James Fenimore Cooper et la critique de la presse américaine


Janvier 2024 – Source Nicolas Bonnal

Nicolas Bonnal

La critique des USA a été longtemps considérée comme l’apanage de xénophobes ou de réactionnaires (elle est même criminalisée en ces temps d’agonie impériale et occidentale). En réalité elle a toujours existé dans les milieux intellectuels américains – dont les représentants les plus brillants, de Poe à Auster en passant par la génération perdue, ont toujours été en lutte contre une matrice monstrueuse faite de ploutocratie humanitaire, de racisme stratégique, de tartuferie puritaine et de militarisme impérial.

Découvrons James Fenimore Cooper qui dans son The American Democrat, dresse un portrait au vitriol de sa démocratie (le pire des régimes à l’exclusion…) ; inutile donc de s’en prendre à Beaumont ou Baudelaire pour évoquer une pathologie antiaméricaine.

Je vais citer les passages sur la presse – Fenimore Cooper voit poindre le règne des tyrans médiatiques et des tireurs de ficelle :

Il ne faut jamais oublier que la presse, en lutte pour les droits naturels mais interdits, n’est pas plus semblable à la presse lorsque ces droits sont obtenus, que l’homme aux prises avec l’adversité, et châtié par le malheur, est comme l’homme rincé de succès et corrompu par la prospérité.

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Révérence


« Si tu veux vaincre le monde entier, vaincs-toi toi-même. » Dostoı̈evski – Les Possédés


Par Zénon – Le 23 Décembre 2023

Sous le joug nazi durant la seconde guerre mondiale, les juifs, les tziganes, les communistes et les résistants pouvaient espérer s’en sortir tant qu’ils n’étaient pas dans le train. Une fois embarqués, c’était trop tard : le processus était mené à terme. Comme l’aurait dit Mark Twain, « l’Histoire ne se répète pas, elle rime ». Nous observons aujourd’hui l’essor d’un totalitarisme qui, bien qu’inédit dans sa forme, s’inscrit dans la continuité d’une idéologie malthusienne restée profondément ancrée dans l’esprit de la caste dirigeante. Et cette fois, nous sommes déjà tous à bord du train.

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Flaubert et la catastrophe française de 1870


Janvier 2024 – Source Nicolas Bonnal

Nicolas Bonnal

Je dirais que la correspondance de Flaubert est le plus grand livre du monde moderne, devant même le Zarathoustra de Nietzsche,  et qu’il est gratuit, à télécharger en plusieurs volumes sur le site Gallica de la bibliothèque nationale, dont on saluera le travail. Il y a des milliers de pages, alors perdez-vous y. Flaubert a compris le désastre impérial de Napoléon III, désastre métaphysique et moral avant tout.

En 1853 il écrivait déjà à Louise Colet cette sentence définitive sur notre modernité désastreuse et notre présent permanent :

 89 a démoli la royauté et la noblesse, 48 la bourgeoisie et 51 le peuple. Il n’y a plus rien, qu’une tourbe canaille et imbécile. Nous sommes tous enfoncés au même niveau dans une médiocrité commune.

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JRR Tolkien contre le monde moderne : une mise au point


Janvier 2024 – Source Nicolas Bonnal

Nicolas Bonnal

Ce texte est extrait d’un chapitre de notre deuxième livre sur Tolkien (Ed. Avatar). Le premier édité aux Belles Lettres fut traduit et publié en Russie en 2002.

  • But it is the aeroplane of war that is the real villain. (Mais c’est l’avion de guerre qui est ici le vrai méchant.) – Tolkien
  • Nous sommes la civilisation de la destruction du monde. – Philippe Grasset

Tolkien refuse toute allégorie. Il envoie dinguer les interprètes, et il a raison, il y en a trop : faites-moi comme moi, écrivez de la fantasy, arrêter de courir après Tolkien ! 1

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  1. Voyez nos infortunées et imaginatives fictions : Les Maîtres carrés ; les Territoires protocolaires (Michel de Maule) ; les contes latinos (publiés par Michel de Maule) ; Nev le bureaucrate (en PDF, sur france-courtoise.info)

Poésie : Laurence Guillon contre « les dévoués valets des Ténèbres »


Décembre 2023 – Source Nicolas Bonnal

Nicolas Bonnal

Ce texte sur des vers rimés promis à de rares Happy Few (l’expression n’est pas de Stendhal mais de Shakespeare comme toujours) s’adresse aux fans de Laurence Guillon, qui offre l’originalité d’un blog double – de combat et de lutte contre les ténèbres du mondialisme ; et de survie et résurrection intérieure, résurrection qui se passe dans le cadre qui lui convenait de notre Russie orthodoxe et profonde. Le cas est assez exceptionnel : on pense à cette autrichienne ministre persécutée depuis et qui était aussi polymathe, et que Poutine avait salué le jour de son mariage. Laurence poétesse est aussi traductrice, jardinière, musicienne, chanteuse et peintre – elle m’a offert un très beau tableau solaire qui orne mon deuxième appartement de travail dans mon bled andalou. Je ne peux malheureusement pas dire que l’Espagne ait gardé les vertus que Laurence trouve en Russie profonde, à cent bornes de Moscou ? Mais Laurence est tout sauf une illuminée, cette aventurière voit les choses telles qu’elles sont, c’est une mystique avec un regard réaliste et parfois profane. Le mystique trop rêveur a vite fait de se faire bouffer – esprit compris – par les Temps qui courent. Quant au prosaïque malin (Poutine obéit aussi à Davos…) il peut crever.

