La longue d’histoire de l’utilisation ou de la complicité d’utilisation d’armes chimiques par les États Unis.
Par Brian Kalman – Le 15 septembre 2018 – Source South Front
Le monde assiste une fois de plus à l’apogée de l’hypocrisie américaine alors que les employés du département d’État étasunien multiplient les discours anti-russes et anti-syriens sur l’utilisation d’armes chimiques en Syrie et au Royaume-Uni. L’ambassadrice Nikki Haley a averti la Syrie, l’Iran et la Russie qu’ils seront tenus pour responsables de l’utilisation intentionnelle d’armes chimiques à Idlib sur des civils innocents. Aucune preuve n’a été fournie pour étayer ses dires. Les États-Unis ont déjà effectué des frappes de missiles de croisière à deux reprises et, chaque fois, ils n’ont fourni aucune preuve à l’appui de leur affirmation selon laquelle le gouvernement syrien aurait utilisé des armes chimiques pour attaquer des civils, et aucune raison rationnelle n’a été donnée pour justifier une décision aussi manifestement irrationnelle de la part de l’État syrien. Aucun élément de preuve n’a jamais été fourni pour justifier le crime d’agression international évident commis par les États-Unis à ces deux occasions précédentes. Aujourd’hui, le Royaume-Uni et les États-Unis tentent tous deux d’accuser le gouvernement russe d’utiliser des armes chimiques dans une tentative présumée d’assassinat d’un ressortissant russe sur le sol britannique. Encore une fois, aucune preuve réelle n’a été présentée, seulement des affirmations péremptoires et des ouï-dire.
Le jeudi 13 septembre, la secrétaire d’État adjointe, Manisha Singh, a déclaré devant la Commission des affaires étrangères de la Chambre des représentants des États-Unis que les États-Unis appliqueraient les sanctions les plus sévères contre la Russie, y compris la rupture de tous les liens diplomatiques, si la Russie refusait de reconnaître sa culpabilité dans l’assassinat de Skripal et de se soumettre aux inspections internationales de l’OIAC pour ses programmes présumés d’armes chimiques et biologiques. Elle a déclaré que la Russie devrait satisfaire à cette exigence avant la date arbitraire du 4 novembre, fixée par les États-Unis conformément à une loi américaine, et non à une loi internationale. La loi H.R. 1724, datant de 1991, sur le contrôle des armes chimiques et biologiques et l’élimination des armes de guerre précise :
Titre III : Contrôle et élimination des armes chimiques et biologiques – Loi de 1991 sur le contrôle et l’élimination des armes chimiques et biologiques – déclare que la politique des États-Unis est de : (1) s’efforcer de coordonner multilatéralement les efforts avec d’autres pays pour contrôler la prolifération des armes chimiques et biologiques ; et (2) renforcer les efforts de contrôle des agents chimiques, des produits de base et de l’équipement pour les fabriquer.
Exige que le Président utilise les lois américaines de contrôle des exportations pour contrôler l’exportation d’articles de défense, de services de défense, de biens et de technologies qui, selon lui, aideraient un pays à acquérir la capacité de produire ou d’utiliser ces armes.
Modifie la loi sur l’administration des exportations de 1979 afin d’exiger du secrétaire au Commerce qu’il établisse une liste de marchandises et de technologies qui aideraient un gouvernement ou un groupe étranger à acquérir des armes chimiques ou biologiques. Nécessite une licence d’exportation validée pour l’exportation de ces articles vers certains pays concernés.
Exige du Président qu’il impose certaines sanctions contre les étrangers s’il détermine qu’ils ont sciemment contribué aux efforts d’un pays pour acquérir, utiliser ou stocker des armes chimiques ou biologiques. Déclare que ces sanctions doivent inclure : (1) le refus d’accès aux marchés publics américains pour l’acquisition de biens ou de services par ces personnes étrangères ; et (2) l’interdiction d’importer des produits provenant de ces personnes. Autorise le Président à renoncer à l’imposition de telles sanctions s’il estime que cela est dans l’intérêt de la sécurité nationale des États-Unis.
Modifie la loi sur le contrôle des exportations d’armes afin d’établir des dispositions similaires.
Exige du Président qu’il détermine si un pays a utilisé des armes chimiques ou biologiques en violation du droit international ou s’il a utilisé des armes chimiques ou biologiques meurtrières contre ses propres ressortissants. Autorise certaines commissions du Congrès à demander au Président de prendre une telle décision en ce qui concerne l’utilisation de ces armes.
