Air conditionné et fin du monde


Septembre 2025 – Source Nicolas Bonnal

Nicolas Bonnal

Dans son livre Orient et occident, René Guénon croyait encore possible, il y a un peu moins de cent ans maintenant, de récupérer spirituellement l’occident et de lui conférer une dimension plus sereine, moins matérialiste et moins néo-spiritualiste si j’ose dire. C’est qu’il voyait encore un orient traditionnel, pas trop esquinté par les conquêtes coloniales, et qui pouvait encore contester le primat matérialiste et scientiste de la marmite occidentale.

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Albert Camus et la prostration du Français


Septembre 2025 – Source Nicolas Bonnal

Nicolas Bonnal

On sait que Camus aura beaucoup souffert du carcan scolaire. Le redécouvrir c’est le lire en oubliant le fatras idéologique (Résistance, Vichy, décolonisation, communisme, absurde…) qui l’accompagne, certes en le remettant aussi à sa modeste – modeste mais indispensable – place. Car il ne faut pas oublier que sa mort accidentelle aura arrangé tout le monde, surtout à gauche. Certains le voyaient mal tourner alors.

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Le satanisme occidental contre le réveil guénonien de l’orient


Septembre 2025 – Source Nicolas Bonnal

Nicolas Bonnal

L’occident a martyrisé et exploité le monde ; il l’a colonisé et pillé tout en se vantant de sa supériorité ontologique venue de son judéo-christianisme. C’est cela qui explique sans doute l’indifférence face au martyre palestinien qui est INTERMINABLE. Que fait le bon Jésus (« le salut vient des juifs », vous vous souvenez ?) ? Quand viendra-t-il juger tout ça et utiliser Microsoft pour se remémorer de chacun de nos petits péchés dans sa toute-puissance ? Mais restons sur la Palestine. Tu parles si le pape et les pasteurs s’en foutent : le peuple-dieu a toujours raison. Et le pauvre Jeffrey Sachs peut tempêter tout ce qu’il veut, il ne sera jamais écouté par plus de cent mille personnes.

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Hollywood et la vraie mission des cosmonautes


Août 2025 – Source Nicolas Bonnal

Nicolas Bonnal

Beaucoup de gens doutent du trop télévisé alunissage de 1969. Pas besoin d’être grand clerc ou d’avoir vu l’excellent et courageux Capricorn One de Peter Hyams pour comprendre qu’il y avait anguille sous roche et mise en place globale de l’empire médiatique de l’hypnotique matrice américaine. On laissera aux « experts » médiatiques le soin d’insulter et de menacer comme à l’accoutumée la rare dissidence. « Le destin du Spectacle n’est pas de finir en despotisme éclairé (Debord. »

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King Kong et la profanation du monde


On nous disait que le premier King Kong c’était une métaphore de la crise de 29… Et le comte Zaroff ?


Août 2025 – Source Nicolas Bonnal

Nicolas Bonnal

Le grand King Kong c’est le deuxième, celui de Guillermin, français (d’origine) créateur de la Tour infernale, et qui pendant quelques années a réalisé des superproduction géniales qui enfoncent tous les opus contemporains de Godard et compagnie ; et ce film est essentiel pour des raisons moins liées au cinéma que prévu (de toute manière c’est fini depuis Griffith ou Orson le cinéma) :

  • on a une époque déchue mais lucide, un peu contestataire (le personnage de Jeff Bridges) ;
  • on a la crise du pétrole et la révolte contre l’industrie (ce que Spengler appelle dans son livre sur le technique la nausée de la machine) ;
  • on a la prison de fer du grand pétrolier (fantastique décor) où l’on enferme le terrible poète amoureux, et qui rappelle encore et toujours la prison de fer de Dick ;
  • on a la lucidité maladroite et sympa des personnages pas trop prétentieux et encore positifs (l’une veut être une star, l’autre plus riche être le sauveur de la nature) ;
  • on a John Barry, musicien primaire mais malin, génie capable de vous transporter trois notes ;
  • on a Kauai l’île magique de l’archipel, et sa plage d’Honopu, et son rocher cathédrale. On a un peu de brouillard et on a un bon tricoteur de singe.

La leçon anti-spectaculaire et anticapitaliste du film (le rigolo producteur finit écrasé par son monstre, on est à une époque où l’anticapitalisme de façade, venu de Debord ou Marcuse, ne doute de rien) a vite fait long feu mais l’essentiel reste. On enlève leur singe aux indigènes, on est dans la deuxième chute d’Eliade, dans le désenchantement du monde pas très bien compris par Max Weber.

