Pourquoi ils vont vous manger


Alexandre Karadimas : « L’ennemi c’est la population. »


Mai 2022 – Source Nicolas Bonnal

Nicolas Bonnal

Dans notre époque qui se dégrade de plus en plus vite, je pense qu’il faut garder à l’esprit l’hypothèse (de plus en plus visible) du pic des ressources fossiles. Cette hypothèse explique tout le reste.

Nous l’avions exposé avec Patrick Reymond dans notre excellent livre Grand Reset et grand effondrement“. Ce que nous avions expliqué dans le grandes lignes se réalise maintenant, et cela va en s’accélérant : énergie de plus en plus coûteuse et qui nous parvient de manière de plus en plus erratique, disruption grandissante de l’économie et notamment des transports, pénuries alimentaires officiellement anticipées.


Le grand problème c’est que le pic des ressources mène inéluctablement, à la dépopulation de masse. J’ai expliqué il y a quatre mois que cela serait déclenché, et non subi.

L’événement en tant que tel est trop grand pour être appréhendé mentalement. Pour tout un chacun il reste dans le domaine de l’abstraction, sinon de la science-fiction. Et c’est bien dans l’esprit que se livre la vraie bataille, Sun Tze le rappelle fréquemment.

Pour être clair, il s’agit ici de faire disparaître de l’ordre de 90% de la population, c’est l’ordre de grandeur des effondrements qui ont eu lieu dans le passé. Il y a une guerre et l’ennemi c’est la population, dans tous les pays sans exception.

En Russie aujourd’hui il est très risqué d’émettre un avis qui essaie de nuancer les choses ; rappelons aussi que la population russe a été vaxxinée, elle aussi. Quant à la Chine, elle remet en place le confinement à Shanghai, tranquillement, avec plus et pire si affinités.

Leurs méthodes fonctionnent

Il y a neuf mois je décrivais comment la guerre post-fossile permettrait de mieux contrôler une situation de pénurie et d’effondrement en nous plaçant dans un contexte qui est mentalement approprié, dans lequel ces évolutions paraissent acceptables. Dans une guerre, il y a de la propagande, de la censure, du rationnement, de la violence d’état, des bons patriotes et d’ignobles défaitistes/pacifistes.

Il y a deux ans, de bons citoyens dénonçaient ceux qui enfreignaient le confinement. Aujourd’hui nous nous retrouvons enrôlés de force pour l’Ukraine et contre la Russie, avec des civils européens prompts à dénoncer les Russophones ou les commerces “russes” (même s’ils sont ukrainiens !), et ce fort volontairement, sans contrainte aucune.

Il y a sans doute entre 10% et 15% de la population qui voit tout cela clairement, qui lit par exemple les blogs comme celui-ci. Mais pour le reste de la population soit rien n’est clair, soit au contraire tout est clair, mais seulement dans le sens donné par les médias.

Lorsque finalement il faut prendre position… c’est comme avec le vaxxin : la grande partie de la population s’est laissé injecter. Macron-Le Pen au second tour, c’est la même chose, “plus jamais ça” qu’on disait, et pourtant nous y voilà. Chacun de ces deux candidats représente seulement un sixième de l’électorat mais l’entourloupe a fonctionné.

Il est absolument essentiel d’admettre que toute cette opération menée contre la population, contre nous tous, elle fonctionne. La propagande grossière, la guerre informationnelle, le chantage au vaxxin, la répression des Gilets Jaunes, la fanatisation des populations rendues faibles et ignorantes, tout cela fonctionne.

La population n’a jamais cessé de perdre

En 1939 une affiche célèbre proclamait : “Nous vaincrons parce que nous sommes les plus forts”

Nous pensons tous ici que “nous vaincrons parce que nous sommes justes”, parce que nous voyons leurs manigances, parce que nous aimons la vérité, mais jusqu’à présent nous n’avons jamais cessé de perdre.

En trois générations au moins il n’y a pas eu une seule victoire : l’abêtissement s’aggrave génération après génération, le pouvoir d’achat se réduit sans cesse, pour l’essentiel nous vivons isolés car comme le disait déjà Guy Debord en 1978 “Dans ces couples comme entre eux et leur progéniture on n’échange que des regards de haine”.

Nous pensons que nous sommes propriétaires, que nous avons de l’argent, que nous sommes instruits, que nous avons un rôle à jouer dans l’économie, sans nous douter que tout cela est faux. Sans carburant, le pavillon de banlieue devient inaccessible, sans contrepartie dans l’économie réelle (comme par exemple l’énergie fossile) l’argent n’est qu’une convention sociale, sans le temps pour réfléchir notre éducation est de l’endoctrinement, et même avec du temps on ne peut que prouver que l’on nous ment sans pouvoir pour autant déterminer ce qui est vrai. Quant à la valeur de notre travail, en attendant les robots nous avons le télétravail et l’ubérisation.

Sam Lowry, l’antisystème idéal

Nous ne pouvons pas gagner car notre vie physique, réelle dépend de ressources qui s’épuisent. Tout ce qu’il y a dans notre avenir c’est l’horreur, il est temps de le dire, cette fois-ci dans des termes moins polis que par le passé.

Le film d’horreur psychologique et métaphorique La Plateforme est sans doute une bonne référence pour se représenter la chose.

Cependant la référence cinématographique la plus juste est celle du film Brazil de 1985. Livré à toute la violence de la société totalitaire et au désespoir le plus profond, Sam Lowry, sanglé à sa chaise de torture, rêve que la Résistance vient finalement le libérer. Mais c’est une illusion qui le fait basculer dans la folie, une folie qui lui permet de se soustraire au monde.

Certains antisystèmes rêvent eux aussi d’une sorte de Résistance qui sortirait d’on ne sait où pour châtier les méchants et rétablir une sorte de justice sociale et politique. Il s’agit sans doute d’une reprise d’un idéal fantasmé de la Libération de 1944 telle qu’elle est souvent présentée à l’école (la Seconde Guerre Mondiale en 3ème : 4 à 6 heures de cours + 1 heure pour l’évaluation).

Tsipras c’était cela, l’illusion de la Résistance, et puis voilà, il n’y a pas d’hydrocarbures en Grèce (ce qui lui a évité de devenir la Libye, soit dit en passant) et la Troïka finit par gérer le pays comme s’il était un invalide sous tutelle.

Il est donc urgent de se défaire de l’illusion d’un Grand Soir ou d’une Libération, afin de pouvoir au moins appréhender la situation dans sa vérité crue.

Nicolas Bonnal sur Amazon.fr

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Sources

https://ok.ru/video/216643144210

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