Tocqueville et la peur du monde moderne


Par Nicolas Bonnal – Janvier 2019 – Source nicolasbonnal.wordpress.com

Nicolas Bonnal

Plus la crise terminale du monde moderne ou postmoderne se rapproche, plus il faudrait faire une lecture guénonienne de Tocqueville. Il suffit de lire enfin l’introduction de la Démocratie en Amérique. Alors on le fait et cela donne ceci : « Je me reporte pour un moment à ce qu’était la France il y a sept cents ans : je la trouve partagée entre un petit nombre de familles qui possèdent la terre et gouvernent les habitants; le droit de commander descend alors de génération en génération avec les héritages; les hommes n’ont qu’un seul moyen d’agir les uns sur les autres, la force; on ne découvre qu’une seule origine de la puissance, la propriété foncière. »

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Chateaubriand et la conclusion de notre histoire


Par Nicolas Bonnal – Janvier 2019 – Source nicolasbonnal.wordpress.com

Nicolas Bonnal

Un des plus importants textes du monde moderne, le premier qui nous annonce comment tout va être dévoré : civilisation occidentale et autres, peuples, sexes, cultures, religions aussi. C’est la conclusion des Mémoires d’outre-tombe. On commence avec l’unification technique du monde :

« Quand la vapeur sera perfectionnée, quand, unie au télégraphe et aux chemins de fer, elle aura fait disparaître les distances, ce ne seront plus seulement les marchandises qui voyageront, mais encore les idées rendues à l’usage de leurs ailes. Quand les barrières fiscales et commerciales auront été abolies entre les divers États, comme elles le sont déjà entre les provinces d’un même État ; quand les différents pays en relations journalières tendront à l’unité des peuples, comment ressusciterez−vous l’ancien mode de séparation ? »

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Remarques sur notre ploutocratie totalitaire


« Non, il n’est pas le président des riches, mais des ultra-riches ». Un ancien président sur son successeur


Par Nicolas Bonnal – Décembre 2019 – Source nicolasbonnal.wordpress.com

Nicolas Bonnal

La France de base crève de faim pendant que Bernard A. pérore sur le génie de son prince-président (Branco parle très bien de leur symbiose) et déverse les milliards de ses fondations pour retaper en plastique fluo la flèche de Notre-Dame. Il est plus riche que dix millions de Français. Alors il peut leur faire la morale : ne sommes-nous pas dirigés par des ploutocrates humanitaires, par des bolcheviques milliardaires ? Relisez ce qu’écrit Trotski de son collègue l’assassin bolchevique Parvus : il veut devenir riche.

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La fable de Mandeville et le satanisme libéral


Par Nicolas Bonnal – Décembre 2019 – Source nicolasbonnal.wordpress.com

Nicolas Bonnal

Ce texte typique du dix-huitième antichrétien, hédoniste et sataniste est légendaire et résume tout le monde moderne : la société est un puits de vice et « si en toute place le vice s’installe, le tout est un paradis véritable ». On pense à Sade, dont j’ai déjà parlé, et on ajoutera que si on touche au merveilleux édifice de vices, tout pourrait s’écrouler : gare aux cocos et aux réglementations !

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Spengler et notre américanisation négative


Par Nicolas Bonnal – Novembre 2019 – Source nicolasbonnal.wordpress.com

Nicolas Bonnal

Météo hier soir : on montre New Delhi noyée sous un nuage permanent de smog avec une poignée de zombis effectuant leur jogging en Nike.

La colossale braderie des âmes qui s’opère réduit à néant tous les cultes connus. Le crédit a remplacé le credo, a déclaré notre Marx, et on détruira et remplacera tout parce que c’est le triomphe de la destruction créatrice et du calcul égoïste. Le zombi touriste remplace le bâtisseur de Notre-Dame, du Taj Mahal ou bien de l’Alhambra. Et voyez ce que nos ploucs de la bourse et du business ont fait de Versailles, des îles ou bien d’Ushuaïa. Le pauvre a neuf mètres carrés et un smartphone mais comme me dit un vieux promeneur andalou que je croise sur mon bord de mer assiégé, il n’est plus éduqué. Quant au riche, il se fait avoir à peu près partout, tant les prix ont augmenté, tant les prestations ont baissé, et tant ses clones se sont grotesquement multipliés.

