Par James Howard Kunstler – Le 25 décembre 2020 – Source kunstler.com
Et ainsi, le matin de Noël, après avoir subi les visites nocturnes d’esprits contrariés – ou n’était-ce que l’étrange interaction du Zyprexa et du Zolpidem – Joe Biden s’est réveillé (pour ainsi dire) pour se trouver transformé. Il n’était plus obnubilé par la perspective de devenir président des États-Unis, mais était plutôt convaincu d’être devenu le plénipotentiaire provincial d’une possession chinoise d’outre-mer connue sous le nom de Golden Wok West [L’Occident Éveillé Doré, NdT], où le secrétaire général du PC Chinois, Xi Jinping, peut commander n’importe quel bien pour l’emporter. Quel soulagement, pensa Joe, alors qu’ils apportaient ses médicaments du matin. Voici maintenant un harnais pour un poney d’une autre couleur, pense Joe en avalant ses 5mg d’Haldol.
Le vieux Joe s’est couché pendant cette nuit de silence béni, en se disant qu’il allait bientôt devoir répondre à tous ces perdants qui allaient être expulsés de leurs mini-maisons et appartements après un an de non-paiement. Mais non, dans ses rêves, les logements miteux pouvaient maintenant devenir la propriété de l’Armée populaire de libération [armée chinoise, NdT], car cette très belle organisation se préparait à prendre en gestion le marché aux puces autrefois connu sous le nom d’Amérique.
Restait-il quelque chose de valeur ? De quoi nous laisser perplexe ? Les anciens « Yang-kees » [fast-food chinois, NdT] avaient dilapidé tout leur trésor en transformant leur continent en un derby de démolition – six couloirs bordés de magasins de pots d’échappement, de chaînes de magasins et de baraques à frites – et après avoir dilapidé toutes leurs ressources financières, ils empruntaient tellement d’argent que tous les experts-comptables qui ont jamais vécu ne pourraient pas suivre le calcul des intérêts composés même s’ils devaient travailler nuit et jour jusqu’à la fin des temps. En bref, l’auto-démolition de l’Amérique était un fait accompli.
Il ne restait plus à Joe Biden qu’à signer quelques papiers et, peut-être trois fois par semaine, à sortir de sa cave pour sourire et expliquer aux membres enthousiastes des médias curieux pourquoi il préférait le poulet du général Tao au bœuf du Hunan. C’est du moins ce qui a semblé se passer dans le cerveau de Joe Biden le matin de Noël, lorsque le Dr Jill [sa femme, NdT] l’a aidé à aller aux toilettes….
Ensuite, il y a eu le Golem d’Or de la Grandeur, alias le président Donald Trump. Il s’est levé de son lit rococo à Mar-a-Lago sans avoir été molesté par des visites effrayantes, mais plutôt confronté à des décisions assez sombres sur la manière de procéder à une éventuelle prise de contrôle des États-Unis par des agents de la Chine. Ses conseillers ont décidé d’envoyer des marshalls américains et de commencer à arrêter des centaines de personnes soupçonnées d’avoir triché aux récentes élections par le biais de fraudes électorales et de manipulations des machines à voter de Dominion. D’autres conseillers lui ont répondu qu’il pourrait se contenter d’attendre la grande épreuve de force du Congrès le 6 janvier, lorsque le vice-président Mike Pence présiderait l’épineuse question de savoir quelle délégation électorale était digne de présenter ses votes d’une manière ou d’une autre.
Tout cela est une procédure que peu d’Américains comprennent réellement, mais elle suit les passages de la constitution concernant les élections contestées… et elle a déjà été utilisée deux fois auparavant – en 1824 et en 1876 – dans notre histoire désormais longue de fonctionnement en tant que République. Il fallait que les législateurs des différents États clés se fouillent l’âme, car cela semblait défier les chiffres officiels des votes, et donc une certaine idée du fondement démocratique de cette affaire complexe de légitimation du gouvernement. Mais le langage de la constitution leur laissait en fait le choix.
La moitié de la nation hurlait et commençait à brûler ce qui restait à détruire dans les villes appartenant aux maires et aux gouverneurs du Parti Démocrate – qui se contentaient de rester les bras croisés et de les laisser tout casser. Le décret exécutif 13848 de 2018 fournit une justification pour faire face à l’ingérence étrangère dans une élection fédérale (et à ses malheureuses conséquences potentielles, comme les émeutes et les pillages). Ironie du sort, je suis sûr que vous pensez à cela, après que les antagonistes de M. Trump aient faussement utilisé ce même stratagème d’ingérence étrangère en 2016, et l’aient utilisé comme un gourdin pour le frapper à la tête pendant quatre ans. Mais peut-être y a-t-il quelque chose à faire cette fois-ci, et peut-être que la puissance étrangère en question cette fois-ci est la Chine, pas la Russie. Où sont les preuves ? Vous pourriez vous préparer à les voir. Je pense qu’elles arrivent. Cette année a été suffisamment difficile, bien sûr, sans pour autant démolir complètement le peu qui reste de l’esprit de Noël malmené en l’Amérique. Mais ce sera terminé dans quelques heures. Et maintenant que vous avez ouvert vos maigres cadeaux et que vous avez accompli les autres gestes rituels de la fête, l’humeur de la nation passe du repos nerveux à une résolution déterminée de ce scandaleux affront à notre honneur. Êtes-vous prêts ?
Pour lui, les choses sont claires, le monde actuel se termine et un nouveau arrive. Il ne dépend que de nous de le construire ou de le subir mais il faut d’abord faire notre deuil de ces pensées magiques qui font monter les statistiques jusqu’au ciel.
Traduit par Hervé, relu par Wayan pour le Saker Francophone
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