Par Moon of Alabama − Le 31 mars 2025
Hier, j’ai posté un lien sur le blanchiment par le New York Times de la guerre (par procuration) lancée par le président Biden contre la Russie :
Lire le NYT sur une longue période revient à s’exposer à un étrange blanchiment et à une histoire faussée. Quiconque a, durant les trois dernières années, lu autre chose que la propagande diffusée par le New York Times connaissait chacun des trois points suivants :
- Le Partenariat : L’histoire secrète de la guerre en Ukraine (archivé) — New York Times
- Principaux points du partenariat militaire secret des États-Unis avec l’Ukraine (archivé) — New York Times
- Une base étasunienne située à Wiesbaden, en Allemagne, a livré aux Ukrainiens les coordonnées des forcées russes situées sur leur sol.
- Des renseignements et de l’artillerie étasuniens ont aidé l’Ukraine à retourner rapidement la tendance face à l’invasion russe.
- L’administration Biden n’a eu de cesse que de modifier ses lignes rouges.
- En fin de compte, l’armée étasunienne et la CIA ont obtenu l’autorisation de contribuer à des frappes en Russie.
- Des désaccords politiques en Ukraine ont contribué à l’effondrement de la contre-offensive de 2023.
Alex Cristoforou a également des remarques à ce sujet :
L’article du NYT reconnaît qu’il s’est agi de quelque chose de plus important qu’une guerre par procuration entre les États-Unis et la Russie. Cela s’est approché aussi près que possible d’une guerre tous azimuts entre les deux parties (États-Unis et Russie).
Mais le NYT continue de couvrir l’administration Biden. À la lecture de ce très long article, la conclusion est que l’administration Biden ainsi que le commandement militaire étasunien l’emportaient facilement sur la Russie jusqu’à ce que…
- Les généraux ukrainiens changent de position et désobéissent aux ordres étasuniens.
- Zelensky ait chassé les « gros gains » pour des raisons de communication, refusant de suivre la stratégie étasunienne.
- Cela a débouché sur l’« échec » de la contre-offensive de 2023. La confiance était rompue entre les États-Unis et l’Ukraine.
- S’en est suivi que les États-Unis ont maintenu l’Ukraine dans le jeu des élections étasuniennes, en frappant des cibles en Crimée et sur le territoire russe d’avant 2014.
- Trump a pris le Bureau Ovale et décidé d’arrêter la guerre, laissant gagner la Russie.
« L’histoire est écrite par les vainqueurs. »
En cette instance, le NYT a décidé que les États-Unis (sous Biden) étaient victorieux, n’eussent été les généraux ukrainiens désobéissants et l’égo de Zelensky. Il sera reproché à Trump la capitulation qui s’en est suivie.
L’article explique à 100 % pourquoi l’OTAN et les Européens pensent encore pouvoir l’emporter dans cette guerre. Un paroxysme de délires et de propagande.
C’est un fait que les États-Unis ont perdu la guerre. Si vous pensez (encore) le contraire, lisez ce remarquable article :
« S’il vous plaît, n’utilisez pas mon nom » un rapport par le journaliste Shura Burtin, sur l’usure subie par les Ukrainiens du fait de la guerre — Meduza, le 27 mars 2025
Les informations qui remontent de la ligne de front sont extrêmement dures. C’est terminé pour l’Ukraine et son armée.
Mais revenons-en à l’article du New York Times.
Le diagnostic d’illusions et de propagande établi par Alex Cristoforou n’est pas complet.
Une citation de l’article du New York Times révèle qu’un facteur très réel sous-jacent aux débouchés de la guerre est le pur racisme :
Au sein de la coalition, la sagesse qui l’emportait était que la contre-offensive de 2023 marquerait la fin de la guerre : les Ukrainiens allaient obtenir un triomphe absolu, ou M. Poutine allait se trouver contraint à mendier la paix.
…
Il n’était pas nécessaire qu’ils soient aussi forts que les Britanniques ou que les Étasuniens, selon le général Cavoli ; il leur suffisait d’être meilleurs que les Russes.
Le général étasunien Christopher G. Cavoli est commandant du United States European Command et Supreme Allied Commander Europe. Son manque de connaissances historiques et de respect pour les capacités des soldats russes auraient dû le disqualifier.
C’est à cause de gens racistes comme lui que les États-Unis, le Royaume-Uni et l’Ukraine ne comprennent pas qu’ils n’ont aucune chance de l’emporter.
Moon of Alabama
Traduit par José Martí pour le Saker Francophone