Plaidoyer contre l’agression occidentale, par l’ambassadeur de Syrie à l’ONU


Par l’Ambassadeur de Syrie à l’ONU − Le 14 avril 2018 − Source YouTube

https://youtu.be/bSWCqUdZ8ao

Je me félicite de la présence du  secrétaire général en ces moments très importants de l’histoire du Conseil de sécurité.

Le secrétaire général, dans son allocution d’hier, a mentionné que la Guerre froide était de retour. C’est exact, nous sommes tous d’accord avec l’exactitude de ces propos. Il convient de se rappeler à cette occasion à ceux qui ont relancé la philosophie de la Guerre froide. Évidemment, nous nous souvenons tous qu’à la suite de l’effondrement de l’ex-URSS, des livres d’une personne nommée Francis Fukuyama ont été publiés dans ce pays, l’auteur de La Fin de l’histoire ; un autre auteur, le penseur américain Samuel Hugttington, a fait état du Conflit des civilisations, pour sa part. Ces deux livres ont fondé le retour de la philosophie de la Guerre froide. En effet, le contenu de ces deux ouvrages était le suivant : « Ô peuples du monde, suivez la voie des États-Unis, soumettez-vous à la volonté des États-Unis ou alors, nous vous agresserons. » « My way or the way » comme on dit aux États-Unis d’Amérique. Cela a donc marqué le retour de la philosophie de la Guerre froide. Le mensonge ne sert à rien, Mesdames et Messieurs, le mensonge ne sert à rien !

Il sert à celui qui profère le mensonge, une fois et une seule. Lorsque le mensonge se répète il ne fait que mettre en lumière que son auteur est un menteur. Mon collègue, le distingué représentant de la France, a annoncé que l’agression de son pays aux côtés des États-Unis et du Royaume-Uni s’est faite  au nom de la communauté internationale et je m’interroge dès lors : de quelle Communauté internationale parle-t-il ? Est-ce qu’il parle d’une Communauté internationale qui existe, une Communauté internationale réelle ? Est-ce que cette Communauté internationale que vous représentez a adoubé cette agression tripartite sur mon pays ? Les gouvernements de ces trois pays ont-ils reçu mandat de ce Conseil de sécurité pour agresser mon pays ? Mes homologues américain, français et britannique ont prétendu qu’ils avaient bombardé des centres de production de matières chimiques en Syrie. Si les gouvernements de ces trois pays connaissaient les positions de ces centres de production qu’ils prétendent avoir bombardés, pourquoi n’ont-ils pas partagé ces informations avec l’OIAC, pourquoi n’ont-ils pas partagé ces informations avec le groupe et la Commission d’enquête présente à Damas avant d’agresser mon pays ?

Voilà une question.

D’ailleurs, à cette occasion, je voudrais vous assurer tous de l’arrivée d’un groupe d’experts d’investigateurs de l’OIAC, ils sont arrivés à Damas à la mi-journée. Évidemment, l’équipe en question n’a pas pu passer de Beyrouth à Damas pour des raisons que nous ne connaissons pas, juste avant l’agression. Comme si on avait essayé d’entraver l’entrée de cette équipe d’investigateurs et d’enquêteurs à Damas en attendant que l’agression se passe. Toujours est-il que la délégation est arrivée à Damas à la mi-journée et elle organisera une réunion dans deux heures, à 19h, heure de Damas, avec les autorités syriennes. Mon gouvernement apportera tout son appui à cette délégation pour qu’elle puisse mener à bien sa mission. Le bâtiment du Centre de recherche de Barza a été visé par cette agression tripartite ; ce bâtiment avait été visité à deux reprises l’an dernier par des experts de l’OIAC, ce bâtiment a été inspecté. Cette inspection a été sanctionnée par un document officiel, stipulant que la Syrie a respecté ses engagements vis-à-vis de l’OIAC et qu’il n’y avait aucune activité chimique dans ce bâtiment. Si les experts de l’OIAC nous ont remis un document officiel l’année dernière, faisant état de la non-utilisation de ce centre, le centre de Barza, pour quelque activité chimique en contravention avec nos obligations dans le cadre de l’OIAC, comment concilier cela avec ce que nous avons entendu ce matin, de toutes ces accusations ou que cette agression a pris pour cible un Centre de production de produits chimiques ?

