Ils ne haïssent pas «nos libertés». Ils haïssent le fait que nous ayons trahi nos idéaux dans leurs propres pays – pour le pétrole.
Par Robert F. Kennedy Jr – le 23 février 2016 – Source Politico
Pour que les Américains comprennent réellement ce qui se passe, il est important de passer en revue quelques détails de cette histoire sordide mais dont on se souvient si peu. Pendant les années 1950, le président Eisenhower et les frères Dulles — le directeur de la CIA Allen Dulles et le secrétaire d’État John Foster Dulles — ont repoussé les propositions soviétiques de laisser le Moyen-Orient être une zone neutre dans la Guerre froide et de permettre aux Arabes de gouverner l’Arabie. Au lieu de quoi, ils ont organisé une guerre clandestine contre le nationalisme arabe – qu’Allen Dulles assimilait au communisme – en particulier lorsque le gouvernement arabe autonome menaçait les concessions pétrolières. Ils pompaient de l’aide militaire américaine secrète pour les tyrans en Arabie saoudite, en Jordanie, en Irak et au Liban, favorisant des marionnettes aux idéologies djihadistes conservatrices, qu’ils considéraient comme un antidote fiable au marxisme soviétique.
Lors d’une réunion à la Maison Blanche entre le directeur des projets de la CIA, Frank Wisner, et John Foster Dulles, en septembre 1957, Eisenhower a conseillé à l’agence, selon une note rédigée par son secrétaire personnel, le général Andrew J. Goodpaster : «Nous devrions faire tout notre possible pour accentuer la dimension de guerre sainte».
La CIA a débuté son ingérence active en Syrie en 1949 – à peine un an après la création de l’agence. Les patriotes syriens avaient déclaré la guerre aux nazis, ils avaient expulsé leurs dirigeants coloniaux français vichystes et établi une fragile démocratie laïque basée sur le modèle américain. Mais en mars 1949, le président syrien démocratiquement élu, Shukri al-Quwatli, a hésité à approuver l’oléoduc trans-arabe, un projet américain conçu pour relier les champs pétroliers d’Arabie saoudite aux ports du Liban, via la Syrie. Dans son livre, Legacy of Ashes [Des cendres en héritage], l’historien de la CIA Tim Weiner raconte qu’en représailles au manque d’enthousiasme de al-Quwatli pour l’oléoduc étasunien, la CIA a manigancé un coup d’État visant à remplacer ce dernier par le dictateur choisi par la CIA, un escroc condamné nommé Husni al-Za’im. Al-Za’im a tout juste eu le temps de dissoudre le Parlement et d’approuver l’oléoduc américain avant d’être déposé par ses compatriotes, après quatre mois et demi au pouvoir.
À la suite de plusieurs contre-coups d’État dans le pays nouvellement déstabilisé, le peuple syrien a de nouveau tenté la démocratie en 1955, réélisant al-Quwatli et son Parti national. Al-Quwatli était neutre dans la Guerre froide, mais, piqué par l’implication américaine dans son éviction, il s’est tourné vers le camp soviétique. Cette position a conduit le directeur de la CIA Dulles à déclarer que «la Syrie est mûre pour un coup d’État» et à envoyer à Damas ses deux spécialistes des coups d’État, Kim Roosevelt et Rocky Stone.
