Valérie Bugault : Discours de Chișinău


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Par Valérie Bugault − Le 14 décembre 2017

Deuxième colloque de Chișinău (15-16 décembre 2017)

« Le Libéralisme et ses alternatives pour le XXIe siècle. Contribution à la 4e théorie économique. »

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Mesdames et Messieurs,

Je suis très honorée d’avoir été invitée à ce deuxième colloque de Chișinău consacré aux questions économiques. Une analyse de la problématique économique sera d’autant plus utile que la question sera abordée sous différents angles, qui permettront d’en mieux cerner les contours. Pour comprendre la question économique, il me semble en effet tout à fait impératif de mettre cette dernière dans un contexte spatio-temporel de nature institutionnelle. Aucune dissertation sur la question économique ne peut valablement trouver de fil conducteur si l’on ne fait pas l’effort de pratiquer une analyse sérieuse de son évolution institutionnelle dans le temps et dans l’espace.

Or l’analyse des institutions, Mesdames et Messieurs, ne ressort pas à strictement parler du champ de compétence des économistes, qui sont des praticiens du domaine économique. L’examen du cadre institutionnel de l’économie est de la compétence des juristes. C’est donc en ma qualité de juriste que je vais intervenir à l’occasion de ce colloque consacré à la problématique économique. C’est également en ma qualité de juriste que je vais faire une indispensable incursion dans le champ monétaire et financier.

À titre liminaire, il semble utile de replacer le cycle de conférences de Chișinău dans son contexte institutionnel international. Le présent colloque s’inscrit dans le droit-fil de la Déclaration de Philadelphie du 10 mai 1944 qui, si elle avait été appliquée, se serait opposée à la fois à la liberté absolue du commerce international tenu par les multinationales et à l’établissement d’un système monétaire international unifié. Ceci est une vaste histoire…

J’ai commencé l’analyse juridique et institutionnelle de la question économique à l’occasion de mon travail de thèse, consacré à l’entreprise. Par la suite, mon expérience en tant qu’avocate dans le domaine de la fiscalité internationale et plus précisément des prix de transfert, a induit une réorientation du champ de mes analyses. Mon approche, initialement juridique et institutionnelle, du domaine économique s’est peu à peu transformée en approche politique et géopolitique. Parce que toute analyse institutionnelle se poursuit nécessairement, naturellement, par une mise en perspective politique et géopolitique.

L’économie, en raison des implications qu’elle a dans le quotidien des gens, doit aujourd’hui être considérée comme LA matière politique et géopolitique par excellence. Dans le contexte actuel de crise perpétuelle, si d’aucuns dissertent à l’envi et avec plus ou moins d’arrières pensées, sur l’impasse économique et financière dans laquelle le monde est plongé, personne ne semble entrevoir, et encore moins proposer, la moindre solution pour sortir de l’impasse.

Or, un problème qui ne trouve pas de solution est un problème qui est mal posé. Le problème économique me semble justement particulièrement mal posé. Pour vous en convaincre, je vais vous faire part des constats auxquels mon approche, que d’aucuns jugeront « iconoclaste », et qui est d’ordre juridique, institutionnelle, politique et géopolitique a abouti. Le qualificatif « iconoclaste », appliqué dans un contexte de pouvoir temporel et non pas dans un contexte de pouvoir spirituel, ne doit pas faire peur. Il est en effet tout à fait nécessaire de s’opposer à la tradition, même lorsqu’elle date de plusieurs centaines d’années, lorsque celle-ci mène l’humanité à sa perte ; or c’est justement dans cette direction que nous courrons collectivement. Il est des époques qui doivent être politiquement « iconoclastes », et nous sommes justement au cœur d’une telle époque. En pratiquant l’approche politique et géopolitique de l’économie, j’ai découvert un certain nombre d’éléments qui désignent, à eux seuls, la voie conceptuelle permettant de sortir de l’actuelle impasse économico-monétaire. Cette impasse sévit au niveau mondial et nous mène tout droit vers la destruction des peuples et la construction d’un gouvernement mondial dirigé par les principaux détenteurs de capitaux de la planète.

Cette petite introduction, nécessaire à la compréhension du sujet, m’amène à faire la remarque selon laquelle les milieux académiques ne considèrent jamais l’économie selon cette approche institutionnelle, politique et géopolitique, pourtant déterminante. D’un point de vue académique, les économistes pratiquent l’économie tandis que les juristes mettent l’économie en musique règlementaire, sans jamais questionner la pertinence du cadre. Les juristes se cantonnent aujourd’hui à un rôle secondaire consistant à mettre en œuvre et éventuellement à perfectionner les règlementations économiques. Ils ont, depuis beaucoup trop longtemps, abdiqué leur rôle politique consistant à avoir une approche dynamique et critique de la législation. Ce faisant, les juristes sont devenus inutiles, de simples parasites alimentant un système économico-politique, de type newtonien, qui éloigne toujours plus l’humanité du soleil nécessaire à sa survie. Cette pente malheureuse est née de l’influence de la théorie pure du droit d’Hans Kelsen ; à partir de là les juristes praticiens sont devenus structurellement incapables de questionner les finalités du droit, seules les techniques juridiques leur sont restées accessibles.

