Par James Howard Kunstler – Le 31 octobre 2022 – Source kunstler.com
Toutes les histoires racontées par le Parti du chaos s’effondrent maintenant, mais ce dernier fiasco, une semaine à peine avant les élections de mi-mandat, est une bombe avec une cerise sur le gâteau.
Cela fait plusieurs jours que la police de San Francisco a interrompu une bagarre au marteau entre Paul Pelosi – le mari de Nancy, la présidente de la Chambre des représentants – et son « ami… David », dans la maison des Pelosi à Pacific Heights, et apparemment les flics n’ont pas demandé à David DePape pourquoi il était là en premier lieu. Un peu bizarre. Est-il possible que toute une chaîne d’autorités, depuis le SFPD jusqu’au sommet du gouvernement américain et ses acolytes du Parti démocrate, ne veuille pas que vous sachiez ce qui s’est réellement passé ?
Jusqu’à présent, il n’y a pas grand-chose qui tienne la route dans cette histoire farfelue. On en sait pas mal maintenant sur l’agresseur, David DePape. C’était un personnage haut en couleur sur la scène de Berkeley, de l’autre côté de la baie, un « activiste nudiste » et un partisan de BLM. Il y avait vécu et avait eu un enfant avec Oxane « Gypsy » Taub, une autre activiste nudiste et détraquée, qui a passé du temps en prison pour enlèvement d’enfant. Ce partenariat a pris fin il y a sept ans et DePape a été sans domicile fixe par intermittence depuis lors. Des connaissances et des voisins de Berkeley le décrivent comme n’étant pas en bonne santé mentale, disant qu’il a des délires psychotiques et est parfois incohérent.
Jusqu’à présent, la police n’a pas révélé comment DePape s’est rendu de Berkeley à Pacific Heights à 2 heures du matin, soit environ 14 miles. A-t-il marché de Berkeley en passant par le Bay Bridge, puis en traversant la moitié de la ville ? DePape est apparemment aussi connu de la police comme un « gay hustler », c’est-à-dire une personne qui vend du sexe pour de l’argent. Sauf erreur de ma part, la police de San Francisco (SFPD) dispose d’un service de détectives – des hommes et des femmes expérimentés qui parcourent la ville à la recherche d’indices, de preuves et de témoignages afin de donner un sens à des crimes complexes – et de les résoudre ! Devons-nous supposer qu’ils sont en service ?
Paul Pelosi, 82 ans, qui a fait sa fortune de 300 millions de dollars en dirigeant un service de voitures (il a également fait des investissements judicieux dans l’immobilier et à la bourse), a eu quelques ennuis cette année. Le 28 mai 2022, il a été arrêté pour conduite en état d’ivresse à Napa (près d’un domaine viticole qu’il possède avec Nancy) lorsque sa Porsche de 2021 a percuté une Jeep de 2014 conduite par un certain « John Doe » (comme la police l’a identifié). KGO-TV, la chaîne affiliée d’ABC dans la région de San Francisco, a déclaré qu’une deuxième personne se trouvait dans la Porsche avec Pelosi au moment de l’accident. Il n’a jamais été identifié.
En août, M. Pelosi a été condamné à cinq jours de prison, à une amende d’environ 7 000 dollars, à un cours pour conduite en état d’ivresse de trois mois, à huit heures de service communautaire et à l’installation d’un dispositif d’antidémarrage sur sa voiture qui l’obligerait à souffler dans un détecteur d’alcool avant que le moteur puisse s’allumer. Par hasard, la police de Napa ou le tribunal du comté ont-ils été contactés à un moment donné par la police du Capitole ou le FBI ? Nous ne le saurons peut-être jamais.
Si David DePape ne s’est pas rendu à pied de Berkeley à Pacific Heights, ou en taxi (cher), comment s’y est-il rendu ? Voici une théorie : il a pris le métro BART de Berkeley jusqu’à la station Church Street et Mission en ville, à cinq minutes à pied de la Castro Valley, le légendaire quartier gay de San Francisco. Un peu avant 2 heures du matin, heure de fermeture, il a rencontré dans un bar de la région Paul Pelosi, qui a conduit DePape chez lui dans une voiture non équipée d’un éthylotest anti-démarrage. Autrement dit, David DePape a été laissé entrer dans la maison par Pelosi.