Charge le Président d’imposer les sanctions suivantes contre les pays étrangers qui se sont avérés avoir utilisé de telles armes : (1) cessation de l’aide au titre de la loi de 1961 sur l’aide étrangère (à l’exception de l’aide humanitaire et des produits agricoles) ; (2) cessation de la vente d’armes et du financement des ventes d’armes ; (3) refus d’accès au crédit américain ; et (4) interdiction d’y exporter certains biens et technologies. Charge le Président d’imposer au moins trois des sanctions supplémentaires suivantes, à moins que ces pays ne cessent d’utiliser de telles armes et ne donnent l’assurance qu’ils ne les utiliseront plus et qu’ils autoriseront des inspections à cet égard : (1) opposition à l’extension de l’aide bancaire pour le développement ; (2) interdiction des prêts bancaires américains (à l’exception des prêts pour les produits alimentaires ou agricoles) ; (3) nouvelles interdictions d’exportation ; (4) restrictions à l’importation ; (5) suspension des relations diplomatiques ; et (6) résiliation des droits de débarquement des transporteurs aériens. Permet l’abrogation ou des exceptions à ces sanctions.
Charge le Président de soumettre au Congrès des rapports annuels sur les efforts déployés par les pays pour acquérir des armes chimiques ou biologiques.
Abroge certaines dispositions redondantes de la Loi sur les relations étrangères, années fiscales 1992 et 1993.
Il est important de noter que nulle part dans cette loi il n’y a d’engagement juridique pris par les États-Unis eux-mêmes pour éliminer leurs propres capacités en matière d’armes chimiques et biologiques. Il ne s’agit pas d’un oubli, mais d’une preuve de l’hypocrisie impériale des États-Unis et d’une reconnaissance du fait qu’ils sont, à eux seuls, les plus grands utilisateurs et proliférateurs d’armes chimiques depuis plus de 50 ans. Ils possèdent actuellement le plus important stock de produits de guerre chimiques et biologiques de tous les pays de la planète et continuent d’étendre leurs activités de recherche et de développement dans le domaine des armes biologiques à une échelle beaucoup plus grande que celle de tout autre pays.
Les obligations internationales et l’OIAC
La Russie est l’un des 192 signataires (États et organisations non étatiques) de la Convention de 1993 sur les armes chimiques, avec les États-Unis. Le 27 septembre 2017, la Russie et l’OIAC ont annoncé que la Russie avait vérifié la destruction totale de son important stock d’armes chimiques datant des années soviétiques, estimé à 39 967 tonnes métriques d’agents chimiques. La Russie était tenue de le faire d’ici 2020, mais elle a été en mesure d’accomplir cette tâche trois ans plus tôt que prévu. En vertu de l’accord initial, les États-Unis et la Russie étaient tenus d’y parvenir d’ici 2007, mais les deux pays ont exigé une prolongation du délai.
Bien qu’ils admettent avoir accumulé 28 000 tonnes d’agents chimiques, les États-Unis déclarent avoir détruit 90 % de leur arsenal chimique. Les États-Unis ont demandé et obtenu une prolongation jusqu’en 2023 pour parvenir à l’élimination vérifiée de 100 % de leurs armes chimiques. Le seul signataire, autre que les États-Unis, à ne pas avoir déjà satisfait aux exigences est l’Irak. Il faut dire qu’une grande partie des armes chimiques de l’arsenal irakien sont des produits de guerre chimiques fournis au régime de Saddam Hussein au plus fort de la guerre Iran-Irak par les États-Unis et d’autres pays occidentaux. Saddam a utilisé certaines de ces armes fournies par les États-Unis pour assassiner des milliers de Kurdes irakiens dans la ville de Halabja en 1988. Les estimations vont de 3 000 à 7 000 morts et plus de 10 000 blessés.
Non seulement les États-Unis, et d’ailleurs la France, ont fourni des armes chimiques au régime de Saddam, mais les services de renseignement américains ont fourni à l’armée irakienne des renseignements vitaux sur les champs de bataille, y compris des images satellitaires pour l’aider dans cette guerre. Les États-Unis savaient très bien que le régime de Saddam avait utilisé des armes chimiques dans au moins quatre offensives pendant la guerre. Bien sûr qu’ils le savaient, ils en avaient facilité le transfert pour aider les Irakiens à poursuivre une guerre d’agression contre l’Iran. Des documents déclassifiés de la CIA montrent clairement que les États-Unis savaient très bien que les Irakiens avaient utilisé des armes chimiques au moins quatre fois entre 1983 et 1988. L’Iran a accusé l’Irak d’utiliser des armes chimiques et a tenté de monter un dossier à soumettre aux Nations Unies. Les États-Unis ont bien sûr caché leur connaissance du fait et ont continué à aider leur allié à perpétrer ces crimes contre l’humanité.