Pour retourner dans le vif du sujet économique et des alternatives envisageables, il faut d’abord et avant tout comprendre que les forces à l’œuvre dans le monde dans lequel nous vivons ont, au fil des siècles, organisé une domination institutionnelle totale du pouvoir économique sur le pouvoir politique. Cette domination devra prochainement trouver sa conclusion logique dans l’avènement d’un gouvernement mondial, appelé « Nouvel Ordre Mondial » par ses partisans. En réalité, ce Nouvel Ordre n’a rien de nouveau, il est l’aboutissement logique de la constante élévation sociale de l’ordre des banquiers commerçants qui a, aujourd’hui, rang de puissance politique. Cet ordre des banquiers commerçants, dont on peut, grosso modo, faire remonter la naissance à l’époque des Grandes Découvertes, en raison du considérable enrichissement dont ils ont pu alors bénéficier, est aujourd’hui arrivé à un point où il a acquis un pouvoir mondial de type monopolistique. Les tenanciers de ce pouvoir économique, à force d’accaparement des richesses, sont parvenus au stade où ils imposent des institutions internationales à leur mesure. Le constat, malheureux, est qu’aucune instance politique n’est plus en mesure de lutter efficacement contre ce conglomérat de banquiers commerçants, qui pratique un pouvoir absolu et sans partage.

« Comment en est-on arrivé là ? » … C’est une longue histoire faite de luttes, de contre-luttes et d’un nombre considérable d’abdications.

Dès le début, la caste naissante et ambitieuse des banquiers commerçants a entrepris un mouvement en double révolution (sans jeu de mot), consistant d’une part en un effort conceptuel afin de dissoudre le « pouvoir » politique en place, et d’autre part à mettre en œuvre, pays par pays, une institution capable de centraliser et gérer les masses monétaires en circulation. Concrètement, les deux principaux outils utilisés par le pouvoir économique, pour s’élever au rang de pouvoir politique, ont été : premièrement l’élaboration et la diffusion du principe de « séparation des pouvoirs » et, deuxièmement la mise en place de « banques centrales ». Les Français ont eu un rôle de fer de lance dans la mise en place conceptuelle et institutionnelle de ces deux éléments de destruction massive des peuples et des États. Il semble juste, en retour, que des Français établissent les mesures conceptuelles qui permettront le rétablissement des États au sens politique du terme − qui est le sens premier et le seul pertinent − dans leur capacité de fonctionnement normal. Dans le contexte actuel, il ne faut en revanche malheureusement pas compter sur des Français pour mettre en œuvre institutionnellement ces concepts nouveaux dont la finalité est la rénovation du pouvoir politique. Nous y reviendrons…

Le premier moyen mis en place par les détenteurs du fait économique dans leur quête du pouvoir est le principe dit « de séparation des pouvoirs », théorisé par Charles Louis de Secondat baron de Montesquieu. Ce principe a eu le succès spatio-temporel que vous savez. Universellement reconnu comme le seul moyen institutionnel de limiter le pouvoir, il a permis une uniformisation générale des modes de gouvernement de tous les pays du monde ; rendant dès lors possible le passage à la phase ultime du gouvernement mondial.

La séparation des pouvoirs, fallacieusement présentée comme une « limitation » du pouvoir, est en réalité une « dissolution » du pouvoir. Il faut, pour s’en convaincre, remonter au sens premier du mot « politique » et se rappeler qu’un gouvernement est la traduction institutionnelle permettant la mise en œuvre de la « politique ». Au sens premier du terme, la « politique » est l’art d’organiser la vie de la Cité. À ce titre, la « politique » doit réguler les comportements individuels de manière à ce qu’ils soient compatibles avec un comportement de groupe, un comportement social. La « politique » s’accompagne donc nécessairement du pouvoir de maîtriser les lois qui s’appliquent sur son territoire, de rendre la justice, ainsi que du pouvoir de contrainte, permettant d’assurer l’intégrité du groupe. Retirer au « pouvoir politique » les fonctions législative et judiciaire revient tout simplement à retirer au pouvoir politique sa raison d’être, qui est en même temps la justification de son pouvoir de contrainte. Si en plus vous retirez au gouvernement la maîtrise de sa monnaie, qui est un des moyens permettant d’œuvrer à la paix sociale, vous obtenez la situation actuelle dans laquelle les États ne sont plus des entités politiques mais des entités au service du pouvoir économique caché.

Il faut ajouter que le principe de « séparation des pouvoirs », chargé de dissoudre le pouvoir politique ancien, sera abandonné lorsqu’il aura rempli sa fonction et que le nouveau pouvoir pourra s’exprimer au grand jour. On assiste d’ailleurs précisément à cette évolution dans la construction européenne − qui est le premier pas vers le Nouvel Ordre Mondial − où le principe de séparation des pouvoirs est ouvertement abandonné. La « séparation des pouvoirs » ne sera évidemment pas appliquée par le futur gouvernement mondial.

