Quand Hollywood dit la vérité


Mars 2023 – Source Nicolas Bonnal

Nicolas Bonnal

On n’a pas besoin de bander les yeux à des aveugles.  Hollywood dit de temps en temps la vérité  donc (cf. mon texte sur Hollywood et la théorie de la conspiration) : le système n’a aucun intérêt à se cacher d’autant qu’il y a comme disait Debord un « marché de l’insatisfaction ». Debord écrit dans la Société du Spectacle (§59) :

À l’acceptation béate de ce qui existe peut aussi se joindre comme une même chose la révolte purement spectaculaire : ceci traduit ce simple fait que l’insatisfaction elle-même est devenue une marchandise dès que l’abondance économique s’est trouvée capable d’étendre sa production jusqu’au traitement d’une telle matière première.

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Charles Pearson et le devenir socialiste-nihiliste des occidentaux


Mars 2023 – Source Nicolas Bonnal

Nicolas Bonnal

Charles Henry Pearson est un intellectuel et recteur britannique établi en Australie à la fin du dix-neuvième siècle. Il voit comme Kojève et Fukuyama une Fin de l’Histoire, et comme Nietzsche (et avant lui Tocqueville) l’inarrêtable triomphe des idées modernes, socialisme, démocratie, déclin religieux, accompagner le triomphe de la technique et du confort moderne. Il en résulte un citoyen superflu comme dit Nietzsche dans Zarathoustra (chapitre sur la nouvelle idole). A l’heure où l’on parle en haut lieu de liquider ces « superflus » (voir aussi l’Ombre du doute de Hitchcock qui ne parle que de cela, comme la Corde), il est important de découvrir ce maître discret.

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Heidegger et le grand refus de l’agriculture motorisée


Mars 2023 – Source Nicolas Bonnal

Nicolas Bonnal

Dans la pensée allemande des temps dits modernes, avant l’élimination totale de l’Allemagne tellurique et philosophique, on note une belle réflexion nostalgique sur un passé grec alcyonien ou bien une vision pessimiste par rapport au progrès. Au début du vingtième siècle, le poète philosophe Rilke évoque dans son admirable huitième élégie cet animal qui voit dans l’ouvert à plein regard, ce que ne peut plus faire l’homme, homme qui se tient devant le monde. Tout cela est lié à l’involution anthropologique, conséquence de l’avènement d’une société hyper-technique dont l’Allemagne, de Bismarck à Merkel via l’autre, fut et reste la caricature (Metropolis…). On a vu que Goethe, Schiller et Kleist pressentent ce désastre pendant les années napoléoniennes (Eckermann, Lettres esthétiques, Scènes des marionnettes).

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Trinité


Par Zénon – 20 février 2023

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Avoir été la graine avant de voir le jour.
Avoir été l’inspire avant le premier souffle.
Avoir été l’atome. L’infiniment petit où résidait le Tout.
La lumière des origines. L’inconnaissable abîme dont a jailli le Noûs.
Avoir été le cri surgi du fond des âges. Avoir été la peur.
L’instinct pur de l’animal et l’indicible intuition de l’au-delà.
Avoir été esclave. Empereur. Fille publique ou chair à canon.
Philosophe. Bouffon du roi. Artisan de paix. Prophète de malheur.
Avoir été la grâce et le déshonneur. La grandeur et la décadence.
L’entrelacs sans commencement ni fin de la sagesse et de la démence.
Avoir été la somme de toutes les intelligences et toutes les erreurs.
Le bâtard sans nom d’une matrice nourricière et assassine.
Le plus parfait métissage de l’amour et de la terreur.

Être le demi-dieu errant. L’enfant-roi maudit.
Le fruit perdu entre ombre et lumière.
Le perpétuel funambule entre ciel et terre.
Être le tourbillon de simple passage.
Ce qui n’est pas encore et doit déjà finir.
Être la rage, l’étreinte, l’impuissance et la joie du voyageur en sursis.
La pérégrination de l’âme à travers le corps pour appréhender l’esprit.
Être le lion en cage. L’arme encore involontaire du destin.
Être le consommateur bouffi d’orgueil.
Le neuro-cyber-citoyen déconnecté de la source.
Le spectateur impassible au théâtre du monde en déclin.
Être le bourreau, le sauveur et la victime.
Le bouc-émissaire châtié. Le squale au ventre vide.
Être la créature et le créateur.
L’imitateur de vieilles rancunes ou l’initiateur d’un regard neuf.
L’ordre et le chaos. La virginité. La luxure.
Être le domestique ou le loup des steppes hurlant à la Lune.

Devenir son alter-ego. Devenir soi-même.
Devenir le point d’orgue et le nadir.
L’envers du décor où chaque univers se crée.
Devenir l’ange exterminateur.
L’évasion sans cesse renouvelée.
L’évanouissement de toutes les mémoires et des chemins déjà empruntés.
Devenir galaxie et grain de sable. Ouragan d’écume. Poussière de pyramide.
Devenir l’axe autour duquel s’enroule le vortex. L’éternité de chaque instant.
Le pétale de fleur d’apocalypse.
Devenir la clef des mystères d’orient. Le songe initiatique.
La levée des voiles avant l’aube.
Devenir les brins d’ADN. Les serpents du caducée.
L’énergie vitale conscientisée.
Devenir la source et l’embouchure. L’éphémère et immuable lit du Tao.
La structure-mère de toute forme et tout élément.
Devenir le serviteur et le souverain.
L’élève du plan cosmique. Le maître de son destin.

Tel aura été le chemin jusqu’à la naissance de l’être Humain.

Zénon

Catharsis de Zénon en version PDF. À retrouver dans Les Chroniques de Zénon

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Don Siegel et le mystère des body snatchers


Sur notre possession par la télévision. On gobe la fin du courant après le virus et le vaccin. Vive la télé.


