Quand ce bon vieil esprit ne fonctionne plus


Par James Howard Kunstler – Le 7 janvier 2021 – Source kunstler.com

Assaut au Capitole : retour en images sur les événements de Washington - Elle

Ce que vous voyez en réalité dans le brouhaha rhétorique de l’émeute du 6 janvier au Capitole, c’est que le principal aliment pour bétail à l’origine de la folie populaire – la peur du Covid-19 – perd son pouvoir de terroriser le public. Le Parti du Chaos a organisé un grand opéra de lamentation jeudi pour célébrer son unité dans l’état de victime – nous avons été tellement traumatisés par l’émeute ! – mais en arrière-plan, ils peuvent voir leur rêve le plus cher de vaccination totale – et de contrôle total de la population – s’estomper dans les brumes de l’hiver.

C’est la crise d’une classe dirigeante qui a perdu sa capacité à gérer quoi que ce soit, y compris nous tous. D’où l’hystérie dans les quartiers bleus de l’Amérique, où ils sont concentrés. Et, comme je l’ai déjà dit, cette folie a probablement ses racines dans le lent naufrage de notre économie techno-industrielle. La classe dirigeante peut certainement le sentir et le voir venir, mais elle n’a pas la moindre idée de ce qu’il faut faire. Alors, ayant désespérément besoin d’un rituel signifiant, ils se retrouvent à faire un exercice d’incendie chinois à grande échelle, comme les étudiants ivres de jadis – une débauche d’activités inutiles, à la recherche d’attention.

Vous voyez, ce fantasme de vaccination totale est destiné à compenser cette incapacité à gouverner dans une période de turbulence épique. Il donne une illusion de contrôle. Mais sa folie est mise en évidence par les faits démontrables que les vaccinations ne fonctionnent pas, et qu’elles accumulent un nombre impressionnant de dommages aux personnes. Ces deux faits doivent être ignorés par l’Équipe Bleue, fervente adepte des vaccins, alors même que le variant Omicron, immunisant et plutôt inoffensif, se répand rapidement à travers le pays, conférant une immunité naturelle supérieure à ceux qui y survivent – c’est-à-dire, en pratique, tout le monde.

Le virus semble être sur la bonne vieille rampe de sortie, mais la désintégration de l’économie sera toujours là, et aucune dégénérescence politique déguisée en vertu ne pourra l’arrêter. Nous devons encore gérer nos vies individuellement et collectivement en passant par là. Ce sera un dur labeur. Le gouvernement fédéral, dans son itération actuelle, ressemble plus à un obstacle qu’à une aide pour chacun d’entre nous. Ses déboires hystériques actuels envoient un message clair : Vous ne pouvez pas compter sur nous pour faire quoi que ce soit de bien. Choisissez plutôt un endroit favorable pour planter votre drapeau, et déterminez ce que vous pouvez faire localement pour reconstruire des moyens d’activité productive, fortifier les institutions de base de la loi, de la sécurité publique et de l’argent, et restaurer une autorité crédible.

Vous devrez faire preuve d’agilité et d’ingéniosité. Les confinements Covid de ces deux dernières années ont détruit de nombreuses petites entreprises, mais considérez cela comme la marée descendante avant le retour d’un tsunami qui balayera ensuite les grandes entreprises. Les Walmart, l’industrie automobile, les compagnies aériennes, le transport routier, Amazon.com, les ligues sportives majeures, les empires de la restauration rapide, l’industrie pétrolière, les méga-banques – tous ces systèmes sont passés à la vitesse supérieure et la plupart d’entre eux vont s’effondrer.