La police et les médias ont émis l’hypothèse que DePape s’est introduit dans la maison en brisant une porte vitrée à l’arrière. Uh-huh…. Posez-vous la question : n’y aurait-il pas un système d’alarme au moins sur toutes les fenêtres et portes du rez-de-chaussée de la maison ? N’y aurait-il pas des caméras de sécurité à l’arrière de la maison – le côté que les cambrioleurs pourraient préférer, s’ils pouvaient passer par-dessus le mur ? La présidente de la Chambre, qui dispose d’un budget discrétionnaire en plus d’une fortune de 300 millions de dollars, et en cette période de rancœur politique épique, ne disposerait-elle pas d’une équipe de gardes de sécurité à son domicile privé ?
Selon les premières informations diffusées par les médias, DePape et Paul Pelosi étaient en sous-vêtements et se disputaient un marteau qui s’est avéré appartenir à M. Pelosi. Ce n’est que lorsque la police est entrée dans la maison que DePape a arraché le marteau de Pelosi et a commencé à l’assommer avec. Que dit le rapport d’arrestation sur l’état vestimentaire des deux hommes ? Ce n’est pas une information publique. Comment et pourquoi la police s’est-elle contentée de regarder jusqu’à ce que DePape agresse M. Pelosi – qui a été hospitalisé par la suite et a dû subir une intervention chirurgicale pour son crâne fêlé (comment un coup qui lui a littéralement brisé le crâne n’a pas tué le vieux Pelosi) ?
Les médias ont d’abord suggéré que quelqu’un – une troisième personne sur les lieux – avait ouvert la porte pour laisser entrer la police. Maintenant ils disent que cette personne n’était pas là. La porte d’entrée n’était-elle pas verrouillée (ce qui est étrange, compte tenu du niveau de menace général pour une personnalité publique de la stature de Nancy P.) ? Ou, la police a-t-elle cassé la porte vitrée à l’arrière de la maison pour entrer ? (Cependant, les photos de la porte montrent que le verre a été brisé de l’intérieur et que des éclats ont été éparpillés à l’extérieur). Il est également étrange qu’un couple aussi riche et puissant n’ait pas installé une vitre de sécurité difficile à briser sur une telle porte. (C’est facile à acheter.) Il est également étrange qu’il n’y ait pas eu un seul agent de sécurité humain sur les lieux. La maison avait des caméras de sécurité partout à l’extérieur et à l’intérieur. Aucune mention dans les médias ou de la part du SFPD de ce qui aurait pu être enregistré par ces caméras au moment de l’incident.
Mon évaluation de cet épisode bizarre est la suivante : Paul Pelosi était sorti boire tard le soir de l’incident. Il a rencontré David DePape, un escroc qu’il connaissait peut-être déjà, et l’a ramené chez lui à Pacific Heights. Quelque chose a mal tourné dans la transaction. Sachant que DePape avait parfois un comportement psychotique, il n’en fallait pas plus pour qu’il s’énerve. Toutes les autorités impliquées jouent la carte de la discrétion, mais ne parviennent pas à construire un récit qui tienne la route.
Le parti Démocrate a tenté de convertir l’incident sordide en un sujet de discussion politique, en décrivant DePape comme un fou MAGA. Cette pirouette a apparemment échoué presque instantanément. Leur prochain effort sera d’enfoncer l’histoire dans un trou de mémoire – les médias d’information ne feront tout simplement pas état des développements. En attendant, Nancy Pelosi a fait une déclaration disant que sa famille a le cœur brisé par l’incident. Oui, bien sûr. J’en suis sûr. Personne n’était au courant des peccadilles de Paul Pelosi. Boo-hoo. Pleure-moi une rivière, espèce de jade dégénéré. Ne supposez pas que la vérité à ce sujet sera supprimée avec succès, comme l’ordinateur portable de Hunter B ;. Et ainsi, la carrière de Nancy Pelosi se terminera de façon ignominieuse lors des élections du 8 novembre, avec une cerise sur le gâteau de l’humiliation personnelle. Elle mérite bien tout cela.
James Howard Kunstler
Pour lui, les choses sont claires, le monde actuel se termine et un nouveau arrive. Il ne dépend que de nous de le construire ou de le subir mais il faut d’abord faire notre deuil de ces pensées magiques qui font monter les statistiques jusqu’au ciel.
Traduit par Hervé, relu par Wayan, pour le Saker Francophone