La collègue américaine a dit « fini le temps des discussions ». Le temps des discussions s’est terminé hier. Mais alors que faisons-nous en tant que diplomates en ce Conseil de sécurité ?

Notre mission est de parler, notre mission est d’expliciter ce qu’il se passe, de mettre en lumière toutes les questions. Nous ne pouvons pas venir au Conseil de sécurité pour justifier une agression contre tel ou tel État. Comment pouvons-nous parler de la fin des discussions ? Non, au Conseil de sécurité, les discussions se poursuivent entre diplomates. Si le but des discussions était de mettre un terme aux agressions, si l’objectif était de mettre en œuvre les dispositions de la Charte des Nations unies, du droit international.

Les collègues britannique et français ont parlé d’un plan d’action et ont invité le Secrétaire général à la mettre en œuvre, avant que le Conseil et le gouvernement syrien ne s’accordent sur ce plan d’action. Ce plan d’action est extraordinaire, il est très étrange, et permettez-moi de vous présenter un contre-plan d’action. Nous, nous présumons que c’est là le plan d’action qui aurait dû être présenté aujourd’hui.

D’abord, lire les dispositions de la Charte des Nations unies, définir et réaliser les responsabilités de ces trois États dans le maintien de la paix et de la sécurité et non pas de menacer la paix et la sécurité et les saper. J’ai apporté trois exemplaires de la Charte, deux en anglais et un en français. Peut-être conviendrait-il que ces trois États relisent ce que contient la Charte.

Deuxièmement, il est nécessaire que ces États cessent immédiatement d’apporter leur soutien aux groupes terroristes armés qui agissent dans mon pays. Immédiatement !

Troisièmement, mettre un terme au mensonge et à la fabrication de faits pour justifier cette agression continue contre mon pays.

Quatrièmement, ces États doivent réaliser qu’après sept ans d’une guerre terroriste imposée à mon pays, une guerre menée par ces trois pays et leurs agents dans la région, leurs barges, leurs missiles, leurs avions, n’atteindront pas notre volonté, ni notre volonté de mettre un terme et de détruire votre terrorisme.

Cela n’empêchera pas le peuple syrien de réaliser son avenir politique par lui-même, sans aucune intervention et je répète cela pour la millième fois. Nous ne permettrons à aucun intervenant étranger de dessiner notre avenir. Je vous avais promis hier que nous ne resterions pas les bras ballants face à quelque agression que ce soit et nous avons tenu promesse et je m’en vais vous expliquer comment nous avons tenu promesse. Permettez-moi, à présent, de m’adresser aux États qui sont attachés au droit international, pour leur dire que la République arabe syrienne, ses amis, ses alliés – et ils sont nombreux – sont tout à fait à même de faire face à l’agression brutale qui a visé mon pays. Ce que nous vous demandons ce matin, à vous, diplomates, ambassadeurs, ceux qui sont attachés à la légitimité internationale, à la Charte, est d’appeler les États-Unis d’Amérique, la Grande-Bretagne et la France à lire les dispositions de la Charte des Nations unies, notamment ce qui a trait au respect de la souveraineté des États et de ne pas recourir à la force dans les relations internationales. Peut-être les gouvernements de ces trois pays réaliseront-ils, ne serait-ce qu’une fois, que leur rôle au sein de ce Conseil est de maintenir la paix et la sécurité nationale, non pas de les saper. Tout comme je viens de vous le dire, j’ai trois exemplaires de la Charte, je demande au secrétariat de les distribuer aux trois délégations, qu’elles puissent se cultiver dans leur ignorance et leur tyrannie.

