Plus importante que les élections américaines : la mort d’Islam Karimov

Islam KarimovPar Boyan Tchoukov – Le 7 septembre 2016 – Source SouthFront

On ne parle guère de l’Ouzbékistan dans les grands médias, bien que ce pays occupe une position-clé en Asie centrale, de par sa démographie et sa géographie. Mais les observateurs sérieux des événements en Asie centrale gardent constamment les yeux fixés sur l’Ouzbékistan. Cela, à cause de la récente «résurgence» de l’Islam radical dans la région. Les nouvelles sur les activités terroristes en Asie centrale deviennent plus fréquentes. Si la situation en Ouzbékistan devait se détériorer, le pays pourrait devenir un détonateur pour toute la région et État islamique pourrait contaminer les pays voisins, y compris la Russie et la Chine.

Jusqu’à présent, c’était le Président du pays, Islam Karimov, qui était le garant de la stabilité de l’Ouzbékistan. C’est lui le fondateur de l’État ouzbek. Le 26 août 2016, la fille cadette d’Islam Karimov, ambassadrice à l’UNESCO, Lola Karimova-Tilyaeva, confirmait que son père avait subi un accident vasculaire cérébral. Cinq jours plus tard, on annonçait que le Président de l’Ouzbékistan était décédé. Islam Abdouganiévitch Karimov a été enterré le 3 septembre 2016 au cimetière historique de Shahi-Zinda, à Samarcande, la ville où il était né. Tout le monde s’est rendu à ses funérailles, sauf sa fille aînée, Gulnara, qui est en résidence surveillée. Personne n’avait été enterré à Shahi-Zinda ces vingt dernières années. Islam Karimov a été l’exception. Shahi-Zinda signifie «un tsar vivant».

D’un point de vue géopolitique, l’Ouzbékistan est unique. Pour gagner les rives de l’océan mondial depuis le territoire ouzbek, on doit traverser, au minimum, les deux frontières d’État de deux pays. Au milieu des années 1970, la Bulgarie et l’Ouzbékistan avaient le même nombre de citoyens. Mais aujourd’hui, l’Ouzbékistan possède l’armée la plus puissante et les services de sécurité les plus solides de toute la région, et a une population de 30 millions d’habitants. Sur le plan historique, les cités de Samarcande, de Boukhaa et de Tachkent ont été les foyers historiques de la culture et de la science en Asie centrale. Presque toutes les familles nobles de la région ont des racines ouzbèkes. C’est pourquoi les Ouzbeks regardent les Kazakhs, les Tadjiks et les Kirghizes avec condescendance. Ceux-ci étaient habituellement les serviteurs des nobles familles ouzbèkes.

Il y a une diaspora ouzbèke considérable dans tous les pays entourant l’Ouzbékistan. En Afghanistan, un citoyen sur dix est Ouzbek. Aujourd’hui comme autrefois, l’ethnie ouzbèke est à l’avant-garde de l’Asie centrale. Samarcande résume à elle seule toute l’histoire prestigieuse de la région. En 1369, cette cité devint la capitale de l’Empire central asiatique d’alors, dirigé par Tamerlan. La cité connut un siècle fastueux et devint la perle architecturale de l’Asie centrale, avec ses palais, ses observatoires astronomiques et ses universités islamiques, construits par Tamerlan et ses successeurs. Aujourd’hui, un habitant de Samarcande sur cinq est étudiant. De même que les meilleures écoles littéraires et culturelles de Samarcande, les universités techniques bénéficient d’un prestige immense dans toute l’Asie.

