Le tapage autour de Roe n’est qu’un racket de plus


“La guerre est un racket” – Général Smedley Butler


Par Tom Luongo – Le 10 mai 2022 – Source Gold Goats’N Guns

Roe vs Wade est plus qu’une question de droits civils. C’est plus qu’un match politique. Cette affaire a toujours été un test décisif utilisé par les Démocrates pour estimer leurs chances lors des prochaines élections.

Il est rare qu’il soit utilisé lors d’une année sabbatique ou d’élections de mi-mandat. Ils gardent généralement les campagnes “faites voter les femmes outragées” pour les élections présidentielles.

Il est donc révélateur pour moi que Roe soit maintenant une priorité pour ce cycle électoral. La Cour suprême aurait pu repousser l’affaire jusqu’après les élections si elle l’avait voulu. Le fait que le projet d’avis ait fait l’objet d’une fuite signifie que les enjeux pour novembre sont plus importants que ce que l’on voulait admettre avant la semaine dernière.

Roe a été utilisé pour radicaliser politiquement les femmes de banlieue pendant plus de deux générations. Il s’agit d’une mauvaise décision, et la loi est encore pire, mais c’est surtout un excellent outil du kit politique servant à déterminer si la politique américaine commence à trop s’éloigner de l’agenda de Davos, c’est-à-dire des globalistes.

On peut toujours compter sur Jonathan Turley pour un article d’opinion réfléchi, bien présenté mais finalement faux sur ces questions. Son dernier article détourne l’attention des questions fondamentales entourant la révélation des adresses personnelles des juges de la Cour suprême.

Turley reproche à Biden d’avoir répondu aux sondages plutôt que de s’en tenir aux principes qu’il avait précédemment adoptés.

Le président Biden a montré à plusieurs reprises que ce sont les sondages, et non les principes, qui guident sa présidence. Il a fait preuve d’intégrité en tant que sénateur en dénonçant le regroupement des tribunaux comme une idée “stupide … terrible, terrible” . Cependant, il est resté silencieux alors que les Démocrates d’aujourd’hui ont fait pression pour que la Cour soit dotée d’une majorité libérale instantanée, une demande qui a augmenté cette semaine. Biden a longtemps soutenu la règle de l’obstruction au Sénat et a déclaré que les efforts visant à l’éliminer seraient “désastreux” – mais lorsque le groupe d’aujourd’hui s’est formé, il a fait volte-face et a dénoncé l’obstruction qu’il considère maintenant comme une “relique” de l’ère Jim Crow.

Commençons par les bases. Biden n’est pas en charge de sa Maison Blanche. De plus, les principes de Biden ne sont fonction que de celui qui lui remet un chèque ou un numéro de compte bancaire dans un pays sans traité d’extradition américain.

Je sais que Turley est trop conformiste pour l’admettre, mais laissons de côté les enfantillages. Il n’a pas décidé la fuite de la décision Roe, le silence sur le regroupement de la Cour et le changement sur l’obstruction. Et même s’il a levé les yeux et acquiescé entre deux bouchées de gelée, ce n’est pas Biden qui a pris cette décision.

Ce n’était pas non plus une histoire de sondage du Comité national Démocrate. Aucune de ces questions n’est populaire, sauf auprès des Twitterati et des Tumblerinas dont la voix est largement amplifiée au-delà de son pouvoir politique réel.

Il s’agit donc d’une décision stratégique prise par un groupe de personnes qui ont regardé dans le miroir de Galadriel et ont vu que leur avenir était aussi compromis que la croissance des abonnés de Netflix cette année.

Même sur l’avortement, Biden a évolué avec les sondages. Il s’est un jour opposé à Roe vs Wade et a soutenu un amendement qui aurait annulé la décision. À l’époque, il avait déclaré : “Je ne pense pas qu’une femme ait le droit exclusif de dire ce qui doit arriver à son corps.” Aujourd’hui, le président Biden a changé de position sans vraiment changer de logique. Il a récemment déclaré qu’il soutenait l’arrêt Roe parce que “je suis juste un enfant de Dieu ; j’existe” et je peux donc décider de ce qui arrive à mon corps. En conséquence, il a dénoncé le projet d’avis de la Cour suprême comme étant “radical” et a affirmé le droit d’une femme “d’avorter.”

Encore une fois, Turley aborde la question sans réellement aborder les problèmes. La fuite était stratégique parce qu’il était nécessaire de faire sortir les électeurs féminins qui restent normalement à la maison les années d’élections non présidentielles pour que les Démocrates arrêtent l’hémorragie évidente.

Même si cela ne les incite pas à se montrer en novembre, l’excuse de la “participation électorale sans précédent pour un mi-mandat” qui justifiera la fraude électorale de Davos est déjà intégrée dans le récit des médias d’entreprise que Turley soutiendra consciencieusement, comme il l’a fait pour les élections de 2020.

Mais, en disant cela, je suis un peu comme Turley ici. Parce que c’est une chose de divulguer le projet d’avis afin de susciter le vote des femmes en colère. Mais il est bien plus sinistre de divulguer l’adresse personnelle des juges de la Cour suprême. Turley n’a, comme toujours, que la critique la plus banale à ce sujet, espérant nous distraire avec des souvenirs du méchant oncle Joe McCarthy qui, selon Turley, méritait l’opprobre public.

L’intérêt de nommer des personnes comme Sonia Sotomoyor ou Ketanji Brown Jackson à la Cour suprême à vie est de les éloigner complètement de la politique. Toute cette histoire d’impartialité judiciaire est censée être un principe fondamental de notre société.

