J’espère que la première mission d’Ed Martin au ministère de la Justice sera d’enquêter sur la corruption de Thom Tillis.− Rogan O’Handley (alias « DC Draino » sur X)
Par James Howard Kunstler – Le 9 mai 2025 – Source Clusterfuck Nation

La statue de la femme noire forte et universelle, Times Square, New York
Ce qui est drôle, c’est que cette nuée de botflies jacobins, de Norm Eisen au sénateur Thom Tillis, pensaient (et agissaient) comme si Ed Martin était le seul avocat MAGA capable de mettre au jour le tas fumant de merde séditieuse qui pourrit depuis tant d’années dans le district fédéral de Washington (c’est-à-dire le Marais). Comme si, en se débarrassant d’Ed, tous nos problèmes seraient résolus. Vraiment ? Ne pensez-vous pas qu’il existe des dizaines d’autres avocats compétents, patriotes et expérimentés, révoltés par la corruption qui règne dans le marais, qui pourraient occuper efficacement le poste de procureur fédéral du district de Columbia ?
Le deuxième aspect le plus drôle est apparemment que les Jacobins pensaient qu’Ed Martin allait simplement se cacher dans l’ombre comme un chien battu et disparaître, alors qu’en réalité, M. Trump lui a immédiatement attribué trois postes au sein du ministère de la Justice qui ne nécessitent pas la confirmation du Sénat et qui lui permettront de s’attaquer exactement aux mêmes problèmes graves qui affligent cette république depuis une position de pouvoir. M. Martin occupera désormais les fonctions de directeur du groupe de travail sur l’utilisation des armes du ministère de la Justice, de procureur général adjoint et de procureur chargé des grâces, chargé d’examiner la légitimité de la signature automatique par « Joe Biden » de documents importants, ce qui signifie qu’il aura le pouvoir d’engager des poursuites de son propre chef et de renvoyer des affaires devant le procureur fédéral du district de Columbia.
Il faut également imaginer qu’au cours de ses plus de 100 jours en tant que procureur fédéral par intérim du district de Columbia, M. Martin a constitué un dossier assez complet sur les multiples méfaits commis au cours de la dernière décennie, mais surtout sur la trahison de l’opération J-6 / 2021 au Capitole américain et sur la dissimulation qui a suivi, y compris le rôle des services de renseignement, la perfidie et les parjures de Chris Wray, Merrick Garland, Nancy Pelosi et d’autres, ainsi que le spectacle grotesque de mensonges et de méchanceté qu’a été la commission J-6 de la Chambre des représentants présidée par le représentant Bennie Thompson (D-MS), avec le soutien de Adam Schiff, Liz Cheney, Jamie Raskin et, comme toujours en coulisses, les ninjas du lawfare Norm Eisen, Mary McCord, Marc Elias, Ben Wittes et Andrew Weissmann.
Après la défaite apparente de la nomination d’Ed Martin, le président a immédiatement fait volte-face et nommé Jeanine Pirro procureure générale par intérim pour le district de Columbia. Avant de se lancer dans une carrière de commentatrice télévisée, Mme Pirro a été juge dans le comté de Westchester, dans l’État de New York, puis élue procureure générale, elle sait donc comment traiter les affaires criminelles. Cette nomination provisoire est valable pour 120 jours. En théorie, M. Trump peut nommer un nouveau procureur général par intérim tous les 120 jours et continuer à les faire tourner jusqu’à la fin des temps, chacun étant assisté par la même équipe de procureurs adjoints, chargé des mêmes affaires et disposant des mêmes preuves cataloguées.
Tout cela pour dire que les fonctionnaires du « blob » et les troupes de choc du Lawfare se trompent en pensant que leur cirque légaliste a, d’une manière ou d’une autre, acquis l’immunité contre toute évaluation, enquête et poursuite en écartant Ed Martin. Les affaires elles-mêmes dépassent le cadre d’un seul procureur fédéral et ont leur propre dynamique, alors que la nation lutte pour surmonter l’assaut organisé contre la loi elle-même que représente le Lawfare.
Par exemple, l’affaire qui vient d’être ouverte contre la procureure générale de New York, Letitia James, qui a fait campagne en promettant expressément de faire condamner Donald Trump pour… quelque chose… n’importe quoi ! Ce qu’elle a fait… en intentant une fausse action contre lui en 2024 pour avoir prétendument déclaré une valeur erronée de ses biens immobiliers dans le cadre d’une négociation de prêt avec la Deutsche Bank. Bien sûr, la banque a fait preuve de diligence raisonnable, comme il est d’usage, et l’accord a été conclu à la satisfaction des deux parties, ce qui signifie qu’aucune plainte pour fraude n’a jamais été déposée par un plaignant.
Au lieu de cela, la procureure générale James a concocté un récit farfelu pour lancer l’affaire Deutsche Bank. Il s’agissait en tous points d’une poursuite malveillante et mensongère. Le juge Arthur Engoron s’est comporté de manière malveillante et inappropriée tout au long du procès et a rendu un verdict de culpabilité assorti d’une condamnation absurde de 500 millions de dollars. La procureure générale « Tish » James était assise dans la salle d’audience, souriant narquoisement devant les caméras de télévision. Ce spectacle était obscène et injuste. Il pourrait encore être annulé par une juridiction supérieure de l’État de New York. La décision est attendue sous peu.
Aujourd’hui, Letitia James fait elle-même l’objet d’une enquête officielle, à la suite d’un renvoi au ministère de la Justice par l’Autorité fédérale du logement. Elle est accusée d’une série de fraudes hypothécaires — vraiment ? Parmi les accusations : elle aurait déclaré une maison en Virginie comme résidence principale, ce qui l’obligerait à quitter son poste de procureure générale de New York. Les autres accusations pourraient la conduire en prison. Les preuves sont consignées dans des contrats signés et des documents déjà rendus publics. Cela ne semble pas très bon pour Tish, malgré le fait que des inconnus aient récemment érigé une statue à son effigie à Times Square.
Depuis des années, les escroqueries et les canulars semblent sans fin. Je sais qu’il est plus que lassant de souligner que personne n’a été emprisonné, ni même traduit en justice, pour quoi que ce soit depuis 2017. Il semble que cette période de chance touche à sa fin. Tish n’est que le début d’une nouvelle tendance. Et l’action va se déplacer des bas-fonds troubles de l’État de New York vers le principal Okefenokee-on-the-Potomac.
James Howard Kunstler
Pour lui, les choses sont claires, le monde actuel se termine et un nouveau arrive. Il ne dépend que de nous de le construire ou de le subir mais il faut d’abord faire notre deuil de ces pensées magiques qui font monter les statistiques jusqu’au ciel.
Traduit par Hervé, relu par Wayan, pour le Saker Francophone