Une page se tourne


« Les gens sous-estiment la résistance aux édits impériaux venant de DC, ils sous-estiment le nombre de personnes qui attendent la chute, mais ils se méprennent aussi sur le fait que cette résistance prend une forme musclée mais passive. » – Deep South SR sur Twitter


Par James Howard Kunstler – Le 20 janvier 2023 – Source Clusterfuck Nation

Marie « Masha » Yovanovitch

Bien sûr, le scandale des documents classifiés « Joe Biden » concerne moins les documents en soi que l’entreprise familiale Biden, qui acceptait de grosses sommes d’argent de la part d’intérêts étrangers louches pour des services rendus non spécifiés. « Joe Biden », la marque, est possédée, peut-être au point qu’on peut le qualifier de « vendu ». Trahir son pays, c’est plutôt sérieux.

Par exemple, notre pays est actuellement profondément impliqué dans une guerre entre un client de la famille Biden, l’Ukraine, et son parent en colère, la Russie. Les États-Unis ont injecté plus de 100 milliards de dollars en Ukraine rien que l’année dernière. C’est un sacré retour sur investissement pour les quelques millions que Hunter Biden a arrachés à la compagnie de gaz de Burisma. Il est allégué que l’Ukraine a fonctionné comme une gigantesque blanchisserie internationale d’argent, en particulier depuis que notre département d’État et la communauté de renseignement ont renversé le gouvernement ukrainien en 2014 et mis en place une série de garçons de courses.

L’Ukraine n’avait pas à devenir un point chaud géopolitique. Nous en avons fait un problème à dessein. La stratégie, si on peut l’appeler ainsi, a été énoncée explicitement par le secrétaire d’État à la défense Lloyd Austin : « affaiblir la Russie ». Cette stratégie était basée sur la théorie du jeu des néo-conservateurs selon laquelle les États-Unis devaient maintenir au moins l’apparence d’une domination sur la plus grande partie du monde possible – c’est-à-dire l’hégémonie – au moment même où l’économie, la culture et les institutions américaines étaient entrées dans un état d’effondrement, visible par tous dans le monde. D’ailleurs, nos efforts en Ukraine contre la Russie n’ont fait que renforcer la Russie – sa monnaie, sa balance commerciale, sa propre sécurité politique interne et ses défenses militaires.

Le fiasco de l’Ukraine a sûrement profité aux entrepreneurs militaires américains et à l’écosystème parasitaire qui s’en nourrit. L’Ukraine n’en a pas tellement profité. Pour être franc et concis, l’Ukraine sortira de cette situation comme une entité très diminuée, sans capacité à causer plus de problèmes dans cette région du monde. La blanchisserie d’argent va fermer ses portes. Pendant ce temps, les récriminations fuseront de l’Ukraine, impliquant de nombreux officiels américains dans les opérations de blanchiment, y compris l’ancienne ambassadrice Marie « Masha » Yovanovitch et son entourage. Attendez pour cela.

Ainsi, la querelle sur les documents est un écran de fumée pour ces machinations astucieuses. La nomination par le procureur général Merrick Garland d’un conseiller spécial, Robert K. Hur, pour enquêter sur l’affaire des documents est la police d’assurance. Le travail de M. Hur est d’empêcher tout témoin de témoigner sur ces questions devant une commission du Congrès au motif de protéger « une enquête en cours ». Vous pouvez parier que quelle que soit la commission qui s’occupera de cette boule de poils, elle trouvera des solutions de rechange pour surmonter cette manœuvre et commencer à démêler l’arnaque derrière les documents. Ça va être moche.

La preuve de tout cela est soigneusement emballée dans le fameux ordinateur portable que Hunter Biden, l’homme à tout faire de la famille Biden, a déposé dans un atelier de réparation de Wilmington, DE, et qu’il a ensuite « oublié », selon l’histoire. Je m’interroge à ce sujet. Mon opinion de psychiatre de salon est que Hunter nourrit le désir, pas si bien réprimé, de détruire le grand homme, son père, qui a gravement péché contre son fils et en a fait un monstre. (Un monstre de dépravation.) Les documents classifiés que le vieux a cachés dans ses diverses propriétés sont tout à fait secondaires par rapport au gigantesque trésor de mémos sur des transactions avec des acheteurs d’influence (et des photos d’eux avec la bande de Biden) caché sur ce disque dur radioactif.

