Non-conformité avec un système en faillite
Par Stephen Parato – Le 16 mars 2016 – Waking Times.
Je ne possède pas de télévision. Je ne regarde pas les nouvelles. Je ne fais pas attention à tout ce pain et ces jeux. Je suis trop occupé à m’améliorer moi-même et ceux autour de moi.
Mais j’entends dire qu’on se rapproche de la période électorale ici en Amérique.
Les gens me demandent ce que je pense de Donald Trump comme candidat à la présidence, ou de n’importe quel autre spectacle de la scène politique du moment. Ce qui conduit inévitablement à me faire dire : «Je ne vais pas voter.»
Maintenant, avant que vous ne tombiez de votre haute chaise d’étonnement, laissez-moi vous expliquer… Je choisis de ne pas voter, non par ignorance, ni par indifférence (en fait c’est tout le contraire), mais par refus de me plier à un système fichu, fondamentalement corrompu et risiblement inefficace.
Si on me donne le choix entre me poignarder avec un couteau ou me poignarder avec une fourchette, je ne choisirais ni l’un ni l’autre (après m’être déjà demandé pourquoi je commencerais à me poignarder tout court !).
Allons donc ! Pensez-vous vraiment que les votes sont comptés impartialement après un fiasco manipulé de façon aussi flagrante que le comptage de Floride en 2000 ? 1 Il y a assurément de la tricherie en jeu, et la numérisation du processus de vote la rend encore plus facile. Ce n’est de toute façon même plus un vote populaire. Les votes du peuple (soi-disant) vont choisir les membres du collège électoral, qui élisent ensuite le président. (Une autre garantie pour vous assurer que seuls les candidats sélectionnés vont exercer ?)
«Les présidents sont choisis, non élus.» – Franklin D. Roosevelt
N’est-il pas ironique que la plupart des gens sentent que leur opinion est négligeable en ce qui concerne la plupart des choses ? Mais en termes de vote (qui est un jeu manifestement truqué), ils croient au conte de fées que leur vote compte ?
Certaines personnes me disent: «Si vous n’exercez pas votre droit de vote, alors vous ne disposez pas d’un droit de critiquer quoi que ce soit.» Mais je soutiens que si nous avons le droit de voter, ne devrions-nous pas avoir aussi le droit de ne pas voter ? La conformité obligatoire pour toute la population est l’antithèse de la liberté. Ce qui conduit à la réaction suivante :
D’autres personnes disent: «Si vous n’êtes pas content, alors partez.» Eh bien, l’Amérique a été fondée sur le principe que les gens ont le droit de critiquer le gouvernement, et le droit de le renverser s’il devient tyrannique. Ensuite, il y a ce petit truc, là, appelé liberté d’expression, qui s’avère justement être le premier amendement. Si vous vivez dans un pays où vous ne pouvez pas critiquer le gouvernement, vous êtes dans un cauchemar du type 1984. Je préfère ne pas tomber sur cette pente glissante.
«Critiquer son pays c’est lui rendre un service […] La critique, en bref, est plus qu’un droit; c’est un acte de patriotisme – une forme de patriotisme supérieure, je crois, aux habituels rituels d’adulation nationale.» – J. William Fulbright, sénateur des États-Unis
Les deux raisons principales pour lesquelles je ne vote pas :
1. Le système est brisé
L’ensemble du système politique aux États-Unis est essentiellement une branche des grandes banques. La grande majorité des sénateurs sont des lèche-bottes pour les grandes entreprises (le lobbying n’est qu’une façon élégante de dire la corruption). Et toute la hiérarchie est conçue de telle sorte que le plus obéissant à ces intérêts se retrouve en haut. Toute personne qui tente d’apporter un réel changement de l’intérieur est soit réduite au silence dans la soumission, soit remplacée par un autre drone sans âme, qui dansera la danse de marionnette de son maître.
Si vous ne pouvez pas voir qu’il y a une énorme conspiration à la clé, vous êtes dans un profond, très profond déni. Ceci est un appel pour vous réveiller.
Voici juste la pointe de l’iceberg de la tromperie:
- Les États-Unis ont de l’argent illimité pour les guerres, mais jamais assez pour nourrir les pauvres ? Qu’en est-il des priorités ?