L’ambassadrice des États-Unis à l’ONU, Nikki Haley, a menti à maintes reprises dans ses déclarations devant le Conseil de sécurité et l’Assemblée générale de l’ONU. Elle a déclaré à plusieurs reprises qu’Assad avait utilisé des armes chimiques contre son propre peuple à Ghouta en 2013, à Khan Chaikoun en 2017 et à Douma en 2018, mais elle n’en a pas fourni la moindre preuve si ce n’est quelques posts douteux tirés de médias sociaux d’origine inconnue. Elle a également déclaré que les États-Unis sont certains qu’il ne pouvait s’agir que du gouvernement syrien, car aucune autre partie dans la zone de conflit ne pourrait posséder d’armes chimiques. mais il y a un problème avec sa déposition. Premièrement, les États-Unis et l’OIAC ont vérifié que la Syrie avait détruit ou remis tous ses agents chimiques. Sur son site officiel, l’OIAC déclare :
« Veolia, l’entreprise américaine engagée par l’OIAC pour éliminer une partie du stock d’armes chimiques syrien, a achevé l’élimination de 75 cylindres de fluorure d’hydrogène dans son usine du Texas.
La destruction de toutes les armes chimiques déclarées par la République arabe syrienne est ainsi achevée. La nécessité d’élaborer une solution technique pour traiter un certain nombre de bouteilles dans un état détérioré et dangereux avait retardé le processus d’élimination.
Commentant cette évolution, le Directeur général de l’OIAC, l’Ambassadeur Ahmet Üzümcü, a déclaré : ‘Ce processus clôture un chapitre important dans l’élimination du programme d’armes chimiques syrien alors que nous poursuivons nos efforts pour clarifier la déclaration de la Syrie et nous attaquer à l’utilisation continue de produits chimiques toxiques utilisés comme armes dans ce pays’. »
Deuxièmement, l’OIAC et l’ONU ont toutes deux démontré que les forces d’opposition en Syrie ont utilisé des agents chimiques comme armes à plusieurs reprises pendant le conflit. Non seulement Carla Del Ponte, enquêteur de l’ONU sur les droits de l’homme, ancien procureur en chef de l’ONU et avocat de la CPI, a déclaré que les forces d’opposition avaient utilisé des armes chimiques, mais l’ancien enquêteur en chef de l’OIAC en Syrie, Jerry Smith, a également déclaré à la BBC qu’il était très peu probable que le gouvernement ait commis ces attaques chimiques. Pas plus tard qu’en octobre de l’année dernière, le département d’État américain lui-même semblait reconnaître la même vérité dans son avertissement aux citoyens américains qui se rendent en Syrie. L’avertissement indiquait :
« Les tactiques d’État Islamique, de Hayat Tahrir al-Sham et d’autres groupes extrémistes violents comprennent l’utilisation de kamikazes, l’enlèvement, l’utilisation d’armes légères et lourdes, d’engins explosifs improvisés et d’armes chimiques.
Ils ciblent les grands centres urbains, les postes de contrôle routiers, les points de passage frontaliers, les bâtiments gouvernementaux, les zones commerciales et les espaces ouverts dans les provinces de Damas, Alep, Hamah, Dara, Homs, Idleb et Der el-Zhor. »
Le dernier pays au monde qui devrait faire la leçon sur la possession et l’utilisation d’armes de destruction massive sont les États-Unis. Non seulement ils sont le seul pays dans l’histoire à avoir pris pour cible des civils avec des bombes atomiques, mais ils ont aussi utilisé des armes chimiques contre les populations d’Asie du Sud-Est et d’Irak dans le passé. Bien sûr, ils ont été assez intelligents pour ne pas utiliser de gaz moutarde et d’anthrax, mais les effets cumulatifs de l’agent orange et de l’uranium appauvri sur ces populations ont été dévastateurs et causeront non seulement beaucoup de tort et de douleur à ces populations mais laisseront une terre empoisonnée pour des générations.