Du temps de Staline, les scientifiques et les ingénieurs dissidents de l’URSS furent exilés pour la plupart en Ouzbékistan. D’où, entre autres raisons, la relocalisation des industries aéronautiques soviétiques à Tachkent durant la Seconde Guerre mondiale. L’Ouzbékistan dispose d’un personnel technique local hautement qualifié. Le pays a ses propres écoles d’ingénieurs. Il a une industrie automobile bien développée, qui exporte des véhicules dans les pays voisins. Islam Karimov a essayé de conserver une industrie aéronautique nationale, sans y parvenir. Mais l’Ouzbékistan garde un grand nombre d’industries high-tech. Il a son propre complexe militaro-industriel. Cela peut paraître surprenant, mais l’Ouzbékistan est loin d’être «un despotisme agraire avec une population pauvre». Dans les années 1990, les Ouzbeks ont réussi à éviter le vandalisme de masse, la famine et la pauvreté, si répandus dans la majeure partie de l’espace post-soviétique. Du temps d’Islam Karimov, la population ouzbèke a toujours eu du pain et du pilaf à table.

Du temps de l’URSS, le russe était la principale langue de communication en Ouzbékistan. Islam Karimov n’a appris à parler couramment l’ouzbek qu’à l’âge adulte. Comme pour tous les autres dirigeants importants de l’URSS, le début de sa biographie n’est pas clair. On ne sait rien de précis sur la nationalité d’Islam Karimov : était-il ouzbek, tadjik, persan ou juif ? Dans sa biographie officielle, on le décrit comme un étudiant actif et brillant. La rumeur locale le dépeint plutôt comme un voyou incontrôlable et un médiocre étudiant. Enfant, il a vécu dans un orphelinat. L’expérience professionnelle d’Islam Abdouganiévitch, elle, est bien connue. Avant 30 ans, il était ingénieur en mécanique, avant de se spécialiser en économie. Il a défendu sa thèse de doctorat et a commencé à diriger le ministère des Finances de la RSS d’Ouzbékistan, avant de superviser le Gosplan (Département d’État à la Planification). En 1989, Islam Karimov devint le Premier Secrétaire du Comité central de l’Ouzbékistan.

A partir de ce moment, sa personnalité double monte en scène. Parler de «dualisme» est trop théorique et philosophique. Dire «hypocrisie» est trop vulgaire et incorrect. Dans les années de turbulences qui ont suivi la chute de l’URSS, Islam Karimov a gardé solidement le pouvoir en Ouzbékistan et a réussi à diriger le pays en lui évitant au maximum d’être touché par les événements tumultueux de la région. C’est le dirigeant le plus complexe de l’espace post-soviétique. Il n’y en a pas d’autre comme lui. Islam Abdouganiévitch est un dictateur démocrate, un sauveur brutal, un moderniste conservateur, un islamiste laïc. C’est un ami de la Russie contre les États-Unis ; un ami des États-Unis contre la Russie. L’Ouzbékistan dérive régulièrement vers l’Ouest et les États-Unis. Il quitte les organisations interétatiques loyales à Moscou, comme l’Organisation pour la Sécurité collective, et rejoint des organisations adverses, comme le GUAM (Géorgie, Ukraine, Azerbaïdjan, Moldavie), mais l’adhésion de Tachkent a toujours un caractère temporaire et n’est jamais active. L’Ouzbékistan est toujours revenu dans l’orbite de Moscou. Contrairement à la situation de son voisin le Tadjikistan, les pressions sur les Russes ethniques en Ouzbékistan ont toujours été plus modérées, ce qui ne veut pas dire qu’il n’y en ait pas eu, ni qu’il n’y en a pas maintenant. Et ce n’est pas un hasard si, régulièrement, dans le monde de l’information, apparaissent des nouvelles sur des consultations entre Moscou et Tachkent, pour faire entrer l’Ouzbékistan dans l’Union économique eurasienne.

