De Gaulle et le journalisme de collaboration mondialiste


Je vous supplie de ne pas traiter les journalistes avec trop de considération. – De Gaulle


Novembre 2024 – Source Nicolas Bonnal

Nicolas Bonnal

La presse étatique-ploutocratique en France se mobilise pour notre extermination : elle veut la vaccination à mort, la lutte contre le carbone et les sexes à mort, elle veut l’invasion migratoire à mort (et ce depuis quarante ans), elle veut la censure médiatique à mort, et maintenant en bon petit Hitler, elle veut la guerre contre la Russie et contre les USA. Elle est totalement psychopathe.

Malheureusement ce n’est pas très neuf et c’est ce qui motiva les pamphlets de Céline et les réflexions de Cochin, penseur extraordinaire et génie passé sous silence (mais pourquoi donc ?), que je découvris un beau jour grâce au courageux et isolé (quoique prestigieux) François Furet.

On va citer Cochin avant le Général, président beaucoup moins populaire et idolâtré par le journaliste franchouillard que Macron :

Avec le régime nouveau les hommes disparaissent, et s’ouvre en morale même l’ère des forces inconscientes et de la mécanique humaine. Celui-ci (le régime) pousse son chemin de désastre en désastre, produisant une forêt de lois contre-nature dont le succès dans les sociétés et le vote à la Convention sont aussi fatals, que leur exécution dans le pays est absurde ou impossible.

Le résultat le voilà :

Le « peuple » parle, c’est-à-dire la foule anonyme, pêle-mêle, d’adeptes, de meneurs machinistes et de simples badauds, entourés, dirigés par les gens de la machine.

La dissociation morale est déjà là :

Le patriote est soumis à un travail de dissociation morale qui lui fait perdre et de fait et de droit toute autonomie, toute indépendance personnelle et toute chance de la retrouver jamais pour peu que l’entraînement soit complet. La machine ne peut s’accommoder en effet que d’instruments impersonnels et la dissociation morale dont nous avons essayé de donner une idée est la garantie de cette impersonnalité et le moyen pour l’obtenir.

Revoir mes textes sur Cochin.

Je vais citer grâce à l’excellente Echelle de Jacob les réflexions de Charles de Gaule :

Le Général me répète, avec encore plus d’énergie, ce qu’il m’a dit déjà plusieurs fois au sujet des journalistes :
« Peyrefitte, je vous supplie de ne pas traiter les journalistes avec trop de considération. Quand une difficulté surgit, il faut absolument que cette faune prenne le parti de l’étranger, contre le parti de la nation dont ils se prétendent pourtant les porte-parole. Impossible d’imaginer une pareille bassesse – et en même temps une pareille inconscience de la bassesse. Vos journalistes ont en commun avec la bourgeoisie française d’avoir perdu tout sentiment de fierté nationale. »

C’est une donnée à travers les siècles cette perte de fierté nationale, ce besoin de s’inféoder à toutes les puissances du monde, Israël, Washington, Londres, l’ONU de New York, Davos, les fous de Bruxelles ou Moscou-Staline. Céline disait qu’on a toujours été trahi et à toutes les époques encore (voir mon livre). On peut dire que cela avait commencé au dix-huitième siècle (les philosophes des Lumières adorateurs de l’Angleterre) avant de se systématiser et de s’industrialiser grâce à la presse au dix-neuvième siècle, quand le Second Empire puis la République commencent à nous soumettre à la « baleine » anglo-saxonne. Dans mon recueil sur de Gaulle et la Russie j’ai bien insisté sur deux points : un, le Général adorait la Russie ; deux, ce grand amour platonique était impossible. Trop de résistances atlantistes ou autres…

De Gaulle ajoute que la bourgeoisie trahit toujours, trahit partout, rien que pour continuer de bouffer en ville :

Pour pouvoir continuer à dîner en ville, la bourgeoisie accepterait n’importe quel abaissement de la nation. Déjà en 40, elle était derrière Pétain, car il lui permettait de continuer à dîner en ville malgré le désastre national. Quel émerveillement ! Pétain était un grand homme. Pas besoin d’austérité ni d’effort ! Pétain avait trouvé l’arrangement. Tout allait se combiner à merveille avec les Allemands. Les bonnes affaires allaient reprendre.

Je dis cela alors que mon ami bourguignon Antoine me certifie que toutes les brasseries ferment à Paris-la-frugale-écolo…

Le problème – on retourne à Cochin – c’est que la Révolution a profité à 5% de la population, ces juristes et députés dont les cousins ont acheté les fameux biens du clergé, et dont les neveux ont écrit l’histoire de la Révolution et de l’Empire ; et de Gaulle enfonce le clou encore :

Bien sûr, cela représente 5% de la nation, mais 5% qui, jusqu’à moi, ont dominé. La Révolution française n’a pas appelé au pouvoir le peuple français, mais cette classe artificielle qu’est la bourgeoisie. Cette classe qui s’est de plus en plus abâtardie, jusqu’à devenir traîtresse à son propre pays. Bien entendu, le populo ne partage pas du tout ce sentiment. Le populo a des réflexes sains. Le populo sent où est l’intérêt du pays. Il ne s’y trompe pas souvent.

De Gaulle premier gilet jaune ? On ricane bien sûr. Il résume parfaitement le Truman show (comme dit ma lectrice Amal) de la vie politique républicaine :

En réalité, il y a deux bourgeoisies. La bourgeoisie d’argent, celle qui lit Le Figaro, et la bourgeoisie intellectuelle, qui lit Le Monde. Les deux font la paire. Elles s’entendent pour se partager le pouvoir. Cela m’est complètement égal que vos journalistes soient contre moi. Cela m’ennuierait même qu’ils ne le soient pas. J’en serais navré, vous m’entendez ! Le jour où Le Figaro et l’Immonde me soutiendraient, je considérerais que c’est une catastrophe nationale !

Elles ont fusionné ces bourgeoisies avec l’union de Macron et Barnier, du bourgeois catho et du bourgeois homo, du crétin utile catho-souverainiste et du mondialiste branché, festif et fervent.

Jeff Bezos courageusement et intuitivement a parlé du mur de la réalité. Pour l’instant tout le monde s’en tape en France : il faut mutiler sexuellement les enfants ; il faut raser la Russie de Poutine et l’Amérique de Trump au nom de cette lutte contre l’hitlérisme dont on reprend les marottes (exterminer simultanément si possible les deux plus grandes puissances militaires du monde) ; il faut exterminer le carbone et faut remplacer la population. Le réel, disait Muray, ce sera pour une autre fois. Déjà leur euro-jacobinisme (jacobinisme qui comme je le prévoyais dans mon Coq hérétique a conquis l’Europe) repousse toutes les lois de la réalité.

Répétons Cochin :

Avec le régime nouveau les hommes disparaissent, et s’ouvre en morale même l’ère des forces inconscientes et de la mécanique humaine. Celui-ci (le régime) pousse son chemin de désastre en désastre, produisant une forêt de lois contre-nature dont le succès dans les sociétés et le vote à la Convention sont aussi fatals, que leur exécution dans le pays est absurde ou impossible.

La dissociation morale est déjà là et il ne sert à rien de tempêter contre les automates et les machines-Barbie de la télé. Cochin nous avait déjà prévenus :

La machine ne peut s’accommoder en effet que d’instruments impersonnels et la dissociation morale dont nous avons essayé de donner une idée est la garantie de cette impersonnalité et le moyen pour l’obtenir.

L’homme typographique de Macluhan, homme franco-britannique, quelle belle invention…

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Sources

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