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Variations francophiles et libertaires sur Sacha Guitry


Le public, la horde roteuse des cocus aryens ivrognes… se régale des navets de M. Sacha Céline, Bagatelles


Août 2025 – Source Nicolas Bonnal

Nicolas Bonnal

J’ai eu la chance de rencontrer un soir Jean-Laurent Cochet après une représentation du Nouveau testament ; il m’a salué très gentiment, a répondu sans trop d’afféterie à mes pompeux compliments et m’a souligné combien Guitry est un auteur de génie. Or j’avais déjà oublié la pièce ! Vous pourriez me raconter les détails, même la trame du Nouveau testament ? Mêmes tambourins, même carambouille, même inutilité, dit Céline. Chassez Sacha, on ne saisira rien.

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Simon Epstein, la Gauche, et la collaboration


Qui dit aujourd’hui la vérité est un impertinent… La vérité est aujourd’hui la limite de la science (Ludwig Feuerbach).


Août 2025 – Source Nicolas Bonnal

Nicolas Bonnal

Un livre important a été bienveillamment passé sous silence il y a quelques années ; il s’agit de l’ouvrage de Simon Epstein sur le Paradoxe français pendant l’Occupation. Ce paradoxe tient en une phrase : loin d’avoir été l’apanage de l’extrême-droite confondue avec le nationalisme, la collaboration a surtout été l’apanage d’une certaine gauche et d’une non moins certaine extrême gauche bien antiraciste. M. Epstein, spécialiste aussi de la question dreyfusarde et installé en Israël (comme nous le comprenons !), a eu le courage de l’écrire et le mérite de le démontrer, et nous l’en remercions. On n’aura pas parlé beaucoup de son travail, et il ne faut guère s’en étonner. Je reprendrai à ce propos ce que disait jadis un philosophe allemand d’extrême gauche :

Enfin moral est le mensonge et le mensonge seul, parce qu’il cache et dissimule le mal de la vérité, ou, ce qui est la même chose, la vérité du mal.

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Leonardo Castellani et l’avènement universel du nombre de la bête


Juillet 2025 – Source Nicolas Bonnal

Nicolas Bonnal

L’ONU a installé une bête sous ses fenêtres. Certains mégotent (on le culot de mégoter) mais comme dit Michael Snyder, on n’aurait certainement pas installé uns statue de Jésus en ce haut-lieu.

On a vu avec Gougenot des Mousseaux et Mgr Gaume la dimension actuelle des prévisions et des descriptions des écrivains chrétiens concernant l’avènement de la bête et de l’antéchrist. Ajoutons un prêtre argentin connu pour ses recherches et prédictions à ce sujet : Castellani. La crise actuelle qui dégénère en dictature universelle a ceci de spécial qu’elle est justement universelle et ubiquitaire. On ne pourra pas y échapper, la terre sera le camp de concentration électronique que j’ai déjà décrit.

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Carl Schmitt et la résistance tellurique au système


Juillet 2025 – Source Nicolas Bonnal

Nicolas Bonnal

Il y a dix ans, pendant les fortes manifs des jeunes chrétiens contre les lois socialistes sur la famille (lois depuis soutenues et bénies par la hiérarchie et par l’ONG du Vatican mondialisé, mais c’est une autre histoire), j’écrivais ces lignes :

Deux éléments m’ont frappé dans les combats qui nous occupent, et qui opposent notre jeune élite catholique au gouvernement mondialiste aux abois : d’une part la Foi, car nous avons là une jeunesse insolente et Fidèle, audacieuse et tourmentée à la fois par l’Ennemi et la cause qu’elle défend ; la condition physique d’autre part, qui ne correspond en rien avec ce que la démocratie-marché, du sexe, drogue et rock’n’roll, des centres commerciaux et des jeux vidéo, attend de la jeunesse.

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Juvénal, de la Rome célinienne au Kali-Yuga romain


Juillet 2025 – Source Nicolas Bonnal

Nicolas Bonnal

L’époque que nous vivons est épouvantable, surtout en Occident. Ce vieil Occident aime se pencher comme dit Guénon vers l’ouest, qui est le côté de la mort. Occidere veut dire aussi tomber et tuer (uccidere en italien). Il n’a guère progressé et ne rêve à nouveau que d’extermination belliqueuse sur fond de liquidation morale, intellectuelle et culturelle : comparez le début du dix-neuvième ou même du vingtième siècle -Debussy, Bartok, Ives, Stravinski… – au nôtre pour sourire…

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