Cette version de Trump sait sur quels boutons appuyer, il sait où sont enterrés les cadavres, il a absorbé ce qu’ils ont de pire et maintenant il est sur le point de les leur renvoyer. – Jeff Childers
Par James Howard Kunstler – Le 28 Novembre 2024 – Source Clusterfuck Nation
Vous avez toutes les raisons de croire que ce gouvernement léviathan arrogant et malveillant, et le blob vicieux de renseignement et de guerre légale à son avant-garde, est sur le point d’être mis sens dessus dessous, à l’intérieur et à l’extérieur. Chaque nomination de Trump est une dose de chimiothérapie pour cette bête maligne, visant tous ses organes malades. Les cellules rebelles qui s’y trouvent vont mourir durement, lutter contre leur extinction, hurler et se débattre au fur et à mesure du traitement. Enfin, si on le laisse faire.
C’est ainsi que des rumeurs circulent sur un coup d’État visant à empêcher le traitement. La version de référence est la suivante : « Joe Biden » continue de provoquer stupidement la Russie avec ces missiles ATACMS de moyenne portée jusqu’à ce que Poutine soit contraint de répondre par une frappe contre un membre de l’OTAN, par exemple une base militaire en Pologne utilisée pour mettre en place et cibler les ATACMS. En vertu de l’article 5 de l’OTAN – une attaque contre l’un est une attaque contre tous – l’Europe et les États-Unis doivent entrer en guerre contre la Russie. Cela devient le prétexte pour « Joe Biden » de déclarer une urgence extraordinaire (ou Kamala Harris, si « JB » peut être expulsé en vertu du 25e amendement). L’entrée en fonction du gouvernement nouvellement élu doit être reportée. . . .
Une telle mesure ne manquerait pas de provoquer une insurrection nationale contre le Léviathan et la deuxième guerre civile serait déclenchée. On pourrait également s’attendre à un contre-coup d’État rapide de la part de l’armée américaine qui ne jouerait pas le jeu. Poutine pourrait lui aussi hésiter à jouer le jeu, c’est-à-dire ne pas mordre à l’hameçon et s’abstenir de frapper tout territoire de l’OTAN. Après tout, c’est officiellement le gouvernement de Kiev de Zelensky qui est en cause. La Russie pourrait simplement pilonner Kiev jusqu’à ce que ce gouvernement cesse d’exister. Jusqu’à présent, Poutine s’est soigneusement abstenu de détruire le centre historique de la ville, se contentant de frapper des centrales électriques pour couper le chauffage et la lumière et rendre la vie extrêmement inconfortable dans la capitale ukrainienne à l’approche de l’hiver. Mais il pourrait raser la ville.
Le choix appartient à Zelensky, et ce depuis des mois, alors que ses forces, son armement et ses perspectives s’amenuisent. Il pourrait suspendre les hostilités, entamer des pourparlers, voire hisser le drapeau blanc et mettre fin à des souffrances inutiles. En aucun cas il ne récupérera le Donbass ou la Crimée. Je doute que la Russie veuille s’emparer du reste de l’Ukraine, compte tenu du coût qu’il y aurait à la soutenir indéfiniment. Il vaut mieux qu’elle reste un État souverain et qu’elle s’occupe d’elle-même, mais qu’elle soit neutre, démilitarisée et, si vous voulez, dé-nazifiée. Vous comprenez qu’il s’agit là des conditions définitives de la Russie ? Et qu’elles n’ont rien de déraisonnable ?
En bref, l’hypothétique coup d’État échouerait, la guerre en Ukraine prendrait fin et Trump serait investi s’il prenait soin d’éviter les assassins du blob jusqu’au 20 janvier. Quant au projet du député Jamie Raskin d’empêcher la prestation de serment de Trump au motif qu’il est « un insurrectionniste », vous pouvez le classer dans la catégorie « grandiloquence stupide ». Ainsi, le nouveau gouvernement entrera en fonction, les nouveaux chefs de département prendront leurs fonctions et le léviathan recevra le traitement thérapeutique qu’il mérite.
Vous comprenez, bien sûr, que la bureaucratie fédérale est une réincarnation perverse de l’ancien « Spoils System » du 19e siècle, une matrice de parasites enracinée qui se reproduit d’elle-même. Les deux partis l’ont nourrie, mais les Démocrates en ont fait leur chouchou depuis qu’Obama est aux commandes. Lui et son procureur général Eric Holder ont fait en sorte que le ministère de la justice cible leurs ennemis politiques et que le FBI se transforme en un KGB américain, et ce comportement a perduré pendant les huit longues années qui ont suivi le départ d’Obama et de Holder. La malveillance a découlé de ces départements, puisque tout opposant à l’agenda du parti pouvait être poursuivi, financièrement drainé et mis hors d’état de nuire. En réalité, le seul objectif du parti était de nourrir le parasite bureaucratique et de le rendre toujours plus grand et plus dépendant du parti afin d’accroître son pouvoir.
Il y aura nécessairement de la confusion pour le nettoyage de tout cela. Étant donné que Trump est la cible principale de l’inimitié du DOJ et du FBI, les publicistes du blob essaieront d’y voir une « rétribution personnelle », mais il s’agit en réalité de la réponse appropriée d’une nation lésée. Un grand nombre de fonctionnaires actuels et anciens méritent d’être inculpés pour ce qu’ils ont fait, des crimes graves contre leurs concitoyens. Ils méritent également des procès équitables pour déterminer leur culpabilité. Le problème est que ces procédures devraient se dérouler en dehors du tribunal fédéral de district de Washington, qui est lui-même parasité et corrompu.
En dehors de ces procédures pénales, le reste relève du processus exécutif – il s’agit simplement de licencier un grand nombre de poids morts et de fonctionnaires qui n’apportent rien d’autre que de l’inertie et des entraves au fonctionnement normal d’une société. Et la déconstruction d’agences entières. Le blob tentera probablement de bloquer cet effort en rassemblant sa propre armée d’avocats alliés pour bombarder les tribunaux de poursuites et d’assignations. Si l’équipe Trump fait son travail avec soin, en respectant scrupuleusement les procédures, cette offensive peut être surmontée et contournée.
Au bout d’un certain temps, nous découvrirons à quel point le gouvernement est vraiment nécessaire, un peu comme Twitter l’a fait, après qu’Elon Musk a renvoyé 80 % de ses employés. Étant donné qu’une grande partie de l’économie américaine s’est insidieusement déplacée vers le gouvernement, cette réduction d’échelle risque d’être douloureuse, en particulier pour l’économie locale de Washington DC, c’est-à-dire une économie d’escroquerie où les rackets se chevauchent. Il suffit de modifier quelques lois pour que des secteurs entiers – tels que le lobbying des entreprises militaires – disparaissent. Mais il faut se demander comment cela peut être une bonne chose.
Pour l’instant, nous rendons grâce pour les changements importants qui sont probablement en cours. Les libertés volées seront restituées. Vous serez libre de réussir ou d’échouer dans une société de transactions volontaires. Cela a toujours été l’essence même de l’Américain : ne pas être le client d’un faux État thérapeutique, sauveur de tous, mais en réalité juste protecteur des siens.
James Howard Kunstler
Pour lui, les choses sont claires, le monde actuel se termine et un nouveau arrive. Il ne dépend que de nous de le construire ou de le subir mais il faut d’abord faire notre deuil de ces pensées magiques qui font monter les statistiques jusqu’au ciel.
Traduit par Hervé, relu par Wayan, pour le Saker Francophone