâtir. Selon un sondage de CNN, trois cinquièmes des Américains pensent que Biden était impliqué dans les affaires de son fils. Il suffit de faire sortir suffisamment de fumée pour créer un incendie.

Le porte-voix de la CIA et chroniqueur au Washington Post, David Ignatius, est la plus récente voix de l’establishment à mettre en garde contre une défaite probable de Biden s’il décidait de continuer à se présenter :

Le président Biden ne devrait pas se représenter en 2024

À l’instar des rédacteurs de The Economist, Ignatius est tout à fait favorable aux Démocrates. La CIA et le FBI sont tous deux intervenus après l’élection de Donald Trump. Ils ont lancé le Russiagate, une série de fausses histoires, pour entraver la capacité de Trump à gouverner et pour faire élire Biden. Le fait que sa haute direction ait chargé Ignatius d’appeler Biden à renoncer peut être compris comme un avertissement.

Ignatius cite deux problèmes qui mettent en péril la réélection de Biden :

Biden aura deux gros handicaps lors de la campagne de 2024. Il aura 82 ans lorsqu’il entamera un second mandat. Selon un récent sondage Associated Press-NORC, 77 % du public, dont 69 % des Démocrates, pensent qu’il est trop vieux pour être efficace pendant quatre années supplémentaires. L’âge de Joe Biden n’est pas seulement un sujet d’actualité sur Fox News ; il a fait l’objet des conversations autour de la table dans toute l’Amérique cet été.

En raison de leurs inquiétudes concernant l’âge de Biden, les électeurs devraient raisonnablement se concentrer sur sa colistière présumée, Harris. Elle est moins populaire que Biden, avec un taux d’approbation de 39,5 %, selon le site de sondage FiveThirtyEight. Harris possède de nombreuses qualités louables, mais le fait est qu’elle n’a pas réussi à s’imposer dans le pays, ni même au sein de son propre parti.

Biden devrait au moins se débarrasser de Harris, qui est un peu un boulet pour sa popularité :

Biden pourrait encourager un processus de sélection des candidats à la vice-présidence plus ouvert, ce qui permettrait d’obtenir un colistier plus solide.

Ignatius poursuit en demandant à Biden de se retirer et d’annoncer immédiatement qu’il ne sera pas disponible pour un autre tour :

Biden n’a jamais su dire non. Il aurait dû s’opposer au choix de Harris, qui était une collègue de son fils bien-aimé Beau lorsqu’ils étaient tous deux procureurs généraux de l’État. Il aurait dû bloquer la visite de Nancy Pelosi, alors présidente de la Chambre des représentants, à Taïwan, qui a considérablement nui à la sécurité de l’île. Il aurait dû empêcher son fils Hunter de rejoindre le conseil d’administration d’une société gazière ukrainienne et de représenter des entreprises en Chine – et il aurait certainement dû s’opposer aux tentatives de Hunter d’impressionner ses clients en appelant papa au téléphone.

Biden a une nouvelle chance de dire non – à lui-même, cette fois – en se retirant de la course de 2024. Ce n’est peut-être pas dans la nature de Joe Biden, mais ce serait un choix judicieux pour le pays.

Je doute que Joe Biden, ou les personnes qui l’entourent, suivent ce conseil. Ils sont trop imbus d’eux-mêmes pour faire volontairement de la place aux autres. Il faudra une nouvelle intervention, probablement de l’ancien président Obama, pour convaincre Joe Biden de renoncer.

Ou bien quelqu’un pourrait créer une “urgence médicale“. Cela ne devrait pas être trop difficile étant donné l’état général et l’âge de Biden.

Quoi qu’il en soit. Si les Démocrates veulent conserver la présidence, il faut qu’ils fassent quelque chose.

Moon of Alabama

Traduit par Wayan, relu par Hervé, pour le Saker Francophone.

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