Pourquoi le Washington Post invente-t-il un “dégel” entre Trump et Moscou ?


2015-05-21_11h17_05Par Moon of Alabama – Le 30 mars 2019

Il est parfois impossible de discerner si les écrivains du Washington Post sont idiots ou saouls.

Dans un article en première page d’aujourd’hui sur l’engagement de la Russie au Venezuela, les trois auteurs écrivent cette phrase :

Au moment où les liens entre l'administration Trump et Moscou se réchauffent, l'implication croissante de la Russie au Venezuela crée un point de tension car cela gêne les efforts des États-Unis pour forcer Maduro à quitter le pouvoir.

Quels sont, s’il vous plaît, les signes montrant que nous sommes dans un « moment où les liens entre l’administration Trump et Moscou se réchauffent » ?
L’article ne contient rien pour soutenir cette affirmation.

Les États-Unis occupent des régions de la Syrie contre la volonté de la Russie. Ils menacent la Russie en positionnant de plus en plus de forces de l’OTAN à ses frontières. Trump a quitté le traité FNI avec la Russie. Il s’est opposé à la Russie partout où il le pouvait. Rien de tout cela n’a changé.

En fait, hier, Bloomberg signalait que les États-Unis sont en train de réfléchir à de nouvelles sanctions contre la Russie pour le coup qu’à monté le MI6 en faisant disparaître Sergueï Skripal :

La Maison-Blanche a reçu une liste de nouvelles sanctions, tant attendues, à prendre contre la Russie, et destinées à punir le Kremlin pour une attaque chimique contre un ancien espion russe au Royaume-Uni, en 2018.

La semaine dernière, la Russie a envoyé une centaine de techniciens militaires et de spécialistes de la cyberdéfense au Venezuela. Ils vont tester et probablement améliorer les systèmes de défense aérienne S-300 du Venezuela. Ils aideront également à vérifier les systèmes de contrôle de la centrale hydroélectrique de Simón Bolívar et du barrage de Guri, qui ont provoqué des coupures d’électricité de grande ampleur au cours du mois dernier. Le Venezuela soupçonne que des cyberattaques américaines sont à l’origine de ces incidents.

Hier encore, l’envoyé spécial de Trump pour le Venezuela, Elliot Abrams, et le conseiller à la sécurité nationale, John Bolton, ont menacé la Russie de sanctions encore plus sévères pour sa présence au Venezuela :

Le secrétaire d'État américain, Mike Pompeo, a reçu une liste d'options pour répondre à la présence croissante de la Russie au Venezuela pour soutenir Maduro, y compris de nouvelles sanctions, a déclaré Elliott Abrams, le représentant spécial des États-Unis au Venezuela.

« Nous avons des possibilités et ce serait une erreur pour les Russes de penser qu'ils ont les mains libres ici. Ce n'est pas le cas », a déclaré M. Abrams à des journalistes du département d'État.

Le président des États-Unis, Donald Trump, a déclaré plus tôt cette semaine que la Russie devait quitter le Venezuela et que « toutes les options » étaient possibles pour forcer la Russie à le faire, après que deux avions de l'armée de l'air russe transportant près de 100 militaires ont débarqué à Caracas.

Le conseiller de Trump pour la sécurité nationale, John Bolton, a émis un deuxième avertissement vendredi dans une déclaration officielle en termes forts.

« Nous déconseillons fortement aux acteurs extérieurs à l'hémisphère occidental de déployer des moyens militaires au Venezuela ou ailleurs dans cet hémisphère, avec l'intention d'établir ou d'étendre des opérations militaires », a dit M. Bolton.

« Nous considérerons ces actes de provocation comme une menace directe à la paix et à la sécurité internationales dans la région. Nous continuerons de défendre et de protéger les intérêts des États-Unis et ceux de nos partenaires de l'hémisphère occidental », a-t-il dit.

Encore une fois, nous nous demandons : quels sont les signes montrant que nous sommes « à une époque où les liens entre l’administration Trump et Moscou sont généralement en train de se réchauffer » ?

Quel est le but d’une telle affirmation ?

Moon of Alabama

Traduit par Wayan, relu par jj pour le Saker Francophone.

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