Deux ans plus tôt, Roosevelt et Stone avaient orchestré un coup d’État en Iran contre le Président démocratiquement élu Mohammed Mossadegh, après que celui-ci avait tenté de renégocier les clauses des contrats déséquilibrés signés par l’Iran avec le géant pétrolier britannique, la Anglo-Iranian Oil Company (aujourd’hui BP). Mossadegh était le premier dirigeant élu, dans l’histoire quatre fois millénaire de l’Iran, et un défenseur de la démocratie populaire dans tout le monde en développement. Mossadegh a expulsé tous les diplomates britanniques après la découverte d’une tentative de coup d’État des services de renseignements du Royaume-Uni de mèche avec BP. Mossadegh, cependant, a commis l’erreur fatale de résister aux appels de ses conseillers d’expulser aussi la CIA qui, soupçonnaient-ils avec raison, était complice du complot britannique. Mossadegh idéalisait les Etats-Unis comme un modèle pour la nouvelle démocratie iranienne et comme incapable de telles perfidies. Malgré l’aiguillon de Dulles, le président Harry Truman avait interdit à la CIA de se joindre au coup britannique pour renverser Mossadegh. Lorsque Eisenhower est arrivé au pouvoir en janvier 1953, il a immédiatement déchaîné Dulles. Après avoir chassé Mossadegh dans l’Opération Ajax, Stone et Roosevelt ont installé le Shah Reza Pahlavi au pouvoir ; celui-ci a favorisé les compagnies pétrolières étasuniennes, mais deux décennies de brutalité, financées par les Etats-Unis, à l’égard de son propre peuple depuis le trône du Paon, finiront par faire flamber la révolution islamique de 1979 qui a tourmenté notre politique étrangère depuis 35 ans.
À la suite du succès de son Opération Ajax en Iran, Stone est arrivé à Damas en avril 1957 avec 3 millions de dollars destinés à armer et à inciter des militants islamistes et à corrompre des officiers de l’armée et des politiciens syriens afin de renverser le régime laïque démocratiquement élu d’al-Quwatli, selon Safe for Democracy : The Secret Wars of the CIA [en français : Guerres secrètes de la CIA, NdT], de John Prados. Travaillant avec les Frères musulmans et des millions de dollars, Rocky Stone a planifié d’assassiner le chef des renseignements de la Syrie, son chef d’état-major et le dirigeant du Parti communiste, et d’organiser des provocations de «conspirations nationales et diverses actions violentes» en Irak, au Liban et en Jordanie qui pourraient être imputées aux ba’athistes syriens. Tim Weiner décrit dans Legacy of Ashes comment le plan de la CIA visait à déstabiliser le gouvernement syrien et à créer le prétexte d’une invasion par l’Irak et la Jordanie, dont les gouvernements étaient déjà sous le contrôle de la CIA. Kim Roosevelt prévoit que le gouvernement fantoche de la CIA nouvellement installé «mise d’abord sur des mesures de répression et l’exercice arbitraire du pouvoir», selon des documents de la CIA déclassifiés cités dans The Guardian.
Mais tout cet argent de la CIA a échoué à corrompre les officiers de l’Armée syrienne. Les soldats ont rapporté les tentatives de corruption par la CIA du régime ba’athiste. En réponse, l’Armée syrienne a envahi l’ambassade américaine, faisant Stone prisonnier. Après un rude interrogatoire, Stone a fait une confession télévisée sur son rôle dans le coup d’État en Iran et la tentative avortée de la CIA de renverser le gouvernement syrien légitime. Les Syriens ont éjecté Stone et deux membres du personnel de l’ambassade des Etats-Unis – la première fois qu’un diplomate du Département d’État américain était interdit dans un pays arabe. La Maison Blanche de Eisenhower a vainement rejeté la confession de Stone comme inventions et calomnies, un déni gobé tout rond par la presse américaine, emmenée par le New York Times, et crue par la population américaine, qui partageait la vision idéaliste de Mossadegh sur son gouvernement. La Syrie a purgé tous les politiciens sympathisants des États-Unis et a exécuté pour trahison tous les officiers de l’armée associés au coup d’État. En représailles, les États-Unis ont déplacé la 6e Flotte en Méditerranée, menacé de guerre et poussé la Turquie à envahir la Syrie. Les Turcs ont rassemblé 50 000 hommes aux frontières de la Syrie et n’ont reculé que devant l’opposition unie de la Ligue arabe, dont les dirigeants étaient furieux de l’intervention étasunienne. Même après son expulsion, la CIA a poursuivi ses efforts secrets pour renverser le gouvernement ba’athiste démocratiquement élu. La CIA a comploté avec le MI6 britannique pour former un Comité de la Syrie libre et a armé les Frères musulmans pour assassiner trois membres du gouvernement syrien qui avaient aidé à révéler le complot américain, selon Matthew Jones dans The ‘Preferred Plan’: The Anglo-American Working Group Report on Covert Action in Syria, 1957 [Le ‘plan préféré’ : Le rapport du groupe de travail anglo-américain sur l’action clandestine en Syrie, 1957]. Les méfaits de la CIA ont éloigné encore plus la Syrie des États-Unis et ont prolongé ses alliances avec la Russie et l’Égypte.