Monsieur le Président, en violation flagrante des principes du droit international et de la Charte des Nations unies, les élus d’Amérique, de la Grande-Bretagne et de la France ont à 3h55 du matin, ce samedi 14 avril 2018, donc 3h55 du matin heure de Damas, mené une agression traître assez flagrante contre la République arabe syrienne, qui a donné lieu à 110 missiles en direction du territoire de la République arabe syrienne, à Damas et dans d’autres villes et régions du pays. Cent dix missiles ! En réponse à cette agression épouvantable, la République arabe syrienne a mis en œuvre son droit légitime, en vertu de l’article 51 de la Charte, s’est donc défendue pour repousser cette agression abjecte. Les systèmes de défense aériens syriens ont pu détourner de nombreux missiles même si certains sont parvenus à toucher le Centre de recherche à Damas, non pas à l’extérieur de Damas, à Damas. Il s’agit là d’un centre qui comprend des laboratoires et des salles de classes. Les dégâts sont matériels, Dieu merci. Certains de ces missiles modernes, charmants, intelligents, ont été déviés. Ceux qui visaient une installation militaire près de Homs ont fait trois blessés. Ces trois États ont préparé le terrain à cette agression en faisant des déclarations où ils sous-entendaient que leur seule excuse pour empêcher l’avancée de l’Armée syrienne contre les groupes armés est ces allégations d’utilisation d’armes chimiques. Et effectivement, les instructions de ces agresseurs sont parvenues aux groupes terroristes armés. Ces groupes, dans une course contre le temps, sont parvenus à présenter cette mascarade d’utilisation d’armes chimiques à Douma, ont fait venir des parjures et ont montré les lieux de cette attaque prétendue. Cela a été utilisé comme prétexte pour utiliser cette agression scandaleuse qui ne peut s’expliquer que par le fait que les agresseurs d’origine, à savoir la France, les États-Unis d’Amérique et la Grande-Bretagne, ont décidé de s’ingérer de manière directe pour venger la défaite de leurs agents dans la Ghouta.

D’ailleurs, ceux qui ont fabriqué la mascarade de l’attaque chimique à la Ghouta ont été arrêtés et ils ont admis à la télévision qu’il s’agissait là d’une fabrication, nous avons la vidéo, si la présidence s’intéresse à la regarder.

Mesdames et Messieurs, j’attire votre attention, qui est attachée à la Charte et au droit international, sur le fait que cette agression constitue un nouveau message de ces trois agresseurs aux groupes terroristes pour que ces groupes puissent continuer à utiliser l’arme chimique à l’avenir, pour qu’ils puissent continuer leurs crimes terroristes non pas en Syrie mais dans d’autres pays, cela ne fait pas de doute.

Dans 146 missives, nous avons attiré votre attention sur l’utilisation par des groupes terroristes de ces armes chimiques, 146 missives et aujourd’hui, certains réinventent la roue, soudainement, et décident de déterminer le sexe des anges. Vous savez tous, Mesdames et Messieurs, que cette agression est intervenue à l’heure où l’équipe d’enquête de l’OIAC devait arriver en Syrie sur demande du gouvernement syrien pour examiner ces allégations d’attaque chimique à Douma. Donc, tout naturellement, le message principal que vous envoient ces agresseurs, à vous le Conseil et au monde, est qu’ils ne font que très peu de cas de votre mandat dans ce Conseil et qu’ils ne veulent pas d’enquête transparente et professionnelle. Non, ils cherchent à saper le travail de la mission d’enquête, ils essayent de faire pression sur cette mission pour cacher leur mensonge et la fabrication, tout comme cela s’est passé il y six ans, en 2013, avec le docteur Salstrom qui, en direction de  Khan al-Assal, venant de Damas… Je vous l’avais expliqué dans une précédente intervention.

Cette agression, l’agression de ce matin, n’est pas une agression qui a visé la Syrie seulement, c’est une agression – comme l’a dit mon très cher ami le représentant de la Bolivie – une agression contre le droit international, contre la Charte, contre le Conseil de sécurité. Une agression contre les 193 membres de cette organisation.

La poursuite de Washington, de Londres et de Paris pour faire échouer les efforts des groupes de travail des Nations unies et des Commissions d’enquête est assez systématique même si ces trois parties se gargarisent de leur appui au travail de ces groupes, alors qu’en même temps, elles pratiquent la pression et le chantage derrière les portes closes de cette organisation pour que ces groupes et ces Commissions sortent de leurs mandats, les mandats pour lesquels ils ont été créés. Nous nous souvenons de tout ce qui est arrivé aux Commissions d’inspection en Irak, en Libye, en Afrique. Aucune commission d’enquête ou d’inspection ne peut réussir s’il y a chantage, c’est impossible.