C’est une question d’échelle. Les géants brisés devront être remplacés par des systèmes à plus petite échelle pour produire des choses, les déplacer et les vendre. Cela inclut la nourriture, en particulier, d’ailleurs. Comment allez-vous participer à ce processus là où vous vivez ? Dans quel rôle pouvez-vous vous imaginer ? Dans quel domaine êtes-vous doué ? Dans quel domaine rêvez-vous d’être bon ? Pouvez-vous constituer un réseau social pour vous-même ? Êtes-vous capable de veiller à l’intérêt général ? Pouvez-vous parler de manière cohérente ? Pensez-vous ce que vous dites ? Êtes-vous ancré moralement dans le bien et le mal ? Les autres peuvent-ils compter sur vous pour tenir votre parole ? Ce sont ces questions qui compteront à l’avenir, et non le fait que vous ayez été vacciné, que vous ayez voté pour Trump ou que vous connaissiez les paroles de God Bless America.

Il semble que les désordres de l’économie et de la communauté se dirigent vers le centre de la scène alors que le mélodrame de la Covid-19 se referme. La nature humaine étant perverse, la psychose collective actuelle peut transférer son énergie sur de nouveaux gobelins. Mais la masse des Américains – en mettant de côté les insignes bleus et rouges pour un moment – pourrait simplement être fatiguée de la folie. Ils pourraient même commencer à montrer une certaine impatience à l’égard de ceux qui la génèrent, par exemple les chaînes d’information du câble. Certains des vecteurs les plus expérimentés de la folie vont prendre la porte dans les mois à venir. Joy Reid de MSNBC serait sur le point de quitter la caméra (pas par choix), et il y a quelque temps, la redoutablement malhonnête Rachel Maddow a annoncé son départ pour avril de cette année, probablement en prévision de l’effondrement de tous ses récits bien-aimés.

La folie est épuisante. Bientôt, même les gouvernements fous de l’Euroland et de l’Australie abandonneront soudainement leurs mesures de confinement et leurs tyrannies de vaccination lorsque la réalité fera pression sur les bulles qu’ils occupent. Face à l’extinction d’Omicron, ils feront un virage à 180 degrés et tenteront de prétendre que cet épisode de folie n’a jamais eu lieu. Je doute qu’ils s’en sortent. De nombreux politiciens de ces pays seront chassés du pouvoir à la première occasion.

Même notre très malicieux Dr Fauci fait furieusement marche arrière, entendant peut-être les limiers de la justice japper dans les ténèbres. Cette semaine, il a finalement admis que la moitié des cas de Covid dans les hôpitaux étaient en fait d’autres maladies sur lesquelles on avait collé l’étiquette « Covid » – en fait, pour soudoyer les directeurs d’hôpitaux corrompus avec de grosses quantités de subventions fédérales pour utiliser le remdesivir, le médicament tueur, et intuber les infortunées victimes de la Covid-19. Cela ressemble à un racket, un peu, mais le mot racket définit alors la totalité de la carrière du Dr Fauci. Les décisions qu’il a prises concernant l’interdiction du traitement précoce de la Covid-19 et la suppression des informations sur des médicaments efficaces et bon marché – dans le but de préserver l’autorisation d’utilisation d’urgence et la protection de la responsabilité concomitante pour ses « vaccins » mortels – ont sans doute conduit à la mort de plusieurs centaines de milliers de personnes. S’il ne vit pas assez longtemps pour être poursuivi en justice, gardez à l’esprit qu’il avait de nombreux adjoints et associés dans les agences de santé publique qui appliquaient cette politique et qui méritent de passer un peu de temps dans les salles d’audience.

Entre-temps, les personnes prudentes économiseront leur énergie pour faire face aux rigueurs à venir et faire des plans pour un paysage économique modifié qui exigera toutes les vertus classiques qu’elles peuvent rassembler pour créer une vie digne d’être vécue.

James Howard Kunstler

Pour lui, les choses sont claires, le monde actuel se termine et un nouveau arrive. Il ne dépend que de nous de le construire ou de le subir mais il faut d’abord faire notre deuil de ces pensées magiques qui font monter les statistiques jusqu’au ciel.

Traduit par Hervé, relu par Wayan, pour le Saker Francophone

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