La possibilité de l’accès de l’ancien militant socialiste Jeremy Corbyn au poste de leader du Parti travailliste en Grande-Bretagne rend hystérique l’establishment britannique
Par Alexander Mercouris – Le 20 août 2015 -–Source sputniknews
Les travaillistes tirent leur soutien des syndicats et des travailleurs, croient dans les politiques économiques interventionnistes. Ils étaient socialement libéraux et plutôt critiques des États-Unis.
Depuis les années 1990, cette différenciation a disparu.
Les deux partis sont désormais fidèles aux États-Unis, défendent le marché libres et sont socialement libéraux.
En attendant, afin de se différencier, ils exagèrent des différences mineures et mentent constamment sur eux-mêmes, et les uns sur les autres.
Entretemps, la politique a perdu son objet d’origine, elle est devenue de plus en plus un moyen de s’enrichir, conduisant à un niveau de corruption jusque-là inconnu en Grande-Bretagne.
Ce consensus est renforcé par des médias agressifs, qui attaquent férocement toute personne qui conteste.
Ce consensus convient à l’establishment britannique, qui en est le grand bénéficiaire. Toutefois, il est loin de refléter la diversité de points de vue en Grande-Bretagne.
La politique étrangère est un cas d’espèce.
Les conservateurs, les travaillistes et les médias britanniques sont monolithiquement hostiles à la Russie. Toute personne qui suit régulièrement le fil des commentaires au flot incessant des articles anti-russes dans les médias britanniques pourra cependant constater que de nombreux Britanniques sont en désaccord. Leurs opinions ne trouvent cependant aucun écho dans le système politique.
Quant à l’électorat britannique, la popularité de Corbyn – à l’instar de la SNP et de l’UKIP – montre ce qui est évident pour quiconque suit la politique britannique de près – qu’il est fatigué d’être sans cesse victime d’intimidations et de mensonges de la part d’un establishment britannique qui a perdu son respect.
Alexander Mercouris
Traduit par jj, relu par Diane pour le Saker Francophone