Géants endormis… ou insomniaques de la censure ?


Par Arnaud Dotézac − Le 5 janvier 2020 − Source antipresse.net

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Les «Sleeping Giants» sont la nouvelle milice privée de contrôle de la pensée sur l’internet, qui assume pleinement son caractère répressif. Purs idéalistes? Les profils des meneurs indiquent plutôt qu’il s’agit d’un mercenariat techno qui barbote décidément dans un petit monde. Le marécage du Deep State est profond, mais pas si étendu que ça…


Vue de Suisse, l’évolution politique de la France macronienne a de quoi inquiéter. On y constate l’instauration de facto d’un régime à parti unique annihilant tout débat démocratique; une judiciarisation galopante des opinions discordantes; un usage d’une rare violence de la force publique contre les revendications du peuple; un niveau d’approbation caricatural du pouvoir macronien par la presse de grand chemin, allant jusqu’au projet abracadabrantesque d’instituer un «Conseil de l’Ordre des journalistes»!
Les journalistes auraient-ils à se présenter en robe de clercs, dans l’esprit de Cédric O, secrétaire d’État au numérique, qui émit cette brillante idée en juin dernier? Certes, elle provoqua un tel tollé qu’il dût se raviser mais tout de même, il fallait oser.

Vers l’éradication de toute opposition

Et voici que, devant les sénateurs, en séance publique du 17.12.2019, il en remit une couche. Il y soutenait la loi dite Avia, qui s’inscrit dans cette ligne otanienne de muselage des dissidences sur internet. Une loi qui prolonge aussi, de manière beaucoup moins commentée, le fameux pacte de Marrakech, élargissant le concept de racisme et autres discriminations, aux mêmes dissidences. Durant cette séance donc, Cédric O se félicita d’un amendement n° 47 relatif à l’article 6 bis AA de cette loi, visant à responsabiliser pénalement les annonceurs, en les obligeant à constater et publier la destination de leurs publicités, en particulier celles qui se retrouveraient, justement, sur de tels sites dissidents. L’objectif non écrit mais figurant aux débats (qui sont une source d’interprétation officielle des textes en droit français), est de tarir la source de financement publicitaire correspondante pour ces sites, «[d’assécher] une partie du financement des sites extrêmes ou que nous souhaitons ici voir disparaître» selon les propres termes de Cédric O, lors de cette séance.

La France vient donc d’institutionnaliser la censure par incitation au blocus publicitaire, c’est-à-dire par sanction économique privée. Restera à définir ce qu’est un «site extrême». Une notion absente du Code pénal français mais qui se présente à l’évidence comme une ouverture arbitraire à la répression politique. La mention qui suit dans la même phrase d’un «souhait de voir disparaître» de tels sites ne dit rien d’autre. On commence par l’appel à l’éradication politique et puis quoi, demain?

Mais ce n’est pas tout. Grâce à un nouveau lapsus d’O, on sait que le gouvernement Macron s’est également amarré, par cette loi, à ce très étrange mouvement américain du nom de «Sleeping Giants». O explique en effet, benoîtement, que ce fameux amendement obligera les annonceurs à s’intéresser au contenu politique des sites internet, faute de quoi, dit-il: «je suis certain que certaines (sic) organisations se pencheront sur le sujet et les alerteront». Or, c’est précisément l’objet social de cette nouvelle forme de prévôté en ligne, que sont les «Géants endormis». On entend ainsi un membre du gouvernement français officialiser un groupe anonyme d’apparence privée dans un rôle de commissaire politique au boycott. Qu’est-ce donc que ce mouvement des Géants endormis pour qu’un État, membre permanent du Conseil de sécurité de l’ONU, lui fasse tant d’honneur ?

La résurrection des titans

Les Sleeping Giants sont apparus dès le lendemain de l’élection de Donald Trump dans le but de ruiner les sites d’information ayant concouru à cette élection, tels que Breitbart et autres. Ils y ont réussi au-delà de leurs espérances, allant même jusqu’à tenter le boycott à la carte bancaire, avec l’aide de George Soros. Toujours lui.

Plus récemment, ils se sont attaqués à la France, notamment à Valeurs Actuelles, à Boulevard Voltaire, à CNEWS, etc. Même si leur succès est moins spectaculaire qu’outre-Atlantique, ils ont tout de même réussi à convaincre de nombreuses marques à en retirer leurs pubs. Il se confirme donc que cette loi Avia vient bien au soutien d’un regroupement d’individus anonymes et pour la plupart étrangers, pratiquant le chantage économique à des fins d’éradication des opposants à la pensée unique. Il s’agit bien d’un tournant institutionnel majeur.

Les meneurs des Géants endormis ont tout de même fini par se faire démasquer, dès juin 2018. Deux profils ont émergé, dont un nous amène à d’étranges connexions qu’Antipresse est le premier média à révéler ici.

