Par Dmitry Orlov – Le 17 octobre 2017 – Source Club Orlov
Le terme péjoratif de « théorie du complot » est automatiquement jeté sur n’importe qui ayant la témérité de questionner la véracité des histoires diffusées par les médias américains dominants : refusez de croire ce dont ils vous nourrissent, et vous êtes automatiquement étiqueté comme « théoricien du complot ». Mais que se passe-t-il si vous refusez de théoriser, d’attaquer, d’attribuer, d’insinuer ou d’offrir des versions alternatives, et si simplement vous soulignez que ce qui est prétendu être vrai n’est rien de moins que très peu probable ? Bien sûr, tout est possible ; par exemple, il est possible que chaque personne qui lit cet article attrape instantanément le hoquet. Mais ce n’est pas le plus probable. Si quelqu’un vous disait que tous ceux qui ont lu cet article ont effectivement eu le hoquet, je pense que vous seriez parfaitement en droit de dire que « c’est trop peu vraisemblable pour être vrai ». Vous pourriez refuser d’y croire sans être méprisé comme un « théoricien du complot » et sans être poussé à fournir une sorte de compte rendu alternatif parce que vous n’êtes pas obligé de donner un sens à l’absurdité de quelqu’un d’autre.
Le récent massacre à Las Vegas fournit un bon terrain d’essai pour cette approche.
Il y a beaucoup de détails bizarres dans le compte rendu officiel qui réclameraient une analyse minutieuse, mais nous ne prendrons pas la peine de le faire – parce que ce n’est pas notre travail. Au lieu de cela, nous allons simplement regarder les témoignages oculaires et nous nous poserons une question simple : quelle est la probabilité que toutes ces personnes avancent ce qu’elles ont annoncé d’elles-mêmes ?
Voici une liste de liens vers des vidéos de personnes qui disent avoir été témoins du massacre.
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Si vous les regardez, vous constaterez que toutes ces personnes ont spontanément et instantanément formé la même impression de ce qui se passait et l’ont ensuite exprimée en termes identiques : elles pensaient toutes que ce qu’elles entendaient étaient des « feux d’artifice » ou des « pétards » Et la plupart d’entre elles ont utilisé les mots « pop-pop-pop » pour décrire le bruit. Il y a quelques faits à prendre en compte.
Tout d’abord, ces personnes assistaient à un concert de musique country en plein air et, à ce moment-là, le niveau sonore était généralement supérieur à 100 dB, alors que le tireur étant censé être à 300 mètres, le bruit au bout du canon (150 dB à courte portée) devrait avoir été atténué par la distance, bien en dessous de ces 100 dB. Ainsi, le son des tirs lointains n’aurait pas du être suffisamment démarqué du bruit de fond pour être instantanément perceptible par tous.
Deuxièmement, les tirs automatiques ne sonnent pas du tout comme des feux d’artifice. Voici comment les tirs automatiques typiques sonnent. Et voici à quoi ressemblent généralement le bruit de feux d’artifice. Quelle est la probabilité que 59 personnes aient simultanément, instantanément, pensé que l’un sonnait comme l’autre ? Au risque d’être qualifiés de « théoricien du complot », proposons une alternative : quelqu’un à mis ces mots dans leur bouche – quelqu’un d’incompétent, qui n’a même pas pris la peine de vérifier si les mots avaient un sens.
En plus des innombrables variations sur le thème « Comme des pétards qui éclatent, pop-pop-pop ! », nous avons de nombreuses personnes qui pensent spontanément qu’« il y avait du sang partout » et que « c’était comme une zone de guerre » :
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Il y avait « du sang partout » à l’hôpital Sunrise, un centre de traumatologie de niveau II relativement modeste, qui a accueilli 214 patients, dont environ les deux tiers avaient subi des blessures par balle. Là-bas, Renae Huening, une infirmière en traumatologie, a suivi « une traînée de sang » depuis le parking jusqu’à l’hôpital, où « l’odeur du fer » accablait ses sens. Elle s’est vite retrouvée « glissant » dans des flaques de sang jusqu’à ce qu’elle en soit « couverte ». Jacqueline Rodriguez, aide-soignante, a couru vers son lieu de travail pour trouver « une mare de sang sur toute la zone d’accueil des ambulances ». Le Dr Dan Inglish a été stupéfait par ce qu’il a vu : « Les gens saignaient partout… » Jessica Weisberger, 8 ans au service des urgences, a prononcé ces mots : « le sang semblait être partout, (…) honnêtement, tout semblait plein de sang ». Dorita Sondereker, directrice des services d’urgence à l’hôpital Sunrise, a rappelé qu’il y avait « du sang partout, je veux dire des corps sur des civières partout ». Amber Ratto, une ambulancière, a répété qu’il y avait « du sang jusque dans les couloirs, partout ». Le Dr Michael Seiff a observé « du sang partout (…) du sang partout sur le sol (…) la puanteur du sang » et Jon Dimaya, une infirmière, a sympathisé avec le personnel d’entretien ménager, qui a désespérément essayé de garder le flot de sang à distance : « Je dois avoir heurté chacun d’entre eux nettoyant le sol chaque minute », et elle a rappelé que « le sol était taché de sang tout le temps ». Le Dr Christopher Fisher a décrit des blessures qui étaient « littéralement partout » et une scène qui rappelle « une zone de guerre (…) avec du sang dans les couloirs ». Le technicien Tom Kaiser a été choqué par les « quantités abondantes de sang », tandis que le Dr Allen McIntyre l’a dit aussi clairement qu’il le pouvait : « Il y avait du sang partout ».