Le second moyen mis en place par les détenteurs du fait économique dans leur quête du pouvoir est la centralisation des questions monétaires dans leurs mains. Le système de la centralisation monétaire dans les mains des banquiers, que nous appellerons ici – par facilité de compréhension – le « système des banques centrales » est né au Pays-Bas, s’est perfectionné en Angleterre, et s’est ensuite installé en France avant de se répandre dans tous les pays du monde. En se généralisant, le système des banques centrales s’est évidemment diversifié et complexifié. La plupart des banques centrales du monde, soixante parmi les plus importantes, sont aujourd’hui gérées et régulées par la Banque des Règlements Internationaux (BRI en français, BIS en anglais) située à Bâle. Cet établissement bancaire et financier, créée en 1930 à l’occasion du plan Young, a été conçu dès l’origine comme une entité juridique de droit public comparable à un État, moins, évidemment, la fonction de régulation sociale. Pour l’anecdote − qui n’en est pas une − ce sont les flux financiers (via de nombreux prêts) qui ont transité par la BRI qui ont financé l’effort de guerre nazi et permis l’avènement du IIIème Reich allemand.

Le « système des banques centrales » s’est vu complété en 1944, au moment des Accords de Bretton Woods, par l’avènement d’institutions bancaires internationales telles que le FMI et la Banque mondiale ; créant dès lors ce qu’il est convenu d’appeler l’ordre financier international. Ce système financier bénéficie du support de nombreux autres organismes bancaires à vocation internationale, régionale et supra nationale telles que la Banque Internationale pour la Reconstruction et le Développement (BIRD, née en 1944 à Bretton Woods), la Banque Européenne d’Investissement (BEI créée en 1958), la Banque Européenne pour la Reconstruction et le Développement (BERD créée en 1991), la Banque de développement du Conseil de l’Europe (CEB pour Council of Europe Development Bank ; créée en 1956)… Sans même évoquer les différentes institutions du système financier, de plus en plus intégré, de l’Union Européenne. S’ajoutent à tout ça les nombreux établissements bancaires et financiers chargés, moyennant une politique de prêts à intérêts, de mettre sous dépendance, par le biais d’un relais financier régional ou global, tous les territoires et pays du monde. Cette mise sous tutelle financière mondiale des États est cachée derrière les bons sentiments de la prétendue volonté de construire, reconstruire ou aménager les territoires. Il faut ici noter que cacher la réalité factuelle derrière une apparence de « bons sentiments claironnés » est la méthode suivie depuis toujours par les tenants du pouvoir économique afin d’arriver à leurs fins politiques.

À cet égard et dans le droit fil de la méthodologie perverse généralement employée par la caste économique au pouvoir, je dois mettre l’auditoire en garde contre une interprétation fallacieuse, généralement faite, de l’origine de la construction européenne. OUI cette construction s’est faite dans le contexte de la domination américaine mondiale du XXe siècle, mais NON elle n’est pas un produit américain au sens strict.

Car il faut considérer que l’Empire américain n’a été, et n’est encore, lui-même qu’un avatar de la puissance économique et financière globale. Cette puissance, qui a pris politiquement conscience d’elle-même au siècle dit des Lumières, s’est successivement incarnée dans les Empires Britannique puis Américain ; les États-Unis d’Amérique ont été au XXe siècle ce que la Couronne britannique fut au XIXe siècle : une matérialisation du pouvoir grandissant des banquiers-financiers. Il n’est pas exclu que les détenteurs de la puissance financière mondiale aient opté pour la Chine en tant que nouvel Empire intermédiaire précédant l’arrivée concrète du gouvernement mondial. Toutefois, leurs plans pourraient être déjoués par le pouvoir politique chinois, qui vient par exemple d’interdire sur son territoire les plateformes de crypto-monnaies et qui semble poursuivre inlassablement depuis quelques années une implacable lutte contre la corruption. L’avenir nous renseignera sur le fait de savoir si la Chine sera ou non le troisième et dernier Empire global, celui chargé de précéder l’avènement du Nouvel Ordre Mondial, c’est-à-dire de la dictature universelle…

La construction européenne, dont l’origine technique remonte pour l’essentiel au XIXe siècle, a été pensée par et dans les cercles œuvrant à la domination du pouvoir économique global. La construction européenne est un laboratoire d’essai, elle est la première marche vers l’intégration de ce qui deviendra, inéluctablement au XXIe siècle, si personne ne s’y oppose sérieusement, le gouvernement mondial. L’expérience de l’intégration européenne – qui porte le nom d’Union Européenne – permet aux détenteurs du pouvoir économique de tester in vivo, sur le continent européen, ce qui sera généralisé à l’ensemble du monde et constituera les modalités de fonctionnement du gouvernement mondial. Il ne faut pas s’y tromper !

Je pourrais longuement vous parler de l’actuel engouement pour les crypto-monnaies selon la technologie blockchain, du fonctionnement du circuit économique global et de la façon dont les multinationales s’y sont prises pour mettre les États sous leur dépendance économique. Toutefois, ces développements, longs, ne sont pas adaptés au format de cette présentation orale. Je pourrais également vous expliquer l’ensemble des conséquences techniques, en termes d’organisation gouvernementale, de la suppression du principe de « séparation des pouvoirs ». Mais là encore il nous faudrait un temps qui n’est pas compatible avec les exigences de la présentation d’ensemble, à laquelle répond ce discours. Permettez-moi juste de mentionner que si l’article 13 de l’actuelle Constitution russe est en débat, c’est surtout son article 10 qui devrait être mis en cause ; car la « séparation des pouvoirs », qui suppose la « dissolution » du pouvoir, pose un problème politique insoluble à tous les États qui l’ont adopté. L’article 13 litigieux, qui certes ajoute le dernier clou au cercueil du « pouvoir », n’est en réalité qu’une manifestation secondaire du problème politique réel.