C’est un mensonge, mais c’est un principe fondamental.

En révélant les adresses des juges, après que quelqu’un de leur entourage a divulgué le projet d’avis, c’est tout l’édifice de la confiance dans notre système qui a été compromis. Encore un autre pilier de notre République attaqué avec un marteau de forgeron.

Ce sont des tactiques léninistes destinées à intimider non seulement les juges de la Cour suprême, mais aussi toute personne qui ose s’opposer à la ligne du parti.

Cela vous dit que nous sommes plus proches du moment où cette personne spéciale arrive à la gare pour renverser ce qui reste du gouvernement existant que, encore une fois, quiconque n’a osé se l’avouer la semaine dernière.

Le conflit actuel sur Roe vs Wade n’est rien d’autre que le top départ de la course à la fin de la république ici aux États-Unis. Je vous dis depuis un an maintenant que les personnes en charge sont des vandales décidés à détruire le tissu de la société américaine.

Le jour où nous nous sommes réveillés avec le Miracle des 2000 Mules le 4 novembre 2020 et que Joe Biden a pris la place de Donald Trump, je vous ai dit : “C’est la guerre civile, donc” .

Quatre ans que les Démocrates et les Médias, hurlant à la collusion russe et sapant la légitimité de Donald Trump, ont inspiré des milliers de personnes qui sont devenues des agents électoraux corrompus, des postiers, des superviseurs d’élections, des agents du parti et autres.

 

Et ils se sentent évidemment justifiés de le faire. Après tout, ils sont les héros de leurs propres histoires, leurs motivations sont pures et leurs intentions sont bonnes.

 

Si nous nous débarrassons d’Orange Bad Man, tous les problèmes de l’Amérique disparaîtront.

Il n’y a pas de retour à la normale possible après ce que les Démocrates et Davos ont fait en 2020. Maintenant, en 2022, ils ordonnent quasiment à leurs plus fidèles partisans d’assassiner un juge de la Cour suprême.

Non seulement les dirigeants Démocrates sont maintenant les gardiens de la Vérité révélée du meurtre autorisé par l’État, mais ils ont dit à leurs disciples qu’ils en étaient les guerriers vertueux.

Et le droit d’une femme à tuer son enfant à naître est maintenant une Vérité révélée.

Je suppose que le meurtre d’un juge de la Cour suprême pour défendre cette position n’est qu’une extension logique de cette vérité.

Turley tourne autour de cette question tout au long de son article, ce qui fait de lui le parfait indicateur du sens des vents politiques au Capitole. Il sait très bien qu’il ne peut s’élever contre cette situation que jusqu’à un certain point, sous peine de se voir retirer son poste confortable de modérateur chouchou de The Hill.

Mais, comme tous ceux qui refusent de prendre position, il finira par être pris en défaut, et il le sait aussi. Alors, il reproche à Biden d’être politiquement vénal tout en ignorant la violence implicite de la situation.

Pourquoi personne, en particulier Turley, n’exige que quelqu’un aille chercher l’origine de la fuite ? Il n’y a que 45 personnes qui étaient en possession du projet d’avis.

Pourquoi cet acte clair de sécurité nationale ne fait-il pas l’objet d’une enquête active ? Pourquoi les fuites de cette nature, qui portent clairement atteinte au discours politique, ne sont-elles jamais traitées comme les crimes qu’elles constituent ?

Pourquoi devons-nous suivre le numéro de cirque qui nous est présenté au lieu d’exiger de vraies réponses sur la façon dont cela s’est produit ?

Alors que les personnes arrêtées pour l’émeute du 6 janvier 2021 sont toujours détenues sans avoir été inculpées, la Cour suprême est maintenant ouvertement menacée par un parti politique tout entier pour s’être engagée dans un raisonnement éloigné du courant dominant.

Faites confiance aux experts quand ils respectent le récit officiel. Mais seulement quand cela convient au récit officiel.

Cela témoigne de l’immense solipsisme des personnes à l’origine de cette opération, si désespérées de dissimuler leur malfaisance et de faire avancer leurs idées que rien n’est verboten, ce qui est clairement conçu pour faire passer la société de l’État de droit à l’État de l’arbitraire.

Et c’est ce qui devrait indigner le plus l’avocat Jonathan Turley, et non les sondages ou les échecs personnels de personnes comme Joe Biden. Biden est un bouc émissaire et Turley devrait le savoir. Davos a peur. Ils ont perdu toutes les batailles politiques aux États-Unis, à part le vol de l’élection de 2020.

Maintenant, ils tirent parti de cette seule victoire pour en faire un été de violence politique qui pourrait tout détruire. Eux et leurs vandales au pouvoir préfèrent se regrouper et se battre un autre jour et ils utilisent les émotions extrêmes liées à l’infanticide comme catalyseur de la fracture permanente.

Pensez-y. Pourquoi n’utiliseraient-ils pas les bébés comme des armes ? Ils haïssent l’humanité après tout et ont émotionnellement coupé des millions de femmes de la seule chose qui leur apporte la raison et un but, la maternité.

C’est l’héritage ultime de Roe vs Wade, une décision qui n’aurait jamais dû être rendue, soutenant un programme sans âme visant à transformer les femmes en pions politiques hurlants servant les intérêts des ennemis de l’humanité elle-même.

Tom Luongo

Traduit par Zineb, relu par Wayan, pour le Saker Francophone

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