Par Abdel Bari Atwan – Le 5 février 2015 – Source Special Golf News
L’organisation avait besoin de rétablir sa réputation de plus sale gamin du quartier après la perte de Kobani.
Je pensais être immunisé contre les effroyables excès de violence de Daesh (Etat islamique d’Irak et du Levant) – d‘autant que je m’apprête à publier un nouveau livre sur le sujet –, mais je me suis révélé incapable de regarder jusqu’au bout leur dernière vidéo, celle où le pilote jordanien Al Muath Kaseasbeh est brûlé vif. Je l’ai arrêtée, tout tremblant de répulsion… mais non sans avoir vu les premières horribles images, le pilote suspendu dans une cage, l’homme masqué mettant le feu à la traînée d’essence menant à la cage, l’expression de terreur absolue sur le visage de la malheureuse victime.
J’ai été très troublé par l’enchaînement des séquences et la qualité des prises de vue. Chaque étape de l’exécution, chaque détail a fait l’objet de grands soins; les angles des prises de vue ont été soigneusement choisis et les épouvantables images étaient de haute définition. Je frémis d’horreur à la pensée qu’un groupe de personnes se soit tranquillement assis pour mettre cela au point, en rédigeant peut-être même un scénario comme les cinéastes de Hollywood.