Ecologie, russophobie, extermination malthusienne : comment notre société mondialiste recycle Hitler


Avril 2023 – Source Nicolas Bonnal

Nicolas Bonnal

J’ai écrit en 2017 un petit texte sur des commentaires de mon ami libertarien Shaffer Butler. Sur un test portant sur des hommes politiques anonymes, Shaffer s’était rendu compte que ses étudiants gauchistes écolos et humanitaires étaient plus proches d’Hitler que de Jefferson. Que dirait-il aujourd’hui alors que leur construction européenne veut accoucher d’une guerre d’extermination continentale ?

Continuer la lecture

Humusation et compost humain : vers Soleil vert en grandeur nature


Avril 2023 – Source Nicolas Bonnal

Nicolas Bonnal

On va bien s’humuser. Le film Soleil vert nous promettait le cannibalisme comme futur. En France c’est le Modem (parti prétendu catho tout de même) qui pousse au crime via une députée ; et BFM euphorique nous apprend que l’Etat de New York autorise le compost humain. On va donc manger et se chauffer (entre autres) avec de l’humain. Un vieil ami responsable de l’écologie à Avignon un temps me disait que l’on veut dans les hautes sphères malthusiennes et mondialistes remplacer les nitrates comme engrais par l’urine. On pissera donc à certaines heures et on stockera ; tout cela sera nûment contrôlé. Tout le monde sera content, ayant le nez ailleurs, dans le foot par exemple.

Continuer la lecture

Toussenel et la première description de la mondialisation financière (1843)


Avril 2023 – Source Nicolas Bonnal

Nicolas Bonnal

Nous feignons de découvrir la mondialisation ; mais elle est ancienne. Voltaire la chante déjà dans le Mondain (1738). Nos vins, exulte-t-il, enivrent les sultans…

Elle devient moderne, bancaire et anglo-saxonne à partir de Waterloo, dont nous fêtâmes le bicentenaire avec nos vainqueurs bien-aimés.

En 1843, Toussenel décrit la mondialisation. Son bouquin mal titré (sa cible est la Suisse réformée des banquiers genevois – les Necker…) n’a pas vieilli puisque nous vivons ce que Hegel puis Kojève-Fukuyama ont appelé la Fin de l’Histoire. Il ajoute que la mondialisation ne se fait pas au profit du peuple anglais – pas plus qu’aujourd’hui au profit du peuple américain.

Continuer la lecture

Quand Hollywood dit la vérité


Mars 2023 – Source Nicolas Bonnal

Nicolas Bonnal

On n’a pas besoin de bander les yeux à des aveugles.  Hollywood dit de temps en temps la vérité  donc (cf. mon texte sur Hollywood et la théorie de la conspiration) : le système n’a aucun intérêt à se cacher d’autant qu’il y a comme disait Debord un « marché de l’insatisfaction ». Debord écrit dans la Société du Spectacle (§59) :

À l’acceptation béate de ce qui existe peut aussi se joindre comme une même chose la révolte purement spectaculaire : ceci traduit ce simple fait que l’insatisfaction elle-même est devenue une marchandise dès que l’abondance économique s’est trouvée capable d’étendre sa production jusqu’au traitement d’une telle matière première.

Continuer la lecture

Charles Pearson et le devenir socialiste-nihiliste des occidentaux


Mars 2023 – Source Nicolas Bonnal

Nicolas Bonnal

Charles Henry Pearson est un intellectuel et recteur britannique établi en Australie à la fin du dix-neuvième siècle. Il voit comme Kojève et Fukuyama une Fin de l’Histoire, et comme Nietzsche (et avant lui Tocqueville) l’inarrêtable triomphe des idées modernes, socialisme, démocratie, déclin religieux, accompagner le triomphe de la technique et du confort moderne. Il en résulte un citoyen superflu comme dit Nietzsche dans Zarathoustra (chapitre sur la nouvelle idole). A l’heure où l’on parle en haut lieu de liquider ces « superflus » (voir aussi l’Ombre du doute de Hitchcock qui ne parle que de cela, comme la Corde), il est important de découvrir ce maître discret.

Continuer la lecture

Heidegger et le grand refus de l’agriculture motorisée


Mars 2023 – Source Nicolas Bonnal

Nicolas Bonnal

Dans la pensée allemande des temps dits modernes, avant l’élimination totale de l’Allemagne tellurique et philosophique, on note une belle réflexion nostalgique sur un passé grec alcyonien ou bien une vision pessimiste par rapport au progrès. Au début du vingtième siècle, le poète philosophe Rilke évoque dans son admirable huitième élégie cet animal qui voit dans l’ouvert à plein regard, ce que ne peut plus faire l’homme, homme qui se tient devant le monde. Tout cela est lié à l’involution anthropologique, conséquence de l’avènement d’une société hyper-technique dont l’Allemagne, de Bismarck à Merkel via l’autre, fut et reste la caricature (Metropolis…). On a vu que Goethe, Schiller et Kleist pressentent ce désastre pendant les années napoléoniennes (Eckermann, Lettres esthétiques, Scènes des marionnettes).