Mars 2023 – Source Nicolas Bonnal

Nicolas Bonnal

Tout cela m’a amené à revoir l’invasion des profanateurs de sépulture (les body snatchers sont plutôt les kidnappeurs de corps), classique de série B qui conte comment nos corps sont remplacés par des entités extraterrestres et comment nos esprits sont terrassés par des entités. L’idée est proche de la gestion hallucinatoire qui est la marque du monde moderne, comme nous l’avons rappelé avec Guénon.

On le cite encore et toujours, c’est dans Orient et Occident :

Sans doute, le pouvoir des mots s’est déjà exercé plus ou moins en d’autres temps que le nôtre ; mais ce dont on n’a pas d’exemple, c’est cette gigantesque hallucination collective par laquelle toute une partie de l’humanité en est arrivée à prendre les plus vaines chimères pour d’incontestables réalités ; et, parmi ces idoles de l’esprit moderne, celles que nous dénonçons présentement sont peut-être les plus pernicieuses de toutes.

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Les attaques contre le Droit continental s’intensifient


En marche vers l’esclavagisme et l’abandon de notre civilisation.


Par Valérie Bugault – Le 15 février 2023

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Contextualisation du débat

Je dénonce depuis des années l’infiltration de notre modèle de droit européen, fondé sur un droit civil commun, par des instances et autres organisations, y compris académiques, dévouées à la cause « commercialiste » chère au droit anglo-saxon.

Il faut encore préciser que, par « droit anglo-saxon », je parle précisément du droit britannique en tant qu’arme absolue au service exclusif des puissances financières dominantes. Cette bifurcation malheureuse du droit anglo-saxon résulte de deux évènements historiques majeurs, à savoir :

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Soljenitsyne et le gazoduc (discours de Harvard)


Février 2023 – Source Nicolas Bonnal

Nicolas Bonnal

Certains preux naïfs croyaient que les révélations de Seymour Hersh seraient suivies d’effet. Aucun. En réalité l’inféodation, la soumission, la servitude, la couarde salauderie des Européens est sans limites et ils attendent que leur maître US les extermine et les envoie en enfer pour le remercier. C’est comme ça depuis 1945 ou peut-être même depuis 1919 : les USA sont Dieu et maître. Dostoïevski (voyez mon livre) avait décrit dans les Possédés la fascination que les sagouins gangsters exercent sur nous.

Hélas ! nous sommes des pygmées comparativement aux citoyens des États-Unis ; la Russie est un jeu de la nature et non de l’esprit (les Possédés, p.336).

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Tocqueville


Février 2023 – Source Nicolas Bonnal

Nicolas Bonnal

Notre histoire, de 1789 à 1830, vue de loin et dans son ensemble, ne doit apparaître que comme le tableau d’une lutte acharnée entre l’ancien régime, ses traditions, ses souvenirs, ses espérances et ses hommes représentés par l’aristocratie, et la France nouvelle conduite par la classe moyenne. 1830 a clos cette première période de nos révolutions ou plutôt de notre révolution, car il n’y en a qu’une seule, révolution toujours la même à travers des fortunes diverses, que nos pères ont vu commencer et que, suivant toute vraisemblance, nous ne verrons pas finir. En 1830, le triomphe de la classe moyenne avait été définitif et si complet que tous les pouvoirs politiques, toutes les franchises, toutes les prérogatives, le gouvernement tout entier se trouvèrent renfermés et comme entassés dans les limites étroites de cette seule classe, à l’exclusion, en droit, de tout ce qui était au-dessous d’elle et, en fait, de tout ce qui avait été au-dessus. Non seulement elle fut ainsi la directrice unique de la société, mais on peut dire qu’elle en devint la fermière. Elle se logea dans toutes les places, augmenta prodigieusement le nombre de celles-ci et s’habitua à vivre presque autant du Trésor public que de sa propre industrie.

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Aveux


Par René Lamertume − Février 2023

Derrière les plaisanteries, il se cache souvent quelque chose de vrai. Voici ce qu’écrivait Cavanna dans son livre « Les Russkoffs »  1:

« On avait laissé Hitler se goinfrer l’Autriche, la Hollande, la Belgique, la France parce que la vraie raison pour laquelle on tolérait ces caprices était la grande croisade vers l’Est ; il était censé au bout de tout ça, écraser les Bolchéviks et y laisser tellement de plumes qu’il n’y aurait alors qu’à se baisser pour ramasser les morceaux, et liquider à son tour le nazisme, à moins que, réflexion faite, on ne se le soit gardé dans un coin, ça peut resservir. Et voilà que ce grand con s’y prend comme un manche et se fait casser la gueule par les Moujiks. (…). Hitler n’a pas pu casser les reins à Staline, c’est vrai, grosse déception pour le capitalisme mondial ».

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  1. Aux éditions Belfond,1979.

Macron et la providentielle punition des Français


Février 2023 – Source Nicolas Bonnal

Nicolas Bonnal

Les Français ont élu et réélu Macron après avoir voté Hollande et Sarkozy. En 2007 ils ont voté pour les trois candidats ultra-européens après avoir soi-disant refusé l’Europe (distrait référendum de 2005). Depuis Mitterrand ils se considèrent comme écologistes, antiracistes, socialistes, européistes, mondialistes, sauf une faible minorité fascisée d’abord puis traitée de complotiste. Depuis 1984, date du départ des cocus communistes et de l’arrivée au pouvoir de Fabius, il y a un seul parti, celui des « élites mondialisées », comme disait un hiérarque républicain. Mais le peuple parfaitement enthousiaste dont a parlé Céline vote et revote pour le même casse-pipe.

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