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La presse israélienne et la Berezina stratégique


Par Nicolas Bonnal – Octobre 2019 – Source nicolasbonnal.wordpress.com

Nicolas Bonnal

Israël est le grand perdant de la situation actuelle au Moyen-Orient. Il va payer les pots cassés du déclin occidental, en premier. Aujourd’hui ce sont les russes, les chinois et les iraniens qui appliquent la sobre doctrine de Théodore Roosevelt au début du siècle dernier : prenez un gros bâton mais discutez à voix basse. Or l’Occident ne sait que gueuler en n’astiquant pas son bâton. Sa corruption, son aveuglement, sa médiocrité ont une dimension confondante ; on n’a jamais vu cela dans l’histoire et il faudra le prochain écroulement financier pour que peut-être, on se réveille.

Car on peut toujours rêver.

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Comment Merkel applique le plan Morgenthau en Allemagne !


Par Nicolas Bonnal – Octobre 2019 – Source nicolasbonnal.wordpress.com

Nicolas Bonnal

Il faudra bien étudier cette histoire de notre destruction sur commande depuis la fin des années 2000, depuis les années Obama. Une force conquérante (Soros, la finance, le genre, les migrants, la dette, l’austérité, le LGBTQ, le techno-fascisme, les attentats, l’écologie) n’a cessé de nous contraindre. La classe politique est partout devenue hostile, voire haineuse. La culture a été censurée, le cinéma annihilé ; le prêche humanitaire est continu. Le citoyen/résistant assiste à la destruction sans retenue cette fois de son pays et de ses libertés ; le fascisme sociétal veut destituer le président américain, fût-ce comme ça, sans le sénat… Lynchons, pendons le représentant du p’tit blanc…

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Sir John Glubb et la fatalité impériale


Par Nicolas Bonnal – Octobre 2019 – Source nicolasbonnal.wordpress.com

Nicolas Bonnal

On parle beaucoup dans le monde antisystème de la chute de l’empire américain. Je m’en mêle peu parce que l’Amérique n’est pas pour moi un empire ; elle est plus que cela, elle est l’anti-civilisation, une matrice matérielle hallucinatoire, un virus mental et moral qui dévore et remplace mentalement l’humanité  – musulmans, chinois et russes y compris. Elle est le cancer moral et terminal du monde moderne. Celui qui l’a le mieux montré est le cinéaste John Carpenter dans son chef-d’œuvre des années 80, They Live. Et j’ai déjà parlé de Don Siegel et de son humanité de légumes dans L’invasion des profanateurs, réalisé en 1955, année flamboyante de pamphlets antiaméricains comme La Nuit du Chasseur de Laughton, le Roi à New York de Chaplin ou encore The Big Heat de Fritz Lang.

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Paul Virilio et l’ère de la dissuasion globale


Par Nicolas Bonnal – Septembre 2019 – Source nicolasbonnal.wordpress.com

Nicolas Bonnal

Jamais nous n’avons tant eu l’impression que notre planète, comme dit Hamlet (ou plus exactement Rosencrantz) est devenue une prison, prison dotée d’une foule de geôles, d’interdits, de flics de la pensée. La France est un camp de concentration médiatique, culturel et politique dont on ne s’échappe que par l’exode virtuel, ce qui est une faible consolation, puisque les responsabilités de l’aliénation sont imputables à cette même omniprésente et addictive technologie. Nous prétendons retourner contre l’ennemi les armes qu’il utilise pour nous emprisonner. Comme si nous n’avions pas compris Tolkien et la menace protéiforme et polyfacétique de son anneau…

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Fred Reed et la débandade militaire américaine


Par Nicolas Bonnal – Septembre 2019 – Source nicolasbonnal.wordpress.com

Nicolas Bonnal

L’effondrement de nos libertés accompagne notre déclin intellectuel moral, militaire, économique. Nous ne sommes bons qu’à détruire les restes de notre civilisation. Il n’y a plus de socialisme, plus de capitalisme, juste un système infect – un ultra-capitalisme bonimenteur et gaspilleur – bon à creuser des dettes immondes pour remplacer ses populations et saccager des vies. Notre hyper-apocalypse n’offre même pas la grandeur épique dont nous eussions rêvé en des temps plus reculés. C’est un environnement crade qui se contente de ruiner la qualité de la vie tout en doublant le prix de tout à chaque instant.

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