Média : Iran, Venezuela et les deux Grandes réinitialisations


Par Tom Luongo – Le 7 mars 2022 – Source Gold Goats ‘N Guns

Un pétrolier est en feu dans la mer d’Oman, jeudi 13 juin 2019. Deux pétroliers près du détroit stratégique d’Ormuz auraient été attaqués jeudi, un assaut qui a laissé l’un d’eux en feu et à la dérive, alors que les marins ont été évacués des deux navires et que la marine américaine s’est empressée de leur venir en aide dans un contexte de tensions accrues entre Washington et Téhéran. (AP Photo/ISNA)

Je suis intervenu dans une tonne de médias au cours de la semaine dernière (et j’y interviendrai encore, alors suivez-moi sur Twitter pour obtenir toutes les mises à jour, du moins jusqu’à ce qu’ils me jettent). Voici une émission que j’ai réalisée hier avec Joachin Flores et Tim Kirby pour essayer de relier tout ce que j’ai écrit dans le blog d’hier.

Grâce à la guerre de Poutine en Ukraine, la course est lancée pour le Great Reset.

Il est important de noter que nous avons abordé certains points que je n’ai pas pu intégrer dans mes derniers blogs car ils étaient déjà très importants.

Le premier point concerne les négociations du JCPOA à Vienne. Elles sont en train de se conclure rapidement afin de stabiliser les marchés pétroliers en essayant de compenser les embargos volontaires sur le pétrole russe par la production iranienne nouvellement libérée.

Ce calcul pose quelques problèmes, dont le moindre n’est pas que le secteur pétrolier iranien ne sera pas en mesure de produire 1,5 million de barils supplémentaires par jour avant que la Russie ne réagisse de la manière que j’ai évoquée dans l’article ci-dessus, c’est-à-dire en offrant du pétrole à prix d’or bien en dessous du “prix du marché” .

Le deuxième grand problème est du même ordre, à savoir que les États-Unis font des ouvertures diplomatiques à Nicolas Maduro au Venezuela pour lever les sanctions contre son pays. Rappelez-vous que c’est le blocus mal conçu de Trump contre le Venezuela qui a incité les importateurs américains à commencer à acheter d’énormes quantités de pétrole russe de grade Oural comme barils de remplacement.

Pourquoi ferions-nous cela si nous détestons tant la Russie ? Et ce n’est pas parce que Trump roule pour la Russie. C’est simplement parce que les raffineries de Gulf coast sont conçues pour raffiner cette boue vénézuélienne qui est leur principale production. C’est ce qu’on appelle du pétrole lourd et aigre. Et le grade Oural russe est son plus proche concurrent sur le marché mondial.

C’est la raison pour laquelle les importations américaines de pétrole russe ont bondi au cours des deux dernières années. Et c’est aussi la raison pour laquelle, depuis que ce conflit est devenu réalité, les prix à la pompe aux États-Unis ont explosé, alors que les importations américaines de pétrole russe sont tombées à presque zéro dans les jours qui ont précédé la décision de Poutine d’envahir l’Ukraine.

La grande question qui se pose ici est la suivante : pourquoi l’Iran ou le Venezuela feraient-ils confiance aux États-Unis sur toute question liée à la militarisation de l’accès aux marchés financiers ? En fait, pourquoi voudraient-ils même parler avec ces gens, à moins qu’ils n’aient déjà des échappatoires et des solutions de contournement en place ?

Je vous recommande de lire cet article que j’ai écrit en mai 2021 pour voir ce que pense Klaus et pourquoi il a de sérieux problèmes maintenant que l’Iran n’est plus dirigé par des soi-disant modérés comme Hassan Rouhani.

Rappelez-vous, l’Iran vendait du pétrole via la Russie par le biais d’un programme de “biens contre pétrole” depuis que Trump est devenu un néoconservateur débile à part entière en 2018. Qui était là pour aider l’Iran à surmonter l’ouragan Trump ? Poutine.

C’est la même chose pour Maduro.

En tout cas, la version finale du JCPOA qui prend forme et sur laquelle O’Biden 1 et Davos se mettent d’accord sera une version qui garantit que l’Europe se fera sévèrement corriger par Poutine.

Tom Luongo

Traduit par Zineb, relu par Wayan, pour le Saker Francophone

Notes

  1. Contraction d’Obama et Biden
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