- La FED (banque centrale des États-Unis) est une entité privée (et l’argent est créé, comme par magie, pour la dette)
- Les grosses banques financent les candidats des deux côtés de l’élection présidentielle
- Le FBI crée des terroristes nationaux
- En vertu de la loi NDAA (adoptée par Obama en 2012), tout Américain qui est soupçonné (même pas prouvé) d’être un terroriste peut être détenu indéfiniment. (De nouvelles définitions de terrorisme comprennent des choses comme «blâmer le gouvernement», «voyager sur une distance illogique» et «payer avec de l’argent liquide» [et stocker de la nourriture, NdT])
- Des agents provocateurs, qui se trouvent souvent être des agents du DHS (Department of Homeland Security / Département de la sécurité du territoire), attisent la violence lors de manifestations pacifiques pour que les médias puissent affirmer que le mouvement était violent. (Voir : Occupy Wall Street, Ferguson, etc.)
- Il y a un jeu des chaises musicales entre la FDA, les big pharma et Monsanto (créant une corruption grave en ce qui concerne la nourriture, la santé, la nutrition et les médicaments).
- Il y a un jeu des chaises musicales entre la FED et les grandes banques (créant une corruption grave à l’égard des politiques économiques).
- Les citoyens américains ne peuvent rien dire sur la façon dont nos impôts sont dépensés (et il se pourrait même que l’impôt fédéral soit illégal).
- Seulement 5 entreprises possèdent tous les grands médias (Pensez-vous vraiment par vous-même ? Ou vos opinions sont-elles sculptées par des intentions cachées ?)
- Les lobbyistes d’entreprise ont largement conquis la démocratie.
- Le système à deux partis nous donne seulement l’illusion du choix. C’est une marche vers la tyrannie.
- Chaque président américain (sauf pour Martin Van Buren) est un descendant direct du roi Jean d’Angleterre, qui a signé la Magna Carta en 1215. (Pouvons-nous dire lignée ?)
- La CIA finance et arme des groupes extrémistes au Moyen-Orient. (Les pouvoirs veulent jouer des deux côtés.)
- Les complexes industriels militaires organisent et permettent d’horribles attaques sous faux drapeau sur le sol américain, comme excuse pour envahir des pays étrangers. (Recherche: Naufrage du Lusitania pour entrer dans la Première Guerre mondiale, Pearl Harbor pour la Seconde Guerre mondiale, l’incident du Golfe sur Tonkin pour le Vietnam, 9/11 pour la guerre sans fin contre le terrorisme et l’occupation du Moyen-Orient que nous voyons aujourd’hui, etc.). On appelle cela de la dialectique hégélienne ou encore Problème-Réaction-Solution.
- En 2015, plus de 1000 Américains ont été tués par la police. Ce nombre est tout simplement scandaleux. Et il n’est même pas question du racisme systématique derrière ces chiffres.
- La population carcérale américaine était de 2 220 300 (1 sur 110 citoyens américains) à la fin de 2014. C’est de loin le chiffre le plus élevé de tous les pays du monde, et ce nombre est encore plus élevé maintenant. La plupart de ces gens sont emprisonnés pour des crimes non violents. Ah, et puis il y a aussi l’importante proportion alarmante des minorités en prison (un autre sous-produit du racisme systématique).
- À la fin de 2015, les USA ont été en guerre pendant 222 ans sur 239 d’existence. (Les meurtres de masse sont tout à fait normaux, non ?)
En ce qui concerne le trucage du processus de vote lui-même:
- Un programmeur témoigne sous serment avoir codé des ordinateurs pour truquer les élections
- Piratage de la démocratie (film documentaire)
- Même Diddy (le rappeur Puff Daddy) a abandonné son mouvement Voter ou mourir (Vote or Die), en disant que le vote est une arnaque.
Peut-on trouver plus dysfonctionnel et trompeur ? Tout ce qui nous est projeté n’est qu’un grand mensonge théâtral. Donner une légitimité à de telles institutions est déjà une insulte à notre nature intrinsèque en tant qu’êtres souverains.
Ne vous laissez pas prendre par ce qui est erroné, cependant. Courir partout comme un théoricien de la conspiration affolé et paranoïaque ne va pas aider. Vous avez juste besoin d’être au courant des forces qui vous contrôlent, afin de les transcender.
LIRE: Un ex- président américain explique pourquoi la présidence est maintenant hors de propos.
Nous devons nous concentrer sur la construction d’un meilleur système plutôt que d’essayer d’en réparer un désespérément cassé. Si un verre casse, vous ne perdez pas votre temps à essayer de coller tous les morceaux ensemble ? Bien sûr que non. Vous prenez un nouveau verre!
«Le secret du changement est de concentrer toute votre énergie, non pas sur la lutte contre l’ancien, mais sur la construction du nouveau.» – Dan Millman
Est-ce qu’Elon Musk (fondateur de TESLA) tente de changer l’industrie automobile de l’intérieur ? Est-ce qu’il essaie de surpasser Ford ou Chevy ? Non, il crée de meilleures alternatives (au travers de Tesla Motors) qui rendent futiles les technologies traditionnelles.