Continuer la lecture

Don Siegel et le mystère des body snatchers


Sur notre possession par la télévision. On gobe la fin du courant après le virus et le vaccin. Vive la télé.


Mars 2023 – Source Nicolas Bonnal

Nicolas Bonnal

Tout cela m’a amené à revoir l’invasion des profanateurs de sépulture (les body snatchers sont plutôt les kidnappeurs de corps), classique de série B qui conte comment nos corps sont remplacés par des entités extraterrestres et comment nos esprits sont terrassés par des entités. L’idée est proche de la gestion hallucinatoire qui est la marque du monde moderne, comme nous l’avons rappelé avec Guénon.

On le cite encore et toujours, c’est dans Orient et Occident :

Sans doute, le pouvoir des mots s’est déjà exercé plus ou moins en d’autres temps que le nôtre ; mais ce dont on n’a pas d’exemple, c’est cette gigantesque hallucination collective par laquelle toute une partie de l’humanité en est arrivée à prendre les plus vaines chimères pour d’incontestables réalités ; et, parmi ces idoles de l’esprit moderne, celles que nous dénonçons présentement sont peut-être les plus pernicieuses de toutes.

Continuer la lecture

Tocqueville et le grand et coûteux avènement de la classe moyenne en France


Février 2023 – Source Nicolas Bonnal

Nicolas Bonnal

Lire et relire Tocqueville. Il a découvert avant tout le monde le peuple nouveau de Macron. C’est un peuple conforté, étatisé, subventionné, mais aussi socialiste, européen, belliqueux et progressiste en diable. Tocqueville comme Cournot sait que plus rien de grand ne nous attend après 1789. En 1848 il assiste écœuré et même ennuyé à la très actuelle révolution de 1848. Et il dit de notre histoire moderne dans ses splendides Souvenirs :

Notre histoire, de 1789 à 1830, vue de loin et dans son ensemble, ne doit apparaître que comme le tableau d’une lutte acharnée entre l’ancien régime, ses traditions, ses souvenirs, ses espérances et ses hommes représentés par l’aristocratie, et la France nouvelle conduite par la classe moyenne. 1830 a clos cette première période de nos révolutions ou plutôt de notre révolution, car il n’y en a qu’une seule, révolution toujours la même à travers des fortunes diverses, que nos pères ont vu commencer et que, suivant toute vraisemblance, nous ne verrons pas finir.

Continuer la lecture

Soljenitsyne et le gazoduc (discours de Harvard)


Février 2023 – Source Nicolas Bonnal

Nicolas Bonnal

Certains preux naïfs croyaient que les révélations de Seymour Hersh seraient suivies d’effet. Aucun. En réalité l’inféodation, la soumission, la servitude, la couarde salauderie des Européens est sans limites et ils attendent que leur maître US les extermine et les envoie en enfer pour le remercier. C’est comme ça depuis 1945 ou peut-être même depuis 1919 : les USA sont Dieu et maître. Dostoïevski (voyez mon livre) avait décrit dans les Possédés la fascination que les sagouins gangsters exercent sur nous.

Hélas ! nous sommes des pygmées comparativement aux citoyens des États-Unis ; la Russie est un jeu de la nature et non de l’esprit (les Possédés, p.336).

Continuer la lecture

Tocqueville


Février 2023 – Source Nicolas Bonnal

Nicolas Bonnal

Notre histoire, de 1789 à 1830, vue de loin et dans son ensemble, ne doit apparaître que comme le tableau d’une lutte acharnée entre l’ancien régime, ses traditions, ses souvenirs, ses espérances et ses hommes représentés par l’aristocratie, et la France nouvelle conduite par la classe moyenne. 1830 a clos cette première période de nos révolutions ou plutôt de notre révolution, car il n’y en a qu’une seule, révolution toujours la même à travers des fortunes diverses, que nos pères ont vu commencer et que, suivant toute vraisemblance, nous ne verrons pas finir. En 1830, le triomphe de la classe moyenne avait été définitif et si complet que tous les pouvoirs politiques, toutes les franchises, toutes les prérogatives, le gouvernement tout entier se trouvèrent renfermés et comme entassés dans les limites étroites de cette seule classe, à l’exclusion, en droit, de tout ce qui était au-dessous d’elle et, en fait, de tout ce qui avait été au-dessus. Non seulement elle fut ainsi la directrice unique de la société, mais on peut dire qu’elle en devint la fermière. Elle se logea dans toutes les places, augmenta prodigieusement le nombre de celles-ci et s’habitua à vivre presque autant du Trésor public que de sa propre industrie.

Continuer la lecture