Avec ou sans… un gouvernement ?


Par James Howard Kunstler − Le 6 novembre 2020 − Source Clusterfuck Nation

James Howard KunstlerLe cartel d’intérêts, de partis et de personnes se faisant passer pour la Résistance, qui a tenté sans succès de recracher Donald Trump comme une boule de poils pendant quatre ans,  pourrait enfin réussir en moissonnant la récolte des bulletins de vote magiques par correspondance, délivrés par des cigognes dans l’obscurité croissante des merveilles mathématiques de cette semaine post-électorale.

L’Amérique a gobé sans sourciller ce signal d’échec institutionnel, celui qui nous abaisse au niveau d’endroits dans le monde où le pagne est un costume d’homme d’affaires et où le seul instrument de persuasion est la  machette. Le procureur général, M. Barr, a sans relâche averti le pays, depuis des mois, en disant que le vote par correspondance inviterait à une fraude massive, et il en a été ainsi, mais exactement comme prévu, à la vue de tous, sans vergogne.

La Résistance a osé mettre en œuvre cette opération parce qu’il n’y avait eu aucune conséquence aux séditions et crimes antérieurs. Personne n’a jamais eu à répondre des nombreux crimes du RussiaGate – et ne le fera peut-être jamais. La sale pute Christine Blasey Ford est revenue à sa vie pépère en Californie après avoir collecté un gros paquet sur GoFundMe [site de collecte de fonds] pour avoir diffamé le juge Kavanaugh. Eric Ciaramella et ses complices de l’UkraineGate, l’inspecteur général des services de renseignements Michael Atkinson et le colonel Alexander Vindman, n’ont même jamais fait face à une enquête sur leur stratagème insensé. Le juge Emmet Sullivan refuse toujours de suivre l’ordre de la Cour d’appel du District de Colombia de clore l’affaire du général Flynn. Le représentant Adam Schiff n’a jamais payé le prix d’avoir sciemment menti, ni le Washington Post, le New York Times, CNN et MSNBC. Le fondateur de Twitter, Jack Dorsey, et celui de Facebook, Mark Zuckerberg, sont autorisés à supprimer les informations et à déformer les conversations publiques car ils sont plus importants et savent aussi tout mieux que nous.

Pas de conséquences pour ces acteurs dans un jeu dur et sale, mais de grandes conséquences pour les États-Unis – une perte de confiance désormais fatale dans l’équité fondamentale de la vie américaine et des institutions qui ont été créées pour l’assurer. Honte à nous de l’avoir laissé aller aussi loin.

M. Trump est un guerrier, et une sorte de bataille se poursuivra à partir de maintenant, mais il ne semble pas avoir beaucoup d’aide alors que les machines à usiner les votes réduisent encore ses chances dans plusieurs États oscillants. Toute cette mauvaise affaire est à peu près sûre de se retrouver devant la Cour suprême des États-Unis, d’une manière ou d’une autre, et peut-être que c’est là qu’une clôture peut enfin être érigée contre la mauvaise foi effrontée qui s’est manifestée lors des élections, alors même que les forces de la Lawfare [guérilla judiciaire] vont tourmenter les législatures des États, en essayant de manipuler les collèges électoraux. Ils bénéficieront de l’aide des secrétariats et des procureurs généraux de ces États élus grâce au financement de divers groupes militants de George Soros. Je doute que la Résistance veuille que cette chose aboutisse à la Chambre des représentants, car les mathématiques particulières impliquées dans ce processus pourraient donner à M. Trump la victoire là-bas.

Quelque temps après ce week-end, les médias commenceront à battre le tambour pour convaincre la nation que le charismatique Joe Biden est le président élu, peu importe le résultat peu concluant ou le nombre d’obstacles procéduraux et judiciaires qu’il doit traverser avant de parvenir à une conclusion définitive. Et si, pendant cette période trouble de litiges, l’histoire des exploits de la famille Biden dans son trafic international d’influence réapparaissait d’une manière ou d’une autre dans l’arène publique, malgré les meilleurs efforts des médias et des réseaux sociaux pour l’enterrer ? Et si, pendant cette période, Joe Biden lui-même était désigné par des juges fédéraux comme une «cible» dans l’enquête déjà ouverte sur l’opération de blanchiment d’argent à l’étranger de son fils Hunter et de son frère James ? Il serait difficile de garder cela hors de l’actualité. Et si le problème se posait du risque que Joe Biden représenterait pour la sécurité nationale à cause de ce grief ? Serait-il autorisé à s’approcher de la Maison Blanche ?

