Le bal des monstres


… le Parti démocrate n’est plus un parti politique. C’est un syndicat du crime insurrectionnel qui brûlera la Constitution pour rester au pouvoir. − Stephen Miller


Par James Howard Kunstler – Le 21 novembre 2025 – Source Clusterfuck Nation

Une vieille blague raconte : un acteur de premier plan déjeune avec le directeur d’un studio. Le directeur lui dit : « As-tu entendu dire que untel (un agent hollywoodien bien connu) est mort subitement ce matin ? Son cœur a lâché. » L’acteur répond : « Je ne savais pas qu’il en avait un. »

Cela me fait penser à feu le vice-président Dick Cheney, qui avait bel et bien un cœur, mais qui était tellement malade qu’il a eu son premier infarctus presque fatal à l’âge de trente-sept ans, suivi de nombreuses opérations chirurgicales, et enfin, à l’âge de 71 ans, d’une transplantation cardiaque qui, de manière assez remarquable, lui a permis de vivre encore treize ans — assez longtemps pour fonctionner dans les coulisses en tant que stratège et cheerleader senior de l’État profond pendant les années Trump. Sa fille Liz Cheney, bien sûr, a fait le sale boulot politique, notamment au sein de la commission J-6 de Nancy Pelosi, avant d’être évincée lors des primaires Républicaines de 2022 pour le siège de Wyoming à la Chambre des représentants des États-Unis, avec 28,9 % des voix contre 66,3 % pour Harriet Hageman.

C’est ainsi qu’hier, les funérailles de Dick Cheney ont eu lieu à la cathédrale nationale de Washington, le plus grand rassemblement de sangsues depuis la fermeture du studio Hammer Film en 1979. Joe Biden était présent, plein d’entrain pour quelqu’un atteint d’un cancer de la prostate de stade quatre, serrant la main de Mike Pence, qui l’a aidé à franchir la ligne d’arrivée en 2021. John Brennan, le super-putschiste, était là. Idem pour John Bolton (en attente de son procès). Le plus effronté de tous, le Dr Fauci, père du Covid-19 et de son petit assistant, le vaccin Covid, était assis à côté de la figure de proue de MSNBC, Rachel Maddow, qui a déclaré en 2021 : « Le virus s’arrête avec chaque personne vaccinée ! » (Ce n’est pas le cas.)

Étaient également présents l’ancien président « W », Mitch McConnell, Al Gore, Nancy Pelosi, Adam Schiff, le président de la Cour suprême Roberts, la vice-présidente de toutes les vice-présidents, Kamala Harris, et bien d’autres encore. Mystérieusement absents : les Clinton et les Obama — bien que le bureau de Bill ait expliqué qu’il avait « un conflit d’horaire ». Notamment non invités : le président Donald Trump et le vice-président JD Vance, un véritable camouflet, soyons clairs. Et avec cela, peut-être un message : « Regardez, toute la bande qui a travaillé sans relâche pendant une décennie entière pour vous chasser de votre poste et vous fourrer dans une cellule de prison est là pour bavarder et comploter encore un peu plus contre vous ! Nyah, nyah… »

Le contraste était assez frappant : MAGA contre tous les autres à l’intérieur de la Beltway de Washington. M. Trump était certainement présent aux funérailles comme une sorte de présence spectrale, car vous pouvez être sûr que la seule chose dont ils parlaient était la façon dont ils allaient enfin l’avoir… d’une manière ou d’une autre ! (Après des années d’échecs spectaculaires et de renversements de situation étonnants.) Vous pouvez également sentir le désespoir qui se cache derrière leur bravade élitiste. Certains de ces oiseaux se dirigent eux-mêmes vers les tribunaux, peut-être vers la prison. Cette perspective doit leur sembler profondément irréelle.

Pendant ce temps, M. Trump est devenu le Scarlet Pimpernel de l’histoire politique américaine, courageux, intrépide et plein de ressources, animé par une haine chevaleresque de la tyrannie et de l’injustice, tout en semblant être un comédien, se moquant de ses persécuteurs alors qu’il échappe à un complot après l’autre. N’auriez-vous pas aimé être une petite souris lors des funérailles et de l’after-party à laquelle ils ont tous participé ? L’odeur de la peur devait être à couper le souffle.

Toute cette affaire malfaisante semble maintenant se diriger vers une crise, alors que M. Trump s’efforce sans relâche de démanteler l’échafaudage traître sur lequel ils opèrent. En milieu de semaine, un groupe de sénateurs et de membres du Congrès Démocrates, mené par l’ancienne employée de la CIA, la sénatrice du Michigan Elissa Slotkin, a publié une vidéo sur les réseaux sociaux semblant inciter à la mutinerie dans les forces armées américaines. Leur script laissait entendre que M. Trump donnait des ordres illégaux, que les officiers pouvaient (et devaient) refuser d’exécuter. Ils n’ont donné aucun exemple de tels ordres illégaux.

On peut probablement affirmer sans risque qu’ils veulent que les Américains pensent que tout ordre donné par M. Trump en tant que commandant en chef est ipso facto illégal parce que… parce que… eh bien, parce que c’est Trump ! Et cela s’inscrit dans la lignée de leur ancien cri de ralliement « notre démocratie », brandi par la pire bande de fraudeurs électoraux, de censeurs de la liberté d’expression et de reptiles juridiques jamais vue dans ce pays.

M. Trump a répondu de manière un peu excessive sur sa plateforme Truth Social, déclarant à la claque que leur acte apparemment séditieux pourrait être puni de la peine de mort. Il s’est trompé sur ce point. C’est la peine prévue pour la trahison pure et simple. La loi sur la « conspiration séditieuse », US Code Title 18 § 2384, prévoit une amende maximale de 250 000 dollars (ajustée en fonction de l’inflation en vertu de l’article 18 US Code § 3571) et une peine d’emprisonnement maximale de vingt ans.

Quoi qu’il en soit, cette manœuvre n’a pas vraiment été une victoire pour le Parti du chaos, mais elle nous amène à nous interroger sur leur prochaine action. Un coup d’État militaire à la manière de Sept jours en mai, peut-être ? Il s’agirait plus probablement d’une action d’arrière-garde maladroite menée par un parti en déroute et en plein désarroi. Les anges de la justice viennent les chercher et ils le savent, malgré les machinations de leurs juges alliés qui s’efforcent de saboter tous les efforts sincères entrepris depuis le 20 janvier 2025 pour préserver, protéger et défendre la Constitution des États-Unis. Alors même que le peuple tente de s’installer dans le berceau de Thanksgiving, les méchants rôdent pour tendre leurs pièges.

James Howard Kunstler

Pour lui, les choses sont claires, le monde actuel se termine et un nouveau arrive. Il ne dépend que de nous de le construire ou de le subir mais il faut d’abord faire notre deuil de ces pensées magiques qui font monter les statistiques jusqu’au ciel.

Traduit par Hervé, relu par Wayan, pour le Saker Francophone

   Envoyer l'article en PDF