Le 31 mars 2021 – Source Paul Craig Roberts
Les États-Unis ont maintenant les caractéristiques des régimes totalitaires du XXème siècle qu’ils ont combattus. Le gouverneur de New York est en train d’établir l’odieux passeport intérieur soviétique qui interdit la liberté de mouvement, et le régime illégitime de Biden travaille avec des entreprises privées pour créer un passeport intérieur national. Les élections américaines n’ont pas plus de valeur que celles de l’Union Soviétique. Comme le disait Staline, c’est celui qui compte les voix qui importe. La politique extérieure de Washington est plus agressive et sanguinaire que celle du IIIème Reich . Les simulacres de procès de l’ère soviétique sont maintenant la forme normale de la « justice » américaine.
Voyez par exemple le procès spectacle largement orchestré de l’agent de police Chauvin accusé de la mort de George Floyd, procès actuellement en cours. Hier, deuxième jour du procès de l’agent Chauvin, ce fut « le jour des témoins oculaires ». L’un d’eux, Donald Williams, déclara au procureur, Steve Schleicher, qu’il « (pensait) avoir été témoin d’un meurtre ». Le témoin oculaire Alyssa Funari déclara : « J’étais bouleversée parce que, comme les autres passants, je ne pouvais rien faire d’autre que les regarder ôter la vie de cet homme devant nos yeux. » Un autre témoin, Darnella Frazier, déclara :
Quand je regarde George Floyd, je vois mon père, je vois mes frères, mes cousins, mes oncles, parce qu’ils sont tous noirs. J’ai un père noir, un frère noir, des amis noirs. Et je regarde cela et je vois que cela aurait pu être l’un d’entre eux.
Je pense que ces témoins décrivent ce qui leur apparaît. Donald Williams pense qu’il a assisté à un meurtre. Assurément, il doit sembler en être ainsi pour tous ceux qui n’ont pas toutes les informations. Grâce aux médias, celles-ci ne sont pas disponibles.
Parmi les informations manquantes, il y a le rapport du médecin qui a trouvé « trois fois la dose mortelle de fentanyl dans le sang de George Floyd ». Le médecin légiste note : « n’avoir trouvé aucune blessure pouvant entraîner la mort. Aucune blessure des muscles antérieurs du cou ni du larynx. » Le rapport médical relève une importante maladie cardiaque : une cardiopathie artériosclérotique sévère et à foyers multiples ; une cardiopathie hypertensive.
Le fentanyl cause des difficultés respiratoires et entraîne la mort en cas de surdose. Comme l’audio/vidéo de la police le montre, Floyd se plaignait aux policiers de difficultés respiratoires avant d’être maintenu au sol. Il s’en plaignait alors qu’il était assis dans la voiture de police.
Quand l’agent Chauvin arriva, il reconnut un problème de surdose de drogue et appela l’ambulance, décision inexplicable s’il avait l’intention de tuer. L’agent Chauvin a maintenu Floyd au sol en utilisant une technique policière maintes fois employée et n’ayant jamais tué personne. Chauvin a immobilisé Floyd afin de l’empêcher de s’agiter, ce qui l’aurait amené à consommer le peu d’oxygène qu’il pouvait inhaler. L’immobilisation par pression du genou n’empêche pas le flux d’oxygène.
Pratiquement seul dans la presse, la télévision, la radio et les médias d’internet, j’ai rapporté les faits tels qu’ils étaient :
- George Floyd n’a pas été tué par la police
- Est-ce que George Floyd est mort d’une overdose de fentanyl ou d’homicide ?
- Pas de 2nd autopsie pour la mort George Floyd
- Rapport des experts médicaux au sujet de la mort de George Floyd
- Tucker Carlson annonce l’overdose fatale de George Floyd
- Comme indiqué en juin dernier, George Floyd est mort d’un overdose de fentanyl
- L’expert médical en chef informe les procureurs que George Floyd est mort d’une overdose de fentanyl
Au contraire, l’ « évidence » visuelle fut constamment montée en épingle par les médias. Ce que les gens ont cru voir n’était pas la véritable explication. Le public était en quelque sorte préparé à comprendre de travers la mort de George Floyd par des exemples antérieurs de brutalités policières contre des noirs. Les pressetitués ne font état que des brutalités policières contre des Noirs, jamais de celles, plus nombreuses, contre des Blancs, de telle sorte que le public n’y voit qu’une réaction raciste contre les Noirs. L’agent Chauvin est en partie victime de cette information à sens unique sur les affrontements avec les Noirs.
Comme mes lecteurs le savent, je suis un critique de longue date des brutalités policières contre le public. Je prévoyais que la brutalité policière couplée avec l’information unilatérale nourrissait les tensions raciales, étant interprétée à tort comme du racisme. Quand je rapportai les conclusions du médecin légiste, certains lecteurs voulurent savoir pourquoi j’étais devenu un apologiste de la police après en avoir été le détracteur. Je ne suis ni pour ni contre la police. Je suis pour la vérité et contre les mensonges et la déformation des faits.
La vérité est la véritable défense de l’agent Chauvin, mais il y a peu de chances qu’elle soit prise en compte. Les pressetitués ont livré au procureur l’affaire de sa carrière. Il ne laissera pas les faits faire obstacle à la condamnation de Chauvin. Le juge lui non plus ne veut pas d’un procès honnête, car il serait vilipendé. Les jurés comprennent tous que s’ils acquittent l’agent Chauvin, ils deviendront des parias et on s’en prendra à leurs biens et à leur personne. La communauté tout entière sait que si Chauvin n’est pas condamné, sa ville sera de nouveau pillée et brûlée. En réalité, il en est de même dans toutes les villes qui ont fait l’expérience des manifestations pour George Floyd. Quelqu’un que les médias ont déjà condamné ne peut pas être acquitté, même s’il est innocent. Pourquoi faut-il des témoins oculaires quand tous ont déjà vu plusieurs fois le scénario qu’ils décrivent et que leur opinion est toute faite ?
Autrefois, quand l’Amérique avait un système judiciaire et des médias responsables, ces derniers prenaient garde de ne pas condamner un suspect ou un accusé avant que le jury ne le fasse. Être condamné par les médias était une raison suffisante pour abandonner les charges au motif que le jury ne pouvait pas être impartial. Mais dans l’Amérique d’aujourd’hui, il n’est plus question d’innocence ni de culpabilité, mais de condamnation.
Le témoin oculaire Donald Williams pense qu’il a assisté à un meurtre. A l’évidence, tout juré pense de même avant le procès. La preuve, même si on la présente, n’aura probablement aucun effet sur des gens qui sont déjà convaincus par la vidéo reprise en boucle de l’agent Chauvin maintenant George Floyd sous son genou.
Au long des années, surtout ces derniers temps, j’ai remarqué que les faits ont perdu leur importance. Les faits ont cédé la place à des réactions émotionnelles basées sur des impressions. Ce ne sont pas les faits qui entraînent la réponse, mais ce que les Américains éprouvent à propos de quoi que ce soit.
Il faudrait un jury héroïque pour proclamer l’innocence de Chauvin ; Sa condamnation sera un nouveau coup porté contre la loi et l’ordre. Les agents de police blancs et asiatiques se protègeront en évitant de s’en prendre à des criminels noirs. Je suppose que les policiers noirs feront de même. Autrement, leurs enfants seront tabassés et leurs maisons incendiées. Cela ne pourra qu’enhardir une population criminelle qu’on aura du mal à contrôler.
Paul Craig Roberts
Traduit par J.A., relu par Hervé pour le Saker Francophone