Au fait, je ne parle pas seulement de la Chine et des accords que Hunter recherchait en 2017 lorsque Joe Biden n’était plus en fonction, mais aussi de l’Ukraine en 2014, pendant et après la «révolution de couleur» organisée par le Département d’État de John Kerry’s  avec l’aide de l‘Atlantic Council de George Soros, lorsque le VP Joe Biden était le «passage obligé» officiel de la politique américaine là-bas et que son fils Hunter a été installé au conseil d’administration de Burisma pour empocher $85 000 par mois, un arrangement qui a duré des années et lui a rapporté des millions. La raison pour laquelle l’enquête a été ouverte en premier lieu était qu’il existe des preuves tangibles d’une piste de blanchiment d’argent de la famille Biden à travers les États baltes et à Chypre. Et il existe de nombreuses preuves tangibles de la façon dont tout cela a fonctionné sur l’ordinateur portable de Hunter. Et il y a les deux interviews que Tony Bobulinski, ancien partenaire commercial de Biden, avait faites au  FBI il y a seulement quelques semaines. Pensez-vous que tout cela va aller au bureau des lettre mortes ? Pas moi.

Quelques autres choses. Premièrement, que gagnerez vous avec Joe Biden et le Parti Démocrate à la tête du gouvernement américain ? Suppression officielle de la liberté d’expression et gestion officielle de l’actualité ? Annulation officielle de la culture ? Séances officielles de querelles raciales et de lutte pour l’identité de genre dans les agences fédérales ? Des campagnes contre la «blancheur» ? Des confinements sans fin et une nouvelle série de mésaventures mondiales dans la «construction des nations» ?

Il y a ensuite la question de la capacité physique et mentale de Joe Biden à exercer ses fonctions. Même les Démocrates comprennent qu’il sera probablement mis de côté au début de son mandat en vertu du 25e amendement – ou peut-être avec une simple démission, s’il ne veut pas mettre le pays dans une autre essoreuse. Ils le savaient depuis le début, voyez-vous ? Installer Kamala Harris dans le bureau ovale, une candidate si visiblement impopulaire qu’elle a abandonné les élections primaires avant les caucus de l’Iowa.

Une autre chose, quiconque occupera ce bureau à partir de 2021 va faire face à une crise économique accablante. La production de pétrole, qui s’élevait à un peu moins de 13 millions de barils par jour à son apogée en novembre 2019, est en baisse de plus de 2 millions de barils par jour maintenant, et descendra à environ 7 millions de barils par jour en 2021, ce qui est loin de ce que nous utilisons. L’huile de schiste est un fiasco. Elle coûte trop cher à extraire et les entreprises qui parient dans le schiste ne peuvent pas y gagner d’argent, ne peuvent pas rembourser leurs prêts, et n’obtiendront pas de nouveaux prêts pour poursuivre leurs activités. Donc, toute l’industrie part en vrille. Le pétrole est ce qui soutient l’économie américaine depuis cent ans, et c’est fini. Notre tentative de compenser ce dilemme en empruntant de plus en plus d’argent à tous les niveaux touche également à sa fin. Il brisera les marchés obligataires, le dollar et les banques. C’est la substance même de la longue urgence et nous entrons maintenant au cœur de la tempête.

Cela exigera une réorganisation assez approfondie de la vie dans notre pays, principalement en réduisant l’échelle de tout ce que nous faisons et en relocalisant autant que possible l’activité productive. Cela n’a absolument rien à voir avec les questions de race et de genre, ni avec toute autre merde idéologique qui préoccupe la gauche depuis plus d’une décennie. Ils ne le comprendront jamais. Ils ne répondront qu’en créant plus de méfaits ici et probablement à l’étranger dans leur panique désespérée. Un peuple américain démoralisé verra enfin la foutaise à laquelle il a été soumis et se lèvera pour se sauver, avec ou sans son gouvernement.

James Howard Kunstler

Traduit par jj, relu par Hervé pour le Saker Francophone

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