Après la deuxième tentative de coup d’État en Syrie, des émeutes anti-américaines ont secoué le Moyen-Orient du Liban à l’Algérie. Parmi les répercussions, il y a le coup d’État du 14 juillet 1958, mené par la nouvelle vague d’officiers anti-américains dans l’armée, qui ont renversé le roi pro-américain d’Irak, Nuri al-Said. Les meneurs du coup d’État ont publié des documents secrets du gouvernement, révélant que Nuri al-Said était une marionnette grassement payée par la CIA. En réponse à la traîtrise américaine, le nouveau gouvernement irakien a invité des diplomates et des conseillers économiques soviétiques en Irak et tourné le dos à l’Ouest.
S’étant aliéné l’Irak et la Syrie, Kim Roosevelt a fui le Moyen-Orient pour travailler comme directeur pour l’industrie pétrolière qu’il avait si bien servie pendant sa carrière dans la fonction publique à la CIA. Le remplaçant de Roosevelt au poste de chef de station, James Critchfield, a tenté, et raté, d’assassiner le nouveau Président irakien au moyen d’un mouchoir empoisonné, selon Weiner. Cinq ans plus tard, la CIA a finalement réussi à déposer le Président irakien et à installer le parti Ba’ath au pouvoir en Irak. Un jeune meurtrier charismatique du nom de Saddam Hussein était l’un des éminents chefs de l’équipe ba’athiste de la CIA. Le secrétaire du parti Ba’ath, Ali Saleh Sa’adi, qui a pris ses fonctions aux côtés de Saddam Hussein, dirait plus tard : «Nous sommes arrivés au pouvoir dans un train de la CIA», selon A Brutal Friendship : The West and the Arab Elite [Une amitié brutale : l’Occident et l’élite arabe], de Said Aburish, un journaliste et écrivain. Aburish a raconté que la CIA a fourni à Saddam et à ses acolytes une liste de gens à assassiner qui «devaient être éliminés immédiatement afin de garantir le succès». Tim Weiner écrit que Critchfield a reconnu plus tard que la CIA avait, en substance, «créé Saddam Hussein». Pendant les années Reagan, la CIA a fourni à Hussein des milliards de dollars pour la formation, le soutien aux Forces spéciales, l’armement et le renseignement sur le champ de bataille, tout en sachant qu’il utilisait les gaz moutarde toxiques et neurotoxiques et les armes biologiques – y compris l’anthrax obtenu du gouvernement étasunien – dans sa guerre contre l’Iran. Reagan et son directeur de la CIA, Bill Casey, considéraient Saddam comme un ami potentiel pour l’industrie pétrolière étasunienne et un rempart solide contre la diffusion de la Révolution islamique iranienne. Leur émissaire, Donald Rumsfeld, s’est présenté à Saddam avec des éperons dorés de cow-boy et un menu d’armes chimiques/biologiques et conventionnelles, lors d’un voyage à Bagdad en 1983. En même temps, la CIA approvisionnait illégalement l’ennemi de Saddam, l’Iran, avec des milliers de missiles anti-blindés et anti-aériens, pour combattre l’Irak, un crime devenu célèbre lors du scandale Iran-Contra. Les djihadistes des deux côtés ont ensuite tourné beaucoup de ces armes fournies par la CIA contre le peuple américain.
