Par Roger Scruton – Le 1er novembre 2020 – Source Modern Culture
Le pouvoir ennoblissant de l’imagination réside en ce qu’elle réordonne le monde ainsi que nos sensations et sentiments qui lui correspondent. La « fantasy », en revanche est souvent avilissante. Car elle prend naissance à partir d’une émotion particulière, qu’elle ne peut ni cultiver ni critiquer mais seulement alimenter. Elle est esclave du réel et trafique de biens interdits. Là où l’imagination nous offre des échappées sur le sacré, la « fantasy » conduit au sacrilège et à la profanation. Il est utile à ce propos de réexaminer les anciennes controverses religieuses, notamment en ce qui concerne l’idolâtrie. L’idole est une chose de ce monde que l’on confond avec un dieu.