Je ne comprendrai jamais – et vous non plus – comment « Joe Biden » a été propulsé hors d’une défaite ignominieuse lors des premières primaires présidentielles, pour balayer le terrain le Super Tuesday du 3 mars 2020. À peu près au même moment, tous ses rivaux se sont magiquement retirés de la course à l’investiture. Une sorte de message a dû partir du Deep State Central. Qui voulait ce vieil escroc licencieux à la Maison Blanche ? Eh bien, probablement son ancien patron, Barack Obama, et à peu près tous les fonctionnaires liés aux manigances en Ukraine remontant à 2014, puis aux illégalités du RussiaGate qui en ont découlé, en particulier l’ancien patron de la CIA John Brennan et ses copains. Sous M. Obama, l’ensemble du gouvernement américain était devenu quelque chose comme une bûche pourrie infestée de cloportes escrocs, de tromperie et de malfaisance. Installer le vieil oiseau à la Maison Blanche donnerait à M. Obama un troisième mandat furtif. Mais surtout, cela empêcherait le redoutable Golem d’or du populisme, Donald Trump, de porter atteinte à cette cabale et à ses, heu.., intérêts.

Nous savons comment « Joe Biden » a remporté les élections de 2020 : par le biais d’une fraude massive orchestrée par le maître de la fraude Marc Elias, roi des trolls de Lawfare, qui a mis au point l’opération de vote par correspondance lors de la ruse de santé publique Covid-19, également orchestrée. Cette affaire d’élection malveillante, bien sûr, n’est qu’une autre affaire grave nécessitant la plus grande protection pour empêcher toute enquête de prendre de l’ampleur. Et pourtant, tout cela, la série de crimes monumentaux commis par le gouvernement au cours de ces dernières années, est en train de s’effilocher sous nos yeux – avant même que Jim Jordan ou qui que ce soit d’autre n’ait dit « boo » de la part d’un président de commission de la Chambre.

Tout est en train de s’écrouler, tout comme l’économie américaine, nos institutions et notre culture. Les couvertures de la famille Biden s’effondrent, la machine de censure et de propagande du gouvernement a jeté un pavé dans la mare, l’affaire Covid-19 ressemble de jour en jour à un meurtre de masse organisé, les problèmes de fraude électorale continuent de hanter le pays malgré tous les efforts déployés pour les étouffer – et la sinistre réalité s’impose : la Russie va nettoyer le gâchis que nous avons fait en Ukraine et, dans la foulée, probablement y produire une tonne de preuves de la corruption et de la méchanceté des Américains.

« Joe Biden », le président fantôme, est entré dans le sas, attendant d’être largué dans l’espace profond de l’ignominie, un cornet de glace chocolat-menthe à la main. Kamala Harris observe l’action dans une fugue d’anxiété et de dépression. Elle ne veut pas devenir présidente – et, devinez quoi, personne ne veut vraiment qu’elle le devienne non plus. Elle n’aura même pas besoin d’être incitée à se retirer. Son hystérie sera si grande que même les hypnotiseurs de la communauté du renseignement ne pourront pas la calmer. Elle s’enfuira en hurlant jusqu’en Californie. Les leviers de contrôle ont finalement échoué. Par un caprice de l’histoire, et le génie des pères fondateurs, Kevin McCarthy atterrira à la Maison Blanche. Une page se tourne. Le coup d’état est enfin terminé. C’est mon fantasme du jour.

James Howard Kunstler

Pour lui, les choses sont claires, le monde actuel se termine et un nouveau arrive. Il ne dépend que de nous de le construire ou de le subir mais il faut d’abord faire notre deuil de ces pensées magiques qui font monter les statistiques jusqu’au ciel.

Traduit par Hervé, relu par Wayan, pour le Saker Francophone

 

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