Il en a été de même à l’University Medical Center, qui a traité 104 patients. « Il y avait des traînées de sang de la zone des ambulances aux couloirs de l’hôpital et dans les unités chirurgicales ; c’était comme une zone de guerre », a déclaré le PDG Mason Van Houweling. « C’était comme une zone de guerre », a indiqué le Dr Jay Coates, un chirurgien en chef en traumatologie ; « il y avait une zone des traumas remplie d’au moins 70 personnes et des patients empilés partout. » Robert Smith, un spécialiste cardiovasculaire, a confirmé la terrible scène : « Il y avait du sang dans le parking (…) des traînées de sang à environ 20 pieds depuis l’entrée. » À l’intérieur, le Dr Dale Carrison a évoqué un environnement de « chaos contrôlé, d’hôpital médical de combat (…) du sang partout ».
De retour sur le site du massacre, Jeff Buchanan, chef adjoint des pompiers du comté de Clark, ne pouvait pas croire « toutes les traces de sang, les empreintes de sang, la mise en commun des fluides corporels ». Lundi, il a reconnu qu« il y avait des taches de sang partout ». Il ne suffisait pas non plus de fuir le site pour éviter de voir beaucoup de sang partout : Maria Beth Stanfeld s’est retirée à l’hôtel MGM après avoir vu du « sang sur les vêtements des gens » seulement pour trouver l’ascenseur à l’arrêt parce qu’« il y avait du sang partout dans l’ascenseur ». Taylor Winston, un ex-Marine assistant au concert, a décidé de réquisitionner un véhicule pour transporter les blessés. Après avoir trouvé les clés à l’intérieur du premier véhicule qu’il a vérifié, il est entré en action, évacuant 30 blessés à l’hôpital Desert Springs en seulement deux voyages. Plus tard, le vétéran de l’armée Rod Ledbetter retourna à son entrainement, mais il se débattait toujours avec ce qu’il voyait : « Il y avait du sang partout : Excalibur, Louxor, sur les habits, sur la rue principale. » Tara Spangler, assise dans un restaurant de l’autre côté de la rue de Mandalay Bay, pouvait voir la foule paniquée venir vers elle : « Il y avait du sang partout, et ce n’était même pas leur sang. »
Nikita Ronolo se tenait à côté d’un homme qui a subi un tir mortel : « [Il] est juste tombé par terre, du sang partout (…) et j’ai eu du sang sur ma robe. » Après avoir vu un homme en prendre une, Taylor Benge s’est regardé : « Mon jean est couvert de sang, mon t-shirt est couvert de sang, les jambes entières de ma sœur sont couvertes de sang ! » Sara Lake a été protégée du barrage de balles par un inconnu qui a ensuite été touché à la tête : « J’étais couverte de son sang », se souvient plus tard Sara. Lani Langton a vu des « gens ensanglantés exactement partout (…) J’ai seulement eu beaucoup de sang d’autres personnes sur moi, alors les gens pensaient que j’avais été touché ». Pour l’officier vétéran du LAPD John Kline, l’horreur de la nuit évoquait « une zone de guerre ». Bill Shermett, qui a survécu à l’épreuve avec sa petite amie, a essayé de transmettre l’expérience : « On voyait des gens touchés partout, du sang sur tout le monde. Ce n’est pas comme à la télé. Quand on voit des gens saigner partout, c’est une vraie merde ! »
Et donc nous avons 28 personnes qui ont vu du « sang partout », un nombre important d’entre elles qui étaient d’avis que « c’était comme une zone de guerre ». Certaines d’entre elles étaient des spectateurs qui n’avaient jamais vu une grande quantité de sang ou des combattants vétérans qui en ont vu leur part. Et pourtant leurs impressions étaient identiques, et formulées en termes similaires. Quelle est la probabilité que tous ces gens aient simultanément, instantanément formé la même impression et l’expriment dans des termes presque identiques ? Gardez également cela à l’esprit : les blessures par balle ne saignent pas toujours abondamment et elles saignent rarement après les 10 premières minutes, car après cela les vaisseaux sanguins proches se contractent par spasme. De plus, le saignement est de loin l’effet le plus simple d’une blessure par balle à traiter : il suffit d’appliquer une pression directe sur une blessure par balle à son point d’entrée et de sortie pendant environ 10 minutes.
