Par James Howard Kunstler – Le 12 octobre 2020 – Source kunstler.com
Quelque chose d’encore plus étrange et sinistre que le virus de la Covid-19 se faufile aux États-Unis : la campagne “Flying Dutchman” de Joe Biden qui, tel le vaisseau fantôme de la légende, sillonne les vastes mers électorales avec un équipage squelettique et aucun espoir de débarquer un jour. À la fin de la semaine dernière, le candidat s’est rendu à Yuma, en Arizona, pour une rare apparition conjointe avec sa candidate à la Vice-présidence, Kamala Harris et, devinez quoi, absolument aucun civil (c’est-à-dire aucun électeur) n’a participé à l’événement, bien que les journaux télévisés locaux aient communiqué sur leur présence. Bizarre, non ?
Avouons-le : nous vivons à l’époque des méfaits fantastiques de l’information high-tech. Pratiquement tous les médias d’information traditionnels, plus les puissants nouveaux médias sociaux, plus les médias d’information des pays étrangers, et des dizaines d’autres composantes de la bureaucratie fédérale, sont à l’origine de l’histoire selon laquelle Ol’ White Joe et sa doublure, Mme Harris, sont largement en tête dans les sondages. Vous demandez-vous, comme moi, si tout cela n’est pas une gigantesque opération psychologique ? Et pourquoi le serait-elle ?
D’accord, je sais que de nombreux lecteurs sont dégoûtés au point d’avoir la nausée à cause de l’enquête Barr-Durham, en particulier le fait que les actes d’accusation n’ont pas été rendus avant les élections. L’absence totale de fuites sur cette équipe a rendu beaucoup de gens fous. Mais je prends cela comme un signe du profond sérieux de l’enquête. L’équipe de Durham est en train de monter méthodiquement un dossier pour la pire et la plus grande conspiration séditieuse de l’histoire des États-Unis. Elle exige la plus grande prudence. Ils ne vont pas la dégoupiller en laissant planer le moindre soupçon qu’elle soit utilisée comme un stratagème de campagne au nom de M. Trump.
Quelque temps après l’élection et avant le 20 janvier, un grand coup de marteau va être donné sur la tête des personnes qui ont organisé l’opération “RussiaGate” et nombre de ses retombées. Comme l’a fait remarquer feu Tom Petty, l’attente est la partie la plus difficile, et pas seulement pour ceux de la Contre-résistance qui ont déjà relié les points criminels sur la base de documents accessibles au public, mais aussi pour les cibles de l’enquête Barr-Durham autour du RussiaGate, la Résistance elle-même – la longue liste de fonctionnaires de l’administration Obama, de sous-fifres de la campagne Clinton et même de sénateurs qui ont travaillé pour empêcher l’élection de Donald Trump par des moyens détestables et ont ensuite essayé de le destituer et de le renverser lorsque cela n’a pas marché, afin de couvrir leurs actes criminels.
Vous comprenez que les cibles de Barr et Durham sont presque toutes des avocats, c’est-à-dire des avocats liés au parti Démocrate. Et donc, ce qu’ils font dans l’ombre de la campagne fantôme de Joe Biden, c’est tenter de monter un assaut judiciaire de dernière minute contre leurs antagonistes, qui ont repris le contrôle d’un ministère de la justice véreux. Cela explique la présence du lobby Lawfare [la guerilla judiciaire]. Si le RussiaGate a été le crime gouvernemental le plus odieux contre lui-même jamais commis dans l’histoire des États-Unis, le résultat final sera la rafle, et la poursuite d’anciens fonctionnaires déshonorés, la plus terrible jamais vue dans l’histoire des grandes nations du monde. La responsabilité pénale pourrait même s’étendre aux médias d’information eux-mêmes – bien qu’ils ne soient peut-être nommés que comme co-conspirateurs non inculpés.
Ainsi, cela explique l’unanimité dans les médias sur la non divulgation des documents récemment déclassifiés par le directeur du renseignement national (DNI) John Ratcliffe, et son prédécesseur Rick Grenell. Ce qui n’était qu’un lent flot de documents protégés avec zèle par des séditieux toujours en fonction – à savoir la chef de la CIA Gina Haspel et le directeur du FBI Christopher Wray – devient un torrent d’informations incriminantes au fur et à mesure qu’elles sont finalement arrachées à leurs mains. La véritable histoire est en train de sortir, dans le domaine public, par d’autres moyens malgré les tentatives de la supprimer – et rien de tout cela ne vient de Barr et Durham. Leur travail de construction d’un dossier difficile se poursuit indépendamment de ces communiqués déclassifiés. Cela rend folle la Résistance.
D’où tous les bruits qui émanent des cercles du lobby Lawfare à propos de la monumentale bataille juridique à venir sur le vote par correspondance. Les enjeux sont si élevés – tant de carrières peut-être brisées et de personnalités célèbres envoyées en procès, peut-être même en prison – que la bande du lobby Lawfare du parti Démocrate osera perturber une élection présidentielle et une histoire de plus de 200 ans de gouvernement ordonné. Ils intenteront des dizaines de procès dans chaque État en balance, contre les électeurs afin de contrecarrer un vote du collège électoral prévu pour le 14 décembre. Ils ne se soucient pas de savoir s’ils vont transformer les États-Unis en un État failli. Ils veulent simplement tirer d’affaire leurs amis et leurs collègues .
C’est pourquoi la campagne Biden-Harris est un fiasco sans éclat. Ils n’ont aucune importance. Leur seule “politique” est de faire la promotion d’un réseau d’avocats visant à protéger ses membres à tout prix. Leur but est de détourner ce qui reste du système juridique américain afin de le détruire. Ils ont rendu public ce projet dans le cadre du Transition Integrity Project et des “exercices de guerre” qu’il a mené pendant l’été. Ce scénario semblait réalisable jusqu’à la mort soudaine de Ruth Bader Ginsberg. La confirmation d’Amy Coney Barrett à la Cour Suprême va changer les choses et ce projet peut se retourner contre eux… et ils le savent.
Pour lui, les choses sont claires, le monde actuel se termine et un nouveau arrive. Il ne dépend que de nous de le construire ou de le subir mais il faut d’abord faire notre deuil de ces pensées magiques qui font monter les statistiques jusqu’au ciel.
Traduit par Hervé, relu par Wayan pour le Saker Francophone
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