Par Hervé – Source Le Saker Francophone
Publier un livre sur le 11 Septembre, 17 ans après, le jour anniversaire, cela semble presque anachronique. Tout a été dit et ce qui ne l’a pas été semblait ne jamais devoir l’être.
Pour éviter de sombrer dans le complotisme sur un sujet aussi sensible qui vous vaut un clouage au pilori aussi sûr que rapide, je m’étais bien juré de ne pas manger de ce pain là, enfin pas aussi directement. Il me semblait bien plus efficace de saper le Système en dénonçant ses crimes actuels, en tissant leur filiation remontant jusqu’à ce fameux jour de septembre 2001 de manière presque subliminale ou en remontant le fil de l’Histoire comme on s’évertue à la faire depuis quelques années maintenant.
L’histoire moderne n’a pas encore pu être prise en charge par les historiens, elle reste dans un clair-obscur, source de toutes les déformations et de tous les fantasmes. Et pourtant l’auteur aura réussi à me convaincre.
Tout a commencé, courant février, par la réception mystérieuse d’un neuvième paragraphe me plongeant directement dans le cœur de l’action puis du dixième, après l’appât, le harpon. Plus qu’intrigué, j’ai pris contact avec l’auteur qui m’a envoyé tout le livre, sonnant le point de départ de presque huit mois de lecture, de questionnements, de relecture avant cette version finale que nous vous proposons à partir de ce jour, le 11 septembre 2018, jusqu’à Noël. Les annexes seront publiées avec le dernier chapitre, le 18 décembre.
Écrire un livre de cette nature est une gageure, car en plus du climat peu amène, la mémoire d’internet a déjà commencé à faire son œuvre, avalant certaines sources, en transformant d’autres. Il aura fallu un travail de fourmi à l’auteur pour reconstituer ce puzzle et renouer le fil de l’action.
Si le début du livre s’attarde sur les conditions géopolitiques de notre affaire, on commence rapidement à creuser des pistes techniques qui, prises l’une sans les autres, peuvent ne pas suffire à relancer un puissant intérêt mais qui, articulées ensemble, sont d’une redoutable efficacité. Si vous avez suivi de loin ces attentats dont la partie communication a fait la part belle aux trois… tours du World Trade Center, ce qui s’est passé au Pentagone n’en est pas moins passionnant. On découvre, chapitre après chapitre, le déroulement d’une affaire d’État aux conséquences vertigineuses. L’auteur met en lumière des responsabilités qui deviennent écrasantes au fil des pages.
L’auteur publie son livre anonymement mais vous offre 10 ans de travail et de recherches minutieuses. Gardez vos remarques pour la fin, les commentaires du dernier chapitre seront ouverts exceptionnellement et modérés par l’auteur lui-même.
L’un des points difficiles aura été de sourcer ce livre pour que l’analyse puisse s’appuyer sur des fondations solides. L’auteur et parfois moi-même aurons fait le maximum. Si certaines sources seront traitées de complotistes, d’autres comme Wikipédia ou les sources gouvernementales font “référence”. Il aura fallu à l’auteur beaucoup de patience pour passer de multiples sites francophones ou anglophones au peigne fin dans le but de traquer telle note technique ou tel autre témoignage qui donne toute la saveur de son ouvrage.
Pour renforcer le cadre de ce livre, voici un extrait publié il y a quelques semaines, un article de Ron Unz :
Les éléments du récit médiatique auxquels est confronté un groupe anti-establishment particulier peuvent être trop forts et bien défendus pour attaquer efficacement, et toute attaque de ce genre peut également être considérée comme idéologiquement motivée. Par conséquent, la stratégie la plus productive peut parfois être indirecte, s’attaquant à la narration médiatique ailleurs, là où elle est beaucoup plus faible et moins bien défendue. De plus, le fait de gagner ces batailles plus faciles peut générer plus de crédibilité et d’élan, ce qui peut ensuite s’appliquer à des attaques ultérieures sur des fronts plus difficiles.
Ce livre est du point de vue de la communication exactement dans la ligne générale de notre blog, partir des faits, s’en tenir à des analyses solides, laisser la place au questionnement et miter le système là ou il est le plus friable, sa capacité à assurer une cohérence de sa narrative dans le temps. Les barrières de communication autour du 9/11, très efficaces au début, sont de plus en plus abandonnées, c’est peut-être le moment d’y revenir.
Pour finir par un contre-pied, je citerais un autre auteur, l’une de nos sources d’inspiration au Saker Francophone pour alimenter vos lectures, Philippe Grasset du site dedefensa.org :
Je me fiche bien de savoir s’il y a eu complot ou non, et qui, etc., pourvu que beaucoup de gens y croient, car l’important est l’entretien de la suspicion, donc de l’hostilité au gouvernement washingtonien, donc au Système ; et mon avis est qu’il est préférable de ne jamais trouver la vérité d’un complot si c’est le cas parce que l’affaire serait expédiée avec quelques boucs-émissaires et l’Amérique renaîtrait de ses cendres en un ‘Monsieur Propre’ qui est capable de laver son linge sale tout seul [exactement ce qui s’est fait pour le Watergate].
En lisant ce livre vous ne prendrez qu’un peu d’avance pour embrasser la mesure de ce qui s’est passé. En effet, ce sujet complexe du 9/11 promet encore de nombreux retournements, des failles inexplorées, des craquements du Système comme Trump, qui a menacé de livrer en pâture quelques bonnes pages classifiées. La vérité est un puissant moyen de conquête du pouvoir et le Système lui-même, psychologiquement puis même physiquement épuisé, tourne autour comme un moustique autour d’une lampe trop forte, comme une envie de suicide délivrance.
Hervé
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