Aux trois agresseurs, je dis : « Vous êtes des menteurs, vous êtes des affabulateurs, vous êtes des hypocrites. » Vous cherchez à faire échouer quelque action de cette organisation qui ne sert pas vos intérêts. Depuis la création de cette organisation vous avez tenté de saper les efforts des groupes d’enquête, vous avez tenté de les instrumentaliser. Il me suffit de citer l’Afrique, la Syrie, la Libye, la Yougoslavie. Tout cela démontre que vous ne faites pas ce que vous prétendez.

Vous avez épuisé les ordres du jour de ce Conseil en essayant de le détourner et de l’instrumentaliser pour continuer vos politiques d’ingérence, vos politiques colonialistes.

Hier, dans la presse des États-Unis et de l’Occident, le thème principal était le mensonge et la traîtrise dans le cadre d’une campagne qui appelait par avance au succès des mensonges, tandis que les trois gouvernements agressaient mon pays, tandis que les systèmes de défense aériens de mon pays faisaient face à cette agression avec beaucoup de courage et de valeur. Cent missiles ont ainsi été détruits, ils ne sont pas parvenus à leurs objectifs ; au même moment, le ministre de la Défense américain et le chef de l’état-major se tenaient devant la presse américaine et internationale dans une scène surréaliste, délirante. Ils étaient debout, incapables de répondre à des questions objectives. Personnellement et ainsi que des millions de téléspectateurs, j’ai eu pitié de ces deux hommes parce qu’ils étaient debout, comme des cancres, à répéter des phrases sans aucun sens, incapables de répondre à la question légitime d’un journaliste, s’agissant de viser des centres de production d’armes chimiques et le danger que cela représente sur les civils, si ces matières chimiques venaient à se propager. Aucune réponse ; de cela même ils ont été incapables de répondre à une journaliste qui a dit au Ministre de la défense et je cite : « Vous avez dit ici même que vous n’aviez aucune preuve faisant état que le gouvernement syrien était responsable de l’attaque à Ghouta, que vous est-il arrivé depuis quelques heures ? Comment avez-vous changé d’avis ? » Sa réponse est qu’il a obtenu une confirmation des services de renseignement.

La République arabe syrienne condamne très fermement cette agression tripartite, qui démontre une fois de plus, de manière indiscutable, combien ces pays font peu de cas du Droit international même s’ils le répètent sans cesse. Ces pays ont démontré leur conviction pour la loi de la jungle et la loi du plus fort au moment où ils sont membres permanents de ce Conseil, ce Conseil qui est chargé du maintien de la paix et de la sécurité internationales et d’empêcher les agressions en vertu du Droit international.

La République arabe syrienne exprime son dégoût de la position scandaleuse des Chefs du Qatar qui ont appuyé cette agression après qu’ils ont permis que les avions ont pu partir de la base d’al-Udeid du Qatar. Il n’est pas étonnant que les petits garçons de l’Émirat du Qatar prennent cette position, eux qui ont appuyé de manières diverses les bandes terroristes telles que les Frères musulmans et d’autres, pour déstabiliser les pays arabes en tête desquels la Syrie. La République arabe syrienne demande à la Communauté internationale si il existe cette Communauté internationale − nous venons d’entendre une nouvelle définition de la Communauté internationale. Nous exigeons de la Communauté internationale et du Conseil qu’ils condamnent cette agression qui  augmentera les tensions dans la région, qui constitue une menace à la sécurité et à la paix dans le monde entier.

Mesdames, Messieurs, qui êtes attachés au droit international, je vous invite à imaginer avec moi cette réunion où le Conseil de la sécurité américain a décidé de cette agression. Je ne peux m’empêcher d’imaginer qu’ils se disaient « nous n’avons pas de base légale pour attaquer la Syrie, nous n’avons pas de preuve de l’existence de cette attaque chimique à Douma, mais oublions tout ça, mettons tout cela de côté, nous n’avons jamais eu besoin, dans quelque opération militaire que nous avons menée, du Droit international. » Puis ils continuent à discuter entre eux, du moins, j’imagine, j’imagine ce qu’il s’est passé entre eux hier : « Cette action militaire est nécessaire pour nous et pour nos alliés pour que l’opinion publique de notre pays puisse détourner le regard des scandales de nos élites politiques et pour que les Émirats du Golfe puissent payer la facture de cette agression, tout ça pour défendre et préserver ce terrorisme que nous avons appuyé pendant des années en Syrie. »

Je vous remercie monsieur le Président.