Matt Rimitz, promu par CNN pour ses campagnes contre Breitbart

Le premier meneur se nomme Matt Rivitz. Son profil d’activiste anti-Trump est banal, biberonné au sein d’une famille démocrate, avec notamment un père dirigeant un institut subventionné de réinsertion à Baltimore, etc. Pas de quoi s’étendre outre mesure dans le cadre de cet article. En revanche, le deuxième profil est beaucoup plus énigmatique.

La Mata Hari branchée

Il s’agit d’une jeune femme d’origine indienne, du nom de Nandini Jammi. Autant dire «Jacqueline Durand» dans la France des années soixante. Mais même après avoir recoupé de très enfouies et très rares informations sur son environnement familial (père haut fonctionnaire du FMI), on constate que Nandini Jammi n’existe quasiment pas sur Internet avant son dévoilement. Ce genre d’intraçabilité relève ordinairement soit d’un travail d’effacement très professionnel, soit d’un changement d’identité. Dans les deux cas, on a de fortes chances d’avoir affaire à une personne qui n’est pas entièrement ce qu’elle prétend être, c’est-à-dire dont l’histoire et l’environnement réels doivent rester dans l’ombre. On ne trouve d’elle qu’un très faible signal provenant d’Amérique latine, et qui mérite encore des vérifications de notre part, même si son visage de là-bas, dont nous avons retrouvé une image, avant relooking donc, est révélateur d’une métamorphose assistée, très professionnelle là encore.

Nandini Jammi après son relooking… et avant (à Buenos Aires).

Il est très surprenant également de constater avec quelle rapidité elle a su transformer le dévoilement de son identité en un formidable tremplin médiatique. C’est à tel point qu’on se l’arrache aujourd’hui pour les plus grandes conférences geek, par exemple le Turing Fest 2019 d’Édimbourg. Elle y expliquait que les médias qu’elle attaque ont en commun d’être «financés par des suprémacistes blancs», produisant des écrits signés «par des suprémacistes blancs» de sorte «qu’ils ne sont tout simplement pas des médias» 1. Valeurs actuelles, CNEWS, Boulevard Voltaire, RT, etc. ne sont pas des médias, et appartiennent au Ku Klux Klan, c’est bien connu. En tout cas, c’est cette nouvelle inquisition qui plaît tant à Macron et ses ouailles.

Pour en savoir plus, il n’y avait pas d’autre choix que d’approfondir notre enquête dans les liens professionnels de Nandini. C’est là que nous avons découvert une relation avec un coach, dont le changement d’identité n’a pas effacé toute possibilité d’identification.

L’Ukraine connection

«Myk Pono», tel qu’il se présente, Mykola Ponomarenko de son vrai nom, est un expert en réclamations-clients en ligne, au moyen d’actions virales, du type de celles développées justement par les Sleeping Giants. Il a cosigné un article de 38 pages à ce sujet avec Nandini Jammi en août 2018 (après le démasquage donc). En d’autres termes, c’est sur la base de cette expertise marketing, commerciale en essence, que Nandini Jammi aura lancé l’opération des Géants endormis. Jusque-là, on pourrait croire à une simple extrapolation pratique.

«Myk Pono», alias Mykola Ponomarenko

Mais en parallèle, et à l’instar de toute ONG qui se respecte, les Géants endormis se sont dotés d’une belle ligne graphique, propre et bien déclinée. Là encore, un travail de professionnels. Or, par une surprenante coïncidence, il se trouve que Myk Pono a recours à un graphiste, du nom de Nikita Sekatchev, qui se prévaut de la création du logo de la célèbre société ukraino-chypriote Burisma.

Parmi les autres travaux de Nikita Sekatchev: le logo de Burisma, la société du fils Biden

Oui, Burisma, celle-là même qui nomma Hunter Biden & Co. à son conseil d’administration et dont nous avons retracé les liens avec l’État profond américain dans les numéros 205 et 206 d’Antipresse. Non seulement il n’est pas anodin que l’emblème de Burisma soit «made in USA», mais nous découvrons-là une trace du Deep state américain, dans la proximité immédiate de l’opération des Géants endormis. Comme il y a peu de hasard en ce domaine, le lapsus parlementaire de Cédric O se verrait alors éclairé d’une lumière beaucoup plus crue qu’on ne pourrait le penser.

En effet, alors qu’une loi de solidarité avec une «initiative citoyenne» privée et néanmoins subversive, serait des plus incongrues, rien de tel ne le serait, en revanche, d’une solidarité d’allégeance, envers le Deep state américain. D’autant que les liens de l’équipe originelle d’En Marche avec l’Ukraine sont connus. Rappelons qu’Ismaël Émelien (frère d’armes de Cédric O) a travaillé pour l’oligarque ukrainien Viktor Pinchuk, en particulier pour son Think Tank «YES» (pour Yalta European Strategy conference), comme le rappelle Marc Endeweld dans son décapant ouvrage Le grand manipulateur, les réseaux secrets de Macron (Stock, Paris, 2019). Or, nous avons nous-mêmes établi la filiation, au moins temporaire, entre Pinchuk et Burisma, sans oublier le sponsoring de YES par Burisma. Le monde est petit !

