Par Paul Craig Roberts – Le 5 novembre 2016 – Strategic Culture
Tout a été fait pour que cette élection soit volée à Trump. C’était le but des sondages truqués en surpondérant les partisans de Hillary dans les échantillons. Après des semaines passées à entendre les résultats de sondages annonçant qu’Hillary est en tête, le public ne croira pas que l’élection a été truquée. Le vote électronique rend les élections faciles à truquer, et j’ai déjà transmis les explications données par les experts en fraude électorale, sur la façon dont cela peut être fait.
De toute évidence, l’oligarchie ne veut pas de Donald Trump à la Maison Blanche, car elle n’est pas sûre de pouvoir le contrôler, et Hillary est son agent.
Avec la réouverture de l’enquête du FBI sur Hillary et les scandales connexes qui explosent tout autour d’elle, le vol de l’élection ne devient pas seulement plus risqué, mais aussi moins susceptible de servir les intérêts de l’oligarchie.
L’image, ainsi que l’argent, font partie du pouvoir oligarchique. L’image de l’Amérique en prendrait un grand coup si le peuple américain élisait un président qui est soumis à une enquête pour félonie.
De plus, une présidente Hillary serait soumise à enquête pendant des années. Avec autant de projecteurs braqués sur elle, elle ne serait pas en mesure de servir les intérêts de l’oligarchie. Elle serait sans valeur pour eux et, au contraire, les enquêtes qui ont déterré diverses connexions entre Hillary et les oligarques pourraient faire du tort à ces derniers.
En d’autres termes, pour l’oligarchie, Hillary est passée du statut de choix avantageux à celui de choix risqué.
Une présidence Hillary pourrait entraîner notre pays dans le chaos. Je doute que les oligarques soient assez stupides pour penser qu’une fois qu’elle a prêté serment, Hillary puisse virer le directeur du FBI, Comey, et clore l’enquête. Le dernier président à avoir tenté une telle chose était Richard Nixon, et regardez où cela l’a mené.
De plus, les républicains à la Chambre et au Sénat ne l’admettraient pas. Le président du comité parlementaire sur la surveillance et la réforme du gouvernement, Jason Chaffetz, a déjà déclaré que Hillary allait être «une cible facile». Avant même la fin de sa première journée de mandat, nous disposons déjà de deux ans de matériel légal prêt à être présenté. Le président de la Chambre Paul Ryan a déclaré que l’enquête devra suivre son cours.
Si vous étiez un oligarque, voudriez-vous d’un agent susceptible d’être soumis à enquête? Si vous étiez Hillary, voudriez-vous subir ce genre de pression?
Que se passera-t-il si le FBI recommande l’inculpation du président? Même les Américains insouciants y verraient un camouflage, si le procureur général refusait de poursuivre l’affaire. Les Américains perdraient toute confiance en leur gouvernement. Le chaos régnerait. Le chaos peut devenir révolution, et ce n’est pas bon pour les oligarques.
En outre, si l’on peut croire certains rapports, des scandales salaces semblent attendre leur heure avant d’entrer en scène. Par exemple, en mai dernier, Fox News a déclaré:
«L’ancien président Bill Clinton était un passager du fameux avion à partouzes beaucoup plus assidu que précédemment signalé, avec les journaux de bord montrant que l’ancien président a fait au moins 26 voyages à bord du Lolita Express – cherchant même à se débarrasser de ses gardes du corps sur au moins cinq des vols, selon les enregistrements obtenus par FoxNews.com.
La présence de Clinton à bord du Boeing 727 de Jeffrey Epstein a été signalée à 11 reprises, mais les journaux de bord montrent que le vrai chiffre est plus du double et que les voyages, entre 2001 et 2003, comprenaient des trajets étendus à travers le monde avec Epstein et ses compagnons, identifiés sur les papiers de vol par leurs initiales ou par des prénoms, comme «Tatiana». Le surnom de cet avion clos, inspiré par Nabokov, vient du fait qu’il aurait été équipé d’un lit où les passagers avaient des rapports en groupe avec des jeunes filles.»
Fox News rapporte qu’Epstein a purgé une peine en prison pour «sollicitation et achat de mineurs pour la prostitution. Il dirigeait une équipe de trafiquants qui se procurait des jeunes filles, dont certaines n’ayant que 12 ans, pour les mettre au service de ses amis sur «l’île Orgie», un domaine sur l’île d’Epstein, appelé Little St. James, aux Îles Vierges américaines».
Certains sites Internet, dont la crédibilité m’est inconnue, ont aussi lié Hillary à ces vols.
Ce genre de comportement semble téméraire, même pour Bill et Hillary qui sont habitués à toujours s’en tirer. Néanmoins, si vous êtes un oligarque déjà inquiet au sujet de la réouverture du cas de Hillary sur ces courriers électroniques et d’autres enquêtes du FBI, comme celui de la Fondation Clinton, et préoccupé par ce qui pourrait ressortir des 650 000 courriels trouvés sur l’ordinateur de l’ancien député républicain Weiner, sujet d’une enquête pour pédophilie par le NYPD, mettre Hillary au bureau ovale ne ressemble pas à une bonne décision.
À ce stade, je pense que l’oligarchie préférerait donner les élections à Trump, plutôt que de les lui voler, et plutôt que permettre aux Américains insouciants de détruire la réputation de l’Amérique en choisissant pour président des États-Unis une personne sous investigation
Être la «nation exceptionnelle» prendrait une toute nouvelle signification s’il y avait un criminel à la barre.
Paul Craig Roberts
Article original publié dans Strategic Culture
Traduit par Wayan, relu par nadine pour le Saker Francophone.
Note du Saker Francophone : Vous trouverez une pertinente analyse critique de ce texte de PCR sur le site francophone De Defensa.org.
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