Le 7 juin 2015 – Source Deutsche Wirtschafts Nachrichten
Au sommet du G7, Merkel se prosterne devant les États-Unis, pas vraiment une surprise pour la NSA.
Le sommet du G7 à Elmau commence par une série d’embarras : Angela Merkel se couvre la tête de cendres devant le président Obama. Lui fait des blagues grossières sur les autochtones bavarois et leurs pantalons de cuir. Le président polonais menace la Russie de sanctions plus sévères. Toute cette fiesta est financée par le contribuable allemand pour un montant de $360 millions.
€360 Millions : voilà la note que les contribuables Allemands doivent payer pour le sommet [du ridicule, NdT] à Elmau.
Même si une véritable politique était débattue en ce lieu, la somme serait encore trop élevée. [historiens, à vos calculettes, combien a coûté le sommet de Yalta? NdT]
Mais le sommet commence avec une série d’embarras, difficilement supportables : Oliver Hardy la chancelière Angela Merkel a salué le Président des États-Unis en se prosternant de la manière la plus grossière possible. Les États-Unis seraient «un partenaire tellement essentiel, qui fait que nous collaborons étroitement, étant donné que nous en avons mutuellement besoin, parce que nous le voulons et parce que nous partageons des valeurs communes», disait Merkel le dimanche en saluant Obama juste avant le début de la rencontre du G7 dans le château d’Elmau.
A quoi Stan Laurel Obama répondait :
«Nous fêtons ce matin une des alliances les plus puissantes que le monde ait jamais connue.»
Merkel ne laissait aucune doute dans son discours à la mairie de Krün sur sa fidélité pour le gouvernement états-unien : «Malgré quelques divergences de vue que nous avons en ce moment, l’Amérique, les États-Unis d’Amérique sont notre ami, notre partenaire.»
L’espionnage en cours par les agences secrètes des États-Unis ou les sanctions contre la Russie, qui font des grand dégâts à l’industrie allemande se traitent chez Merkel en ce ce moment sous la rubrique divergences de vue à négliger.
Obama disait : «Je suis venu ici en reconnaissance pour notre histoire commune.» Il faisait allusion au grand nombre d’immigrés bavarois dans sa ville natale de Chicago.
Le président des États-Unis n’a pas hésité à sortir les clichés les plus minables. Les efforts du gouvernement bavarois, pour donner au monde une image d’une Bavière moderne ne semblent pas avoir pénétré dans les cerveaux des conseillers d’Obama.
Ainsi le ministre des finances Bavarois Söder avait écrit sur sa page Facebook en 2014 : «La grotte de Venus du château Linderhof sera rénovée pour €25 millions. Elle sera une destination idéale lors du sommet du G7 à Elmau : Michelle Obama, soyez-la bienvenue!»
Mais le programme pour les dames à été aboli pour des raisons de sécurité. La seule chose qu’Obama a pu apporter de mieux au pays d’accueil était la remarque qu’il avait malheureusement oublié son pantalon en cuir. «Mais j’espère que j’aurai la possibilité d’acheter un pantalon de cuir.»
Merkel et Obama se sont ensuite assis ensemble pour un casse-croûte bavarois avec des saucisses blanches et de la bière blanche.
La chancelière avait déjà annoncé plusieurs jours à l’avance qu’elle ne parlerait pas avec Obama des questions polémiques, à savoir que la BND (services de renseignement allemand) avait aidé la NSA à espionner les entrepreneurs et politiciens allemands et européens.
On pourrait de nouveau parler de la Russie au sommet.
Le président Européen Donald Tusk aimerait bien voir un renforcement des sanctions contre la Russie
«Si quelqu’un voulait mettre à l’ordre du jour la discussion sur les sanctions, alors se serait une discussion sur leur renforcement», disait-il encore avant le début du sommet.
Mais l’avis de Tusk est négligeable.
La porte-parole de la Maison Blanche, Josh Earnest, avait annoncé que le G7 allait déterminer une ligne de conduite vis à vis de la Russie. Peu de temps avant le sommet Obama aurait expliqué à Merkel qu’il voulait calmer le jeu avec la Russie. Washington a surtout besoin de cette dernière dans la guerre contre la terreur.
En revanche, concernant la Grèce, les américains veulent pousser l’UE à garder la Grèce dans l’UE avec les milliards des contribuables.
Le président UE Jean-Claude Juncker à confirmé que mercredi un nouveau rendez-vous devrait avoir lieu avec le chef du gouvernement grec Alexis Tsipras à Bruxelles, en marge du sommet UE-Amérique latine. La question de la Grèce ne se trouve pas sur l’agenda du sommet, mais devra quand-même être abordée en marge selon les diplomates. Les Américains exigent que la Grèce reste dans l’euro, pour ne pas affaiblir le flanc sud de l’Otan.
Il y avait de nouveau des protestations contre le sommet et des petits barrages.
Un millier d’activistes ont bloqué une route nationale à Garmisch-Partenkirchen. La police a levé ce barrage d’environ une heure et à arrêté quelques manifestants contre le G7. Environ 300 opposants au sommet du G7 ont démarré une marche de la gare de Garmisch Partenkirchen dans la direction d’Elmau, ainsi que dans la direction de Mittenwald où d’autres manifestants se sont mis en route.
Plusieurs opposants au G7 ont été blessés lors d’une violente altercation avec la police, selon leurs organisations nationales. Une femme se trouve en soins intensifs à l’hôpital, disait une porte-parole du comité Arrêtez le G7 d’Elmau.
Tous les environs du lieu de la réunion, le luxueux château d’Elmau, sont barricadés. Plus de 20 000 policiers sont mobilisés dans le sud de la Bavière. Les autorités ont interdit toute manifestation proche du lieu du sommet. La Cour suprême bavaroise a statué encore samedi dernier que «les protestations sont interdites à portée de voix et à portée de vue».
Des douzaines de manifestant ont déjà été interpellés selon la police. Les opposants au sommet du G7 se rassemblent près des lieux d’incarcération des prisonniers, pour protester contre les interpellations.
La police a déclaré que la manifestation s’est dispersée peu après 16 h et elle a remercié les manifestants pour leur comportement majoritairement paisible.
Traduit par Jefke, relu par jj pour le Saker Francophone