Par Will Denayer – Le 12 août 2016 – Source Off Guardian
Ce texte traite de stratégie, mais la stratégie ne peut pas être considérée indépendamment des personnes, de leurs histoires et de leurs actions. Syriza a toujours été un conglomérat inconfortable de groupes aux convictions politiques nombreuses, mais depuis qu’il est arrivé au pouvoir en janvier 2015, jusqu’à sa capitulation sept mois plus tard, deux tendances principales ont mené une lutte acharnée. D’un côté, il y avait la gauche hétérogène, qui voulait tenir les promesses électorales (le programme de Thessalonique) : il n’y aurait plus d’austérité, la Grèce négocierait une annulation de sa dette et si la Troïka poussait le pays à bout, elle préconisait de quitter la zone euro. La direction, de l’autre côté, voulait aussi mettre fin à l’austérité. Mais à aucun prix elle n’était prête à sortir de l’euro.