Certes, une trace de proximité relationnelle n’est jamais qu’un simple indice. Cela ne vaut pas preuve de collusion et encore moins de service commandé. Nous nous contentons donc de le livrer comme tel et rien de plus. En revanche, un faisceau d’indices commencerait à changer la donne. Or, il nous semble à cet égard que les orientations antidémocratiques de l’idéologie macronienne fourbissent déjà quelques-uns de ces faisceaux. Nous y reviendrons la semaine prochaine.

Loi Avia

L’alliance du pouvoir exécutif français avec une milice privée de censure et de chantage sur internet, scellée par le projet de loi Avia, est-elle un produit des circonstances ? Ou ne serait-elle pas la concrétisation d’un projet «suprapolitique» mûri de longue date qui ferait de la démocratie une relique du passé? Les écrits d’Emmanuel Macron lui-même nous éclairent là-dessus.

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Nous terminions la première partie de cet article en relevant la solidarité politique du gouvernement Macron avec le mouvement américain Sleeping Giants, d’obédience extrême-démocrate. Le jeune camarade-conseiller de campagne d’Emmanuel Macron, aujourd’hui secrétaire d’état au numérique, Cédric O, expliquait en effet en séance publique sénatoriale du 17 décembre dernier en quoi des «organisations» du type des Sleeping Giants s’articulaient à la proposition de loi Avia, qui y était en discussion ce jour-là.

Rappelons que le rôle attendu des Sleeping Giants par le gouvernement est de jeter la tache du soupçon infamant sur les annonceurs inattentifs aux sites dissidents. A défaut de boycotter ces sites, il leur sera imputé en effet de partager les opinions politiques «immondes» des médias qu’ils sponsorisent. Et peu importe d’ailleurs à ce joli monde d’utiliser la technique du name and shame («dénoncer et diffamer») qu’ils déclarent justement combattre, du fait que ces sites propageraient de l’exécration publique, cette fameuse «haine» que les Sleeping Giants ont entrepris d’éradiquer. Il y aurait fort à dire sur l’idée même de vouloir anéantir un sentiment humain, fut-il de détestation, voire une émotion, qui peut tout aussi bien se rapporter à une douleur légitime. Mais c’est un autre sujet.

Ce n’est en tout cas pas un hasard si l’objet officiel de la loi Avia est aussi de «lutter contre les contenus haineux sur Internet». La concordance parfaite de l’objet de la loi et de celui des Sleeping Giants confirme leur part dans l’économie du texte et dénote ce que le droit peut traduire par la notion d’«indices graves et concordants». Sont-ils dès lors «graves» également?

Des indices graves et concordants d’entente illicite

Force est de constater que le gouvernement déclare s’entendre avec les Sleeping Giants pour évincer les concurrents politiques. Une «entente» donc, comme on le dirait dans le jargon du droit de la concurrence. Mais une entente illicite, puisque visant à exclure des opposants du «marché» politique. Alors oui, ces premiers indices peuvent être qualifiés de «graves» et cela pour plusieurs motifs qui se cumulent.

En premier lieu, le dispositif macronien sape les principes mêmes de libre concurrence qui fondent tout l’édifice libéral, dont il se prétend l’apôtre. Il n’est pas à une contradiction près.

En second lieu, cette loi rend obligatoires des pratiques que d’autres lois interdisent. On retrouve là une énième expression du «en même temps», qui brouille un peu plus les repères normatifs et sociaux admis par tous.
A cela s’ajoute la promotion de la délation, un procédé que la morale française réprouve profondément et que le droit interdit et sanctionne en tant que «pratique déloyale», dès lors qu’on y trouve du dénigrement ou de la désorganisation des concurrents, ce qui est le cas en l’espèce.

Enfin, cette loi Avia et les Sleeping Giants organisent tous deux une pratique qui répond mot pour mot à la définition du délit de chantage et dont la teneur mérite d’être rappelée: tombe sous le coup de l’article 312–10 du code pénal français «le fait d’obtenir [une renonciation] en menaçant de révéler ou d’imputer des faits de nature à porter atteinte à l’honneur ou à la considération…».

Nous y sommes noir sur blanc puisque le marché que les Sleeping Giants proposent aux annonceurs est en substance le suivant: «Je vous accuse de financer des sites immoraux et néfastes dont je vous impute une part d’infamie. Celle-ci vous déshonore et va détourner de vous vos propres clients, mais je ne cesserai de vous dénoncer publiquement qu’à la condition que vous renonciez à soutenir ces sites par vos annonces». Comment peut-on ainsi légaliser le chantage en France? Cela mérite réflexion.

