Par Ekaterina Blinova – Le 28 février 2015 – Source sputniknews
L’histoire des Maisons royales britanniques à toujours été entourée de secret: citant les résultats des tests ADN et la prise en compte de l’étude sur les maladies génétiques héréditaires, des chercheurs ont remis en question la légitimité des monarques britanniques actuels.
Les scientifiques de l’Université de Leicester ont affirmé l’an dernier qu’il pourrait y avoir une cassure dans la lignée royale. Il cite la disparité étonnante entre l’ADN de Richard III et celle de certains de ses descendants: il n’est pas possible de tracer ses parents actuels par la lignée masculine du chromosome Y. Henry VII Tudor, qui a pris le pouvoir en 1485 après avoir battu le Roi à la bataille de Bosworth Field et consolidé son pouvoir en épousant Elisabeth de York, fille d’Edward IV et nièce de Richard III.
Les chercheurs soulignent que la famille royale actuelle partage une ligne de sang directe avec les Tudors, ce qui remet en question son droit à régner sur la Maison de Windsor. En plus des résultats suspects des tests ADN, les scientifiques ont aussi désigné certaines maladie génétiques, suggérant ainsi qu’il pourrait y avoir quelques squelettes dans l’armoire de la mère de la reine Victoria, la princesse Victoria de Saxe-Coburg-Saalfeld, née Allemande.
Dans un livre publié en 1995, Queen Victoria’s Gene [les gènes de la reine Victoria, NdT] par D.M. Potts, celui-ci examinait le gène déficient de l’hémophilie dans la lignée royale. L’auteur affirme qu’alors que le fils de la reine Victoria, Léopold, ainsi que d’autres de ses petits enfants, souffraient de cette maladie mortelle, aucun membre de la lignée royale avant Léopold n’en n’avait jamais été affligé. Il ne peut y avoir que deux possibilités : soit un des parents de Victoria a subi une rare mutation génétique (1 chance sur 50 000), soit la reine Victoria était l’enfant illégitime d’un hémophile.
Selon les scientifiques de la Société royale de médecine, le gène déficient n’avait pas été enregistré en dix-sept générations du côté de la mère de la reine Victoria. Les experts suggèrent que par conséquent, ni la reine, ni ses descendants, ne pouvaient être reconnus comme étant les monarques légitimes. Pourtant, Victoria était considérée comme la dernière chance de la couronne britannique: aucun des fils de son grand père George III n’avait produit d’héritier en bonne santé, la fille de son oncle George IV était morte à 21 ans et parmi les dix enfants du roi William IV avec l’actrice Mrs. Jordan aucun ne pouvait prendre le trône en accord avec les règles royales.
Les historiens remarquent que l’hémophilie a joué un rôle important dans l’histoire européenne. Le gène déficient est passé par l’intermédiaire de Victoria à nombre de ses descendants, dont Alexei, le fils du Tsar Nicolas II de Russie et prétendant au trône de Russie. Les experts spéculent sur le fait que c’est la maladie d’Alexei qui avait conduit à l’arrivée de Raspoutine dans la famille du Tsar, sapant son prestige et contribuant à la désastreuse révolution russe.
Les experts font de plus remarquer que George III, le grand père de Victoria, souffrait de la porphyrie, une maladie génétique rare, qui produit des désordres comme la maladie mentale, des douleurs abdominales et des démangeaisons de peau. D’une façon remarquable, aucun des descendants de la reine Victoria n’a jamais souffert de cette maladie.
La question de savoir si les preuves obtenues par les scientifiques vont finalement ébranler la position de la Maison de Windsor et en particulier de son actuel monarque, la reine Elisabeth II, reste ouverte
Traduit par Lionel, relu par jj pour le Saker Francophone