Par James Howard Kunstler – Le 28 janvier 2022 – Source kunstler.com
La crise de nerfs de Neil Young, le rocker, qui a dû partager la plateforme Spotify avec Joe Rogan, donne un aperçu de la fange gluante qu’est un esprit qui se croit « progressiste » en ces jours lugubres d’effondrement de l’Amérique. Pour ceux d’entre vous qui ne sont pas à l’écoute : Joe Rogan est un comédien et un expert en arts martiaux qui dirige le podcast le plus populaire du monde, réputé pour ses interviews de longue durée (parfois trois heures !), souvent avec des intellectuels de haut niveau. Il y a un mois, il a interviewé le Dr Robert Malone, développeur de la technologie à base d’ARNm, qui est devenu un adversaire déclaré des « vaccins » à ARNm pour la Covid-19 et de la politique mondiale de lutte contre les pandémies menée par les États-Unis sous la direction du Dr Anthony Fauci, allant jusqu’à demander l’arrêt immédiat du programme mondial de vaccination parce que, selon le Dr Malone, les vaccins ne fonctionnent pas, tuent et rendent les gens invalides. En entendant cela, M. Young a demandé l’« effacement » de Joe Rogan pour avoir diffusé des « fausses informations ».
Cela vaut la peine de prêter attention à la façon dont la pensée de M. Young est désordonnée, car elle résume tout ce qui a dérapé dans la gauche politique : il a tort de deux façons : 1) moralement, et 2) sur les faits – ce qui est aussi faux qu’on peut l’être. Comme pratiquement tout le monde sur l’axe Parti démocrate / Woke / Progressiste, il est évidemment en faveur de la suppression de la liberté d’expression. Depuis quand cela est-il devenu acceptable pour les vieux hippies ?
Si je me souviens bien (parce que j’étais là), le mouvement de la jeunesse des années 1960 prônait la liberté de dire à peu près n’importe quoi, à l’exception de crier « au feu » dans un théâtre bondé – en partant de l’idée que les gens ordinaires étaient équipés pour trier la vérité. Pendant la guerre du Viêt Nam, nous, les hippies, étions particulièrement opposés aux mensonges officiels émanant du ministère de la défense, du FBI, de la CIA et de la Maison Blanche, sous Lyndon Johnson et Richard Nixon. Nous avons fondé des journaux « alternatifs » pour défier la propagande de l’establishment. Nous avons applaudi les « Pentagon Papers » de Daniel Ellsberg, qui ont été dérobés et qui révèlent la mendicité de l’effort de guerre. Dans l’ensemble, cette activité a rendu plus difficile pour le gouvernement de poursuivre cette guerre et de défendre la stratégie qui la sous-tendait.
Aujourd’hui, la Gauche ne se contente pas de supprimer les discours, mais censure également la presse écrite et audiovisuelle, et est particulièrement avide des diverses sanctions d’annulation – ruinant les carrières, les réputations, les moyens de subsistance et les familles de quiconque s’oppose à la pensée unique du mouvement Woke. Les points de vue divergents ne sont pas tolérés, ils sont qualifiés d’« inacceptables » (M. Young l’a dit exactement de cette façon), et signalés comme de la « désinformation » (idem M. Young). On en est arrivé à un point où le mot « désinformation » a acquis une odeur distincte qui signale la mauvaise foi de tous ceux qui s’en servent. De nos jours, l’accusation de désinformation est une désinformation délibérée.
Aujourd’hui, la Gauche est tout acquise aux invasions de domicile par le FBI, aux poursuites malveillantes du DOJ, aux manipulations de l’opinion publique par la CIA, à un faux président qui sert de façade à une cabale invisible, et à des médias qui ne connaîtraient pas la forme et le fond de la réalité s’ils sautaient et mordaient Jim Acosta sur les lèvres. Les idées et les principes n’ont pas vraiment d’importance pour la Gauche ; ils ne sont qu’une façade pour leur seul intérêt, qui est de bousculer les autres, en un mot : la coercition. C’est le bourbier moral dans lequel se trouve la Gauche et, comme elle s’est emparée de tant de transmetteurs institutionnels de notre politique, c’est la nature du mal qu’elle représente.
En ce qui concerne les déclarations publiques du Dr Malone sur la politique de santé publique Covid-19 et les « vaccins », Neil Young ne sait pas de quoi il parle. Il a tout simplement tort, il n’est pas informé, et peut-être même ignorant. Les vaccins ont été un désastre depuis le début et les dégâts s’aggravent chaque semaine que dure la politique insensée de contraindre à plus de vaccins. Les vaccins sont un faux talisman magique pour un culte psychotique d’esprits dérangés qui ne peuvent pas faire face aux véritables dilemmes de ce quatrième tournant de notre civilisation en train de sombrer – à savoir, nos ressources énergétiques qui s’amenuisent, l’économie basée sur celles-ci, les dysfonctionnements de l’argent, nos surinvestissements dans la techno-complexité, et la dynamique hors d’échelle de presque tout dans la vie quotidienne.
Heureusement, suffisamment d’Américains voient maintenant à travers cette matrice de mauvaise foi et de mensonge pour que l’opposition soit prête à essuyer le sol avec la Gauche lors des élections de novembre prochain. La Gauche a tellement tout bousillé que la fin du Covid exposera tous les éléments cassés du paysage – et c’est maintenant aux autres d’essayer de tout réparer, si possible. Une chose est certaine, dans un peu moins d’un an, le jour où le nouveau Congrès prêtera serment : « Joe Biden », s’il est encore en vie, et toujours en fonction, sera mis en accusation. Et contrairement à ses nombreux prédécesseurs – Andrew Johnson, Richard Nixon, Bill Clinton et Donald Trump – « Joe Biden » sera également condamné par le Sénat, et pour des crimes graves contre son pays, pas seulement pour des banalités, parce que les preuves sont là. Il sera condamné pour les faits prévus par la Constitution : trahison, corruption ou autres crimes et délits graves.
L’ordinateur portable appartenant à Hunter Biden, l’homme de main de la famille Biden, est non seulement toujours en possession du FBI, mais de nombreuses copies fidèles de son disque dur ont été soigneusement distribuées à des mains sûres en dehors de l’agence. Les courriels, les contrats et les mémorandums qu’il contient contiennent des traces évidentes de corruption de la part de nations étrangères et de blanchiment d’argent pour dissimuler les traces de toutes ces escroqueries. La politique d’ouverture des frontières délibérée de Joe Biden et le transport délibéré d’étrangers illégaux non contrôlés depuis des dizaines de pays étrangers vers des villes de tous les États-Unis représentent certainement un manquement flagrant à la loi et une trahison. Il reste à voir quel genre de fiasco ses mésaventures en Ukraine peuvent fomenter, mais nous le saurons bientôt.
James Howard Kunstler
Pour lui, les choses sont claires, le monde actuel se termine et un nouveau arrive. Il ne dépend que de nous de le construire ou de le subir mais il faut d’abord faire notre deuil de ces pensées magiques qui font monter les statistiques jusqu’au ciel.
Traduit par Hervé, relu par Wayan, pour le Saker Francophone