Le 21 avril 2016 – Source Moon of Alabama
Un article bienvenu du Washington Post explique comment les Saoudiens soudoient la gauche, la droite et le centre: Le gouvernement saoudien a un vaste réseau de firmes de relations publiques et de lobbying aux États-Unis.
Le gouvernement saoudien et ses affiliés ont versé des millions de dollars à des entreprises étasuniennes de relations publiques et de lobbying et à des cabinets juridiques pour accroître la visibilité de leur pays aux États-Unis et aux Nations Unies à un moment crucial pour eux.
[…]
Rien qu’en 2015, ils se sont offert les services de cinq firmes de lobbying et de relations publiques, ce qui montre leur grand désir de renforcer leurs liens avec Washington. Les entreprises ont organisé des rencontres entre les responsables saoudiens, des chefs d’entreprise et des médias américains…
Les Saoudiens en ont eu pour leur argent.
- Ce récent portrait dans le NYT, samedi, était remarquable d’empathie – Un artiste développe une Oasis de Créativité dans une Arabie saoudite conservatrice
- Les vendus incultes de l’Institut Brookings sont toujours prêts à prendre l’argent du Golfe – Obama va à Riyad: Pourquoi les États-Unis et l’Arabie Saoudite ont encore besoin l’un de l’autre
- Newsweek n’a pas pu résister aux pots de vin – Apprendre à aimer les vilains Saoudiens
Les trois articles suivants sont sortis aujourd’hui. Notez bien leur thème commun, entièrement inspiré par le lobbying:
- Daily Beast – Pentagone: Il ne faut pas poursuivre les Saoudiens pour le 11 septembre
C’est peut-être vrai qu’ils ont répandu l’idéologie empoisonnée d’al-Qaïda. Mais l’Arabie saoudite est un allié trop précieux contre le terrorisme d’aujourd’hui pour permettre aux Américains ordinaires de faire payer le royaume.
- Foreign Policy – L’Arabie Saoudite est un grand allié des Américains
Alors que Téhéran continue à répandre le terrorisme anti-américain à travers le Moyen-Orient, Riyad détient la clé de la stabilité régionale. Ce n’est pas le moment de s’éloigner de la Maison des Saoud.
Les Saoudiens sont très en colère à cause de l’accord nucléaire avec l’Iran, et ils croient que seul le prochain président des États-Unis – que ce soit Hillary Clinton ou même Donald Trump – sera en mesure de rétablir le statut de l’Arabie saoudite comme principal allié de l’Amérique au Moyen-Orient.
- La palme de la capitulation revient, jusqu’ici, à Bloomberg qui a vendu le numéro de mai de BusinessWeek, y compris sa couverture, à un prince saoudien:
Les États-Unis pourraient trouver dans le Prince Mohammed, un allié fidèle et bienveillant dans une région chaotique.
Le clan mafieux saoudien n’est pas seulement corrompu lui-même. Il corrompt massivement les autres. Il les arrose pour les entraîner dans ses crimes, peu importe leur noirceur. Il suffit, pour s’en convaincre, de lire ces lignes extraites d’un article du WaPo (Washington Post) sur le lobbyisme:
En 2014, les consultants du cabinet de relations publiques Qorvis ont écrit les textes des pages YouTube et Twitter de l’ambassade d’Arabie Saoudite, et ont tenu le compte Twitter de la coalition de l’opposition syrienne.
Ce sont les Saoudiens qui mettent le plus d’argent dans la guerre contre la Syrie. Ils concourent au développement d’ISIS et d’al-Qaïda, non seulement en Syrie, mais aussi au Yémen et ailleurs. Un ancien ministre saoudien des Affaires étrangères, cité dans le Financial Times d’hier (voir ici), l’a même reconnu :
Saud al-Faysal, le respectable ministre des Affaires étrangères saoudien, a protesté auprès de John Kerry, le secrétaire d’État américain, en disant : «Daesh [ISIS] est notre réponse [sunnite] à votre soutien à Da’wa» – le parti chiite islamiste aligné sur Téhéran qui est au pouvoir en Irak.
Il devrait être acquis que ceux qui pactisent avec les Saoudiens pactisent avec des ennemis.
Traduction : Marie Staels
Ping : Revue de presse internat. | Pearltrees