Pour tous les détails techniques, je vous donne rendez-vous dans un autre cadre…

Je termine cet exposé en insistant sur le fait que LE DROIT est LE moyen qui permettra soit d’aller toujours plus loin vers l’avènement du gouvernement mondial, soit de stopper ce processus mortifère et d’entreprendre une lutte efficace contre les postulants économiques au pouvoir politique global.

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Édition SIGEST

Connaître les techniques juridiques permettant de faire face au danger ne suffit évidemment pas. Il faut y ajouter une réelle détermination politique qui, seule, permettra de mettre ces techniques en œuvre. Cette volonté politique ne doit pas être recherchée dans les pays occidentaux, qui ne sont pas en capacité politique et socio-culturelle de lutter ; le réveil des BRICS doit, à cet égard, être considéré comme un potentiel espoir, tout en gardant à l’esprit que l’ennemi est puissant, y compris dans ces derniers États…

Mesdames et Messieurs, je vous remercie de l’attention que vous avez bien voulu porter à cet exposé.

Valérie Bugault

 


English Version

Ladies and Gentlemen,

It is an honor to have been invited to this second Chisinau symposium dedicated to economic issues. In order to analyse the economic problem properly and better define its scope, a shift in perspective can prove usefull. So to understand the economic question, I feel it is absolutely necessary to put it in an institutional context. No dissertation on economics can bring forward any guiding principles without a proper analysis of its institutional evolution both in time and space.

However, ladies and gentlemen, institutional analysis does not pertain to the economists’ domain of expertise per se – they are practitioners of the economic field. And study of the economy’s institutional framework is a legal matter. So it is as a jurist that I speak in this conference on economic issues. It is also as a such that I make a necessary foray into the monetary and financial field.

As a preliminary, it seems useful to reposition the cycle of Chisinau conferences in its international institutional context. This symposium is in line with the Philadelphia Declaration of 10 May 1944 which, if applied, would have opposed both the absolute freedom of international trade held by multinationals and the establishment of a system Unified International Monetary Fund. This is a huge story …

I started analysing the economic question from a legal and institutional standpoint when working on my thesis, which was focused on companies. I redirected my field of studies after having worked as a lawyer in international taxation, and more specifically transfer pricing. My perspective on economic issues, initially legal and institutional, then slowly became political and geopolitical. Because any institutional analysis necessarily, naturally, requires a political and geopolitical approach.

Due to its implications in everyday life, the economy today must be considered THE ultimate political and geopolitical matter. In the current context of everlasting crisis, though many theorize at length, with or without agenda, on the financial and economic deadlock in which the world is held, no one seems to see, and even less offer, any viable way out.

Yet a problem without a solution is one that is simply not properly defined. The economic problem seems to me particularly ill-defined. The observations my legal, institutional, political and geopolitical approach has led me to make, as iconoclastic as it may be, may serve to convince you.. The term « iconoclast», temporally rather than spiritually speaking, should not scare you. It is, in fact, absolutely necessary to oppose tradition, even dating back hundreds of years, when it leads humanity to its downfall ; yet it is precisely where we are collectively heading. There are periods of time than need to be politically iconoclastic, and we find ourselves in such a time. By applying a political and geopolitical approach to the economy, a number of elements have emerged that point to a conceptual road which could end the economic and monetary deadlock. A worldwide deadlock which leads to the destruction of populations and the establishment of a global government led by the main capital owners of the planet.

This brief introduction, essential to understand the subject matter, leads me to remark upon the fact that academia never seems to consider the economy from the institutional, political and geopolitical side, however crucial. From an academic perspective, economists follow the economy, while jurists put the economy into regulatory music without ever putting the framework into question. Jurists limit themselves today to a secondary role consisting in applying and maybe improving economic regulations. For far too long, they have resigned their political function, which is to have a dynamic and critical approach of legislation. In so doing, jurists have become useless, mere parasites feeding a « Newton-like » economic and political system which further drives humanity away from the sun it needs for its survival. This slippery slope was born under the influence of Hans Kelsen’s Pure theory of law ; from that point on, practicing jurists have been unable to question the aim of law, keeping a hand only into legal techniques.

Going back to the subject at hand, the economy and possible alternatives, we must first of all understand that the forces at work in this world have, over centuries, organised a complete institutional domination of economic power over political power. This domination shall soon find its logical conclusion in the advent of a global government, called « New World Order » by its proponents. In fact, this New Order isn’t new at all, it is the logical outcome of the ever-growing social status of merchant bankers, who today hold political power. This order of merchant bankers, born around the time of the Great Discoveries, due to the considerable enrichment it was able thrive on, has managed to acquire today a monopolistic type of global power. Through continued stockpiling of wealth, those holding this economic power are now in a position to impose upon the rest international institutions made to their measure. Unfortunately, no political body is able any longer to fight effectively against this conglomerate of merchant bankers, who wield an undivided and absolute power.