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Lettre au général « X »


Par Antoine de Saint-Exupéry − Juillet 1943

Coronel Von Rohaut: El Lockheed P-38 “Lightning”

Je viens de faire quelques vols sur « P-38 ». C’est une belle machine.
J’aurais été heureux de disposer de ce cadeau-là pour mes vingt ans. Je constate
avec mélancolie qu’aujourd’hui, à quarante-trois ans, après quelque six mille
cinq cents heures de vol sous tous les ciels du monde, je ne puis plus trouver
grand plaisir à ce jeu-là. Ce n’est plus qu’un instrument de déplacement – ici, de
guerre. Si je me soumets à la vitesse et à l’altitude à un âge patriarcal pour ce
métier, c’est bien plus pour ne rien refuser des emmerdements de ma
génération que dans l’espoir de retrouver les satisfactions d’autrefois.

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Kubrick et la question russe


Décembre 2023 – Source Nicolas Bonnal

Nicolas Bonnal

Entre Spartacus, héros communiste (et excellent ballet), 2001 et les cosmonautes russes (dirigés par des femmes) et l’argot russe des voyous d’orange mécanique – sans oublier bien sûr la Lolita de Nabokov ou Dr Folamour – Kubrick semble obsédé par les russes – et pas négativement. En musique aussi : pensons à Chostakovitch (EWS), à Khatchaturian (2001)…

Citons notre livre sur Kubrick alors pour balayer le problème et offrir quelques pistes de réflexion. On n’évoquera pas son frère Raoul membre du parti communiste…

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Revanche US et déclin chinois – ou les métamorphoses de la matrice


Décembre 2023 – Source Nicolas Bonnal

Nicolas Bonnal

La puissance US a changé de forme – et c’est ancien : cela date des années soixante, quand «le capital devient image» (Debord) et quand le solide devient du liquide (revoyez les pages de Guénon sur l’élision de la solidification). Je pense aussi à Baudrillard répondant et humiliant presque Guillaume Faye sur les USA comme facteur de décadence (on croirait voir l’extraordinaire ayatollah imprécateur dans le premier Leslie Nielsen ou de déblatérations de Mao sur le tigre de papier vielles de huit décennies). Cette décadence, cette destruction créatrice, c’est leur fonds de commerce. Ils dévastent le monde (la maçonnerie comme éternel champ de ruines) depuis deux siècles et, comme dit Tocqueville, ils délaissent le corps et s’attaquent à l’âme. La culture et la technologie sont américaines, les «âmes» sont américaines, tout devient américain et jamais on n’a eu autant de milliardaires en dollars dans le showbiz US. 43000 dollars le siège de concert de Taylor Swift, vous savez qui s’est ? Lire et relire ce texte de Robert Stark sur la non-apocalypse et l’apocalypse durable, la dystopie de Dick avec des présidents octogénaires (Trump, Biden), clownesques, qui font rire tout le monde mais font surtout le boulot des maîtres-marionnettistes.

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La destruction de la France au cinéma (préface)


Décembre 2023 – Source Nicolas Bonnal

Nicolas Bonnal

Texte de deux mille mots environ, présentant mon prochain livre sur la disparition de la France sous les Trente Glorieuses, bien avant l’immigration si tancée et dénoncée donc.

Ce livre commente la destruction – ou la disparition de la France – de 1945 aux années 70. Je considère que si la France est devenue ce que l’on sait depuis, elle était déjà foutue alors – dans les années 70. Je l’ai perçue ainsi enfant déjà quand j’y venais, sorti de ma tranquille Tunisie. Je suis arrivé à Brest en famille en 1972, ville entièrement détruite et reconstruite, artificielle au possible. Cela ne parlait que football et télé à l’école et j’avais déjà le caractère des trois vieux emmerdeurs des Vieux de la Vieille. Mon seul réconfort visuel : les classiques US à la télé encore bien doublés et Chapeau melon et bottes de cuir – Emma Peel et Tara King.

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Mort au QI trop faible : Aldous Huxley et le nouveau principe d’Archimède


Peut-être que les hommes de génie sont les seuls vrais hommes. Dans toute l’histoire de la race, il n’y a eu que quelques milliers d’hommes réels. Et nous autres, que sommes-nous ? Animaux enseignables. Sans l’aide des vrais hommes, nous n’aurions presque rien découvert du tout… Il y a eu des nations entières de chiens, pensais-je ; des époques entières où aucun Homme n’est né. – Aldous Huxley


Novembre 2023 – Source Nicolas Bonnal

Nicolas Bonnal

Toute cette littérature prétend justifier le génocide en préparation voulu par les élites mondialistes milliardaires. L’eugénisme rejoint le transhumanisme : faire survivre seulement le riche-éduqué.

Aldous Huxley est comme on sait un prophète noir britannique qui a décrit et célébré (et non dénoncé, comme on croit à l’école) le cauchemar que nous allons vivre grâce aux gouvernements achetés et aux populations hébétées. Auteur d’une œuvre littéraire assez médiocre aussi, cet essayiste scientifique proche d’Harari à sa manière a annoncé la couleur (douleur) dans une nouvelle nommée “Le Jeune Archimède” que l’on pourrait résumer ici ainsi : si tu n’es pas Mozart ou Einstein, crève. Continuer la lecture