Au moment même où l’Amérique envisage une nouvelle intervention violente au Moyen-Orient, la plupart des Américains sont inconscients des diverses façons dont le retour de flamme des précédentes bévues de la CIA a contribué à la crise actuelle. Les répercussions de dizaines d’années de manigances de la CIA continuent à résonner au Moyen-Orient aujourd’hui dans les capitales des pays, et des mosquées aux écoles coraniques, sur le paysage en perdition de la démocratie et de l’islam modéré que la CIA a contribué à anéantir.
Un défilé de dictateurs iraniens et syriens, y compris Bachar al-Assad et son père, ont invoqué l’histoire des coups d’État sanglants de la CIA comme prétexte à leurs régimes autoritaires, leurs méthodes répressives et leur besoin d’une alliance forte avec la Russie. Ces histoires sont par conséquent bien connues des peuples de Syrie et d’Iran, qui interprètent naturellement ce qui se raconte de l’intervention des États-Unis dans le contexte de cette histoire.
Tandis que la presse américaine aux ordres récite comme un perroquet que notre soutien militaire à l’insurrection syrienne est purement humanitaire, beaucoup d’Arabes voient la crise actuelle comme une simple nouvelle guerre par procuration pour les oléoducs et la géopolitique. Avant de se précipiter plus profondément dans la conflagration, il serait sage que nous considérions les innombrables faits qui confortent cette perspective.
De leur point de vue, notre guerre contre Bachar al-Assad n’a pas commencé avec les manifestations citoyennes pacifiques du Printemps arabe en 2011. Au contraire, elle a commencé en 2000 [2009 en fait d’après une recherche approfondie, NdT], lorsque le Qatar a proposé de construire, pour 10 milliards de dollars, un oléoduc de 1500 kilomètres à travers l’Arabie saoudite, la Jordanie, la Syrie et la Turquie. Le Qatar partage avec l’Iran le champ gazier South Pars/North Dome, le dépôt de gaz naturel le plus riche au monde. L’embargo sur le commerce international a interdit jusqu’à tout récemment à l’Iran de vendre du gaz à l’étranger. Pendant ce temps, le gaz du Qatar peut atteindre les marchés européens uniquement s’il est liquéfié et transporté par mer, un trajet qui limite le volume et augmente énormément les coûts. L’oléoduc proposé aurait relié le Qatar directement aux marchés européens de l’énergie via des terminaux de distribution en Turquie, ce qui permettrait d’encaisser de juteux frais de transit. L’oléoduc qatari-turc donnerait aux royaumes sunnites du golfe Persique une domination décisive sur les marchés du gaz naturel et renforcerait le Qatar, l’allié le plus proche de l’Amérique dans le monde arabe. Le Qatar héberge deux énormes bases militaires américaines et le siège du Commandement central au Moyen-Orient des États-Unis.
L’Union européenne, qui obtient 30% de son gaz de la Russie, était également avide de cet oléoduc, qui aurait donné à ses membres de l’énergie bon marché et la soulagerait de l’influence économique et politique étouffante de Vladimir Poutine. La Turquie, le deuxième plus grand client de la Russie pour son gaz, était particulièrement soucieuse de mettre fin à sa dépendance à l’égard de son ancien rival et de se positionner comme la plaque tournante pour les flux de pétrole venant d’Asie vers les marchés européens. L’oléoduc qatari aurait bénéficié à la monarchie sunnite conservatrice d’Arabie saoudite en lui donnant un point d’ancrage dans la Syrie dominée par les chiites. L’objectif géopolitique des Saoudiens est de contenir la puissance économique et politique du principal rival du royaume, l’Iran, un État chiite, et un proche allié de Bachar al-Assad. La monarchie saoudienne considérait la prise de contrôle chiite soutenue par les États-Unis en Irak (et, plus récemment, la fin de l’embargo commercial de l’Iran) comme une rétrogradation de son statut de puissance régionale et elle était déjà engagée dans une guerre par procuration contre Téhéran au Yémen, mise en évidence par le génocide saoudien contre la tribu des Houthis soutenus par l’Iran.