Islam Karimov connaît parfaitement les puissants clans ouzbeks et leurs connections familiales. En Ouzbékistan, les clans jouent un rôle-clé. Ethniquement comme religieusement, le pays est d’une complexité rare ; ainsi, l’Islam y existe sous de nombreuses sensibilités. C’était Islam Karimov qui y assurait la stabilité. En Ouzbékistan existe une division du travail traditionnelle entre les clans régionaux. Comme le dit un proverbe ouzbek : «Celui de Samarcande gouverne, celui de Tachkent s’occupe des finances, et celui du Ferghana prie». Ce proverbe souligne le rôle particulier de l’islam dans la vallée du Ferghana. Les personnalités religieuses de l’Ouzbékistan sont traditionnellement originaires de cette vallée. Depuis la fin de l’Union soviétique, le pouvoir est exercé par le clan de Samarcande, d’où vient Islam Karimov. Le clan de Tachkent contrôle l’économie du pays. Le clan du Ferghana joue, comme le veut la tradition, de la menace du terrorisme islamique pour augmenter son influence.

Tout au long de sa vie, Islam Karimov a eu une intuition incroyable, qui ne l’a jamais trompé. Il est extrêmement flexible. Lors du référendum sur le maintien de l’URSS, l’Ouzbékistan a voté à 93,7% pour, avec 95,4% de participation. Après l’échec du Comité d’État pour l’état d’urgence (la tentative de coup d’État à Moscou du 18-21 août 1991), Islam Karimov a été le premier à parler de l’indépendance de la république. Il gagna son référendum : 98% des Ouzbeks votèrent alors pour l’indépendance. Il n’est donc pas surprenant que Islam Abdouganiévitch ait gagné les premières élections présidentielles avec un résultat sans appel de 86% des voix en sa faveur. Lors des dernières élections présidentielles, en 2015, il a engrangé 90% des votes. Islam Karimov a réussi à éviter l’intensification des conflits interethniques dans le pays, contrairement au Tadjikistan et au Kirghizstan. Après l’effondrement de l’Union soviétique, l’Ouzbékistan a joué un rôle politique de premier plan en Asie centrale. En 1992, lors de la guerre civile au Tadjikistan, Islam Karimov envoya 50 000 hommes pour la «restauration de la structure constitutionnelle». Le Président ouzbek a étouffé les activités des islamistes dans la région. En 1999, durant les événements de Batkin, il fournit de l’aide militaire pour aider le Kirghizstan dans son combat contre les groupes armés d’islamistes radicaux venus du Tadjikistan.

Au début de 2000, Islam Karimov se rapprocha de Washington et de Bruxelles, en tant qu’allié dans le combat contre le terrorisme. Tout au début de l’opération militaire des États-Unis contre les Talibans en Afghanistan, en 2001, l’aérodrome de Hanabad, près de la ville de Karshi, fut donné aux Américains comme base aérienne. Karshi est un centre administratif important dans le district de Kachkadarin. La ville se situe à environ 520 kilomètres au sud-est de la capitale du pays, Tachkent, et à environ 335 kilomètres de la frontière afghane. En mai 2005, des émeutes éclatèrent dans la ville d’Andijan, dans l’est de l’Ouzbékistan. Selon la version officielle, les combattants d’une secte islamiste illégale, Akramia, attaquèrent la prison, la police, les unités militaires, les services de sécurité et s’emparèrent de plusieurs immeubles de la préfecture. Le même jour, l’armée écrasa la rébellion. Selon les données de la Justice d’Ouzbékistan, il y eut 187 morts. Plus de 100 personnes ayant participé aux émeutes furent condamnés de 10 à 20 ans de prison. A l’époque, Islam Karimov, comme Recep Erdogan aujourd’hui, soupçonna les Américains d’être les conspirateurs et les organisateurs de ces émeutes. Après 2005, les autorités ouzbèkes fermèrent les bureaux des ONG internationales et poursuivirent en justice les militants des droits de l’homme qui avaient été financés, ainsi que les dissidents. En 1998, toutes les activités religieuses non enregistrées furent interdites en Ouzbékistan. En 2005, Tachkent changea brusquement sa politique étrangère. On décida de fermer la base militaire américaine de Karshi. Islam Karimov n’a jamais eu peur des décisions radicales. En 2004, l’ambassadeur britannique à Tachkent, Craig Murray, déclara lors d’une conférence à Tachkent : «L’Ouzbékistan n’est pas une démocratie et ne montre aucun signe d’une évolution vers la démocratie. Les principaux partis politiques sont interdits. Le Parlement n’a pas été élu démocratiquement. Il n’y a aucun contre-pouvoir. Pire, nous pensons qu’il y a entre 7 000 et 10 000 personnes en prison et nous pensons qu’elles le sont pour des motifs politiques ou religieux. Dans de nombreux cas, elles ont été injustement accusées de crimes, sans aucune preuve.» A la suite de ce discours, l’ambassadeur britannique fut immédiatement expulsé d’Ouzbékistan.