(Le représentant de la République arabe syrienne a demandé la parole pour prononcer une nouvelle déclaration, je lui donne la parole)

Merci, Monsieur le Président, je m’excuse d’avoir demandé une nouvelle fois la parole.

Monsieur le Président, ce que nous venons de voir de nos propres yeux aujourd’hui est affligeant au sein de ce Conseil. Certains préfèrent ignorer une chose très importante dont nous avons parlé : l’éléphant dans la salle ; à savoir, l’occupation militaire directe d’un tiers du territoire de mon pays, il s’agit là d’une occupation militaire de la part des États-Unis sur un tiers de mon territoire, de notre territoire, néanmoins, on a préféré parler au sein du Conseil de petits détails et cette délégation considère qu’ils sont essentiels. La scène, le paysage politique sont extrêmement dangereux. À l’heure actuelle, nous sommes un État dont la souveraineté à été violée par un membre permanent du Conseil de sécurité, voilà la vérité, voilà se qui se déroule véritablement et ce n’est pas ce que montrent les Casques blancs d’une organisation terroriste mise en place par les services de renseignement du Royaume-Uni. Nous devons nous concentrer sur ce qui se passe véritablement sur le terrain. Certains avancent qu’ils combattent l’EIL en Syrie et en Irak, dans la réalité ils ont apporté une couverture, une protection aérienne à l’EIL. Tout ce qui permet de faire avancer l’EIL, les États-Unis, les Britanniques, les Français, et bien, tout ce qui pourrait nous permettre de lutter contre eux est bombardé par ces trois pays. Ils bombardent nos sites pour que nous ne puissions pas vaincre l’EIL. Néanmoins, ils ont échoué, nous avons été en mesure de faire essuyer des défaites à l’EIL aux côtés de nos frères irakiens en trois ans, non pas en 15 ans comme l’ancien président Barack Obama l’avait prévu. Nous comprenons bien que les capitales de ces trois pays, des trois pays qui ont lancé l’agression, ressentent une certaine frustration. Certains des collègues qui ont voté contre le projet de résolution présenté par la Fédération de Russie ont avancé qu’ils soutenaient le règlement politique de la situation, et bien, aujourd’hui, après avoir observé leurs votes honteux contre ce projet de résolution nous le disons, ceux qui ont voté contre ce projet de résolution ne sont plus des partenaires du gouvernement syrien, dans quelque cadre de règlement politique que ce soit. La représentante du Royaume-Uni a parlé des îles Malouines, cette remarque montre bien quelles sont les politiques impérialistes du Royaume-Uni.

Madame l’ambassadrice, je suis rapporteur au C24 qui porte sur les questions de décolonisation et je travaille justement sur le programme des Nations-Unies et du Secrétaire général et le travail de moi-même et de mes collègues au C24 est de mettre fin à la colonisation et justement, les îles Malouines font partie de la liste des territoires qui ne jouissent pas d’une indépendance. Nous travaillons, en suivant le programme des Nations unies, afin de mettre fin à l’occupation britannique des îles Malouines. Maintenant, pour ce qui est de mon collègue, l’ambassadeur du Koweit, je tiens à lui rappeler ceci : il en est tout à fait conscient, son gouvernement le sait, au moment où mon pays a participé à la libération du Koweït, nous n’avons pas justifié notre position de principe devant le peuple du Koweït, nous nous étions appuyés sur notre propre position, nous n’avions pas besoin d’agression tripartite ou  de résolution, nous ne nous sommes pas tournés vers les dispositions de la Charte et nous n’avons pas renié nos obligations vis-à-vis de nos frères du Koweït. À cette époque là, nous n’avons rejoint aucun groupe d’agresseurs du Koweït, nous nous sommes acquittés de notre devoir national, devoir que nous avions vis-à-vis de notre frère, le Koweït. Il se rappellera également du fait qu’à l’époque, mon pays aurait pu jouer un rôle tout autre et aurait pu avoir un impact négatif sur la paix et la sécurité, la stabilité du Koweït, mais nous avons préféré ne pas le faire et avons agi différemment. Nous nous sommes appuyés sur une position nationale de principe qui ne saurait faire l’objet de négociation ni de discussions.

Je vous remercie, monsieur le Président.

Transcription par Cat pour le Saker Francophone

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