Évidemment, les Russes, qui vendent 70% de leurs exportations de gaz à l’Europe, ont vu l’oléoduc qatari-turc comme une menace existentielle. Du point de vue de Poutine, l’oléoduc du Qatar est un complot de l’Otan pour modifier le statu quo, priver la Russie de son unique point d’ancrage au Moyen-Orient, étrangler l’économie russe et mettre fin à l’influence russe sur le marché de l’énergie européen. En 2009, Assad a annoncé qu’il refusait de signer l’accord permettant à l’oléoduc de passer par la Syrie « afin de protéger les intérêts de notre allié russe ».
Assad a ensuite rendu furieux les monarques sunnites du Golfe en appuyant un oléoduc islamique approuvé par les Russes passant du côté iranien du champ gazier par la Syrie jusqu’aux ports du Liban. L’oléoduc islamique ferait de l’Iran chiite, et non du Qatar sunnite, le fournisseur principal du marché de l’énergie européen et augmenterait considérablement l’influence de Téhéran au Moyen-Orient et dans le monde. Israël était aussi, de manière compréhensible, déterminé à faire dérailler l’oléoduc islamique, qui enrichirait l’Iran et la Syrie et renforcerait sans doute leurs affiliés, le Hezbollah et le Hamas.
Des câbles et des rapports secrets émis par les services de renseignement étasuniens, saoudiens et israéliens indiquent qu’au moment où Assad a refusé l’oléoduc qatari, des planificateurs militaires et de renseignement se sont rapidement mis d’accord sur le fait que fomenter une insurrection sunnite en Syrie pour renverser un Bachar al-Assad récalcitrant était une voie possible pour atteindre l’objectif partagé de mettre en place la connexion gazière turco-qatarie. En 2009, selon WikiLeaks, peu après que Bachar al-Assad avait rejeté l’oléoduc qatari, la CIA a commencé à financer des groupes d’opposition en Syrie. Il est important de noter que c’était bien avant le soulèvement contre Assad engendré par le Printemps arabe.
La famille de Bachar al-Assad est alaouite, une secte musulmane largement perçue comme en phase avec le camp chiite. «Bachar al-Assad n’a jamais été prévu pour être Président, m’a dit le journaliste Seymour Hersh dans une interview. Son père l’a rappelé de son école de médecine à Londres lorsque son frère aîné, le successeur présumé, a été tué dans un accident de voiture.» Avant le début de la guerre, selon Hersh, Assad s’apprêtait à libéraliser le pays. «Ils avaient internet et des journaux et des guichets automatiques, et Assad voulait se rapprocher de l’Ouest. Après le 9/11, il a donné à la CIA des milliers de fichiers précieux sur les djihadistes radicaux, qu’il considérait comme leur ennemi commun.» Le régime de Assad était délibérément laïc et la Syrie était d’une impressionnante diversité. Le gouvernement et l’armée, par exemple, étaient sunnites à 80%. Assad maintenait la paix entre ses diverses populations par une forte armée disciplinée, loyale à la famille Assad, une allégeance garantie par un corps d’officiers estimé nationalement et très bien payé, un appareil de renseignement froidement efficace et un penchant pour la brutalité qui, avant la guerre, était plutôt modéré comparé à ceux d’autres dirigeants au Moyen-Orient, y compris nos alliés actuels. D’après Hersh, «il ne décapitait pas des gens tous les mercredis comme les Saoudiens le font à La Mecque».
Un autre vétéran du journalisme, Robert Parry, confirme cette appréciation. «Personne dans la région n’a les mains propres, mais en termes de torture, de meurtres de masse, de [suppression] des libertés civiles et de soutien au terrorisme, Assad est beaucoup mieux que les Saoudiens.» Personne n’a pensé que le régime était vulnérable à l’anarchie qui a frappé l’Égypte, la Libye, le Yémen et la Tunisie.
Robert F. Kennedy, Jr.
Robert F. Kennedy, Jr. est le président de Waterkeeper Alliance. Son dernier ouvrage s’intitule Thimerosal : Let The Science Speak.
Traduit par Diane, vérifié par Ludovic et relu par nadine pour le Saker francophone
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