« How did we get here ? »… this is a long story made of struggles, counter-struggles and a considerable amount of renunciations.

Right from the start, the budding and ambitious cast of merchant bankers undertook a twofold revolution (no pun intended), consisting on the one side in a conceptual effort to dissolve the political « power » in place, and on the other in setting up,country by country, an institution able to centralise and manage the monetary masses in circulation. To be concrete, economic power used two major tools to elevate itself as a political power: first, the elaboration and dissemination of the « separation of power » principle, and secondly, the establishment of « central banks ». The French have spearheaded the conceptual and institutional foothold these two instruments of mass destruction have on both people and states. In return, the French should be the ones developing conceptual measures able to reestablish the States, in the true political sense, to their normal operating levels. Unfortunately, in the current context, we cannot rely on the French to apply these new concepts institutionally for the renewal of political power. We will come back to this…

The first principle these economic powerholders put in place is that of « separation of powers» , which was developed by Charles Louis de Secondat, baron of Montesquieu. We know the success this strategy has had in time and space. Universally recognised has the only institutional mean of limiting power, it made possible a widespread uniformisation of government models throughout the world ; making it possible to reach the ultimate stage, a global government.

The separation of power, falsely heralded as a « limitation of power », is in fact a « dissolution » . In order to fully understand this, we must consider the original meaning of the word « politics » and remind ourselves that government is the institutional tool by which « politics » are implemented. This term « politics » initially refers to the art of organising the City. On this basis, « politics » must regulate individual behaviors to make them compatible with group behaviour, social behaviour. « Politics » must therefore hold the power to control laws in their jurisdiction, deliver justice, as well as the power to restraign, thus ensuring group integrity. Without the legislative and judicial role, « political power » is simply depleted of purpose and the legitimate basis for its power to constraint. If a government also looses control over its currency – a mean by which it may promote social peace – then, as is the current situation, States cease to be political entities and are instead at the service of a hidden economic power.

Furthermore, because its objective is desolving the old political power, the « separation of power » principle will be discarded once it has fulfilled its function and the new power is free to express itself openly. This evolution can be seen precisely in the european construction – the first step to a New World Order – wherein the principle of separation of powers is blatantly abandoned. The future world government will of course not apply a separation of powers.

The second mean used by economic ringleaders to gain power is the centralisation of monetary issues into their own hands. The system of centralising currency into the bankers’ hands, which we will call the « central banking system » for ease of understanding, was born in the Netherlands, perfected in England, and then settled in France before spreading to the rest of the world. Through this generalisation, the central banking system has naturally become more diverse and complex. Most of the world’s central banks, that is, 60 of the most influential, are today managed and regulated by the Bank for International Settlements (BIS in English, or BRI in French) located in Basel (Switzerland). Right from its inception under the Young plan in 1930, this banking and financial institution was set up as a legal entity under public law similar to a State, minus, of course, the role of social regulator. Whether incidentally or not, it was the financial flows transiting through the BIS (by ways of numerous loans) that financed the nazi war effort and enabled the advent of the German Third Reich.

During the 1944 Bretton Woods Agreement, new international banking institutions such as the IMF and the World Bank were created to complement the « central banking system ». Thus was formed the international financial order, as we call it. This financial system is supported by many other banking organisations of international, regional and supranational character such as the International Bank for Reconstruction and Development (IBRD, created in 1944 at Bretton Woods), the European Investment Bank (EIB, created in 1958), the European Bank for Reconstruction and Development (EBRD , created in 1991), the Council of Europe Development Bank (CEB, cresated in 1956)…Not to mention the various institutions of the increasingly integrated European Union’s financial system. We can also add to the list the many banking and financial institutions who, with interest loans policies and through a regional or global financial bridge, gain control over all the world’s territories and countries. This global financial supervision of nations hides behind the well-meaning desire to build, rebuild and plan the territories. We should point out that economic powerholders have always chosen to hide factual reality under desguise of much-trumpeted good sentiments in order to reach their political aim.

In this respect and in line with of the perverse methodology usually employed by the economic cast in power, I must warn the auditory against a widely made yet false interpretation of the origin of the european construction. This construction DID happen under the global American domination of the 20th century, yet it is NOT, strictly speaking, an American product.

We must take into account that the American empire has been, and still is, only an avatar of global economic and financial power. Having gained political self-awareness during the Enlightenment, this power became embodied by the British then the American empires. The United-States of America where to the 20th century what the British Crown was to the 19th : a materialisation of the bankers-financiers’ growing power. We cannot dismiss the idea that China has been chosen by the holders of global financial power as an intermediary new Empire preceding the actual world government. However, their plans may be compromised by the Chinese political power who, for instance, banned all crypto-currency platforms in its jurisdiction and seems to have been fighting corruption relentlessy for a number of years. The future will show whether or not China is to become the 3rd and last global Empire before the advent of the New World Order, that is, universal dictatorship.

Starting for the most part in the 19th century, the european construction is the brainchild of those holding global economic power. It is a test lab , the first step towards an integrated world government, which will inevitably occur in the 21st century if no one seriously opposes it. Under the name of European Union, the integration of Europe allows economic leaders to test in vivo, on the continent, what will be extended to the rest of the world and will constitute the workings of a world government. Rest assured of that !

