Ah, l’odeur délicieuse de la peur maximale le dimanche/lundi… et du BRUIT maximal sur X. − Raoul Pal
Par James Howard Kunstler – Le 31 mars 2025 – Source Clusterfuck Nation

Neil Young
Le vacarme que vous entendez sur les marchés financiers est le hurlement écœurant de l’économie Fugazy qui touche à sa fin. Fugazy signifie faux, irréel, malhonnête, non conforme à ce dont les sociétés ont besoin pour prospérer. Fugazy signifie utiliser à mauvais escient la valeur temporelle des choses qui sont censées être de la richesse pour multiplier la fausse richesse entre les mains de quelques-uns au détriment du plus grand nombre. Les effets pernicieux de ce système sont visibles dans tout le paysage en ruine de notre pays, une nation de villes en ruines, de villages en faillite et d’une population démoralisée.
M. Trump vise apparemment à convertir l’économie en déclin de l’Amérique en une économie de production – aïe ! – basée sur la fabrication d’objets de valeur, et peut-être plus important encore, sur le fait que les personnes de tous les niveaux sociaux jouent un rôle significatif dans la fabrication et le déplacement des objets. Les droits de douane de Trump sont la première grande étape d’un processus qui génère déjà beaucoup de frictions, de tensions et de fermentation. L’objectif des droits de douane est simple : mettre fin à un régime commercial qui pénalise et paralyse la production américaine.
La réponse est encourageante jusqu’à présent. De nombreux autres pays cherchent soudainement à conclure de nouveaux accords commerciaux avec les États-Unis, sentant à juste titre que M. Trump est sérieux. (This ain’t no Mud Club. . . this ain’t no foolin’ around. . . . [Extrait d’une chanson des Talking Heads / Ce n’est pas un Mud Club… Ce n’est pas du bidon… Le Mud club était une salle de concert punk new-yorkaise dans les années 70., NdA]) Il est même possible que ces réajustements se produisent si rapidement que les écarts tarifaires seront effacés avant l’été, et que tout le monde sera, au moins, sur des bases solides, connaissant les nouvelles règles claires. Cette nouvelle disposition des choses a nécessité des incitations énergiques pour changer des pratiques nuisibles et bien ancrées.
Un autre aspect de ce processus est la dynamique connue sous le nom de « substitution des importations ». Cela signifie exactement ce que cela semble signifier : là où vous aviez l’habitude d’acheter des produits d’autres pays, vous les fabriquez maintenant ici. Il devrait être évident que cela ne peut pas se faire du jour au lendemain. Mais la question est la suivante : d’accord, mais quand allez-vous commencer ? Une partie de la réponse est la suivante : nous ne pouvons pas nous permettre de remettre cela à plus tard. Il y a énormément de choses, des machines-outils aux produits pharmaceutiques en passant par les équipements militaires, que nous ferions mieux de recommencer à fabriquer, sinon nous glisserons vers l’effondrement, voire l’esclavage par d’autres puissances.
Ce processus commence par le déploiement de capitaux réels, par opposition aux capitaux fictifs, pour relancer les entreprises et les industries. Cela privera les fonds spéculatifs et autres escroqueries de l’argent nécessaire pour jouer avec des couches de plus en plus abstraites de choses qui ne font que prétendre représenter de l’argent. Lorsque cela se produira, beaucoup d’argent fictif disparaîtra. Ne soyez pas trop choqués par cela. C’est ce qui se passe lorsqu’une société revient à la réalité : vous commencez à séparer l’argent réel de l’argent fictif. C’est pourquoi le prix de l’or ne cesse d’augmenter.
J’ai le sentiment que M. Trump et ses collègues savaient pertinemment que la mise en place des droits de douane allait fortement ébranler les marchés, que ces « corrections » sont une conséquence inévitable et qu’il vaut mieux les surmonter le plus rapidement possible. À quoi d’autre s’attendre dans un système qui se consacre depuis des décennies à mal évaluer la valeur de presque tout ? Le retour de bâton sera certainement brutal.
La psychopathocratie qui anime la gauche mondiale a perdu de son emprise la semaine dernière dans sa quête pour maintenir toutes ses anciennes combines en activité. Ses fantassins aux États-Unis ont été effectivement privés de fonds par le DOGE de M. Musk, à commencer par l’immense réseau de combines qui gravitaient autour du programme USAID. Les ONG Woke n’existent plus et les gros chèques de paie ne sont plus versés aux ringards qui sont venus infester le Beltway de Washington et leurs bureaux satellites dans les villes contrôlées par le Parti démocrate. D’où la faible participation aux actions de rue du week-end dernier.
Les baby-boomers sont devenus particulièrement psychotiques. C’est pourquoi il y a tant de vieux qui brandissent ces pancartes fabriquées par Soros dans les foules artificielles des manifestations « Hands-off ». Après quatre-vingts ans de confort et de commodité époustouflants dont aucune génération dans l’histoire du monde n’a bénéficié, les baby-boomers américains regardent dans l’abîme de leur fortune fugace qui s’effondre alors que leurs portefeuilles d’actions s’enfoncent. C’est un peu dommage. Peut-être que vous n’auriez pas dû vous laisser entraîner. Peut-être que vous auriez dû vous soucier un peu plus de votre pays.
En voici l’exemple parfait : Neil Young, le rockeur fainéant attardé, qui s’est produit pour soutenir la campagne de vaccination contre la Covid-19, le Parti démocrate dégénéré, le sénateur Adam Schiff et BlackRock. La valeur nette estimée de Neil Young est d’environ 200 millions de dollars. Il pourrait perdre quatre-vingt-dix pour cent de cette somme et continuer à mener une vie de luxe. En 2022, il a dénoncé la « désinformation » sur le vaccin contre la Covid et a fait la promotion des injections. Devinez quoi ? Vous aviez complètement tort à ce sujet, Neil, et maintenant beaucoup de gens sont morts et meurent à cause de ces vaccins. Il a de nombreux compères dans le showbiz qui ont adopté la même position contre la réalité.
Le moment n’est pas loin où ils seront révélés comme des outils honteux – les champions publics de la vaccination tels que Stephen Colbert, Jimmy Kimmel, Arnold Schwarzenegger, Oprah Winfrey, Howard Stern, Ryan Reynolds, Lady Gaga… la liste est longue et décourageante. Pendant ce temps, ils sont tous là à rallier les troupes wokistes contre le Golem d’or de la grandeur alors que le canot de sauvetage de la gauche, fuit, coule, glougloute. Ce faisant, ils ont détruit Hollywood, le rock and roll et la comédie. Le pays s’en remettra aussi. Vous aurez de nombreuses occasions de vous moquer d’eux dans les années à venir, à mesure que les nécrologies afflueront.
En attendant, accrochez-vous et réjouissez-vous ! De grands changements sont en cours. Faites face à la turbulence. Vous en sortirez plus forts, plus sages, plus stables, peut-être même plus heureux. Et, notez bien, le silence émanant du DOJ et du FBI en ces jours printaniers naissants. Le New York Times est nerveux comme tout.
James Howard Kunstler
Pour lui, les choses sont claires, le monde actuel se termine et un nouveau arrive. Il ne dépend que de nous de le construire ou de le subir mais il faut d’abord faire notre deuil de ces pensées magiques qui font monter les statistiques jusqu’au ciel.
Traduit par Hervé, relu par Wayan, pour le Saker Francophone