En plus des témoignages de témoins oculaires non crédibles, il existe également des statistiques officielles peu crédibles. Les chiffres définitifs, annoncés tôt le lendemain, ont atteint le chiffre exact de 59 morts et 527 blessés, et ils n’ont pas été mis à jour depuis. Parmi les blessés, pas une seule personne n’est décédée par la suite. Il semble que les deux seules options étaient la mort instantanée ou la guérison rapide. Les grandes foules de victimes, comme celle-ci, tendent à former des distributions normales : certaines meurent immédiatement, d’autres survivent pendant un certain temps ; certaines récupèrent rapidement, certaines nécessitent plusieurs cycles de chirurgie, quelques-unes restent handicapées pour la vie et quelques autres persistent à rester dans le coma. Une distribution bimodale telle que celle à laquelle on nous demande de croire est possible mais extrêmement improbable.
De plus, nous avons des éléments de preuve particulièrement absurdes : certains entretiens avec des blessés sont assez amusants, comme des personnes qui auraient été touchées aux poumons ou avec des balles logées dans leur moelle épinière, aussi fraîches que des roses et répondant joyeusement aux questions de la caméra. Et puis il y a ce personnage, qui a été interviewé par George Stephanopoulos et a dit que son ami a reçu une balle dans la poitrine trois fois. Apparemment, Stephen Paddock était un tireur surhumain. Pensez-y : il était à 500 mètres et au 32e étage et pourtant il a réussi à frapper une seule personne à la poitrine trois fois ! Même un tireur d’élite bien préparé et tirant avec soin des coups simples serait très peu susceptible d’atteindre un tel résultat. Les trois coups dans la poitrine ont réussi à manquer tous les organes vitaux, parce que voici la victime deux jours plus tard, souriante et prête à retourner à la maison à North Pole, en Alaska. (Qui a écrit ce scénario pourri ?) Si vous croyez que Paddock a touché quelqu’un à la poitrine trois fois avec un tir automatique mais n’a pas réussi à le tuer, alors vous croirez probablement n’importe quoi ! Mais peut-être le plus révélateur, si vous regardez la vidéo, vous remarquerez quelque chose appelé « duperie joyeuse » : le plaisir de pouvoir manipuler quelqu’un, souvent rendu visible aux autres en lâchant un sourire à un moment inapproprié. En outre, tous les regards latéraux « racontent » que cette personne ment. Tout ce qu’il faut, c’est un mauvais mensonge, et toute le récit commence à vaciller.
La vérité sur cette affaire peut ne jamais être connue alors que les spéculations à ce sujet abondent. Notez cependant que j’ai refusé de m’engager dans une théorie spéculative. Au lieu de cela, j’ai choisi de souligner l’évidence : ce qu’on nous demande de croire est tellement improbable que cela mérite d’être rejeté d’emblée, avec tous ceux qui osent insulter notre intelligence de cette manière. En fin de compte, une seule question reste : à quel point êtes-vous crédules ?
Dans le cas où la réponse est « extrêmement crédule », je vous garde ce bijou pour la fin : une vidéo d’un gars qui a reçu une balle à l’arrière de la tête. La balle est entrée sous le cuir chevelu et est sortie après avoir voyagé sous la peau pendant trois pouces. Le dos de son crâne n’a pas été rasé ou bandé ; apparemment, il vient de guérir instantanément de lui-même. Il n’y avait pas non plus de traumatisme crânien ou cérébral comme on pourrait le supposer. Vous feriez mieux de le croire !
Le livre de Dmitry Orlov est l’un des ouvrages fondateur de cette nouvelle « discipline » que l’on nomme aujourd’hui : « collapsologie », c’est à-dire l’étude de l’effondrement des sociétés ou des civilisations.
Note du Saker Francophone Dans ce nouveau scénario, il n'y a pas eu, semble-t-il, d'exercice le jour même comme à Paris ou à Londres. Du coup, les témoignages visiblement mal préparés ne peuvent pas bénéficier du déni plausible habituel de faire partie de cet exercice. Étrange car la mécanique était bien rodée, permettant de rendre la situation bien floue. Mais pour l'attentat de Paris, j'ai eu un témoignage indirect d'un parent d'une victime. À noter que sur l'ancien quotidien de feu Hubert Beuve-Méry, le dernier article factuel date déjà du 8 octobre, les derniers ne traitant que de l'art de débusquer les fake news. Sinon vous pouvez allez sur google images et entrer « Mandalay Las Vegas Blood », il n'y a, à ce jour, pas une image évidente avec du sang, des corps ... Même les images de loin ne montrent aucune traînée caractéristique... Mais on en trouve sur le site de Veterans Today. Brandon Smith vient de publier un autre article sur le sujet, en cours de traduction, montrant une femme en sang (même image que VT) et expliquant la réalité des morts.
Traduit par Hervé, vérifié par Wayan, relu par Catherine pour le Saker Francophone
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