Les États-Unis ont pulvérisé, dans le cadre de l’opération Ranch Hand, de grandes quantités de TCDD (dioxine tétrachlordibenzo-para-dioxine), un cancérigène de classe 1 sur des régions entières au Vietnam, au Cambodge et au Laos pour tenter de défolier la jungle et ainsi voler à leur ennemi un environnement dans lequel ils excellaient à combattre et se cacher. Connu sous le nom d’agent orange, ce produit chimique a été interdit aux États-Unis en 1970. Bien qu’extrêmement difficiles à quantifier, les effets dévastateurs de l’exposition à la dioxine sur la population vietnamienne sont facilement identifiables, car les mêmes effets ont été observés sur d’anciens combattants américains qui sont rentrés chez eux après une exposition à cette toxine. Des niveaux anormalement élevés de divers cancers et malformations congénitales débilitantes sont présents dans les populations des régions où l’agent orange a été le plus utilisé. Les dioxines restent dans le sol et la nappe phréatique, car elles ne se dégradent pas naturellement. La dioxine s’accumule également dans les tissus adipeux des animaux et reste donc dans la chaine alimentaire.
Les États-Unis n’ont guère tiré de leçons du crime qu’ils ont perpétré en Asie du Sud-Est, et ils ne semblaient pas non plus s’en soucier puisqu’ils ont réutilisé une méthode similaire lors des deux invasions successives de l’Irak. N’ayant pas atteint leur objectif de vaincre l’Iran par l’intermédiaire de son brutal mandataire irakien, même après avoir aidé le régime de Saddam Hussein dans ses attaques de guerre chimique contre les soldats iraniens et les civils kurdes irakiens, les États-Unis ont largement ignoré les nombreuses atrocités commises par un de leurs dictateurs favoris. Les États-Unis se retourneront contre leur ancien acolyte en 1990, après que Saddam ait décidé d’attaquer l’un de leurs émirats corrompus préférés dans la région. L’invasion de l’Irak qui en a résulté, en 1991, a vu l’utilisation massive de projectiles perforants à l’uranium appauvri. L’uranium appauvri est extrêmement dense, et donc bon pour percer l’acier trempé. L’invasion suivante de 2003 a apporté encore plus de morts et de destructions, et plus d’uranium appauvri.
Les États-Unis n’ont pas financé la remise en état et l’élimination des déchets contaminés à l’uranium appauvri en Irak. Le nouveau gouvernement irakien a commencé à nettoyer les quelque 350 sites identifiés comme ayant une contamination à l’uranium appauvri dans le pays, principalement autour de Bassorah et de Bagdad, mais également dispersés dans tout le pays. On estime qu’entre 1 000 et 2 000 tonnes métriques d’uranium appauvri ont été utilisées dans diverses munitions tirées lors de l’invasion de 2003 seulement. Il est difficile d’en estimer le montant exact car l’armée américaine n’a pas fourni de chiffres définitifs. Les médecins irakiens ont enregistré et signalé des cas plus élevés de cancers chez des patients adultes et une augmentation des malformations congénitales chez les enfants nés en Irak depuis l’invasion. Le gouvernement américain semble déterminé à saper toute tentative d’établir des corrélations directes entre ce phénomène et leur utilisation d’uranium appauvri lors des deux guerres successives en Irak. Il a également combattu toutes les tentatives d’anciens combattants américains souffrant de divers cancers et maladies neurologiques en raison de leur exposition à ce produit dans les deux guerres.
Un soutien permanent à des criminels de guerre
Nikki Haley ne reconnaît pas le rôle historique que le gouvernement des États-Unis a joué dans le passé en soutenant certains des régimes les plus horribles du monde. Depuis les Khmers rouges et Saddam Hussein à l’époque, jusqu’à l’Arabie saoudite et Tahrir al-Sham aujourd’hui, les États-Unis ont soutenu nombre d’auteurs de violations des droits de l’homme les plus déplorables au monde. Pourtant, Nikki Haley a l’arrogance et l’illusion de croire qu’elle a le droit moral de réprimander la Syrie et la Russie devant l’ONU.