Et franchement, toutes les conneries de lois et les sujets stupides de discussion sont semblables à des chaises musicales autour du Titanic. Nous devons changer les paradigmes fondamentaux sur lesquels la société occidentale est basée. Nous avons besoin d’un système monétaire qui n’achemine pas la richesse aux mains de quelques-uns. Nous avons besoin d’énergie qui crée l’abondance, pas la limitation. Nous avons besoin d’embrasser l’amour, au lieu d’être conditionnés par la peur depuis le berceau jusqu’à la tombe.
2. Le pouvoir de la non-conformité
«L’excellence suprême consiste à briser la résistance de l’ennemi sans combattre.» – Sun Zi
Pour une raison quelconque, la plupart des Américains ont été conditionnés à croire que la non-conformité n’était pas un moteur efficace du changement. C’est tout à fait le contraire. Cette fausse croyance a été propagée parce que, lorsqu’elle est utilisée correctement, c’est une force extrêmement efficace.
La résistance pacifique est la seule façon de créer un changement positif durable. Le non-respect est la kryptonite de tout système de contrôle.
Aucune loi, aucun système, aucun gouvernement ne peut être mis en œuvre SAUF si les gens s’y conforment. Toute manifestation d’un système de contrôle ne peut pas exister sans notre assentiment.
«La non-violence est la plus grande force à la disposition de l’humanité. Elle est plus puissante que la plus puissante arme de destruction conçue par l’ingéniosité de l’homme.» – Mahatma Gandhi
La société est très largement façonnée par des actes, et non des lois. Les gens sont inspirés par le cœur, pas nécessairement par des documents et des signatures. Quelle loi a passé Gandhi ? Quelle loi a passé Martin Luther King ? Est-ce que Rosa Parks (figure emblématique de la lutte contre la ségrégation raciale aux États-Unis) est passée par un processus législatif ? Sûrement pas. Elle a pratiqué la non-conformité pacifique en refusant de siéger à l’arrière de l’autobus. Et ce fut une grande victoire morale.
Nous pouvons également regarder les événements qui ont façonné la société de manière plus négative. Regardez le 11 septembre. Ce fut une attaque sous fausse bannière conçue pour instiller la peur au sein de la population (en plus d’être une excuse pour occuper le Moyen-Orient). Depuis ce jour tragique, les Américains ont été littéralement programmés par la peur.
Nous devons prendre des mesures pour susciter un changement positif, en suivant les voies de Gandhi et de Martin Luther King.
Dans le roman phénoménal The Fifth Sacred Thing, une société utopique neutralise l’invasion d’une société dystopique par le biais de la non-conformité. La société utopique avait construit de meilleures alternatives dans tous les aspects de la vie. Quand les envahisseurs armés sont venus, ils ont été accueillis par la non-conformité pacifique. Au début, certains ont été tués pour ne pas avoir obéi aux ordres. Mais finalement, l’armée d’invasion a reconnu que l’endroit qu’ils avaient envahi fournissait une vie meilleure que celle qu’ils auraient pu imaginer à la maison. La stratégie de la résistance pacifique a causé à la hiérarchie des violents envahisseurs une implosion de l’intérieur.
Vous ne pouvez pas combattre le feu avec le feu. Il doit être éteint avec de l’eau. La non-conformité est cette eau.
Qu’est-ce qui se passerait si la majorité de la population refusait de voter ? Non par indifférence, mais par non-conformité avec un système avec lequel ils ne sont pas d’accord. Et en le faisant savoir avec insistance, en plus de cela. Tout le monde serait obligé de se pencher longuement et sérieusement sur le sujet, et serait obligé de remettre en question les croyances les plus fondamentales sur lesquelles le gouvernement est basé. Lorsque la non-conformité atteint un point de basculement, le système du gouvernement mis en place n’a pas d’autre choix que d’être déraciné et reconstruit à partir du sol.
Et ne pensez pas que vous ne comptez pas dans le grand schéma général (oui, vous qui lisez ceci). Vous y avez très certainement un rôle à jouer. Tout comme un océan est un ensemble de gouttes individuelles, une nation, elle, est un ensemble de personnes individuelles.
«Aucun flocon de neige dans une avalanche ne se sent responsable.» – Voltaire
Il est temps que nous commencions une avalanche de changements positifs.
Le changement commence de l’intérieur. Il faut d’abord opérer un changement interne pour qu’il y ait un réel changement externe durable. Voilà pourquoi Gandhi disait : «Soyez le changement que nous souhaitons voir dans le monde», pas «l’espoir que quelqu’un d’autre viendra changer les choses pour vous.» (Qui est le piège dans lequel la plupart des Américains sont tombés.)
