L’Occident a désormais mis le cap vers une guerre terroriste totale


Par The Saker – Le 9 octobre 2022 – Source The Saker’s Blog

Tout d’abord, je veux poster une vidéo que j’ai trouvée sur Twitter (original ici) qui montre quel type d’explosion a eu lieu sur le pont de Crimée.

D’après ce que j’ai lu, un camion rempli d’explosifs a explosé, tuant trois personnes dans une voiture à proximité, puis les flammes se sont emparées d’un train qui traversait également le pont.  Ce train était plein de carburant. Ce n’est que grâce à l’étonnante rapidité avec laquelle les équipes du pont ont réagi que les dégâts ont été limités à seulement 9 wagons et, par conséquent, à un segment beaucoup plus court de voies ferrées.

En regardant la vidéo, on pourrait imaginer que le pont est en ruines. En fait, le trafic a été rétabli sur les deux voies ferrées et sur la route en moins de 24 heures (à l’exception des poids lourds). En d’autres termes, il s’agit d’un nouveau cas de “c’est humiliant, mais pas dangereux” (обидно но не опасно).

Mais c’est une notion de plus en plus erronée : cette fois-ci, c’est aussi TRÈS dangereux.

  • Il est évident que le régime de Kiev n’aurait jamais eu les moyens, techniques et politiques, d’exécuter une telle attaque sans avoir reçu l’ordre de ses maîtres occidentaux de le faire.
  • Une telle attaque, juste après les attaques contre NS1/NS2, montre sans aucun doute que l’Occident a désormais choisi la voie de la guerre terroriste totale.
  • C’est logique, puisque pour toutes les soi-disant “victoires” des forces de l’OTAN en Ukraine, la réalité est qu’elles ont reconquis quelques villages et villes alors que la Russie a libéré puis incorporé des régions entières.
  • Et la Russie a fait cela en étant toujours en désavantage numérique.
  • Et en infligeant des ratios de 10 à 1 pour les tués et les blessés.
  • En d’autres termes, la “réorientation” de l’Occident vers le terrorisme est un aveu de défaite militaire, économique et politique.

Bien que ce ne soit guère une surprise, l’Occident utilisant toujours le terrorisme contre des gouvernements souverains, il s’agit néanmoins d’une évolution très négative pour la Russie.

En termes simples, il y a toujours plus de cibles que de policiers ou de gardes.

En outre, les terroristes peuvent toujours choisir le moment et le lieu de leurs attaques.

Jusqu’à présent, les efforts des Ukronazis en Russie n’ont apporté que très peu de bénéfices tangibles : le meurtre de Dugina en a fait une martyre, l’attaque contre NS1/NS2 n’a vraiment fait que du tort à l’Allemagne et à l’UE, tandis que l’explosion sur le pont de Crimée a prouvé qu’il s’agissait d’une cible très difficile à détruire, à moins d’utiliser une bombe nucléaire tactique.

Nous devons tous nous souvenir des attaques terroristes contre l’école de Beslan, le théâtre Dubrovka à Moscou, l’hôpital de Budennovsk, l’aéroport international Domodedovo ou le métro de Saint-Pétersbourg. Toutes ces attaques sont le résultat d’actions menées par des “groupes terroristes“, qui étaient (et sont toujours) dirigés par des services spéciaux occidentaux.

Il n’y a fondamentalement que deux façons de vaincre ces attaques terroristes parrainées par l’État :

  1. Infiltrer les groupes dits terroristes et infiltrer les “agences mères” occidentales qui les dirigent.
  2. Convaincre le grand public de passer en mode “haute vigilance“.

En fait, l’ensemble de la société russe doit se mettre en “état de guerre mentale” et rester calme et très vigilante à la fois : la Russie n’est pas seulement attaquée par les nazis banderistes, mais aussi par les auteurs du 11 septembre 2001, du vol MH17 (et de bien d’autres encore !) et ce sont ces mêmes personnes qui ont déclenché toute une campagne terroriste contre l’Iran, utilisant des attaques à la bombe, des assassinats, des sabotages, etc.

Ensuite, il y a le problème de l’escalade. L’attaque du pont de Crimée était clairement un acte de guerre.

Bien sûr, étant donné qu’aucun passeport américain n’a été retrouvé flottant dans l’eau, la réponse de la Russie ne devrait pas être une attaque militaire de représailles. Cependant, je m’attends à ce que quelque chose se produise bientôt, très probablement en Ukraine, mais impliquant probablement du personnel/des biens/installations occidentaux.

En conclusion, je m’attends à ce que les choses empirent encore jusqu’aux élections aux États-Unis. Non pas que j’aie beaucoup d’espoir que le bon sens l’emporte en cas de victoire du Parti républicain, mais “un tout petit peu” vaut mieux que “rien du tout“.

En attendant, il est tout simplement choquant pour moi d’observer l’orgasme collectif ressenti par les dirigeants de l’Occident chaque fois qu’une horreur s’abat sur la Russie. À vrai dire, le fait qu’ils nous détestent ne me surprend pas. Ce qui me surprend beaucoup plus, c’est de voir à quel point ces cris de joie sont remplis de haine et de “prend ça dans la gueule“. Et je me demande :

Est-ce qu’ils voient cette joie haineuse dans leurs propres yeux quand ils se regardent dans le miroir ?  Lorsqu’ils voient une photo de Daria Dugina, ont-ils l’impression de faire le “ouais ! marqué un but contre Poutine !“?  Lorsque le tribunal kangourou des Pays-Bas déclarera que c’est la Russie (ou la LDNR) qui a fait sauter le MH17, auront-ils le sentiment que justice a été rendue et que les coupables ont été punis ?

Je crains que demander ce qu’ils voient ou ne voient pas soit une mauvaise question à laquelle, d’ailleurs, Poutine a répondu dans son récent discours lorsqu’il a dit “ces élites européennes comprennent tout mais elles le font, elles préfèrent servir les intérêts des autres“.

Ce n’est pas qu’elles ne voient pas, mais elles s’en fichent. Complètement. Comme toujours.

Je terminerai par une question : Ce que je viens de dire est-il vrai uniquement pour les classes dirigeantes européennes ou est-ce vrai pour la plupart des personnes qui vivent dans l’UE ?

Que feront les Européens nobles et bien intentionnés lorsque le prochain bain de sang se produira en Russie (car tôt ou tard, il se produira, telle est la nature de la menace terroriste) ?  Se réjouiront-ils et brandiront-ils un peu plus haut leur drapeau ukrainien ou s’en ficheront-ils tout simplement ?

La réponse est évidente, surtout pour les Russes.

Andrei

Traduit par Wayan, relu par Hervé, pour le Saker Francophone

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