Pas plus tard que cette semaine, le secrétaire d’État américain, Michael Pompeo, a précisé que l’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis ont agi de bonne foi et pris des mesures pour réduire le nombre de victimes civiles dans leurs opérations militaires au Yémen et que l’armée américaine continuera à fournir un soutien matériel et direct aux deux pays dans la poursuite de leur guerre illégale. Des bombes fabriquées et fournies par les États-Unis sont régulièrement utilisées pour tuer des civils au Yémen, ce qui représente environ 15 000 civils tués ou blessés sur une période de trois ans. Ce calcul ne tient pas compte des morts et des souffrances associées à la crise humanitaire qui a résulté de la destruction par la coalition saoudienne de pratiquement toutes les infrastructures dans la partie du pays contrôlée par les Houthis. Je suis sûr que le fait qu’al-Qaïda ait étendu et renforcé sa position au Yémen en conséquence directe du conflit n’est qu’une autre de ces « conséquences involontaires ». Quand un État membre de l’ONU dira-t-il enfin à Nikki Haley que le Conseil de sécurité doit reconnaître qu’Al-Qaïda a toujours été un proxy de l’Arabie saoudite et des États-Unis ?
Nikki Haley continue de prétendre que la Russie facilite directement une catastrophe humanitaire imminente et un crime de guerre pendant les opérations militaires syriennes imminentes visant à reprendre la province d’Idlib, à détruire des groupes terroristes liés à État islamique et al-Qaïda et à libérer des centaines de milliers de civils. Elle a dit la même chose pendant la bataille pour libérer Alep. Ses mensonges ont été révélés lorsque l’AAS et la Russie ont finalement libéré la ville et les civils syriens qui y étaient retenus prisonniers par les terroristes islamiques ont finalement été libérés de l’horreur de leur détention. N’est-il pas étonnant que des dizaines de milliers de réfugiés syriens déplacés par le conflit retournent maintenant dans leur pays d’origine ?
Apparemment, Nikki Haley ne considère pas comme un problème que l’Amérique impériale soutienne l’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis alors qu’ils tuent des civils yéménites par milliers. Non seulement les États-Unis fournissent les bombes, mais ils assurent directement le ravitaillement en vol des avions et les renseignements utilisés pour effectuer les frappes de « précision » qui visent les écoles, les hôpitaux, les funérailles et même les autobus scolaires remplis d’enfants. Cela surprend-il quelqu’un ? Les frappes aériennes de la coalition américaine contre EI à Raqqa et à Mossoul ont tué environ 6 000 civils. À Raqqa, les avions américains ont effectué 90 % des frappes aériennes et les États-Unis ont tiré au moins 30 000 obus d’artillerie sur la ville. Les États-Unis n’ont pas encore payé le prix politique ou juridique de la destruction aveugle de ces villes.
La réponse Russe
La Russie doit enfin accepter le fait qu’il n’y a rien à gagner à négocier ou à tenter de collaborer avec les États-Unis pour résoudre les problèmes. C’est comme un berger qui se servirait d’un loup pour défendre son troupeau ou un détective qui solliciterait l’aide d’un criminel pour résoudre un crime que le criminel a lui-même perpétré. C’est illogique à l’extrême. La mission russe de l’ONU doit rappeler à Nikki Haley et aux États-Unis leur propre déplorable bilan et leur hypocrisie tout en cherchant l’aide d’autres États membres, mais doit aussi se rendre compte que la plupart d’entre eux sont achetés par Washington. Haley n’a-t-elle pas menacé à plusieurs reprises de cesser de donner de l’argent aux pays qui n’appuient pas ses résolutions ?
Les Russes doivent comprendre qu’ils ne pourront jamais entretenir de relations mutuellement respectueuses et bénéfiques avec les élites politiques et financières qui contrôlent les États-Unis. La Russie trouvera toujours un ami dans le peuple américain, mais Washington ? Cette même élite méprise le peuple américain autant qu’elle méprise Poutine ou Assad. Sans les citoyens américains de la classe ouvrière qui en ont assez de l’élite de l’establishment américain, nous serions probablement déjà embringués dans une guerre directe contre la Russie, la Chine et l’Iran. J’espère que les dirigeants politiques et militaires russes le comprennent. Arrêtez d’essayer d’apaiser Washington et préparez-vous à défendre votre nation. L’État profond ne s’arrêtera pas à l’Ukraine ou à la Syrie. Ils souhaitent l’asservissement complet de la Russie et un retour à l’époque Eltsine, ou pire.
Brian Kalman a été officier dans la Marine étasunienne pendant onze ans.
Traduit par Wayan, relu par Cat pour le Saker Francophone
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