I could talk at length about the current craze for cryptocurrencies that use blockchain technology, the way the global economic system operates and how States have been made economicly dependant on and by multinationals. These lengthy arguments are not suited to the speech format, however. I could also explain the technical consequences abandoning the principle of « separation of powers » will have, in terms of government organisation. But again, this speech answers to the requirements of an overall presentation, and time is limited. Let me just add that, though article 13 of the Russian Constitution is up for debate, article 10 should especially be questioned; because all the countries that have implemented a « separation of powers », which involves a « dissolution » of power, face an unsolvable political problem. While it nails shut the coffin of « power », the controversial article 13 is in fact a mere by-product of the real political problem.

For more technical details, we shall meet in another forum…

To finish this presentation, let me stress that LAW is THE mean by which we either move closer to the advent of the global government or stop this deadly process and efficiently fight against economic candidates of global political power.

Of course, it is not enough to know the legal techniques that help us face danger. Only real political determination will make these techniques implementable. This political will should not be sought in western countries, politically and socially unable to fight ; in this respect, the BRICS awakening is potential for hope, keeping in mind that the enemy is powerful, including in these countries…

Ladies and Gentlemen, thank for your attention during this presentation.

Valérie Bugault

Traduction : Emma Lebelle


Russian Version

2-й коллоквиум Кишинёва (15-16 декабря 2017 г.) «Либерализм и его альтернативы в XXI веке. Вклад в 4-ю экономическую теорию. “
Выступление Кишинёв 14 декабря 2017 года

Дамы и господа,

Для меня большая честь быть приглашённой на второй коллоквиум в Кишиневе по экономическим вопросам. Анализ экономической проблемы будет тем более полезен, что вопрос будет рассматриваться под разными углами, что позволит лучше определить его контуры. Чтобы понять экономический вопрос, мне считается абсолютно необходимым проанализировать его в пространственно-временном контексте институционального характера. Никакая диссертация по экономическому вопросу не имеет смысла, и не будет обоснованной, если не предпринять попыток провести серьезный анализ ее институциональной эволюции во времени и пространстве.

Однако анализ институтов, дамы и господа, строго говоря, не входит в сферу компетенции исключительно экономистов, как это принято считать. Экспертиза институциональных рамок экономики входит также в компетенцию юристов. Поэтому в этом коллоквиуме, посвящённый экономическим вопросам, я выступаю в качестве юриста. И в этом же качестве я проведу анализ и попытаюсь внести незаменимый вклад в денежно-кредитную и финансовую сферу.

В предварительном порядке представляется целесообразным пересчитать цикл кишиневских конференций в его международном институциональном контексте. Этот симпозиум соответствует принятой в Филадельфии декларации от 10 мая 1944, которая, в случае ее применения, выступала бы против как абсолютной свободы международной торговли, проводимой многонациональными, так и создания системы Объединенный Международный валютный фонд. Это огромная история…

Я начала юридический и институциональный анализ экономической проблемы во время моей дипломной работы, посвященной функционированию коммерческих предприятий в целом. Позже мой опыт работы в качестве юриста в области международного налогообложения и, в частности, трансфертного ценообразования привел к переориентации границ и рамок моих выводов. Мой анализ экономической сферы, первоначально юридический и институциональный, постепенно приобрёл политический и геополитический характер. Потому что любой институциональный анализ естественным образом переплетается с политическим и геополитическим аспектом. Сегодня экономика, как наука сама по себе, в силу значительного влияния на повседневную жизнь людей, должна считаться полноправным предметом политического и геополитического учения . В нынешнем контексте бесконечного кризиса, если и есть некие попытки его разрешения, но нет конкретных решений для выхода из этого тупика. Нужно все же понимать, что проблема, которая не находит решения, является плохо сформулированной проблемой. На мой взгляд, экономическая проблема – особенно плохо поставлена. Чтобы убедить вас в этом, я поделюсь с вами моими выводами, что мой подход, который, по мнению некоторых, будет «иконоборцем», является правовым, институциональным, политическим и геополитическим. Термин «иконоборчество», применяемый в контексте временной власти, а не в контексте духовной власти, не должен пугать. Действительно, совершенно

необходимо противостоять традиции, даже когда ей несколько сотен лет, если она ведет человечество к его потере; и именно в этом направлении мы работаем коллективно. Бывают времена, которые должны быть политически «иконоборческими», и мы по праву находимся в основе такой эпохи. Практикуя политический и геополитический подход экономики, я обнаружила ряд элементов, которые сами по себе обозначают концептуальный способ выхода из нынешнего экономико-денежного тупика. Тупик, который процветает во всем мире, который ведет нас напрямую к уничтожению народов и построению мирового правительства во главе с основными держателями капитала планеты.