Après 2005, Tachkent s’est rapprochée de Moscou et de Pékin. En 2006, l’Ouzbékistan est redevenu membre de l’Organisation pour la Sécurité collective (OCS), avant de la quitter de nouveau en 2012. Islam Karimov a toujours joué sur les confrontations entre Moscou et Washington. Il a créé des liens solides avec la Chine, la Corée du Sud, la Turquie, l’Inde – soucieux uniquement des intérêts économiques et politiques de l’Ouzbékistan. Indépendamment de cela, Tachkent n’est jamais entrée dans aucune organisation ou union occidentales. Islam Karimov a toujours eu de bonnes relations avec la Russie, mais son vrai amour, depuis l’époque soviétique, c’est la Chine. Et ce n’est pas seulement une question d’intérêts stratégiques. Islam Karimov aime la Chine, tout simplement : un pays moderne puissant, en pleine évolution, avec une politique sociale, un pouvoir autoritaire et une très grande réussite. C’est ce que souhaite Islam Karimov pour sa patrie. Le premier chef d’État étranger à s’exprimer devant le Parlement ouzbek [le Majlis] a été Xi Jinping. Islam Karimov était un invité de marque à Pékin, mais la seule alternative laissée aujourd’hui en héritage d’Islam est l’islamisme. Cependant, une majorité parmi l’élite ouzbèke ne veut pas que les choses changent. Elle veut la stabilité du pays.

L’Ouzbékistan est le premier pays, parmi les membres de la CEI, pour le nombre de ses travailleurs émigrés dans la fédération de Russie. Selon les chiffres officiels, en janvier 2016 il y avait 1,88 million de citoyens ouzbeks sur le territoire russe. Les envois d’argent de ces travailleurs représentent 12% du PNB de la république. La fédération de Russie est le premier partenaire économique de l’Ouzbékistan. Tachkent est le quatrième partenaire commercial de Moscou parmi les membres de la CEI, après l’Ukraine [peut-être plus maintenant… NdT], la Biélorussie et le Kazakhstan. La Russie est l’investisseur le plus important en Ouzbékistan. Ces dernières années, les sociétés russes ont investi plus de 6 milliards de dollars US dans l’économie ouzbèke. En 2015, le volume des investissements russes a dépassé 1,236 milliard de dollars US. Selon les chiffres du ministère de l’Économie de l’Ouzbékistan, en 2015, la république s’est classée 11e dans le monde pour la production pétrolière, 3e pour l’exportation de coton et 6e pour la production de coton. Le changement dans la structure des exportations et le basculement de la production de coton vers l’énergie a eu lieu du temps d’Islam Kadirov. La part du coton dans l’économie a chuté de 60% à 8%.

