De quel film s’agira-t-il ?


C’est presque comme si les principaux (procureurs et juges) jouaient pour leur public politique – avec un clin d’œil, un hochement de tête et un chuchotement de scène ( »regardez ça !« ) alors qu’ils ignorent encore un autre élément fondamental de la procédure régulière américaine. – Jack DeVine sur « X »


Par James Howard Kunstler – Le 3 juin 2024 – Source Clusterfuck Nation

Les nigauds de Bidenworld semblent ne pas comprendre qu’en soumettant Trump à un tribunal populaire, ils ont fait de lui le genre de hors-la-loi que les Américains révèrent plus que tout autre héros archétypal. Il est le nouveau Robin des Bois américain, le hors-la-loi du peuple – Joe Biden étant relégué dans le rôle du méchant Sir Guy de Gisbourne, maître de l’escroquerie et serviteur du méchant régent, le Prince Jean (Barack Obama). Le moment galvanisant de ce mélodrame n’a pas été le verdict rendu par le tribunal populaire du juge Juan Merchan, mais le lendemain à la Maison Blanche, lorsqu’on a demandé à « Joe Biden » de le commenter en s’éloignant du podium, en s’arrêtant, en se retournant et en souriant silencieusement aux caméras, un geste qui restera certainement dans les annales.

Le plaisir devrait vraiment commencer lorsque le juge prononcera la sentence de Trump le hors-la-loi le 11 juillet, quelques jours avant la convention Républicaine. La perpétuité dans un pénitencier de l’État de New York ? Un an à Rikers Island ? Une assignation à résidence ? Qui sait ? Mais on peut parier qu’à l’instar de Robin de Locksley, Donald de Mar-a-Lago parviendra à échapper aux griffes de ses ravisseurs et à les vaincre habilement. Dans un monde sain, bien sûr, la Cour suprême des États-Unis serait invitée à se prononcer sur cette insulte grossière aux droits de la défense, tels qu’ils sont énoncés dans la section 1 du 14e amendement.

Aucun État ne fera ni n’appliquera de loi qui restreigne les privilèges ou immunités des citoyens des États-Unis ; aucun État ne privera une personne de sa vie, de sa liberté ou de sa propriété, sans procédure légale régulière, ni ne refusera à une personne relevant de sa juridiction l’égale protection des lois.

Mais vous avez peut-être remarqué que nous ne vivons pas dans un monde sain, du moins pas ces jours-ci, et pas mal d’analystes soi-disant sobres, comme Jonathan Turley de l’université George Washington, affirment qu’une révision par le SCOTUS est peu probable – ce qui ne fait que confirmer la folie régnante, car il est difficile d’imaginer un moment plus impérieux pour que le SCOTUS s’acquitte de son devoir fondamental : élucider le sens de notre Constitution et résoudre les litiges qui en découlent.

Après quelques jours, le temps que le choc se dissipe, il semble que nous assistions à l’émergence d’une puissante rage vertueuse au sein de la faction désignée comme « rouge » [au sens RedNeck, NdT], c’est-à-dire la partie de la population adulte des États-Unis qui est anti-woke, anti-globaliste, anti-néo-marxiste, anti-état profond, anti-protection de la loi et anti-parti Démocrate. Cela revient à reconnaître que nous sommes déjà dans une sorte de guerre civile et que les tactiques du parti de « Joe Biden » doivent être et seront combattues par tous les moyens. Le SCOTUS est le dernier recours légal pour remédier à cette situation, et il s’acquitterait de cette tâche au péril de la vie du pays.

Pour clarifier ce qu’est cette affaire : la Maison Blanche et le ministère de la Justice de « Joe Biden » ont conspiré avec les autorités du comté de New York (Manhattan) pour construire et exécuter malicieusement un procès fondé sur des accusations manifestement fausses à l’encontre de leur principal adversaire politique, et ce avec un manque de respect cavalier pour les lois fédérales et celles de l’État.

En tant que telle, l’affaire du « Paiement caché de Stormy Daniels », comme on l’appelle, n’est que le dernier stratagème d’une longue série de manœuvres illégales qui ont commencé avec le RussiaGate en 2016 (le « dossier Steele » et tout le reste) et qui ont laissé des centaines de hauts fonctionnaires de la bureaucratie fédérale (ainsi que de nombreux fonctionnaires retraités) passibles de graves accusations criminelles allant jusqu’à la sédition et à la trahison. Le RussiaGate a peut-être commencé sa vie comme une farce de campagne typique par des idiots utiles dans l’organisation d’Hillary Clinton, mais il est devenu sérieusement sinistre quand il a été adoubé par le FBI et la CIA pour exécuter un plan de harcèlement et de défenestration du président élu, Trump.

À chaque farce subséquente, pour détourner l’attention et dissimuler leurs crimes, le même groupe de fonctionnaires a commis davantage de crimes, au point que le gouvernement fédéral se comporte désormais comme une gigantesque mafia, qui ne se consacre à rien d’autre qu’à des crimes d’un genre ou d’un autre. Le parti Démocrate est devenu l’ordre protecteur de cette mafia, les anciens grands médias son porte-parole et les citoyens de ce pays ses victimes de plus en plus nombreuses. Naturellement, ces criminels cherchent désespérément à éviter d’avoir à rendre compte de leurs crimes, ce qui est exactement et explicitement ce que Trump promet de faire.

Voilà donc la situation : un régime criminel contre le peuple défendu par son héros hors-la-loi. Le SCOTUS veut-il aider et encourager cette bande de criminels – dirigée par Barack Obama et sa coterie de Kalorama, John Brennan, Mary McCord et l’équipe du Lawfare, Hillary et Bill Clinton et leurs hommes de main, et des dizaines d’autres avocats, arrangeurs et juges de Washington – ou le SCOTUS évitera-t-il une crise épique de légitimité en intervenant pour annuler l’affaire ridiculement fausse de New York qui vient d’être conclue ?

S’ils se dérobent dans un lâche brouillage d’excuses, alors on passera à l’étape suivante de ce jeu qui mettra véritablement fin à la nation. Le régime de « Joe Biden » n’aimerait rien de plus qu’une flambée de violence civile qu’il pourrait imputer à des « extrémistes de droite ». En fait, ils pourraient le faire eux-mêmes et le feront probablement, tout comme ils ont transformé la manifestation de masse du 6 janvier 2021 contre la fraude électorale généralisée en une « insurrection MAGA ». Vous êtes aussi certainement au courant des sinistres millions de personnes, principalement des jeunes hommes venus de pays lointains, que « Joe Biden » a importés à travers la frontière au cours des trois dernières années. Et vous pourriez imaginer comment ils pourraient être utilisés contre les citoyens américains, avec les troupes de choc du Parti démocrate connues sous le nom de BLM et Antifa. L’été est là et le temps est venu de se battre dans les rues. Et, bien sûr, même si le SCOTUS met fin à cette dernière bavure Lawfare, l’équipe de « Joe Biden » peut toujours choisir de tuer son adversaire. Rien ne leur résiste désormais. Mais quand cela arrivera, nous serons dans un film d’un genre très différent.

James Howard Kunstler

Pour lui, les choses sont claires, le monde actuel se termine et un nouveau arrive. Il ne dépend que de nous de le construire ou de le subir mais il faut d’abord faire notre deuil de ces pensées magiques qui font monter les statistiques jusqu’au ciel.

Traduit par Hervé, relu par Wayan, pour le Saker Francophone

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