Enfin libre


Par James Howard Kunstler – Le 18 juin 2021 – Source kunstler.com

China's victory over COVID-19 underpinned by noble values - CGTN

Pour l’instant, le public semble ne rien vouloir d’autre que de respirer un peu mieux – c’est-à-dire sans masque sur le visage après une année de paranoïa Covid-19 – et d’essayer de revenir à quelque chose qui ressemble à une vie normale. C’est comme si une sirène « tout va bien » s’était déclenchée la semaine dernière et qu’un consensus avait balayé le pays, que l’on peut résumer par « nous en avons fini avec ça ». Il n’y a eu aucun cas de Covid-19 dans mon comté de l’état de New York la semaine dernière et maintenant les quelques personnes qui se promènent encore masquées commencent à ressembler un peu à des fous qui jouent une stupide pièce de moralité.

Le discours officiel sur la Covid-19 a pris un sacré coup le mois dernier, mais le résultat final n’est guère rassurant. Le thème principal du récit était l’insistance des autorités de santé publique au plus haut niveau, soutenues fermement par des médias complaisants, sur le fait que la maladie ne provenait pas du laboratoire de virologie de Wuhan, en Chine. Ils ont entretenu cette histoire toute l’année. Puis, il y a quelques jours, le récit s’est inversé et a été soudainement accepté comme une évidence : bien sûr, le virus est sorti du laboratoire de Wuhan ! (Jon Stewart l’a crié en plein dans le visage contorsionné de Stephen Colbert à la télévision). La piste des courriels du Dr Fauci le dit, ainsi que les vidéos de son collègue Peter Daszek s’en vantant dès 2012, avec de nombreuses preuves à l’appui provenant de divers scientifiques chinois.

Mais la volte-face sur Wuhan laisse des questions extrêmement inconfortables que la nation est trop distraite (ou malhonnête) pour débattre dans le forum public, aujourd’hui principalement constitué par les médias sociaux : Twitter et Facebook. Et il n’est pas tout à fait clair s’ils vont continuer à supprimer la discussion sur l’origine du virus et les questions qui en découlent – bien qu’ils risquent d’avoir l’air tyranniquement obtus s’ils continuent à faire de la propagande. Et en ces tristes années où tout est permis et où rien ne compte, Zuck [Zuckerberg, patron de Facebook, NdT] et Jack [Dorset, patron de Twitter, NdT] n’auront peut-être jamais à répondre de leurs actes de lâcheté.

La plus grande question que les autorités veulent éluder est la suivante : si le virus provient bien du laboratoire de Wuhan, a-t-il été libéré par accident… ou volontairement ? Le gouvernement de « Joe Biden » est maintenant obligé de faire au moins semblant de vouloir enquêter. A mon avis, ils ne veulent pas savoir. Cela soulèverait suffisamment de questions subsidiaires pour qu’une personne normale en ait la nausée. Par exemple : la Chine essayait-elle de ramollir les États-Unis en mettant notre économie hors service ? Et nous ramollir … pour quoi faire ? Certains observateurs, qui ne sont ni bêtes ni fous, pensent que la Chine veut réduire les Etats-Unis à une nation vassale qui ne peut fournir à la Chine que de la nourriture, du pétrole et d’autres ressources.

Cela semble tiré par les cheveux ? Peut-être. Après tout, nous avons toujours cette flotte de sous-marins armés de missiles nucléaires à têtes multiples qui circulent dans les océans comme une sorte de police d’assurance. Mais les Américains doivent faire quelque chose pour gagner leur vie, et ce ne sera certainement pas la production de masse de biens de consommation, comme dans le passé. Pendant ce temps, l’infrastructure de l’économie des services a été détruite pendant les confinements – des millions d’entreprises ont fait faillite, des restaurants, des studios de yoga, des salles de concert, des toiletteurs pour chiens, des magasins de toutes sortes, etc. ont disparu, et beaucoup de gens qui gagnaient leur vie grâce à tout cela sont financièrement ruinés pour de bon.

Que reste-t-il ? Les soins de santé et l’industrie pharmaceutique, deux odieux rackets qui s’attaquent à la faiblesse psychologique de personnes tellement abattues par l’adversité qu’elles ne peuvent se consoler qu’avec de la malbouffe, de l’alcool, de la débauche sexuelle et des drogues, et qu’elles doivent ensuite supplier le système de santé de les soigner – après quoi il les écrase à mort avec des frais exorbitants pour les services rendus ? Ou encore le gouvernement, autre racket répréhensible, qui cherche désespérément à contrôler les moindres faits et gestes de ses citoyens, alors que tout ce qu’il fait est non seulement hors de contrôle, mais passe par les politiques les plus idiotes et les plus suicidaires – comme ouvrir la frontière avec le Mexique à tous les arrivants, tout en payant les Américains pour qu’ils ne travaillent pas.

La principale politique gouvernementale actuelle consiste à harceler, intimider et contraindre les Américains à se faire vacciner avec des vaccins qui semblent être assez dangereux. Les vaccins Moderna, AstraZeneca et Johnson & Johnson ont jusqu’à présent (ce qui n’est pas très loin) produit plus de décès et d’événements indésirables que tous les autres vaccins pour toutes les autres maladies développées au cours des trente dernières années, et nous n’avons aucune idée des effets à long terme d’une protéine de pointe qui aime endommager les vaisseaux sanguins, le cerveau et les organes reproducteurs. C’est une autre chose sur laquelle les informations et les médias sociaux ne veulent pas que le public s’informe, sans parler de l’opinion scientifique selon laquelle la vaccination d’une population au milieu d’une épidémie est pratiquement certaine de provoquer l’évolution de nouvelles variantes plus dangereuses de l’agent pathogène.

Pour l’instant, toutes ces questions importantes sont mises de côté pendant que les Américains profitent de quelques jours de début d’été pour se libérer d’un long cauchemar. Par coïncidence, le parti Démocrate vient de créer deux jours d’indépendance distincts mais égaux pour l’Amérique : Le quatorze juin, pour les gens de couleur, et le bon vieux quatre juillet pour tous les autres. N’est-ce pas une bonne façon de renforcer l’idée que nous sommes irréconciliablement si éloignés les uns des autres ?

James Howard Kunstler

Pour lui, les choses sont claires, le monde actuel se termine et un nouveau arrive. Il ne dépend que de nous de le construire ou de le subir mais il faut d’abord faire notre deuil de ces pensées magiques qui font monter les statistiques jusqu’au ciel.

Traduit par Hervé, relu par Wayan, pour le Saker Francophone

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