Pour finir, la loi Avia ordonne le contournement du juge judiciaire (en principe gardien des libertés) dans le but de censurer la dissidence, puisque ce sont les plateformes privées qui devront effacer les propos qualifiés d’«haineux» par toute personne les signalant comme tels. Le principe était pourtant jadis que nul ne pouvait plaider par procureurs privés. Un démantèlement de plus de la bonne justice.

On assiste donc ici à une nouvelle série de transgressions des structures normatives françaises, qui va bien au-delà de la simple atteinte à la liberté d’expression sur internet.

Une monocratie illibérale en devenir

L’agencement de l’espace de liberté d’expression par Macron ne reflète pas les principes constitutionnels de liberté dont il est juridiquement le garant au titre de l’article 5 de la Constitution. Mais peut-être confond-il avec l’article 5 de la charte de l’OTAN organisant la légitime défense de ses membres ? Cela y ressemble, de sorte que ce ne serait pas l’OTAN qui serait «en état de mort cérébrale» mais bien la démocratie française.

Prenons le contrôle des journalistes par un Conseil déontologique journalistique aujourd’hui en place. Observons l’exercice du droit de manifester dans la rue, chèrement monétisé par la matraque, les gaz incapacitants, des tirs tendus de LBD à bout portant, les éborgnements et autres sections de mains et de pieds, presqu’évocatoires de rites ordaliques («si tu en réchappes, c’est que le Divin t’a gracié, sinon c’est Sa Loi qui te punit»).

Mais la liberté d’expression, c’est aussi celle des députés, dont l’immunité de parole est justement garantie par les textes afin de librement débattre et soutenir leurs propres initiatives législatives. Que signifie alors le procédé consistant pour un président en exercice à requérir d’une députée amie (Macron et Lætitia Avia se connaissent en privé depuis au moins 2009) de produire une loi à sa demande? La Constitution ne distingue-t-elle pas les textes selon leur initiative parlementaire ou gouvernementale? Le président n’est-il pas exclu du droit d’initiative législative? Un article signé de lui et paru dans le numéro de mars/avril 2012 de la revue Esprit devrait nous éclairer.

On y découvre notamment que, pour Macron, les chambres parlementaires ne sont rien de plus que des «chambres de décantation». Intéressante allégorie. Le président n’ignore pas que l’usage du terme «décantation» ne se limite pas aux rites œnologiques. Il désigne aussi les bassins d’assainissement des eaux usées. Anticipait-il une majorité parlementaire assimilable à l’eau purifiée, tandis que les résidus boueux, putrides et nauséabonds vaudraient pour toute opposition démocratique ?

Le réel n’est jamais loin de la métaphore. Si cette dernière n’est pas aisément transposable dans le discours politique au quotidien, elle n’en est pas moins visible dans ses attitudes de dédain bien connues à l’égard du peuple en général et de ses aspirations à recouvrer sa souveraineté en particulier.

Le bassin de décantation qu’est pour Macron la représentation nationale va en réalité de pair avec une idéologie profondément antidémocratique qu’il exprime, là encore noir sur blanc, dans ce même article: «Il est temps en effet pour (sic) redonner à l’idéologie sa forme contemporaine» prévient-il. Et comment se «forme» donc cette idéologie ? Par «l’instauration de mécanismes suprapolitiques qui garantissent à travers le temps une application constante, une protection contre les aléas politiques». Autrement dit, le Macronisme passe par l’édiction de normes non négociables (c’est le sens même de «suprapolitiques»), c’est-à-dire soustraites au débat démocratique, source de tous ces «aléas politiques» incompatibles avec la pérennité de son idéologie.

La dictature du «suprapolitique» est explicitement au cœur de l’idéologie macronienne et au cas où le lecteur n’aurait pas bien compris, le futur président français enfonce le clou quelques lignes plus loin, vantant «la descente de police, l’acte unilatéral, la sanction administrative, etc.» comme «geste politique suprême». Il en a déjà donné de nombreux exemples.

Pourquoi instituer une telle monocratie en France ? Pour «réformer le pays» dit-il, c’est-à-dire pour qu’il soit plus rentable. Et c’est là que les solidarités idéologiques se confondent avec les réseaux de personnes intéressées à cette rentabilité et que les faisceaux d’indices convergent.

Arnaud Dotézac

Notes

Relu par Kira pour le Saker Francophone

  1. Voir à cet égard les analyses pénétrantes de Matthieu Bock-Côté, notamment L’empire du politiquement correct. Essai sur la respectabilité politico-médiatique (Le Cerf, 2019), présenté par le Cannibale lecteur dans l’Antipresse 178.
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