Les exportations se répartissaient ainsi en 2015 :
 énergie et produits pétroliers : 25,9%
 produits alimentaires : 10,2%
 métaux ferreux et non-ferreux : 6,4%
 coton : 5,7%
 biens de consommation : 12,8%
Les importations, cette même année, se répartissaient comme suit :
 machines et équipements : 40,5%
 produits de l’industrie chimique : 17%
 biens de consommation : 12,8%

Celui qui va s’emparer du fauteuil présidentiel d’Islam Karimov aura un rôle de la plus haute importance. Les services de sécurité sont extrêmement puissants. Ils sont dirigés par le patron du Service pour la Sécurité nationale, le colonel-général Roustan Inoyatov. Celui-ci a travaillé pour le KGB du temps de la RSS d’Ouzbékistan et pour le Directorat des missions étrangères (espionnage extérieur) du KGB. Il a opéré en Afghanistan sous couvert des services de l’ambassade soviétique. Il est l’un des huit officiels ouzbeks portés sur la liste noire de l’Union européenne. Aujourd’hui, la stabilité de l’Ouzbékistan repose essentiellement, dans les faits, sur Roustan Inoyatov. Il y a quelques années, il a réussi à bloquer les ambitions politiques des deux filles d’Islam Karimov, ce qui démontre combien grande est l’influence du sérail en Ouzbékistan. L’un des favoris dans ce combat pour le fauteuil présidentiel à Tachkent est le Premier ministre, Chawkat Mirziyaev, qui vient aussi des services de sécurité. Un autre favori est le vice-Premier ministre, Roustam Azimov, un diplômé d’Oxford. Il est tout à fait possible, pour Roustan Inoyatov et ses partisans, d’adopter une stratégie du pouvoir à l’algérienne – les vrais détenteurs du pouvoir gouvernant sous le nom d’un Président civil. Dans les trois mois, il y aura des élections présidentielles en Ouzbékistan et la situation va finalement s’éclaircir. Chawkat Mirziyaev, sous l’ancienne tradition soviétique, était désigné pour organiser les funérailles du dirigeant regretté. Andropov a enterré Brejnev. Tchernienko a enterré Andropov. Gorbatchev a enterré Tchernienko…

Pourquoi le décès d’Islam Karimov est-il plus important que les élections présidentielles aux États-Unis ? Pourquoi les spécialistes se plaignent-ils que l’annonce officielle de la mort du président ouzbek a été retardée de quelques jours, alors qu’ils considèrent normal le spectacle politique des élections présidentielles aux États-Unis ? Il y a deux attitudes différentes envers le pouvoir et ses détenteurs – l’attitude orientale et traditionnelle, et l’attitude occidentale et post-moderne. Dans le premier cas, on regarde le pouvoir comme sacré. Le dirigeant porte seul l’entière responsabilité du sort de la nation. La mort d’Islam Karimov, sans parler du type de dirigeant qu’il a été, n’est pas simplement un changement de titulaire sur le fauteuil présidentiel, mais c’est la disparition de la personne responsable du pays. Cela nécessite de reconsidérer l’axe du pouvoir comme un tout, et tant que cela n’est pas réglé, la mort du dirigeant ne peut être annoncée parce que cela créerait un vide de pouvoir. Il est probablement plus correct de le faire vite et d’éviter les délais, mais cette procédure n’est pas un coup de tête ni une coutume sauvage, c’est une nécessité justifiée venant de la conception traditionnelle du dirigeant. Islam Karimov était le pouvoir et sa mort a un sens, parce que le pouvoir en Ouzbékistan est sacré. C’est pourquoi les gens l’ont pleuré, samedi dernier, quand ils ont amené le corps d’Islam Karimov à Shahi-Zinda à Samarcande.

Boyan Tchoukov

Article paru originellement dans A-specto, traduit du russe par Valentina Tzoneva

Mise à jour [8 septembre 2016]
Après que le Président du Sénat – Président de la République par intérim comme le veut la Constitution – s’est retiré et a proposé le Premier ministre, Chawkat Mirziyaev, comme Président par intérim, le Parlement ouzbek a entériné ce choix. Chawkat Mirziyaev apparaît en position de force pour succéder à Islam Karimov. Des élections présidentielles devraient se tenir dans trois mois. Chawkat Mirziyaev s’est déjà entretenu avec Vladimir Poutine et Dmitri Medvedev.

Traduit de l’anglais par Ludovic, relu par nadine pour le Saker francophone

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