Janvier 2024 – Source Nicolas Bonnal
La critique des USA a été longtemps considérée comme l’apanage de xénophobes ou de réactionnaires (elle est même criminalisée en ces temps d’agonie impériale et occidentale). En réalité elle a toujours existé dans les milieux intellectuels américains – dont les représentants les plus brillants, de Poe à Auster en passant par la génération perdue, ont toujours été en lutte contre une matrice monstrueuse faite de ploutocratie humanitaire, de racisme stratégique, de tartuferie puritaine et de militarisme impérial.
Découvrons James Fenimore Cooper qui dans son The American Democrat, dresse un portrait au vitriol de sa démocratie (le pire des régimes à l’exclusion…) ; inutile donc de s’en prendre à Beaumont ou Baudelaire pour évoquer une pathologie antiaméricaine.
Je vais citer les passages sur la presse – Fenimore Cooper voit poindre le règne des tyrans médiatiques et des tireurs de ficelle :
Il ne faut jamais oublier que la presse, en lutte pour les droits naturels mais interdits, n’est pas plus semblable à la presse lorsque ces droits sont obtenus, que l’homme aux prises avec l’adversité, et châtié par le malheur, est comme l’homme rincé de succès et corrompu par la prospérité.
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