Les migrants : cheval de Troie de la mondialisation ?


Par Andreï Afanassiev – Le 19 décembre 2017 – Source katehon

Selon l’ONU, plus d’un quart de milliard de personnes (258 millions) sont aujourd’hui des migrants et ne vivent pas dans le pays où ils sont nés. Depuis 2000, leur nombre a augmenté de 49%.

Les principales raisons de la migration de nos jours sont les guerres et les difficultés économiques. La plupart des migrants se déplacent des pays pauvres, souvent situés plus près de l’équateur, vers le « Nord riche ».

Si nous regardons de plus près le problème, nous pouvons arriver à la conclusion suivante : la migration est principalement provoquée par l’Occident. Les États-Unis et leurs alliés de l’OTAN ont déclenché la plupart des conflits armés dans le monde, et les politiques économiques de ces pays, en particulier dans la zone des anciennes colonies, ont conduit à leur appauvrissement croissant.

Les processus de migration servent principalement les intérêts du capital mondial, qui est engagé dans la construction d’un gouvernement mondial. En rompant avec leurs racines, les gens sont plus susceptibles d’accueillir une nouvelle matrice civilisationnelle globale.

Les migrants et leurs malheurs sont utilisés par les lobbyistes libéraux afin d’éliminer les barrières protectrices des États nationaux.

Exhibant des femmes infortunées et des enfants noyés, faisant appel aux émotions, ils poussent des politiques qui facilitent la migration vers un pays particulier. En conséquence, la population locale est progressivement remplacée par les visiteurs. Les habitants riches et éduqués des États-Unis et d’Europe sont évincés par des Africains et des Asiatiques beaucoup moins exigeants.

Leur travail est moins cher, ne nécessite pas de droits spéciaux et peut-être facilement géré.

Contrairement à la plupart des pays européens, et des États-Unis, au sujet des migrants, la Russie accepte les personnes de son propre espace civilisationnel. Les ressortissants de la Moldavie, de l’Ukraine [plus d’un demi-million depuis 2014], du Tadjikistan, du Kirghizistan et d’autres pays de l’ex-Union soviétique ne sont pas complètement étrangers aux citoyens de la Russie d’aujourd’hui.

Des siècles de résidence dans le cadre d’un même État ont créé une certaine communauté de relations.

Un Russe et un Kirghiz se comprennent beaucoup plus facilement qu’un Suédois et un Somalien. Un autre point important est la politique migratoire des dirigeants russes. Contrairement aux pays européens, la Russie ne donne pas aux visiteurs une grande allocation, ne fournit pas de logement, ni d’assurance médicale.

Pour survivre à Moscou, à Saint-Pétersbourg ou dans d’autres grandes villes, un migrant doit travailler très dur.

Et le travail lui-même est le facteur d’intégration le plus fort, car le visiteur doit apprendre la langue, intégrer un certain nombre de caractéristiques culturelles et les tolérer, etc.

Dans tous les cas, il est toujours utile de rappeler que la migration est l’arme de nos adversaires stratégiques. Nous devons apprendre à minimiser cette menace et à en tirer profit.

Andreï Afanassiev

Traduit par jj, relu par Cat pour le Saker Francophone

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