Это небольшое введение, которое необходимо для понимания предмета, приводит меня к тому, что академические круги никогда не рассматривают экономику в соответствии с этим институциональным, политическим и геополитическим подходом, который тем не менее является решающим. С академической точки зрения экономисты практикуют экономику, а юристы обрамляют экономику нормативами, не ставя под сомнение актуальность структуры. Юристы теперь ограничены второстепенной ролью внедрения и улучшение экономических правил. Слишком долго они отрекаются от своей политической функции в динамичном подходе и критическом взгляде к законодательству. При этом юристы стали бесполезными, простые паразиты, питающие экономико-политическую систему, как ньютоновскую, которая все больше и больше скрывает человечество от солнца, необходимого для его выживания. Этот неудачный наклон возник из-за влияния чистой теории права Ганса Кельсена; на этой основе практикующие юристы стали структурно неспособными оценить цель закона, и только правовые методы остаются для них доступными.

Чтобы вернуться к сути экономического вопроса и возможных альтернатив, мы должны прежде всего понять, что силы, действующие в мире, в котором мы живем, на протяжении веков организовывали общее институциональное господство экономической власти над политической. Это господство вскоре сможет найти логичное завершение в виде появления мирового правительства под названием «Новый мировой порядок», поддерживаемое его последователями. На самом деле этот Новый порядок не является чем-то новым, это следственный результат постоянного социального возвышения торгово-банковского порядка, который сегодня имеет ранг политической власти. Этот порядок торговцев-банкиров, которые могут быть примерно прослежены до времени Великих Открытий, из-за значительного обогащения, которым они могли наслаждаться, теперь достигли точки всемирной власти монополистического характера. Хозяева этой экономической власти, в силу богатства, достигли той стадии, когда они навязывают свои международные институты. К сожалению вывод состоит в том, что ни один политический орган в настоящее время не в состоянии справиться с этим конгломератом торговцевбанкиров, которые осуществляют абсолютную власть.

«Как мы туда попали?» .. это долгая история, состоящая из борьбы, контрборьбы и значительного количества отречений.

С самого начала зарождающаяся и амбициозная каста торговцев-банкиров совершила двойную революцию (в прямом смысле этого термина), состоящую, с одной стороны, из концептуальных усилий, направленных на ликвидацию политической «власти» на месте и с другой стороны, внедрения, страна за страной, учреждений, способных централизовать и управлять денежными массами в обращении. Другими словами, двумя основными инструментами, используемыми экономической властью для выхода до уровня политической власти, были: во-первых, разработка и распространение принципа «разделения властей» и, во-вторых, создание ” центральных банков “. Французы сыграли главную роль в концептуальном и институциональном осуществлении этих двух элементов массового уничтожения народов и государств. Кажется справедливым, в свою очередь, что Французский народ устанавливает концептуальные меры, которые позволят восстановить государства в политическом смысле этого термина, и привести их в нормальное функционирование. Однако в данном контексте в настоящее время, к сожалению, мы не должны рассчитывать на то, что французский народ будет внедрять эти новые концепции на государственном уровне. Мы к этому ещё вернемся …

Итак, первым средством, установленным держателями экономической силы в их стремлении к власти, является принцип, известный как «разделение властей», введённый в теорию Чарльзом Луи де Севатом бароном де Монтескье. Этот принцип имел пространственно-временный успех, который вы знаете. Будучи общепризнанным как единственное правовое средство ограничения власти, оно позволило обеспечить общую стандартизацию режимов правления всех стран мира; что делает возможным переход к высшей стадии мирового правительства.

Разделение властей, ошибочно представленное как «ограничение» власти, на самом деле является «роспуском» власти. Чтобы убедиться в этом, необходимо вернуться к первостепенному значению слова «политика» и вспомнить, что правительство – это структурная организация, позволяющая реализовать «политику». В первоначальном смысле «политика» – это искусство организации жизни города. Другими словами, «политика» должна регулировать индивидуальное поведение таким образом, чтобы оно было совместимо с групповым поведением и социальным поведением. Поэтому «политика» обязательно сопровождается полномочиями контролировать законы, применяемые на ее территории, осуществлять правосудие и применять меры ограничения, для обеспечения целостности группы. Если устранить у «политической власти» законодательную и судебную функции, то власть просто теряет свой политический смысл. Также если убрать от правительства контроль над своей валютой, которая является одним из средств обеспечения целостности общества, вы получаете текущую ситуацию, когда государства перестали быть политическими единицами, а превратились в субъекты, служащие скрытой экономической власти.

Следует добавить, что принцип «разделения властей», который был предназначен для старой политической власти, будет ликвидирован, как только он исчерпает свою функцию, и новая власть может быть выражена в открытой

форме. Действительно, мы являемся свидетелями этой эволюции в строительстве Европы, что является первым шагом на пути к новому мировому порядку, где принцип разделения властей открыто исчезает. Очевидно, что «разделение властей» не будет применяться мировым правительством будущего.

Второе средство, установленное держателями экономической силы в их стремлении к власти, – это централизация монетарных вопросов в их руках. Система денежной централизации в руках банкиров, которую мы будем здесь называть – для удобства понимания – «системы центрального банка», зародилась в Нидерландах, совершенствовалась в Англии и во Франции, прежде чем распространиться во все страны мира. Как следствие, система центрального банка стала более разнообразной и сложной. Большинство центральных банков мира, из них шестьдесят наиболее крупных, теперь управляются и регулируются Банком международных расчетов (BIS на английском языке), расположенным в Базеле. Это банковское и финансовое учреждение, созданное в 1930 году по случаю «плана Юнг», первоначально было задумано как юридическое лицо публичного права, сопоставимое с государством, но, разумеется, без функции социального регулирования. Для анекдота, который далеко не единственный в своём роде, именно финансовые потоки (через многочисленные кредиты), проходящие через BIS, финансировали нацистские военные усилия и позволили наступление третьего германского рейха.