Vous voulez un vrai changement ?
- Réveillez-vous au fait que tout ce qui nous est projeté n’est qu’une grande illusion théâtrale.
- Faites votre travail intérieur – Apprenez à vous connaître, méditez, passez du temps seul dans la nature, etc. Mettez en place une certaine conscience de soi et reconnaissez vos habitudes. Pourquoi pensez-vous que la société nous distrait en nous concentrant sur des absurdités totales 24h/24 et 7j/7 ? Parce qu’une fois que nous acceptons de suivre, le jeu est en place.
- Débarrassez-vous de vos démons – Dans un lieu de prise de conscience, vous serez en mesure de faire face aux craintes, aux traumatismes et aux croyances limitantes qui vous retiennent.
- Connectez-vous à l’amour – Connectez-vous avec l’essence de l’amour en vous (il est là), qui est la composante sous-jacente de tout (alias Dieu, source, infini, etc.). Avec cette connexion, l’amour sera la principale force de motivation dans votre vie, en opposition à la crainte.
- Pratiquez de petits actes de bonté tous les jours – Ne sous-estimez pas le pouvoir des petits actes de bonté accomplis constamment.
- Commencez à exprimer vos dons, quels qu’ils soient – Certaines personnes sont de grands architectes, certains sont de grands ingénieurs, certains sont de grands guérisseurs, certains sont de grands écrivains, etc. Tout le monde a un don unique à partager avec le monde. Nous avons tous des talents particuliers qui deviendront des briques de construction dans la création d’un monde meilleur. Vous avez juste à faire le travail intérieur de sorte qu’il puisse s’exprimer.
- Regardez le changement de la société se faire de l’intérieur – Quand nous faisons ce travail intérieur, nous nous transformons, puis les communautés vont inévitablement se transformer elles-mêmes, et finalement le monde entier aussi. Le changement se produit de l’intérieur, et non de l’extérieur (et surtout pas du haut vers le bas). A quoi cela va-t-il ressembler exactement ? Je ne pense pas que nous puissions en imaginer les détails exacts à partir de là où nous en sommes en ce moment. Mais comme Martin Luther King l’a déclaré dans sa célèbre phrase : «Vous n’avez pas besoin de voir tout l’escalier, il vous suffit de monter la première marche.»
Nous avons mis toute notre énergie sur des figures d’autorité externes depuis si longtemps, que nous ne pouvons même plus imaginer à quoi le monde ressemblerait si nous nous étions ré-accaparé notre pouvoir inhérent. Et c’est exactement ce qui doit se produire pour qu’un réel changement ait lieu.
Cessons de nous concentrer sur ce qu’au fond, nous savons être illusoire, et incarnons le changement.
Notre peur la plus profonde n’est pas que nous sommes inadéquats. Notre peur la plus profonde est que nous sommes puissants au-delà de la mesure. C’est notre lumière, pas notre obscurité, qui nous effraie le plus. Nous nous demandons: «Qui suis-je pour être brillant, magnifique, talentueux, fabuleux ?» En fait, qu’est-ce que vous n’êtes pas ? Vous êtes un enfant de Dieu. Et vous rabaisser n’aide pas le monde ! Il n’y a rien d’honorable à se rabaisser de sorte que les autres personnes ne se sentent pas en insécurité autour de vous. Nous sommes tous conçus pour briller, comme font les enfants. Nous sommes nés pour rendre manifeste la gloire de Dieu qui est en nous. Il n’y a pas que dans certains d’entre nous; elle est en chacun. Et si nous laissons briller notre propre lumière, nous donnons inconsciemment aux autres la permission de faire de même. Quand nous sommes libérés de notre propre peur, notre présence libère automatiquement les autres. – Marianne Williamson
Nous détenons la clé du changement, et il se trouve à l’intérieur de nous.
Nous façonnons la société sur la base de nos actions quotidiennes, et non pas en espérant que quelqu’un d’autre va venir nous sauver.
Alors voilà pourquoi je ne vais pas voter.
Stephen Parato (aka Stevie P) est un défenseur de la santé holistique et du bien-être, philosophe, écrivain, et connaisseur positiviste. Il est également le fondateur de Feelin ‘Good, Feelin’ Grand.
- Site Web: http://www.feelingoodfeelingreat.com
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Traduit par Poolan Devi, vérifié par Wayan, relu par Diane pour le Saker Francophone.
Notes
- Un comptage des votes très controversé effectué en Floride pendant le vote présidentiel, qui a donné lieu à l’élection de G.W.Bush. Le gouverneur de Floride était Jeb Bush, NdT ↩
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