«Система центрального банка» была дополнена в 1944 году появлением международных банковских учреждений, таких как МВФ и Всемирный банк во время Бреттон-Вудского соглашения; тем самым, создавая, так называемый международный финансовый порядок. Эта финансовая система пользуется поддержкой многочисленных международных, региональных и межнациональных банковских организаций, таких как Международный банк реконструкции и развития (BIRD, 1944 года рождения в Бреттон-Вудсе), Европейский инвестиционный банк в 1958 году), Европейский банк реконструкции и развития (ЕБРР, созданный в 1991 году), Банк развития Совета Европы (КСР), созданный в 1956 году … Не говоря уже о различных учреждениях все более интегрированной финансовой системы Европейского союза. В дополнение к этому, многочисленные банковские и финансовые учреждения, благодаря политике процентных займов, вводят в зависимость все больше и больше территорий и стран мира. Это размещение под глобальный финансовый контроль государств скрывается за политикой «доброй воли» перестраивать и улучшать территории. Здесь следует отметить, что скрытие фактической реальности за понятием «добрая воля» – это метод, традиционно сопровождаемый сторонниками экономической власти для достижения своих политических целей.

В этом отношении и в соответствии с извращенной методологией, обычно используемой правящей экономической кастой, я должна предупредить аудиторию против вводящей в заблуждение толкования происхождения

европейского строительства. Да, эта конструкция была сделана в контексте господства американского мира 20-го века, но это не американский продукт в строгом смысле этого слова. Ибо следует признать, что Американская империя была и остается лишь олицетворением глобальной экономической и финансовой власти. Эта власть, которая стала политически осознавать себя в эпоху «Просвещения», последовательно воплощалась в британских, а затем в Американских империях; Соединенные Штаты Америки были в двадцатом веке, а британская корона была в девятнадцатом веке: материализация растущей власти финансовых банкиров. Не исключено, что держатели мировой финансовой власти выбрали Китай как новую промежуточную империю, предшествующую конкретному прибытию мирового правительства. Однако их планы могут быть сорваны политической властью Китая, которая, например, запрещает на своей территории платформы криптовалют и, как представляется, неустанно продолжает в течение нескольких лет непримиримую борьбу с коррупцией. Будущее покажет нам, будет ли Китай третьей или последней глобальной империей, которая предшествует появлению Нового Мирового Порядка, то есть универсальной диктатуры …

Европейское строительство, чье техническое происхождение восходит к XIX веку, было задумано кругами, работающими над господством мировой экономической мощи. Европейское строительство является испытательной лабораторией, это первый шаг к интеграции того, что станет неизбежным в XXI веке, если никто всерьез не возразит против него, мирового правительства. Опыт европейской интеграции, который носит название Европейского союза, позволяет держателям экономической власти проверять in vivo на европейском континенте, что будет обобщено во всем мире и будет представлять собой условия функционирования мирового правительства. Не нужно обманываться!

Я могла бы подробно рассказать о нынешнем увлечении криптовалютами в соответствии с технологией blockchain, о функционировании глобальной экономической цепи в том смысле, что транснациональные корпорации сделали все возможное, чтобы поставить государства в экономическую зависимость. Однако эти долгие разработки не адаптированы к формату данного устного выступления. Я могла бы также объяснить вам ряд технических последствий, с точки зрения правительственной организации, при устранении принципа «разделения властей». Но и здесь нам понадобится время, которое несовместимо с общими требованиями этой презентации. Позвольте мне лишь упомянуть, что если статья 13 настоящей российской Конституции находится в стадии обсуждения, то прежде всего ее статья 10 должна быть подвергнута сомнению; потому что «разделение власти», предполагающее «растворение» власти, создает политическую проблему, которая неразрешима для всех государств, которые ее приняли. Спорная статья 13, которая добавляет последний гвоздь к гробу «власти», на самом деле является лишь вторичным проявлением реальной политической проблемы.

Для обсуждения остальных технических деталей, назначаю вам встречу в другой обстановке…

Я завершаю эту презентацию, подчеркивая, что ЗАКОН является средством, с помощью которого мы либо будем приближаться к появлению единого мирового правительства, либо будем прекращать этот процесс умерщвления и предпринимать эффективную борьбу с экономическими аспектами политической власти.

Абсолютно очевидно, что простое знание правовых методов противостояния этому принципу недостаточно. К этому необходимо добавить подлинную политическую решимость, которая сама по себе позволит реализовать эти методы. Эту политическую волю не следует искать в западных странах, которые сами не способны на политическую и социально-культурную борьбу; пробуждение БРИКС в этом отношении должно считаться потенциальной надеждой, учитывая, что противник является очень мощным и сильным…

Дамы и господа, благодарю вас за внимание, которое вы оказали этой презентации.

Валери Буго

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